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de Trump sur Charlottesville : "Il y avait des gens très bien des deux
côtés"
Volte-face de Trump sur Charlottesville : "Il y avait des gens très bien des deux côtés"
Prenant le contrepied de ses déclarations de la veille, Trump a suscité une nouvelle vague d'indignation.
L'ObsPublié le 16 août 2017 à 07h04
Qui sait si, tous les jours, Donald Trump change d'avis ou bien
de conseillers ? La conférence de presse chaotique donnée par le président
américain mardi 15 août à la Trump Tower de New York contraste si violemment
avec celle, solennelle et mécanique, de la veille à la Maison-Blanche, qu'on
est en droit de se le demander.
Lundi, Donald Trump avait, avec quarante-huit heures de retard et
probablement sous la pression de son entourage familial, dénoncé dans un discours lu sur téléprompteur les
"violences racistes" inacceptables de Charlottesville, brocardant
"le mal du racisme", "suprémacistes, KKK et néonazis". Mais
le lendemain, il a de nouveau renvoyé dos à dos les militants d'extrême droite
et les manifestants antiracistes réunis dans la ville de Virginie. Samedi, une jeune femme de 32 ans, Heather Heyer, a été tuée par un admirateur d'Adolf Hitler qui avait dirigé
volontairement son véhicule sur la foule des contre-manifestants.Debout devant les ascenseurs dorés de sa tour de Manhattan, le président américain, de plus en plus critiqué dans son propre camp, a commencé par avancer que sa première déclaration très évasive, samedi, s'expliquait par le manque d'informations dont il disposait.
"Les événements venaient d'avoir lieu", a-t-il dit, pour justifier sa réaction en deux temps.
Les liens du père de Donald Trump avec le Ku Klux Klan resurgissent
L'ex-KKK David Duke applaudit
Mais face au feu roulant des questions, Donald Trump a ensuite justifié sa première approche."Je pense qu'il y a des torts des deux côtés", a-t-il lancé, vindicatif. Debout à ses côtés, l'ancien général des Marines John Kelly, nouveau secrétaire général de la Maison Blanche, est resté immobile, presque figé, durant cette longue tirade.
(DREW
ANGERER/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP)
"J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire".
"Que dire de 'l'Alt left' qui a attaqué 'l'Alt right' comme vous dites ? N'ont-ils pas une part de responsabilité ? "J'ai condamné les néo-nazis. Mais tous les gens qui étaient là-bas n'étaient pas des néo-nazis ou des suprémacistes blancs, loin s'en faut", a-t-il poursuivi."Il y avait des gens très bien des deux côtés".
Les propos présidentiels ont été immédiatement salués par David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan qui était présent à Charlottesville."Merci président Trump pour votre honnêteté et votre courage", a-t-il lancé sur Twitter, le remerciant d'avoir "dit la vérité" en dénonçant "les terroristes de gauche".
Steve Bannon bientôt évincé ?
Ils ont, dans le même temps, suscité une vague de réactions indignées. "La haine raciale a toujours existé en Amérique. Nous le savons, mais Donald Trump vient de la remettre à la mode!", a lancé la superstar du basket LeBron James."Nous devons êtres clairs. La suprématie blanche est répugnante. [...] Il ne peut y avoir aucune ambiguïté morale", a tweeté Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants.
Ileana Ros-Lehtinen, élue américaine républicaine de Floride, a exprimé son désaccord sa colère : "Accuser 'les deux côtés' après Charlottesville ?! Non. Le retour au relativisme lorsqu'on parle du KKK, des sympathisants nazis et des suprémacistes blancs ? Clairement non."
Donald Trump a par ailleurs profité de cet échange avec les journalistes pour laisser entendre que Steve Bannon, son très controversé conseiller stratégique, pourrait bientôt quitter la Maison Blanche : "Nous verrons ce qui arrivera à M. Bannon", a-t-il lancé, au moment où l'avenir de ce chantre de la droite alternative américaine fait l'objet d'intenses spéculations depuis plusieurs jours.
"J'aime bien M. Bannon, c'est un ami [...] c'est quelqu'un de bien, pas un raciste".
Et si Trump se séparait de Bannon, son conseiller conservateur ?Nouveau coup dur pour le président républicain : dans le sillage de plusieurs PDG, le président du principal syndicat américain AFL-CIO a annoncé qu'il quittait à son tour un groupe le conseillant sur l'économie.
"Nous ne pouvons nous asseoir au sein d'un conseil avec un président qui tolère le sectarisme et le terrorisme national", a déclaré Richard Trumka, peu après la fin de l'étrange conférence de presse improvisée de la Trump Tower.
T.V.
L'Obs
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Breaking:
28 dead/over 80 wounded. 3 FSIED (no chnage in TTPs) simultaneously hit 'Mandarari' 25kms outside of Maiduguri
This has to stop pic.twitter.com/A3BxPjp6Es
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— SOG🌐GIS/CQB (@UZIEL_CQC) 16 août 2017
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I was
too democratic today. I made quite a few good moves, but spread them evenly
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