samedi 7 mai 2016

adressé à l'Elysée ... en même temps que l'animation et les dépêches sur l'instrumentalisaion de la police


Le 08/05/2016 02:13, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

faites attention... Titre de
la Croix : " la loi travail a-t-elle encore du sens ? " (mardi 3 mai, pp. 1. 2. 3).

Courriel suivant : ils marchent (ce que je viens de recevoir) - Réminiscences : Tocqueville sur les prémisses de Février 1848... Stéphane Hessel ( "
Indignez-vous ! ") que j'ai connu à propos de l'Abbé Pierre tombé dans "l'affaire Garaudy", à l'origine : un manque de parole d'Alain Juppé, Premier ministre, au sujet des sans-papiers.

Depuis le début du quinquennat, des thèmes mis au débat qui pouvaient ne pas l'être et qui ont tous été reçus comme polémiques - avec un traitement calamiteux et de novices en communication et en procédure parlementaire... Le nécessaire n'est pas fait et ce qui pourrait ne pas l'être, est à la fois imposé et dépenaillé.

Et puis le ridicule d'être jugés par Pierre Moscovici.

Et enfin, cette ressasse presque depuis 2012 : en 2017, ou... à partir de 2017.

Pensées et voeux.


Pièces jointes

I


Le 05/05/2016 18:39, Françoise D a écrit :

Non, la Grèce n'a pas reçu l'aide à la Grèce...
 Par Romaric Godin  |  04/05/2016, 17:49  
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La Grèce n'a reçu réellement que 5 % de l'aide versée depuis 2010.La Grèce n'a reçu réellement que 5 % de l'aide versée depuis 2010. (Crédits : Reuters)

Le quotidien allemand Handelsblatt publie une étude montrant que 95 % de l'aide à la Grèce sont allés à ses créanciers. Un fait connu dont il faut à présent tirer les conséquences ...

Le Handelsblatt est le journal de référence du milieu des affaires outre-Rhin. A ce titre, et comme l'essentiel de la presse conservatrice allemande, il a régulièrement eu la dent dure contre la Grèce, accusée de refuser les « réformes nécessaires » et de réclamer sans cesse de nouveaux fonds à l'honnête et travailleur contribuable allemand. Mais en une, ce mercredi 4 mai, le journal a affiché une « exclusivité ». Une étude inédite nous dit-on de l'ESMT, une école de gestion de Berlin, qui parvient à cette conclusion : 95 % de la supposée « aide » à la Grèce est retournée aux banques et aux créanciers du pays méditerranéen.

Pas nouveau

Le « budget grec » qui a été accusé de ruiner tous les Européens n'en a récupéré que 5 %. On connaît le prix de ces 5 %... Une réduction d'un quart du PIB, une administration réduite d'un tiers, un Etat encore plus défaillant qu'auparavant et aucune perspective de reprise véritable. Cette « exclusivité » duHandelsblatt n'en est évidemment pas une. Ces chiffres étaient connus et avaient été publiés dès décembre 2014 par l'excellent site grec Macropolis, qui en avait donné le détail. L'argument avait été avancé régulièrement par les responsables du premier gouvernement Tsipras durant les négociations avec les créanciers au premier semestre 2015 : il justifiait une remise à plat totale de la politique européenne en Grèce. Mais, alors, on riait de ces chiffres avancés par le « gouvernement d'extrême-gauche » grec qui n'avait d'autre ambition, disait-on, que de ruiner le contribuable européen pour continuer les habituelles turpitudes helléniques...

Retournement des « experts »

Étrangement, voici donc que, un an après, les arguments alors inaudibles des autorités grecques deviennent « respectables ». Certes, la Handelsblatt a besoin pour s'en convaincre d'une étudeallemande, ce qui prouve une nouvelle fois l'autarcie intellectuelle du monde économique outre-Rhin, mais voilà que, ces derniers jours, on entend de plus en plus des appels à la restructuration de la dette grecque. Rappelons que voici un an, on faisait des divisions simplistes de l'engagement de la France vis-à-vis de la Grèce par le nombre de Français pour annoncer le « chèque » qu'il nous faudrait rédiger en cas de défaut hellénique... Autre temps, autre mœurs. Mais ce contraste prouve une nouvelle fois que l'acharnement médiatique et l'asphyxie des créanciers qui ont visé l'an dernier le gouvernement Tsipras I n'était rien d'autre que politique. Il fallait faire taire une force politique qui mettait à jour l'ineptie de la politique européenne envers la Grèce. Ce fut fait le 13 juillet 2015. Dès lors, les « experts » peuvent changer de camp comme à leur habitude et la « raison » devient la folie d'antan...

Tirer les conséquences

Mais il ne faut pas se contenter du chiffre mis en avant par leHandelsblatt. Il faut en comprendre les conséquences. Ce chiffre signifie que les prêts accordés à la Grèce en 2010 ne visaient qu'à sauver les banques françaises et allemandes. Le coût de cette aide bancaire cachée à été transmise aux contribuables européens et au peuple grec. Ce fait n'est pas un jugement du ciel ou un coup du sort, c'est le fruit d'un choix politique. Voici un an, on a appris que le FMI avait travaillé sur un défaut grec en 2010. Ce défaut n'aurait pas évité l'austérité en Grèce, mais il aurait évité la construction d'un schéma de Ponzi immense qui a fait plonger le pays dans un cercle diabolique. Le responsable du FMI d'alors, Dominique Strauss-Kahn aurait alors refusé d'évoquer ce plan, devant l'ampleur du coût pour les banques. Le choix politique fait alors consistait à donner du temps aux banques et à reporter à plus tard le coût pour les contribuables européens. Le tout avec l'aide de la BCE qui, par le programme SMP de 2010 et 2011 a racheté à bon prix cette date grecque aux banques... Les seuls qui ont payé, ce sont les Grecs. Et là encore, il s'est agi d'un choix politique.

Le mythe du Grec responsable

Dès lors, pour dissimuler l'absurdité du système mis en place, les dirigeants européens ont trouvé la parade : ce schéma de Ponzi qui ajoutait de la dette pour rembourser la dette était viable si les Grecs « faisaient des réformes ». Un mythe s'est alors construit : l'échec du système était dû à la mauvaise volonté grecque. En réalité, il était fondé sur l'absurdité d'un système qui faisait porter tout le poids du sauvetage des banques européennes aux Grecs eux-mêmes en leur fixant des objectifs absurdes, comme ce fameux excédent primaire de 3 % du PIB auquel est encore attaché l'Eurogroupe. Les dirigeants européens ont donc pu transmettre aux Grecs la responsabilité de leur crime. La victime est devenue coupable.

Pourquoi il fallait faire taire Alexis Tsipras

Après l'arrivée d'Alexis Tsipras au pouvoir en janvier 2015, cette logique s'est déchaînée. On a refusé de discuter du fond pour réclamer des garanties toujours plus lourdes aux Grecs pour les obliger à devoir choisir entre le maintien dans la zone euro ou une nouvelle cure d'austérité. On en est toujours à ce point et l'on demande maintenant aux Grecs des « réformes automatiques » pour s'assurer des respects des engagements. On comprend pourquoi il fallait faire taire alors le gouvernement grec en le cachant derrière des monceaux de calomnies et de délits d'intention. Si l'on reconnaissait la justesse du vote du peuple grec et des arguments de Syriza, on reconnaissait l'erreur originelle des Européens et principalement d'Angela Merkel, Wolfgang Schäuble et Jean-Claude Trichet, les principaux architectes du « plan d'aide. »

Assumer ses responsabilités

Or, cette responsabilité n'est pas que morale. La stratégie de sauvetage des banques au détriment des Grecs a des conséquences bien concrètes. Elle met les pays européens qui ont fait ce choix, autrement dit, tous ceux de la zone euro, face à la nécessité d'assumer leurs erreurs et donc de faire participer leurs contribuables à ce schéma de Ponzi créé pour sauver leursbanques. Assumer sa responsabilité, c'est logiquement accepter une réduction du stock de dette envers la Grèce. C'est le prix des erreurs des dirigeants élus par les peuples de la zone euro. C'est aussi, enfin, chercher à mettre en place une politique de reconstruction réelle de l'économie grecque, en collaboration et non en conflit, avec les autorités grecques. On est loin de tout cela.

Populisme ?

Le réveil du Handelsblatt est bienvenu. Mais la réalité reste sombre : l'Eurogroupe tente encore de mettre à genoux l'économie grecque. L'Allemagne et la France refusent d'assumer leurs responsabilités et de réduire la dette grecque. Les dirigeants de ces pays qui, longtemps, ont accusé les Grecs de populisme et de manque de sérieux révèlent alors leurs vrais visages : celui du refus d'accepter leurs fautes devant leurs peuples. C'est sans doute cela le populisme le plus préoccupant, celui qui consiste à faire croire que les trois plans de sauvetage seront soutenables et indolores pour les populations, celui de faire d'un peuple européen un bouc émissaire, celui enfin de jouer l'avenir de l'Europe pour leur propre popularité. La direction de la zone euro sur ce dossier grec demeure la plus absurde. Et les chiffres du Handelsblatt risquent de n'y rien changer lorsque l'on songe que, l'an dernier, la presse allemande conservatrice s'est complu dans les clichés les plus désolants sur les Grecs. Décidément, la question grecque est loin d'être résolue.
 
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II

Le 05/05/2016 21:54, Françoise D a écrit :

Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs
 05/05/2016 à 14h04
Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs 
AFP

Le syndicat Alliance s'interroge sur les consignes de non-intervention reçues face aux casseurs. Et accuse le gouvernement de vouloir décrédibiliser les mouvements sociaux.

La charge est inattendue. Sur France Info, le secrétaire général du syndicat policier majoritaire Alliance, Jean-Claude Delage, s'est interrogé sur les consignes reçues par les policiers pendant les manifestations. Il s'interroge notamment sur la passivité imposée aux forces de l'ordre lorsque des casseurs sont en action. "Attendre une heure"Pourquoi les CRS n'interviennent-ils pas plus rapidement lorsque des groupes de personnes s'en prennent à des vitrines ou des équipements publics? Selon le patron d'Alliance, les policiers ne font qu'obéir aux ordres. 

"Lorsque vous voyez des casseurs détruire les vitrines, saccager des panneaux publicitaires, se servir des tubes néons à l’intérieur pour attaquer les forces de l’ordre et que des policiers mobilisés sont en face d’eux et qu’ils doivent attendre une heure en face d’eux pour intervenir (…) on se demande bien pourquoi.​"
Celui qui appelle les policiers à manifester contre "la haine anti-flics" le 18 mai l'assure: "les policiers veulent interpeller les casseurs". Et d'ajouter: 
"L’Etat doit prendre ses responsabilités, ne pas nous laisser attendre des heures face à des casseurs identifiés, qu’on pourrait même peut-être préventivement assigner à résidence dans le cadre de l’état d’urgence ou interpeller."

Quelle est la logique derrière ces ordres?
 
Pour Alliance, la stratégie de laissez-faire du gouvernement n'a qu'un objectif, jeter le discrédit sur l'ensemble de la mobilisation contre la Loi Travail. 
"Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social" estime Jean-Claude Delage. 
Depuis son annonce par le gouvernement, le projet de Loi Travail a suscité une très vive contestation, traduite par des manifestations partout en France. Manifestations en marge desquelles ont été observés de violents affrontements avec les forces de l'ordre. 

Par PA


III

« Tout est mis en place pour que ça dégénère »

Violences policières
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MAUD VERGNOL
MERCREDI, 4 MAI, 2016
L'HUMANITÉ
Photo : AFP
Entretien. Gardien de la paix au renseignement territorial, secrétaire général de la CGT police, Alexandre Langlois dénonce une volonté délibérée de « dégoûter les manifestants ». Il raconte les coulisses des violences.Comment analysez-vous les violences policières qui ont marqué les dernières manifestations contre la loi El Khomri ?
Alexandre Langlois Tout est mis en place pour que les manifestations dégénèrent. Côté renseignement, on constate depuis une dizaine d’années une double évolution, avec des manifestants beaucoup plus pacifiques qu’avant, mais des casseurs toujours plus violents, organisés de manière quasi paramilitaire. Certains de ces groupes sont identifiés avant qu’ils intègrent les manifestations. Mais aucune consigne n’est donnée pour les interpeller en amont.
Vous parlez d’une « volonté délibérée » que les manifestations dégénèrent. Comment cela se traduit-il pour vous, sur le terrain ?
Alexandre Langlois Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…
Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ?
Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Si certaines, comme le 1er Mai, se terminent en « souricière » place de la Nation, c’est que l’ordre en a été donné. Le message qui est passé, c’est « casseurs venez, vous pourrez agir en toute impunité, et manifestants ne venez plus avec vos enfants, car c’est dangereux pour vous ». Et à la fin de la journée, les médias ne parlent que des violences, et surtout plus des raisons pour lesquelles les citoyens manifestent. Le pouvoir politique instrumentalise la police, qui sert de bouc émissaire. Cela permet au gouvernement de faire diversion.
Comment les policiers vivent-ils cette situation ?
Alexandre Langlois Nous sommes épuisés. Les collègues souffrent d’une perte de sens de leur métier. Aujourd’hui, on leur demande du rendement statistique et d’exécuter des ordres qu’ils jugent incompréhensibles ou injustes. La police est déshumanisée. On compte un suicide en moyenne par semaine dans notre profession. À la CGT police, nous défendons l’idée d’une force publique à l’usage du peuple, celle de la déclaration des droits de l’homme de 1789, une « force pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».


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