Dimanche 29 Janvier 2012
Prier… [1] évangile commenté naguère par l’évêque émérite de Saint-Denis, déjà âgé et célébrant dans une petite chapelle du déambulatoire de Notre Dame de Paris, s’appuyant sur une canne. Il insistait sur l’autorité du Christ, reconnue par ses auditeurs. Venant d’un évêque, cela me parla. Ceux qui ont autorité sont en général mandatés ou délégués. Le Christ ? en théologie, évidemment envoyé par son Père. Mais dans la vie contemporaine, la sienne à son époque et la nôtre, c’est le contraire qui est vécu. Le Christ ne renvoit au Père que parce qu’il parle avec autorité. L’affaire du possédé, de son cimetière et des porcs se jetant dans la mer a dû marquer les témoins. Le dénouement… comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde ». Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole, tout ce que Jésus avait fait pour lui et tout le monde était dans l’admiration. C'est très dense, je ne m’en étais pas aperçu jusqu’à ce matin. Apparemment, une rencontre violente entre les esprits mauvais et Jésus. Avec dialogue. Esprit mauvais, sors de cet homme ! – Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? je t’adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! – Quel est ton nom ? – Je m’appelle Légion, car nous sommes beaucoup… Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. Relation mystérieuse, plusieurs niveaux. Une étape pour le Christ, comme s’il était venu exprès, débarquement, rembarquement. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme sortit du cimetière à sa rencontre. Qui va à Jésus ? les démons ? le possédé ? qui se nomme Légion, l’homme lui-même, dédoublé, les démons ? Comme toujours, des tentations au désert à ce genre d’épisode, Satan, les esprits mauvais… savent parfaitement qui est Jésus, au contraire de ses disciples et des contemporains. Le monde spirituel n’est pas de ténèbres ni d’anonymat. Dieu y règne, sa puissance est reconnue, le mal est demandeur… ce qui va bien à l’encontre du manichéisme. Dieu a le dernier mot, avec Lui, nous sommes en situation de force. Attraction huamine du Christ, le miraculé veut demeurer avec lui. Ce n’est pas sa vocation, celle du « jeune homme riche », ce l’était. Refus de Dieu, refus de l’homme ? non, réorientation quand Dieu apparemment repousse. De quoi cet homme doit-il et va-t-il témoigner ? de tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde… tout ce que Jésus avait fait pour lui… Il s’agit donc de bien plus que d’une guérison, cell-là déjà spectaculaire. Enfin, le Christ est central : ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays… les esprits mauvais supplièrent Jésus… les gens vinrent voir ce qu’il s’était passé.. alors, il se mirent à supplier Jésus de partir de leur région… le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui… Une prière de relation, mais une prière intense. Un « positionnement » vis-à-vis de Dieu. C’est Jésus qui est mobile, tandis qu’esprits, habitants et possédé sont stables, sinon casaniers. Autre comportement de violence, celui d’un homme qui a à dire : comme David atteignit Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül… il s’avançait en proférant des malédictions, il lançait des pierrs David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et le sguerriers entouraient le roi à droite et à gauche. David en fait occasion de discernement, le péché, son péché l’habitent autant que la grâce de Dieu et la mission qui lui a été donnée. Peut-être que le Seigneur considèrera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d’aujourd’hui. Le « pari pascalien » est celui d’un homme équilibré mais loin de Dieu, bien pourvu, il raisonne, il n’est pas dans le besoin. L’expérience d’Israël, l’expérience du croyant est l’espérance – tremblante… peut-être… Le doute n’est pas que Dieu existe ou pas, il porte sur la volonté de Dieu à notre égard. Va-t-il m’exaucer ? le psalmiste dit exactement ce qu’a pu penser et se dire le Christ, voyant venir à lui le possédé : je ne crains pas ce peuple nombreux, qui me cerne et s’avance contre moi… [2] Je m’appelle Légion et nous sommes beaucoup. Violence de la vie humaine, paix quand Dieu la restaure. Même l’intimité avec Dieu, telle que nous la concevrions et la demandons, sensible, physique, active, devient inutile. Jésus et l’ex-possédé se séparent, unis autrement.
textes du lendemain lundi 30, pris par erreur ce dimanche.
début d’après-midi
Voyage dans ma bibliothèque. Les quatre tomes que je viens d’acquérir de Gabriel Hanotaux : l’histoire des débuts de la Troisième République, des pages sur la mort du Prince impérial, le testament que lui avait fait rédiger Rouher, transformant la ligne de succession, le problème du prince Jérôme, son anticléricalisme, le débat chez les bonapartistes entre dynastie, autorité d’une part, et la République, l’appel au peuple, la démocratie au fond et la laïcité (grand débat pendant les trente premières années de la IIIème). Les quelques livres d’époque sur « Monsieur Hitler ». Eclaire les débats d’en ce moment. La gauche et Hollande propose d’inscrire la laïcité (la loi de 1905, que je n’ai pas lue, et encore moins les débats avec Combes et Briand) dans la Constitution actuelle. Transposition des thèmes, il ne s’agit plus des congrégations, un Etat dans l’Etat ou de sympathies monarchistes ou d’idées anti-républicaines, mais de la question de l’Islam en France… on jouxte aussi bien des questions toutes psychologiques, la différence de l’autre, en vêtements et en mœurs, que des questions bien plus vastes et très différentes du débat entre régimes politiques qui avait caractérisé celui des années 1880 à 1905. Sarkozy a entrainé l’UMP dans une actualisation d’un des courants socio-politiques des années 30, le dictateur, tous les pouvoirs pour une révolution, une psyché s’impose au pays avec davantage ses pathologies (absence du père, manque de références et de repères par inculture, mythe du triomphe dans l’instant sans suivi et sans préalable) que la contagion d’une énergie. Mais à la différence des années 30, pas de réflexion sur la nation, sur l’Europe, sur la patrie, sur le monde, sur l’association du peuple. Une démagogie sans plébiscite, un sur-moi qui n’a d’exutoire qu’en accaparement de la décision, même si celle-ci n’a que peu ou pas de prise sur le réel, du moment qu’elle en a sur les esprits : à preuve des médias qui relaient et approuvent, suit, à preuve le système d’un Etat qui souvent regimbe, mais plus souvent encore aura obéi pendant cinq ans. Mais sans vraiment se mettre au service d’un dessein puisqu’il n’y avait pas de dessein, pas de projet d’ensemble, qu’une série d’éléments tenant à deux convictions du chef : l’élection se gagnera à l’extrême-droite, un dire qui puisse être celui de tous les Français, de tous les Français qui n’osent le dire. L’ensemble – débat anti-immigration, identité nationale rétractile, solutions répressives, tout pouvant s’acheter à commencer par les voix – étant lié par l’analyse sommaire du parvenu : la réussite, c’est d’en imposer aux autres, y compris même aux riches, sinon au faisceau de puissances et de réseaux que ceux-ci illustrent et servent physiquement pour en être servis. Apatridie, a-historicité. Pour tenir en fin de parcours et se faire réélire, un patchwork, plus encore que pendant les quatre première années. Tout et son contraire, comme l’émission, celle-ci plus cohérente que les morceaux choisis du quinquennat qui s’achève.
La probabilité est que ce système n’aura peut-être pas même son champion dans les cases à choisir le 26 Avril prochain. C’est sans doute l’enjeu de l’entretien radiotélévisé ce soir, annoncé en boucle depuis mardi et dont l’attente a paralysé la majorité sortante. Censément, ce n’est pas le propos d’un candidat à la prochaine élection, mais un exposé de la situation du pays. On avait déjà eu – pour exploser entre Noël et le Nouvel An – la rumeur d’un coup médiatique, de décisions renversant toutes le donnes qui serait asséné à l’opinion et aux concurrents : silence jusqu’à la saint-Sylvestre, puis salve de vœux tous les trois jours, saucissonnant la France en de multiples groupes d’intérêts et sociologies diverses. La réalité – gouvernée par des sondages dont il est maintenant admis qu’ils sont « corrigés » pour correspondre à un modèle sociologique de l’ensemble du pays, plus fidèle que le « panel » des sondés – est que le président sortant autant que ses soutiens obligés se tâtent. Se présenter pour perdre ? mieux vaudrait abdiquer auparavant ? ou comment se préparer à un rebond en 2017 : hypothèse pas encore clamée, mais qui semble circuler ces jours-ci. Passer la main à l’opposition au plus dur de la crise et sans qu’aucune solution ni française ni internationale n’ait encore été trouvée, ni a fortiori mise en œuvre… et le gros de la besogne fait ou la catastrophe acquise, revenir… C’est un plan qui doit commencer à séduire. Comment gagner ? la tactique de cette semaine, opposer l’inconsistant au courageux, celui qui veut plaire à celui qui ne craint pas l’impopularité l’arrogant (depuis jeudi soir) à l’humble faisant retour sur lui-même et ce qu’il a fait… n’enthousiasme pas dans la maajorité sortante. Bien plus loyaux que Pompidou envers de Gaulle, ni Juppé ni Fillon ne se démarquent, sauf sur la Turquie pour le premier, et par son silence pour le second.
Quantité de curiosités… dès ce soir, comment sera-t-il plus encore que : que dira-t-il ? comment la majorité se réorghanisera-t-elle s’il abdique maintenant, ou s’il perd dans trois mois ? il est acquis qu’elle ne sera pas loyale en situation d’opposition, qu’elle sera encore plus basse qu’aujourd’hui.
Reste le fond de l’affaire, qui est de sortir la France et l’Europe de la crise. Les propositions de Hollande sont un redressement du pays, avec cohérence, mais comme si la crise n’était pas là. Les causes ne sont pas touchées, qui sont la spéculation à la déconfiture des Etats et des entreprises, qui sont le tonneau des Danaïdes (payer des intérêts sans diminuer le capital dû), qui sont la tricherie des pays émergents vendant à prix cassés au détriment de leurs propres populations pour exploiter notre marché de consommateurs privés, désertés par les anciennes productions nationales, qui sont le désarmement total de l’Europe dans cette guerre multiforme où elle est la seule à se prêter à tous les coups, à n’avoir pas d’institutions décisionnelles. Hollande doit non seulement gouverner autrement, en démocrate et en socialiste (la justice sociale), mais il doit imposer des instruments restaurant la souveraineté, bien moins nationale (elle serait peu opérante et nous écarterait d’un consens européen qui doit se faire à l’offensive). Je lui écris par ailleurs.
Etudier de plus près la question du concours à la solvabilité des Etats : il n’y a pas que la banque centrale dont les dogmatiques depuis notre loi de 1973 et depuis les traités sur la monnaie unique, interdisent qu’elle prête aux Etats, ce qu’il faut réétudier en dispositif et en exposé des motifs… j’en écris (aussi par ailleurs) à Valéry Giscard d’Estaing, maître d’œuvre de ces dispositions d’alors, ayant fait révolution par rapport aux textes et aux pratiques remontant à Napoléon. Il y a surtout les « investisseurs institutionnels », nationaux naguère et étrangers aujourd’hui. Il y a enfin les emprunts auprès des nationaux, des citoyens.
Regarder aussi la chronologie de notre endettement, il était faible à la mort de Bérégovoy, il a doublé depuis 2002. Le rapport Pébereau, qui n’était pas encore à l’Elysée, en donne les éléments chiffrés : il renvoue sans cesse à la décision politique. Responsabilités aussi bien dans la mise en place d’un système mortifère que dans la naissance de ces besoins exponentiels d’emprunter. Je ne crois pas qu’en aucun segment de cette ligne désastreuse mais logique, l’euro soit cause déterminante ni même initiale. Les souverainistes : Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Myard, et surtout Jacques Nikonoff qui a vraiment travaillé le sujet sont à suivre dans l’analyse, dans la médication-même, mais cette médication il la faut à l’échelon européen et en consensus, non au seul échelon national. Il y a aussi le nouveau protectionnisme, initié en doctrine par mon cher Jean-Marcel Jeanneney et par cet expert du patronat qui a défroqué et dont j’avais suivi l’excellente démonstraation à la Nouvelle Action Royaliste… je n’en trouve pas aussitôt le livre que j’avais acheté alors : protectionnisme par grandes zones, chacune cohérente et donc sans dumping inter se, les accords entre zones, voire des droits nuls ne se contractant que pour ce dont on a besoin sans savoir ou pouvoir les produire.
Je copie ici les têtes de chapitres de Jacques Nikonoff [3], en partie IV, intitulée de manière trop restrictive : sortir de l’euro pour pouvoir mener de vraies politiques de gauche. Je veux dire, quant à moi, en restant dans l’euro. et en nous équipant de tout autres institutions européennes, sortir de la crise.
XVII – Mobiliser la gauche européenne pour sortir de l’ordre néo-libéral
XVIII – Annuler les plans d’austérité, décider le défaut de paiement et restructurer les dettes
XIX – revenir aux monnaies nationales, dévaluer et libérer les pays prisonniers du franc CFA
XX – Reprendre en mains la politique monétaire, ,ationaliser les banques et les compagnies d’assurances
XXI – Démanteler les marchés financiers, contrôler les mouvements de change et de capitaux
XXII – Démondialisons !
XXIII – Désobéir à l’Union européenne
Une centaine de pages à assimiler. Deux heures à consacrer, guère plus. J’étudierai le XIX sur le retour aux monnaies nationales, et le XXIII sur le désobéir à l’Union européenne. Je veux au contraire la conversion des Européens et que ce qui est proposé à la France soit fait par tous les Etats d’Europe, s’unissant bien davantage que maintenant et fondamentalement : solidarité, ce qui est, par construction, un message universel, une valeur contagiuse, autant que la démocratie. Hollande peut y venir, affaire de perspective et de cadre d’ensemble où peuvent s’opérer ses propositions ; Sarkozy, responsable par passivité depuis 2008, peut peut-être le dire (approfondissement de son discours de Toulon qui avait favorablement impressionné certains, dont mon cher Jean-Marcel Jeanneney), il ne peut le faire, il n’en a aucun des outils intellectuels ni politiques. – De Nikonoff, je ne dis pas les analyses si stimulantes sur la déflation salariale masquée un temps par le crédit et l’euro., et sur l’Allemagne, le couple aussi formé par nous avec celle-ci.
L’autre politique monétaire, un nouveau protectionnisme, cela en économie. Une autre politique sociale : la solidarité avant la rentabilité, d’autant que l’on ne trouve plus aujourd’hui la rentabilité qu’en reculant sans cesse les limites de la décence humaine. Une autre vie institutionnelle : la démocratie directe (referendum, pétition, contrôle, responsabilité sanctionnée, quitus, quorum pour tout scrutin en entité publique ou mettant en jeu le bien commun dans quelque enceinte que ce soit).
fin d’après-midi
Attente donc de la « prestation » de Sarkozy. Ce soir. Nous avons eu Hollande et Juppé jeudi dernier et nous aurons Fillon et Aubry jeudi prochain. Bayrou et Marie Le pen n’ont pas à comparaître, ou plutôt leur comparution n’a aucune influence sur le débat en ce que les votes pour chacun sont fonctions non de leur programme respectif, mais de leur instrumentalisation par l’électeur : la contestation brutale et « petit-blanc » pour Le Pen, le refus du choix droite-gauche pour Bayrou. Si quelqu’un peut éliminer Sarkozy au premier tour, c’est Marine Le Pen. Si quelqu’un peut réduire à très peu Bayrou, c’est le susbtitut de dernier moment à Sarkozy que se trouverait l’U.M.P., donc Juppé ou Fillon. Juppé serait, par lui-même, meilleur, mais Fillon a l’appareil, pas à lui puisqu’il y a Copé, mais en possible attraction. – Ce qui se joue ce soir, c’est le passage de main ou pas.
Prier… [1] évangile commenté naguère par l’évêque émérite de Saint-Denis, déjà âgé et célébrant dans une petite chapelle du déambulatoire de Notre Dame de Paris, s’appuyant sur une canne. Il insistait sur l’autorité du Christ, reconnue par ses auditeurs. Venant d’un évêque, cela me parla. Ceux qui ont autorité sont en général mandatés ou délégués. Le Christ ? en théologie, évidemment envoyé par son Père. Mais dans la vie contemporaine, la sienne à son époque et la nôtre, c’est le contraire qui est vécu. Le Christ ne renvoit au Père que parce qu’il parle avec autorité. L’affaire du possédé, de son cimetière et des porcs se jetant dans la mer a dû marquer les témoins. Le dénouement… comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde ». Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole, tout ce que Jésus avait fait pour lui et tout le monde était dans l’admiration. C'est très dense, je ne m’en étais pas aperçu jusqu’à ce matin. Apparemment, une rencontre violente entre les esprits mauvais et Jésus. Avec dialogue. Esprit mauvais, sors de cet homme ! – Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? je t’adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! – Quel est ton nom ? – Je m’appelle Légion, car nous sommes beaucoup… Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. Relation mystérieuse, plusieurs niveaux. Une étape pour le Christ, comme s’il était venu exprès, débarquement, rembarquement. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme sortit du cimetière à sa rencontre. Qui va à Jésus ? les démons ? le possédé ? qui se nomme Légion, l’homme lui-même, dédoublé, les démons ? Comme toujours, des tentations au désert à ce genre d’épisode, Satan, les esprits mauvais… savent parfaitement qui est Jésus, au contraire de ses disciples et des contemporains. Le monde spirituel n’est pas de ténèbres ni d’anonymat. Dieu y règne, sa puissance est reconnue, le mal est demandeur… ce qui va bien à l’encontre du manichéisme. Dieu a le dernier mot, avec Lui, nous sommes en situation de force. Attraction huamine du Christ, le miraculé veut demeurer avec lui. Ce n’est pas sa vocation, celle du « jeune homme riche », ce l’était. Refus de Dieu, refus de l’homme ? non, réorientation quand Dieu apparemment repousse. De quoi cet homme doit-il et va-t-il témoigner ? de tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde… tout ce que Jésus avait fait pour lui… Il s’agit donc de bien plus que d’une guérison, cell-là déjà spectaculaire. Enfin, le Christ est central : ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays… les esprits mauvais supplièrent Jésus… les gens vinrent voir ce qu’il s’était passé.. alors, il se mirent à supplier Jésus de partir de leur région… le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui… Une prière de relation, mais une prière intense. Un « positionnement » vis-à-vis de Dieu. C’est Jésus qui est mobile, tandis qu’esprits, habitants et possédé sont stables, sinon casaniers. Autre comportement de violence, celui d’un homme qui a à dire : comme David atteignit Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül… il s’avançait en proférant des malédictions, il lançait des pierrs David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et le sguerriers entouraient le roi à droite et à gauche. David en fait occasion de discernement, le péché, son péché l’habitent autant que la grâce de Dieu et la mission qui lui a été donnée. Peut-être que le Seigneur considèrera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d’aujourd’hui. Le « pari pascalien » est celui d’un homme équilibré mais loin de Dieu, bien pourvu, il raisonne, il n’est pas dans le besoin. L’expérience d’Israël, l’expérience du croyant est l’espérance – tremblante… peut-être… Le doute n’est pas que Dieu existe ou pas, il porte sur la volonté de Dieu à notre égard. Va-t-il m’exaucer ? le psalmiste dit exactement ce qu’a pu penser et se dire le Christ, voyant venir à lui le possédé : je ne crains pas ce peuple nombreux, qui me cerne et s’avance contre moi… [2] Je m’appelle Légion et nous sommes beaucoup. Violence de la vie humaine, paix quand Dieu la restaure. Même l’intimité avec Dieu, telle que nous la concevrions et la demandons, sensible, physique, active, devient inutile. Jésus et l’ex-possédé se séparent, unis autrement.
textes du lendemain lundi 30, pris par erreur ce dimanche.
début d’après-midi
Voyage dans ma bibliothèque. Les quatre tomes que je viens d’acquérir de Gabriel Hanotaux : l’histoire des débuts de la Troisième République, des pages sur la mort du Prince impérial, le testament que lui avait fait rédiger Rouher, transformant la ligne de succession, le problème du prince Jérôme, son anticléricalisme, le débat chez les bonapartistes entre dynastie, autorité d’une part, et la République, l’appel au peuple, la démocratie au fond et la laïcité (grand débat pendant les trente premières années de la IIIème). Les quelques livres d’époque sur « Monsieur Hitler ». Eclaire les débats d’en ce moment. La gauche et Hollande propose d’inscrire la laïcité (la loi de 1905, que je n’ai pas lue, et encore moins les débats avec Combes et Briand) dans la Constitution actuelle. Transposition des thèmes, il ne s’agit plus des congrégations, un Etat dans l’Etat ou de sympathies monarchistes ou d’idées anti-républicaines, mais de la question de l’Islam en France… on jouxte aussi bien des questions toutes psychologiques, la différence de l’autre, en vêtements et en mœurs, que des questions bien plus vastes et très différentes du débat entre régimes politiques qui avait caractérisé celui des années 1880 à 1905. Sarkozy a entrainé l’UMP dans une actualisation d’un des courants socio-politiques des années 30, le dictateur, tous les pouvoirs pour une révolution, une psyché s’impose au pays avec davantage ses pathologies (absence du père, manque de références et de repères par inculture, mythe du triomphe dans l’instant sans suivi et sans préalable) que la contagion d’une énergie. Mais à la différence des années 30, pas de réflexion sur la nation, sur l’Europe, sur la patrie, sur le monde, sur l’association du peuple. Une démagogie sans plébiscite, un sur-moi qui n’a d’exutoire qu’en accaparement de la décision, même si celle-ci n’a que peu ou pas de prise sur le réel, du moment qu’elle en a sur les esprits : à preuve des médias qui relaient et approuvent, suit, à preuve le système d’un Etat qui souvent regimbe, mais plus souvent encore aura obéi pendant cinq ans. Mais sans vraiment se mettre au service d’un dessein puisqu’il n’y avait pas de dessein, pas de projet d’ensemble, qu’une série d’éléments tenant à deux convictions du chef : l’élection se gagnera à l’extrême-droite, un dire qui puisse être celui de tous les Français, de tous les Français qui n’osent le dire. L’ensemble – débat anti-immigration, identité nationale rétractile, solutions répressives, tout pouvant s’acheter à commencer par les voix – étant lié par l’analyse sommaire du parvenu : la réussite, c’est d’en imposer aux autres, y compris même aux riches, sinon au faisceau de puissances et de réseaux que ceux-ci illustrent et servent physiquement pour en être servis. Apatridie, a-historicité. Pour tenir en fin de parcours et se faire réélire, un patchwork, plus encore que pendant les quatre première années. Tout et son contraire, comme l’émission, celle-ci plus cohérente que les morceaux choisis du quinquennat qui s’achève.
La probabilité est que ce système n’aura peut-être pas même son champion dans les cases à choisir le 26 Avril prochain. C’est sans doute l’enjeu de l’entretien radiotélévisé ce soir, annoncé en boucle depuis mardi et dont l’attente a paralysé la majorité sortante. Censément, ce n’est pas le propos d’un candidat à la prochaine élection, mais un exposé de la situation du pays. On avait déjà eu – pour exploser entre Noël et le Nouvel An – la rumeur d’un coup médiatique, de décisions renversant toutes le donnes qui serait asséné à l’opinion et aux concurrents : silence jusqu’à la saint-Sylvestre, puis salve de vœux tous les trois jours, saucissonnant la France en de multiples groupes d’intérêts et sociologies diverses. La réalité – gouvernée par des sondages dont il est maintenant admis qu’ils sont « corrigés » pour correspondre à un modèle sociologique de l’ensemble du pays, plus fidèle que le « panel » des sondés – est que le président sortant autant que ses soutiens obligés se tâtent. Se présenter pour perdre ? mieux vaudrait abdiquer auparavant ? ou comment se préparer à un rebond en 2017 : hypothèse pas encore clamée, mais qui semble circuler ces jours-ci. Passer la main à l’opposition au plus dur de la crise et sans qu’aucune solution ni française ni internationale n’ait encore été trouvée, ni a fortiori mise en œuvre… et le gros de la besogne fait ou la catastrophe acquise, revenir… C’est un plan qui doit commencer à séduire. Comment gagner ? la tactique de cette semaine, opposer l’inconsistant au courageux, celui qui veut plaire à celui qui ne craint pas l’impopularité l’arrogant (depuis jeudi soir) à l’humble faisant retour sur lui-même et ce qu’il a fait… n’enthousiasme pas dans la maajorité sortante. Bien plus loyaux que Pompidou envers de Gaulle, ni Juppé ni Fillon ne se démarquent, sauf sur la Turquie pour le premier, et par son silence pour le second.
Quantité de curiosités… dès ce soir, comment sera-t-il plus encore que : que dira-t-il ? comment la majorité se réorghanisera-t-elle s’il abdique maintenant, ou s’il perd dans trois mois ? il est acquis qu’elle ne sera pas loyale en situation d’opposition, qu’elle sera encore plus basse qu’aujourd’hui.
Reste le fond de l’affaire, qui est de sortir la France et l’Europe de la crise. Les propositions de Hollande sont un redressement du pays, avec cohérence, mais comme si la crise n’était pas là. Les causes ne sont pas touchées, qui sont la spéculation à la déconfiture des Etats et des entreprises, qui sont le tonneau des Danaïdes (payer des intérêts sans diminuer le capital dû), qui sont la tricherie des pays émergents vendant à prix cassés au détriment de leurs propres populations pour exploiter notre marché de consommateurs privés, désertés par les anciennes productions nationales, qui sont le désarmement total de l’Europe dans cette guerre multiforme où elle est la seule à se prêter à tous les coups, à n’avoir pas d’institutions décisionnelles. Hollande doit non seulement gouverner autrement, en démocrate et en socialiste (la justice sociale), mais il doit imposer des instruments restaurant la souveraineté, bien moins nationale (elle serait peu opérante et nous écarterait d’un consens européen qui doit se faire à l’offensive). Je lui écris par ailleurs.
Etudier de plus près la question du concours à la solvabilité des Etats : il n’y a pas que la banque centrale dont les dogmatiques depuis notre loi de 1973 et depuis les traités sur la monnaie unique, interdisent qu’elle prête aux Etats, ce qu’il faut réétudier en dispositif et en exposé des motifs… j’en écris (aussi par ailleurs) à Valéry Giscard d’Estaing, maître d’œuvre de ces dispositions d’alors, ayant fait révolution par rapport aux textes et aux pratiques remontant à Napoléon. Il y a surtout les « investisseurs institutionnels », nationaux naguère et étrangers aujourd’hui. Il y a enfin les emprunts auprès des nationaux, des citoyens.
Regarder aussi la chronologie de notre endettement, il était faible à la mort de Bérégovoy, il a doublé depuis 2002. Le rapport Pébereau, qui n’était pas encore à l’Elysée, en donne les éléments chiffrés : il renvoue sans cesse à la décision politique. Responsabilités aussi bien dans la mise en place d’un système mortifère que dans la naissance de ces besoins exponentiels d’emprunter. Je ne crois pas qu’en aucun segment de cette ligne désastreuse mais logique, l’euro soit cause déterminante ni même initiale. Les souverainistes : Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Myard, et surtout Jacques Nikonoff qui a vraiment travaillé le sujet sont à suivre dans l’analyse, dans la médication-même, mais cette médication il la faut à l’échelon européen et en consensus, non au seul échelon national. Il y a aussi le nouveau protectionnisme, initié en doctrine par mon cher Jean-Marcel Jeanneney et par cet expert du patronat qui a défroqué et dont j’avais suivi l’excellente démonstraation à la Nouvelle Action Royaliste… je n’en trouve pas aussitôt le livre que j’avais acheté alors : protectionnisme par grandes zones, chacune cohérente et donc sans dumping inter se, les accords entre zones, voire des droits nuls ne se contractant que pour ce dont on a besoin sans savoir ou pouvoir les produire.
Je copie ici les têtes de chapitres de Jacques Nikonoff [3], en partie IV, intitulée de manière trop restrictive : sortir de l’euro pour pouvoir mener de vraies politiques de gauche. Je veux dire, quant à moi, en restant dans l’euro. et en nous équipant de tout autres institutions européennes, sortir de la crise.
XVII – Mobiliser la gauche européenne pour sortir de l’ordre néo-libéral
XVIII – Annuler les plans d’austérité, décider le défaut de paiement et restructurer les dettes
XIX – revenir aux monnaies nationales, dévaluer et libérer les pays prisonniers du franc CFA
XX – Reprendre en mains la politique monétaire, ,ationaliser les banques et les compagnies d’assurances
XXI – Démanteler les marchés financiers, contrôler les mouvements de change et de capitaux
XXII – Démondialisons !
XXIII – Désobéir à l’Union européenne
Une centaine de pages à assimiler. Deux heures à consacrer, guère plus. J’étudierai le XIX sur le retour aux monnaies nationales, et le XXIII sur le désobéir à l’Union européenne. Je veux au contraire la conversion des Européens et que ce qui est proposé à la France soit fait par tous les Etats d’Europe, s’unissant bien davantage que maintenant et fondamentalement : solidarité, ce qui est, par construction, un message universel, une valeur contagiuse, autant que la démocratie. Hollande peut y venir, affaire de perspective et de cadre d’ensemble où peuvent s’opérer ses propositions ; Sarkozy, responsable par passivité depuis 2008, peut peut-être le dire (approfondissement de son discours de Toulon qui avait favorablement impressionné certains, dont mon cher Jean-Marcel Jeanneney), il ne peut le faire, il n’en a aucun des outils intellectuels ni politiques. – De Nikonoff, je ne dis pas les analyses si stimulantes sur la déflation salariale masquée un temps par le crédit et l’euro., et sur l’Allemagne, le couple aussi formé par nous avec celle-ci.
L’autre politique monétaire, un nouveau protectionnisme, cela en économie. Une autre politique sociale : la solidarité avant la rentabilité, d’autant que l’on ne trouve plus aujourd’hui la rentabilité qu’en reculant sans cesse les limites de la décence humaine. Une autre vie institutionnelle : la démocratie directe (referendum, pétition, contrôle, responsabilité sanctionnée, quitus, quorum pour tout scrutin en entité publique ou mettant en jeu le bien commun dans quelque enceinte que ce soit).
fin d’après-midi
Attente donc de la « prestation » de Sarkozy. Ce soir. Nous avons eu Hollande et Juppé jeudi dernier et nous aurons Fillon et Aubry jeudi prochain. Bayrou et Marie Le pen n’ont pas à comparaître, ou plutôt leur comparution n’a aucune influence sur le débat en ce que les votes pour chacun sont fonctions non de leur programme respectif, mais de leur instrumentalisation par l’électeur : la contestation brutale et « petit-blanc » pour Le Pen, le refus du choix droite-gauche pour Bayrou. Si quelqu’un peut éliminer Sarkozy au premier tour, c’est Marine Le Pen. Si quelqu’un peut réduire à très peu Bayrou, c’est le susbtitut de dernier moment à Sarkozy que se trouverait l’U.M.P., donc Juppé ou Fillon. Juppé serait, par lui-même, meilleur, mais Fillon a l’appareil, pas à lui puisqu’il y a Copé, mais en possible attraction. – Ce qui se joue ce soir, c’est le passage de main ou pas.
nuit
Une heure et demi, tout simplement ennuyeuse, réduisant la politique à de la gestion, hors du temps et de la crise, car aucune des mesures ponctuelles présentées par Sarkozy ne remédie à la crise dont rien n’est analysé ni diagnostiqué. La revendication par agenda de l’emploi de ces cinq ans, est simpliste (une année entière pour un président accaparé par la réforme des universités…). Les félicitations aux Français pour leur effort et l’observation que la crise financière est terminée, qu’il ne reste plus à guérir que la crise économique. Très petite pointure autant pour une campagne de réélection que pour une analyse et une prospective de sortie de crise. Des mesures d’accompagnenemt, au plus. Les « spectateurs » physiques de l’émission tenus au loin, la scène déserte à faire peur, le costume noir, la cravate noire, la chemise blanche. La revendication de lucidité sur soi et le principe de réalité pour la politique économique et sociale à venir sonnaient comme les dires de quelqu’un volontairement hors du coup. Le vrai commentaire d’une opposition se voulant assassine serait le silence et la pitié.
Ma femme persiste à croire qu’il ne se représentera pas. – Je courielle à l’Elysée les dates de déclaration de candidature à leur réélection par les prédécesseurs :
----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Xavier Musca ; Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Sunday, January 29, 2012 11:46 PM
Subject: précécentes dates de candidature d'un président à sa réélection
Chers amis, le précédent du général de Gaulle est aisé à mémoriser : annonce de sa candidature le 4 Novembre (pour le 5 Décembre) la saint-Charles. Le matin, le Premier ministre n'avait pas la moindre idée de ce qu'annoncerait le Général le soir (confidence faite par Georges Pompidou à Edgard Pisani, en sortant du conseil des ministres, partageant la même voiture).
Valéry Giscard d'Estaing, le 2 Mars pour le 24 Avril 1981 (37% seulement des sondés sont satisfaits de lui, en Février).
François Mitterrand, le 22 Mars pour le 24 Avril 1988.
Jacques Chirac, le 11 Février pour le 22 Avril 2002 (déclaration qui lui fait retrouver la première place dans les intentions de vote - et Lionel Jospin le 20 Février pour qui il ne s'agit pas d'une réélection).
S'il y a interrogation sur le refus de se déclarer candidat que continue d'opposer le Président à ceux qui le questionnent publiquement, c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de précédent qu'un président sortant soit si mal placé dans les sondages et que son absence du second tour soit même possible.
A plusieurs reprise entre le printemps et l'automne, je vous ai suggéré ce qui aurait fait choc, et rendu la main au Président : le gouvernement d'union nationale composé par les partis avec un Premier ministre de consensus - à défaut, vu l'ampleur des décisions à prendre et qui ne peuvent être qu'européennes et de l'ordre de la démocratie et de la "gouvernance", de la capacité de décision de l'Union européenne, l'anticipation de l'élection présidentielle.
L'abus médiatique de la position de président sortant, l'absence de débat sur le bilan du mandat se terminant, la nécessité observée encore ce soir d'être à temps plein ou candidat ou président à l'oeuvre ont une unique et simple solution : dans les trois mois précédant le premier tour de scrutin une présidence et un gouvernement intérimaires, nommés consensuellement expédient les affaires et publient les éléments de fait du bilan. Le président sortant est alors un candidat comme les autres, il y gagne en liberté et sincérité, en authenticité (puisque ce doivent être les critères d'une élection, à plus forte raison d'une réélection.
Je ne comprends pas que dans une période telle que la nôtre, on ne restaure pas la planification à la française, outil de prévisibilité et de partage des projets, de négociation des compromis autrement qu'à chaud. Chaque candidat porterait un projet de plan que le Parlement adopterait à la suite de l'élection présidentielle et de son renouvellement pour l'Assemblée nationale (dans le cas actuel).
Incertitude, le président sortant a été élu sous l'empire d'une Constitution ne prévoyant aucune limite du nombre de mandats présidentiels. La limitation intervenue en 2008 s'applique-t-elle rétrospectivement au Président ? je ne le crois pas.
Si le Président est réélu, l'Assemblée nationale sera cependant d'opposition majoritairement. La dissolution interviendra dès que le Président estimera avoir mis en loques le gouvernement socialiste qu'il aura empêché par tous moyens de réaliser un programme dont il pourra être dit qu'il était catastrophique. Si François Hollande est élu, il aura certainement une majorité à l'Assemblée nationale, comme Mitterrand en 1981 et 1988 après dissolution. L'UMP sera-t-elle bonne joueuse. Il faut s'attendre au contraire, avec en sus une lutte pour la direction du parti.
Pour l'heure, le débat reste à la gestion interne de la France, pas à la proposition cri nous faisant sortir de la crise par instauration d'une crédibilité politique de l'Union uropéenne (un président élu au suffrage universel direct par tous les citoyens, pouvant convoquer le referendum européen dans les matières prévues par les traités et l'emprunt européen pas auprès des banques mais auprès des citoyens). Ni le Président ni son compétiteur ne le proposent encore. On reste dans le ravaudage et on limite la question : le faire avec le même ou le faire avec un nouveau...
Il m'a semblé ce soir - tout simplement - que l'émission n'était pas à la hauteur ni dans la bonne dimension ni dans le ton qu'il fallait : elle était ennuyeuse. On ne pouvait la suivre jusqu'à sa fin que si l'on était professionnel. Etait-ce le but ?
Bien amicalement.
Valéry Giscard d'Estaing, le 2 Mars pour le 24 Avril 1981 (37% seulement des sondés sont satisfaits de lui, en Février).
François Mitterrand, le 22 Mars pour le 24 Avril 1988.
Jacques Chirac, le 11 Février pour le 22 Avril 2002 (déclaration qui lui fait retrouver la première place dans les intentions de vote - et Lionel Jospin le 20 Février pour qui il ne s'agit pas d'une réélection).
S'il y a interrogation sur le refus de se déclarer candidat que continue d'opposer le Président à ceux qui le questionnent publiquement, c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de précédent qu'un président sortant soit si mal placé dans les sondages et que son absence du second tour soit même possible.
A plusieurs reprise entre le printemps et l'automne, je vous ai suggéré ce qui aurait fait choc, et rendu la main au Président : le gouvernement d'union nationale composé par les partis avec un Premier ministre de consensus - à défaut, vu l'ampleur des décisions à prendre et qui ne peuvent être qu'européennes et de l'ordre de la démocratie et de la "gouvernance", de la capacité de décision de l'Union européenne, l'anticipation de l'élection présidentielle.
L'abus médiatique de la position de président sortant, l'absence de débat sur le bilan du mandat se terminant, la nécessité observée encore ce soir d'être à temps plein ou candidat ou président à l'oeuvre ont une unique et simple solution : dans les trois mois précédant le premier tour de scrutin une présidence et un gouvernement intérimaires, nommés consensuellement expédient les affaires et publient les éléments de fait du bilan. Le président sortant est alors un candidat comme les autres, il y gagne en liberté et sincérité, en authenticité (puisque ce doivent être les critères d'une élection, à plus forte raison d'une réélection.
Je ne comprends pas que dans une période telle que la nôtre, on ne restaure pas la planification à la française, outil de prévisibilité et de partage des projets, de négociation des compromis autrement qu'à chaud. Chaque candidat porterait un projet de plan que le Parlement adopterait à la suite de l'élection présidentielle et de son renouvellement pour l'Assemblée nationale (dans le cas actuel).
Incertitude, le président sortant a été élu sous l'empire d'une Constitution ne prévoyant aucune limite du nombre de mandats présidentiels. La limitation intervenue en 2008 s'applique-t-elle rétrospectivement au Président ? je ne le crois pas.
Si le Président est réélu, l'Assemblée nationale sera cependant d'opposition majoritairement. La dissolution interviendra dès que le Président estimera avoir mis en loques le gouvernement socialiste qu'il aura empêché par tous moyens de réaliser un programme dont il pourra être dit qu'il était catastrophique. Si François Hollande est élu, il aura certainement une majorité à l'Assemblée nationale, comme Mitterrand en 1981 et 1988 après dissolution. L'UMP sera-t-elle bonne joueuse. Il faut s'attendre au contraire, avec en sus une lutte pour la direction du parti.
Pour l'heure, le débat reste à la gestion interne de la France, pas à la proposition cri nous faisant sortir de la crise par instauration d'une crédibilité politique de l'Union uropéenne (un président élu au suffrage universel direct par tous les citoyens, pouvant convoquer le referendum européen dans les matières prévues par les traités et l'emprunt européen pas auprès des banques mais auprès des citoyens). Ni le Président ni son compétiteur ne le proposent encore. On reste dans le ravaudage et on limite la question : le faire avec le même ou le faire avec un nouveau...
Il m'a semblé ce soir - tout simplement - que l'émission n'était pas à la hauteur ni dans la bonne dimension ni dans le ton qu'il fallait : elle était ennuyeuse. On ne pouvait la suivre jusqu'à sa fin que si l'on était professionnel. Etait-ce le but ?
Bien amicalement.
[1] - 2ème Samuel XV 13 à 30 passim & XVI 5 à 13 ; psaume III ; évangile selon saint Marc V 1 à 20
[2] - David a composé ce psaume dans un des moments les plus critiques de son règne ; son propre fils, Abchalom, tente de le détrôner à son profit ; dans un premier temps il est obligé de fuir car tout semble annoncer sa perte. Dans les deux premiers versets il décrit de façin pathétique cette situation désespérée ; dans le reste du psaume il s’en remet à Dieu, avec confiance et sérénité, profondément convaincu que ses ennemis seront défaits car la victoire appartient à Dieu et à nul autre. La dernière phrase du verset, « ta bénédiction est sur ton peuple », élagit la portée du psaume. Elle montre que les malheurs de David peuvent être ceux de n’importe quel individu ou ceux du peuple d’Israël tout entier. Ainsi, la personne de David et son histoire prennent un sens universel. Nos sages nommèrent ce psaume « cantique des blessures » (chir cheel pégaïm), comme ils le firent pour le psaume 91 ; à ce titre, il est incorporé dans certains rites, dans la prière du soir, avant de se coucher. Le verset 6 parle en effet de sommeil et de réveil. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..
[3] - Jacques Nikonoff . Sortons de l’euro ! (Fayard . coll. Essais Mille et une nuits . Avril 2011 . 454 pages)
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