samedi 14 novembre 2015

ce qu'il vient de se passer et ce qu'il faut enfin donner aux Français

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,

des textes sécuritaires en plus, des forces et procédures supplémentaires n'auront raison de rien. Plus encore que notre Etat, la société dont il a la charge et dont plusieurs générations ont la responsabilité, sans être mentalement solidaires puisque les unes ont de la mémoire et pas d'autres, n'a pas su et ne sait pas retenir et susciter pour le pays et le bien commun, quelques-uns de ses fils et filles. Les fils au djihad, les filles converties en quelques mots mais tellement fières de porter costume.

Un discours si "bien" soit-il au Congrès, ne suscitera rien ni personne. Dans les huit jours, il sera au mieux un morceau d'anthologie s'il doit s'en publier une, plus tard.

Comme le soir du 11 Janvier, comme le soir du scrutin de Mai 2002 rejetant massivement Jean-Marie Le Pen, donc pour la troisième fois, voici le moment, le motif, l'occasion nationale de faire durablement - ce qui ne sera pas inutile pour surmonter notre crise économique et financière, nos hésitations sur nos acquis sociaux - oui, voici l'occasion nationale de former un gouvernement d'union nationale, de consensus.

1° changer de Premier ministre

2° le faire désigner par consensus des partis et même des "forces vives", syndicats patronaux et de salariés. Il y faut une autorité morale en sus de cette désignation unanimitaire. Je n'en vois pas vraiment sauf - forcément désintéressé et évidemment plus que compétent et notoire - le président Valéry Giscard d'Estaing. Ou - intense novation et correspondance avec les problèmes les plus évidents ces jours-ci - nommer un ancien officier général, républicain, moral, ayant des actifs de commandement et de campagne : une nouvelle formulation du bon sens national. Il ne sera pas tous azimuts, il ne pensera pas à sa carrière, il ne sera rival de personne. Il sera autre.

3° la composition de ce gouvernement resserré : une douzaine de ministres. Le gouvernement peut gouverner dans beaucoup de domaines avec les directeurs d'administrations centrales sans nommer une flopée de sous-ministres et de secrétaires d'Etat ayant à peine un cabinet et un ou deux projets de loi pour outil et pour objectif

4° doivent en faire partie tous les mouvements politiques, y compris le Front national - ainsi mis "au pied du mur".

5° les deux réformes du code électoral : vote blanc et participation minimum (à annoncer au congrès de Versailles avec au  besoin une révision constitutionnelle consacrant cette ambition de démocratie sincère) et pourquoi pas le risque de la représentation exhaustive des Français, donc la représentation proportionnelle. Risque et sincérité pourraient prendre le Front national à revers et montrer aux Français : offre qu'il participe au gouvernement, offre qu'il ait une représentation importante au Palais-Bourbon... qu'enfin la politique n'est plus à huis-cloc.

Ce qui n'est pas accessoire : cette quadruple attaque coincide avec de vrais revers de l'Etat islamique, la reprise des monts Sindjar par les Kurdes avec le soutien massif de l'aviation américaine. Quel dommage ! que nous n'ayons pas depuis des années été des militants du Kurdistan unifié, même si c'est bouleverser la carte. Nous avions la chance d'un expert et d'un militant de la question kurde depuis 1968, l'ambassadeur dignitaire

Bernard Dorin

Voyez très grand et tout nouveau. Je pense à vous et au Président. Grande lettre pour lui par vous à la poste lundi. D'ici quelques jours, une note : situation psychologique des Français.

Pensées chaleureuses

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