Lundi 23 Janvier 2012
Prier… cette sorte de mouvement perpétuel des élections politiques et de la fabrication des héros, des interventions militaires sans objet ni résultat, l’enfermement accablant de tant de liturgies, la pression d’une ambiance sans choix (ainsi ni fédéralisme européen, ni sortie des traités et de l’euro.), l’errance des affections et des manques (statistiques du divorce en France, près d’un couple sur deux, quel que soit son statut initial), une énorme inertie, le tonneau des Danaïdes en tout, et peut-être pour l’emploi de l’énergie qu’il me reste après soixante-dix ans bientôt d’existence. Humilité, prière, foi, espérance, le placement dans l’homme et dans mes propres forces n’est fécond que selon Dieu et par lui. La vraie dimension est en Lui. Seule, l’espérance – et au moins son énoncé, par les tiers ou par moi – rachète nos médiocrités et le désemploi que nous faisons du monde, de ses ressources, de nos ressources. … Tandis que je note les références des textes de ce jour, commentaire rabbinique du psaume compris, je lis ce qui m’est arrivé de Madagascar avant-hier… et effaçant un signal de péremption pour ma « clé 3 G », j’aperçois un quart de ligne d’un message arrivant d’ailleurs, origine inconnu et signataire en initiale : je retourne bosser, courage, et c’est daté de l’instant. Je vais diffuser aussi une proposition anonyme que je ne pourrai suivre n’étant pas alors parisien, sur le vivre ensemble. L’écrasant et le désespérant sont l’officiel, l’institutionnel, mais ce qui cherche à sourdre est multiple. Tant de bonnes volontés et d’attentes sont contraintes à une cécité qui ne demande pas éblouissement, mais lumière, ou au moins la main, le bras, la voix, l’attention qui y mènent. Les Français et d’autres, l’humanité entière connaissent parfaitement le diagnostic, analyse avec justesse ce que nous vivons : la seule, mais angoissante question, est nos élites et la sécrétion du gouvernement. Elles font défaut, dévoyées et dévoyantes. [1] Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. Cette terrible affirmation, appelée par une observation qui fait sans doute tout le ministère public du Christ : les gens « tordus », la mauvaise foi si persévérante, induit un témoignage décisif. Est-il tant commenté, mais ne le vivons-nous pas quotidiennement. L’Esprit en nous. Pas notre esprit, nos facultés, le creuset et le cœur de tout notre fonctionnement mental, et probablement une part de notre identité, de nos outils intime. Non, Dieu-même, Esprit, personne de la Trinité. L’évangile présente souvent le témoignage du Père pour le Fils, toute l’incarnation du Christ vise à nous montrer le Père, mais l’Esprit Saint, promis à la dernière Cène, insufflé aux disciples après la Résurrection, Il est là, décisif. Le défier, ce qui est le propre de l’humanité depuis notre création, est l’erreur et la faute : les seuls irréparables, sauf rédemption… justement. Royauté discutée du Christ, royauté plébiscitée de David. Jésus acceptant si souvent que l’homme – banal ou historique – Le dépasse, que ses disciples en fassent plus que Lui… J’ai trouvé David, mon serviteur… ma main sera pour toujours avec lui, mon bras fortifiera son courage. [2]
fin d’après-midi
France-Infos. que je « prends » dans mes allées et venues, est ce soir très instructif. Un reportage sur le site-mère de Lejaby à Bellegarde, avec entretiens de quelques ouvrières et le commentaire d’un professeur à l’Ecole des Mines. Site historique, dans les années 30, Bellegarde, peu avant la frontière suisse. Nous y passons quand nous allons à Megève. A quelques quarante-huit ouvrières, il y a trois-quatre ans, 40% de la production de luxe de la sociéét. En 35 heures, production supérieure à la période des 39 heures, mais chronométrage, pression constante. Deux ouvrières se sont installés en magasin, vendent à 40 euros TTC et réussissent. Schéma de la coopérative ouvrière. Explication de la pression et de la délocalisation : pas tant la nature des repreneurs de l’affaire familiale (des fonds de pensions) mais l’objectif de se rembourser au plus vite de la mise de fond à l’achat et de revendre avec plus-value. Une rentabilité à deux chiffres, commente le maire, sans étiquette, alors que la rentabilité d’une industrie ne peut dépaasser 3 ou 4%. Une SCOP est libérée de la pression de servir les actionnaires, soi-disant investisseurs. Rapatriement dans le Jura d’une partie de la production d’une usine de jouets (Smoby ?) rachetée par un Allemand et rapatriant de Chine une partie : les grèves sont maintenant fréquentes en Chine et les revendications salariales aussi. Les antidotes commencent donc d’arriver. C’est la démocratie qui équilibrera le monde et pas l’économisme.
L’U.M.P. affligeante de haine et se consacrant à la critique de François Hollande, pour éviter de commenter les vœux à l’Outre-Mer de son champion : il n’en est déjà plus rien dit. Discours à l’ancienne, selon Guaino. Candidat d’une époque 60-70 diagnostique Brice Hortefeux. De l’artifice, selon Bruno Lemaire. Copé : démagogie et de développer qu’il attendait des propositions sur les déficits budgétaires, la dette, l’emploi, etc… Analyse fine, dont je n’entends qu’une partie, de Stéphane Rozès ce matin, comparant Sarkozy et Hollande. Le surmoi du premier n’est qu’en moment de crise, pour le second, le surmoi, c’est la France et il a confiance dans les Français. Sarkozy au contraire élude et biaise, ne croit pas en eux.
Une enquête Radio-France sur plusieurs mois, six mille réponses détaillées, montre le ravage principal de notre évolution économique. Le mauvais rapport des Français à leur tarvail, quand ils en ont. Pour 27%, c’est l’angoisse, le stress… pour 15%, c’est le choix de partir au plus vite. Les cadres, les professions libérales, les métiers littéraires et intellectuels, jusques là à l’aise au travail ne le sont plus.
Ce soir, manifestations autour du Sénat des Arméniens et des Turcs, séparés par les gardes mobiles. L’Arménie, 500.000 installés en France. La Turquie, 180.000. Vote très partagé au Sénat, les deux groupes PS et UMP votent un texte auquel s’était opposé Mercier, le garde des Sceaux, il y a quelques mois, quand il avait été déposé par les socialistes. Juppé et Longuet ont fait part de leur désapprobation, au palais même du Luxembourg, Raffarin et Larché sont également hostiles. L’évidence est que la loi vise un électorat, l’évidence aussi est qu’en d’autres temps les intérêts économiques auraient fait considérer autrement l’opportunité.
L’Union européenne a décidé ce matin l’embargo sur le pétrole iranien – le pétrole est autour de 100 dollars le baril, prix doublé en pas un an – et l’interdiction de toute relation avec la Banque centrale d’Iran. Il est dit que la dévaluation en deux mois de la monnaie locale serait de plus de 20%, que la discussion est vive au sein du pouvoir à Téhéran et qu’il y a des élections législatives dans pas longtemps. L’Espagne importe 13% de son pétrole d’Iran, la Grèce plus de 30%, l’Italie est également cliente : l’Union aiderait ces trois pays, justement en mal d’endettement. On espère que l’Iran sera raisonnable et arrêtera son programme nucléaire, on dit qu’il souffre des différentes sanctions depuis trois ans, on assure que le blocus d’Ormuz (près de 40% du trafic pétrolier mondial) déclencherait la guerre. Bref, l’Union européenne est le petit commis des Etats-Unis, lesquels n’entreprendront pas de nouvelles opérations militaires à trois mois de leur élection présidentielle. Notre stratégie – si c’en est une – est une folie, et surtout une méconnaissance d’un peuple de très grande qualité, qui a une intense et millénaire fierté nationale. Nos stratégies libyennes … les khadafistes ont ressurgi, prenant une ville de moyenne importance à deux cent kilomètres de Tripoli.
Prier… cette sorte de mouvement perpétuel des élections politiques et de la fabrication des héros, des interventions militaires sans objet ni résultat, l’enfermement accablant de tant de liturgies, la pression d’une ambiance sans choix (ainsi ni fédéralisme européen, ni sortie des traités et de l’euro.), l’errance des affections et des manques (statistiques du divorce en France, près d’un couple sur deux, quel que soit son statut initial), une énorme inertie, le tonneau des Danaïdes en tout, et peut-être pour l’emploi de l’énergie qu’il me reste après soixante-dix ans bientôt d’existence. Humilité, prière, foi, espérance, le placement dans l’homme et dans mes propres forces n’est fécond que selon Dieu et par lui. La vraie dimension est en Lui. Seule, l’espérance – et au moins son énoncé, par les tiers ou par moi – rachète nos médiocrités et le désemploi que nous faisons du monde, de ses ressources, de nos ressources. … Tandis que je note les références des textes de ce jour, commentaire rabbinique du psaume compris, je lis ce qui m’est arrivé de Madagascar avant-hier… et effaçant un signal de péremption pour ma « clé 3 G », j’aperçois un quart de ligne d’un message arrivant d’ailleurs, origine inconnu et signataire en initiale : je retourne bosser, courage, et c’est daté de l’instant. Je vais diffuser aussi une proposition anonyme que je ne pourrai suivre n’étant pas alors parisien, sur le vivre ensemble. L’écrasant et le désespérant sont l’officiel, l’institutionnel, mais ce qui cherche à sourdre est multiple. Tant de bonnes volontés et d’attentes sont contraintes à une cécité qui ne demande pas éblouissement, mais lumière, ou au moins la main, le bras, la voix, l’attention qui y mènent. Les Français et d’autres, l’humanité entière connaissent parfaitement le diagnostic, analyse avec justesse ce que nous vivons : la seule, mais angoissante question, est nos élites et la sécrétion du gouvernement. Elles font défaut, dévoyées et dévoyantes. [1] Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. Cette terrible affirmation, appelée par une observation qui fait sans doute tout le ministère public du Christ : les gens « tordus », la mauvaise foi si persévérante, induit un témoignage décisif. Est-il tant commenté, mais ne le vivons-nous pas quotidiennement. L’Esprit en nous. Pas notre esprit, nos facultés, le creuset et le cœur de tout notre fonctionnement mental, et probablement une part de notre identité, de nos outils intime. Non, Dieu-même, Esprit, personne de la Trinité. L’évangile présente souvent le témoignage du Père pour le Fils, toute l’incarnation du Christ vise à nous montrer le Père, mais l’Esprit Saint, promis à la dernière Cène, insufflé aux disciples après la Résurrection, Il est là, décisif. Le défier, ce qui est le propre de l’humanité depuis notre création, est l’erreur et la faute : les seuls irréparables, sauf rédemption… justement. Royauté discutée du Christ, royauté plébiscitée de David. Jésus acceptant si souvent que l’homme – banal ou historique – Le dépasse, que ses disciples en fassent plus que Lui… J’ai trouvé David, mon serviteur… ma main sera pour toujours avec lui, mon bras fortifiera son courage. [2]
fin d’après-midi
France-Infos. que je « prends » dans mes allées et venues, est ce soir très instructif. Un reportage sur le site-mère de Lejaby à Bellegarde, avec entretiens de quelques ouvrières et le commentaire d’un professeur à l’Ecole des Mines. Site historique, dans les années 30, Bellegarde, peu avant la frontière suisse. Nous y passons quand nous allons à Megève. A quelques quarante-huit ouvrières, il y a trois-quatre ans, 40% de la production de luxe de la sociéét. En 35 heures, production supérieure à la période des 39 heures, mais chronométrage, pression constante. Deux ouvrières se sont installés en magasin, vendent à 40 euros TTC et réussissent. Schéma de la coopérative ouvrière. Explication de la pression et de la délocalisation : pas tant la nature des repreneurs de l’affaire familiale (des fonds de pensions) mais l’objectif de se rembourser au plus vite de la mise de fond à l’achat et de revendre avec plus-value. Une rentabilité à deux chiffres, commente le maire, sans étiquette, alors que la rentabilité d’une industrie ne peut dépaasser 3 ou 4%. Une SCOP est libérée de la pression de servir les actionnaires, soi-disant investisseurs. Rapatriement dans le Jura d’une partie de la production d’une usine de jouets (Smoby ?) rachetée par un Allemand et rapatriant de Chine une partie : les grèves sont maintenant fréquentes en Chine et les revendications salariales aussi. Les antidotes commencent donc d’arriver. C’est la démocratie qui équilibrera le monde et pas l’économisme.
L’U.M.P. affligeante de haine et se consacrant à la critique de François Hollande, pour éviter de commenter les vœux à l’Outre-Mer de son champion : il n’en est déjà plus rien dit. Discours à l’ancienne, selon Guaino. Candidat d’une époque 60-70 diagnostique Brice Hortefeux. De l’artifice, selon Bruno Lemaire. Copé : démagogie et de développer qu’il attendait des propositions sur les déficits budgétaires, la dette, l’emploi, etc… Analyse fine, dont je n’entends qu’une partie, de Stéphane Rozès ce matin, comparant Sarkozy et Hollande. Le surmoi du premier n’est qu’en moment de crise, pour le second, le surmoi, c’est la France et il a confiance dans les Français. Sarkozy au contraire élude et biaise, ne croit pas en eux.
Une enquête Radio-France sur plusieurs mois, six mille réponses détaillées, montre le ravage principal de notre évolution économique. Le mauvais rapport des Français à leur tarvail, quand ils en ont. Pour 27%, c’est l’angoisse, le stress… pour 15%, c’est le choix de partir au plus vite. Les cadres, les professions libérales, les métiers littéraires et intellectuels, jusques là à l’aise au travail ne le sont plus.
Ce soir, manifestations autour du Sénat des Arméniens et des Turcs, séparés par les gardes mobiles. L’Arménie, 500.000 installés en France. La Turquie, 180.000. Vote très partagé au Sénat, les deux groupes PS et UMP votent un texte auquel s’était opposé Mercier, le garde des Sceaux, il y a quelques mois, quand il avait été déposé par les socialistes. Juppé et Longuet ont fait part de leur désapprobation, au palais même du Luxembourg, Raffarin et Larché sont également hostiles. L’évidence est que la loi vise un électorat, l’évidence aussi est qu’en d’autres temps les intérêts économiques auraient fait considérer autrement l’opportunité.
L’Union européenne a décidé ce matin l’embargo sur le pétrole iranien – le pétrole est autour de 100 dollars le baril, prix doublé en pas un an – et l’interdiction de toute relation avec la Banque centrale d’Iran. Il est dit que la dévaluation en deux mois de la monnaie locale serait de plus de 20%, que la discussion est vive au sein du pouvoir à Téhéran et qu’il y a des élections législatives dans pas longtemps. L’Espagne importe 13% de son pétrole d’Iran, la Grèce plus de 30%, l’Italie est également cliente : l’Union aiderait ces trois pays, justement en mal d’endettement. On espère que l’Iran sera raisonnable et arrêtera son programme nucléaire, on dit qu’il souffre des différentes sanctions depuis trois ans, on assure que le blocus d’Ormuz (près de 40% du trafic pétrolier mondial) déclencherait la guerre. Bref, l’Union européenne est le petit commis des Etats-Unis, lesquels n’entreprendront pas de nouvelles opérations militaires à trois mois de leur élection présidentielle. Notre stratégie – si c’en est une – est une folie, et surtout une méconnaissance d’un peuple de très grande qualité, qui a une intense et millénaire fierté nationale. Nos stratégies libyennes … les khadafistes ont ressurgi, prenant une ville de moyenne importance à deux cent kilomètres de Tripoli.
[1] - 2ème Samuel V 1 à 10 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Marc III 22 à 30
[2] - Ce psaume est un hymne à la toute puissance divine qui s’est illustrée par le choix de David comme roi d’Israël et par la création du monde fondée sur la justice. Avec David, Dieu a scellé une alliance indestructible, pour lui et ses descendants. Le soutien de Dieu est permanent ; le psalmiste lui consacre les versets 21 à 38. En tant que créateur du monde, il le gouverne avec majesté, châtiant les impies, tels que l’Egypte, nommée ici …, du nom de l’ange protecteur du pays. Et tout naturellement, cette création lui rend hommage : « le Tabor et le H’ermon chantent ton nom » (verset 14). A partir du verset 39 le ton change, car la dynastie davidique a été brutalement interrompue par la destruction du Temple de Salomon. Le psalmiste, qui se fait écho de la pensée populaire, se met à douter de la promesse divine ; il prend Dieu à partie de façon violente, agressive, jusqu’à l’inconvenance : Tu as abandonné ton oint, tu as aboli l’alliance, tu as ruiné ses fortereesses, tu as mis à bas son trône, tu l’as couvert de honte… Il faut comprendre que pour le psalmiste, le monde n’a de sens que s’il porte haut les valeurs représentées par David et son peuple. Crest le sens du parallèule établi entre la créaiton du monde et la Maison de David. La ruine de cette dernière est la ruine du monde : « c’est donc vain que tu as créé l’homme !» (verset 48). Revelons enfin quelques phrases utilisées dans la liturgie : « Dieu glorifié dans une assemblées de saints » (v. 8), « heureux le peuple qui connaît la victoire » : ô Eternel, ils marchent à la lumière de ta face ! » (v. 16) ; « tu es la force de sa plendeur et par ta volonté, tu relève sa corne » (v.18). Notre psaume se termine par une bénédiction : « Béni soit l’Eternel à jamais, amen et amen ! », clôturant ainsi le troisième livre du recueil. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
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