Ouest France
– mercredi 13 février 2019
C’est une tribune parue ce mercredi dans le journal Le
Figaro. Signée
par 86 députés, issus de cinq groupes politiques
différents mais pas Les Républicains, LFI ou du Rassemblement
national, elle réclame de « trouver une fiscalité
carbone équitable ». Depuis sa publication, elle fait
réagir, jusqu’au
président Emmanuel Macron. Accusée d’avoir mis le feu
aux poudres à l’automne dernier, la taxe carbone avait été
sacrifiée sur l’autel des Gilets
jaunes. Après l’avoir suspendue puis annulée pour 2019, le
gouvernement entretient un flou pour la suite et renvoie au Grand
débat. L’occasion de relancer les discussions ses modalités ?
Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, ex-LREM
et proche de Nicolas Hulot est à l’initiative de cette tribune.
Il s’explique auprès de Ouest-France.
Vous êtes l’un des signataires. Quel est l’objet de cette tribune ?
Elle cherche à poser les bases d’une justice sociale dans le financement de la transition écologique, qui n’y était pas justement, dans la taxe sur les carburants, et qu’il faut trouver. On met des propositions sur la table, un meilleur fléchage des revenus du carbone, un meilleur accompagnement des citoyens. Chaque mot a été pesé pour rassembler cinq groupes politiques. Aucun n’indique un retour de la taxe ou une augmentation de la fiscalité carbone.
Comment expliquez-vous la réaction d’Éric Ciotti qui vous accuse de ressortir « l’assommoir fiscal » ?
Ces surréactions, au mot même de « fiscalité », en disent long sur les difficultés de notre pays à réfléchir sur un sujet pourtant crucial. Mais ÉricCiotti n’a sûrement pas lu la tribune. Je le redis : le retour de la taxe carbone n’y figure pas. Le gouvernement a réagi aussi. Il parle d’un accompagnement des citoyens. Moi, ça me va. La chaudière à 1 € c’est bien, c’est un début. Nous, nous proposons la rénovation thermique à 1 € pour tous les foyers précaires.
Une fiscalité carbone heureuse est-elle possible ?
Nulle part ce n’est un long fleuve tranquille, mais ce qui marche partout, c’est une fiscalité claire, juste socialement et bien fléchée vers la transition écologique. En Colombie-Britannique (Canada) les revenus du carbone sont entièrement redistribués sous forme d’aides. En Californie, la règle est simple aussi : 1/3 des revenus sont fléchés vers les ménages très défavorisés. On peut faire de la fiscalité « positive », comme la baisse de TVA sur les produits de consommation durable, sur les transports en commun, les réparations vélo…
Vous êtes l’un des signataires. Quel est l’objet de cette tribune ?
Elle cherche à poser les bases d’une justice sociale dans le financement de la transition écologique, qui n’y était pas justement, dans la taxe sur les carburants, et qu’il faut trouver. On met des propositions sur la table, un meilleur fléchage des revenus du carbone, un meilleur accompagnement des citoyens. Chaque mot a été pesé pour rassembler cinq groupes politiques. Aucun n’indique un retour de la taxe ou une augmentation de la fiscalité carbone.
Comment expliquez-vous la réaction d’Éric Ciotti qui vous accuse de ressortir « l’assommoir fiscal » ?
Ces surréactions, au mot même de « fiscalité », en disent long sur les difficultés de notre pays à réfléchir sur un sujet pourtant crucial. Mais ÉricCiotti n’a sûrement pas lu la tribune. Je le redis : le retour de la taxe carbone n’y figure pas. Le gouvernement a réagi aussi. Il parle d’un accompagnement des citoyens. Moi, ça me va. La chaudière à 1 € c’est bien, c’est un début. Nous, nous proposons la rénovation thermique à 1 € pour tous les foyers précaires.
Une fiscalité carbone heureuse est-elle possible ?
Nulle part ce n’est un long fleuve tranquille, mais ce qui marche partout, c’est une fiscalité claire, juste socialement et bien fléchée vers la transition écologique. En Colombie-Britannique (Canada) les revenus du carbone sont entièrement redistribués sous forme d’aides. En Californie, la règle est simple aussi : 1/3 des revenus sont fléchés vers les ménages très défavorisés. On peut faire de la fiscalité « positive », comme la baisse de TVA sur les produits de consommation durable, sur les transports en commun, les réparations vélo…
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