"Considérant
que la police mène une guerre à la population visant à perpétuer un ordre que
nous contestons et qu’elle ne se différencie d’une association de
malfaiteurs que par l’étendue de son organisation, la légitimation structurelle
de ses actes et l’impunité judiciaire qui en découle"
Cette semaine, le syndicat de police Alliance —connu pour ses prises de
positions parfois excessives— a annoncé vouloir organiser une manifestation sur
la place de la République à Paris, le 18 mai. Victimes de la vindicte
populaire et de la propagande médiatique quant à leurs soit-disant violences,
les policiers s’en prennent désormais au gouvernement et semblent vouloir
revendiquer leur autonomie politique. À peine annoncé, le mouvement connaît
déjà une vive opposition, le collectif Urgence la police assassine appel à tenir la place
sur les réseaux sociaux. Au moment de boucler le numéro de cette semaine,
nous recevions cet autre appel à opérer la « technique du sandwich au
poulet ». Nous le reproduisions ici. (Voir le PDF
en fin d’article)
Vu l’alinéa 13 du 14
e article de la constitution déclarant que
« nous souhaitons une vie libérée de toute police »
Vu le traité 1312 attestant que tous les flics sont des bâtards
Vu la loi du 1
er mai 2016 établissant « pas de bâtard sur
nos trottoirs »
Vu le code de mon vélo
Vu la loi n°98791961 modifiée relative à l’état d’insurrection
Vu l’arrêté n°24363738 sur le tabassage nocturne

Vu le communiqué de presque du
groupuscule d’ultra-droite Alliance, transmis par télécopie le 04/05/2016,
annonçant la tenue d’un rassemblement « Stop à la haine anti-flic »
place de la République à Paris le 18 mai 2016 ;

Considérant que les
« flics » susnommés, connus de nos services comme policiers,
gendarmes,
CRS et porcs en armures, constituent un
corps armé, hiérarchisé, lui-même infiltré par des minorités ultra violentes et
extrêmement mobiles ;

Considérant qu’ils se sont
régulièrement rendus coupables de violences dans et en marge des
manifestations ; tirs de flashball ayant suscité des éborgnements, usage
de grenades ayant perforé les chairs, matraquage, gazage, séquestrations,
enlèvements, homicides volontaires ayant entraîné la mort ;

Considérant l’existence de la
BAC ;

Considérant qu’au quotidien la
mouvance policière est responsable de la mort, en moyenne, de 15 personnes par
an, de 7 à 77 ans, de fouilles au faciès, de discriminations sexistes et
racistes, d’humiliations régulières, de passages à tabac et du maintien des
frontières physiques et mentales ;

Considérant que la police mène
une guerre à la population visant à perpétuer un ordre que nous contestons et
qu’elle ne se différencie d’une association de malfaiteurs que par l’étendue de
son organisation, la légitimation structurelle de ses actes et l’impunité
judiciaire qui en découle ;

Considérant que tout le monde
déteste la police ;

Considérant que chaque policièr.e
exerce cette fonction en toute connaissance de cause et peut déserter ;

Considérant que la police est une
organisation internationale ayant commis des méfaits similaires sur l’ensemble
des territoires où elle sévit, de la Grèce à Bergson, du Maghreb à Ferguson.

Considérant que la police par sa
seule existence entrave l’expression d’une vie réellement libérée ;

Considérant que, à juste titre,
tout le monde déteste la police ;

Considérant les notes rouges de
nos services de renseignements confirmant que le groupe organisé Alliance
rassemble les éléments les plus radicaux et incontrôlables de la mouvance
policière qui réclament le renforcement de l’arsenal dont ils disposent
revendiquant ainsi la perpétuation du permis de tuer déjà en vigueur ;

Considérant que d’autres
groupuscules d’ultra-droite - comme la Ligue de Défense Juive - appellent à
rejoindre la manifestation ;

Considérant que la place de la
République sollicitée pour ce rassemblement est actuellement occupée par le
mouvement Nuit Debout et les diverses formes d’opposition à la loi Travail et
son vieux monde ;

Considérant qu’il est con et
sidérant d’autant considérer ;
Vu la provocation
Arrête :
L’interdiction du rassemblement policier place de la République prévu le
18 mai 2016 à partir de 12 heures de l’après-midi
La mise en nasse des éventuels individus récalcitrants par les Insurgées de
la ville de Paris soit l’encerclement sans sommation desdits sujets selon la
technique « du sandwich au poulet »
Fait à Paris, le 7 mai 2016,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire