lundi 7 décembre 2015

l'Histoire et la médiocrité - message à l'Elysée - les élections régionales 1er tour


Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

l'Histoire va retenir que le Parti socialiste depuis des semaines et encore cette nuit aura proposé l'union et le front à la droite telle que l'emmène et la perd Nicolas Sarkozy. Ce sera à son actif, peut-être même dès les jours qui viennent.

Pour celles et ceux qui prennent du recul, il apparaît qu'à plusieurs reprises depuis 2012, du fait de son élection, puis de grands défis industriels, et enfin de mouvements intenses d'union nationale et de consensus des Français, le Président n'aura pas discerné ni même soupçonné la stratégie gagnante pour la France : la démocratie directe, et pour l'Europe : la démocratie. Et depuis les 7 Janvier et 13 Novembre, le gouvernement d'union nationale et la réforme électorale (vote blanc, quorum de participation, représentation proportionnelle). Ce sera à sa charge.

Pour ma petite histoire personnelle, je ne peux que retenir et regretter le dédain dans lequel - de son investiture à maintenant - le Président m'aura tenu, à qui je ne demandais qu'un quart d'heure, tous les quinze jours, sans place ni rémunération, en tête-à-tête et en totales discrétion et confiance. Lui dire ce qu'hors tribu, hors clivage mais avec cinquante d'observation de notre pays et presqu'autant d'expérience de l'étranger depuis mon service national à 21 ans en Mauritanie, chaque circonstance m'inspire. Et recevoir de lui champs et mission de réflexion et d'investigation. Selon nos mémoires du général de Gaulle, de François Mitterrand et même parfois de Valéry Giscard d'Estaing. Selon ce que j'entends et respire en écoutant et en rencontrant, sans système. Par la grâce des disponibilités mutuelles et du hasard.

Ci-joint, ce que je vis et réfléchis avec des étudiants en université libre : désastre des programmes en lettres, sciences humaines et culture générale pour le bac - indices de ce qui ronge le lien national et la cohésion entre générations - effets favorables à un mondialisme et à un terrorisme dont les ferments ne sont pas à chercher ailleurs, mais bien chez nous et en nous. Nos générations seront jugées sévèrement : la mienne qui n'a pas su maintenir efficace et attrayant le legs de la Résistance, de la Libération, de la décolonisation et du général de Gaulle... la vôtre qui s'est noyée mentalement dans des dogmatiques économiques et des habitudes politiques qui ne sont ni éthiques, ni légitimes, ni surtout efficaces et productrices de succès et de bien-être.

Quant à la grandeur ? qui nous va si bien, dont le monde ne s'offusque que rarement, et dont le chemin reste ouvert même depuis le fond des gouffres...

Le sursaut est toujours possible. Le gouvernement d'union nationale est toujours - à cet instant - possible.

Voeux pour vous, cher ami, et pour le Président. Voeux pour notre pays : celui-ci s'en tirera, j'en suis absolument convaincu. Mais il jettera à bas certains et beaucoup.

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