mardi 31 janvier 2012
lundi 30 janvier 2012
Inquiétude & Certitudes - lundi 30 janvier 2012
Lundi 30 Janvier 2012
Prier… je prends les textes de la messe d’hier [1], puisqu’hier j’ai médité ceux d’aujourd’hui. Manière du Christ : il y a les paraboles, il y a les questions posées à l’auditoire ou au seul interlocuteur, il y a les miracles (des guérisons, une résurrection) généralement accomplis en fonction de la foi constatée mais souvent aussi – comme ici – pour seulement souligner son magistère en légitimité et pas seulement en contenu. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. … Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Jésus a tout pour déplaire à l’ « établissement » de son époque, mais pas forcément cependant pour séduire ses contemporains. Qu’enseignait-il précisément quand il est interrompu par un homme, tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier ? L’évangéliste ne le note pas. Comble, alors que l’identité du Christ est proclamée à l’improviste : le meilleur connaisseur de Dieu c’est Satan et contrairement à ce que nous vivons et ressentons si douloureusement, le mal est la meilleure et plus forte attestation de l’existence et de la toute-puissance divines… Jésus fait taire ce témoin improvisé. Ce dût être spectaculaire et paradoxal. Les évangélistes insistent : les signes importent autant que l’enseignement lui-même. Conditions d’écoute et même d’ouverture au don de la foi : frères, j’aimerais vous voir libre de tout souci. Texte célèbre et controversé de Paul, on croit y lire une mise en cause du mariage et une infériorité d’un état de vie par rapport à un autre. Foucauld le commente justement, lui qui, pourtant, fut tellement en quête d’une orientation et d’un discernement sur son état de vie. Je regarde autrement et vis combien sont compatible et même s’éclairent et se fortifient l’un l’autre, le souci de Dieu et l’état conjugal. Plaire au Seigneur… lui consacrer son corps et son esprit… c‘est le chemin pour être libres de tout souci, donc pas une recette ou un état de vie par lui-même, mais une orientation vers Dieu. Reste la double grandeur d’une vocation religieuse, sacerdotale au célibat (et à la pauvreté et à l’obéissance) : répondre à l’élection divine, faire humainement le choix et le pari pour un bien suprême, Dieu, et subordonner toute son existence humaine courante à la recherche de Dieu et à Son service. Supériorité, infériorité d’un état de vie ? non. Plan de Dieu sur chacun, appel. Une consécration, un pari tels ne peuvent être notre seul fait. Et à l’inverse, la vie « dans le monde » n’est pas tenable sans la grâce, c’est elle qui agence l’accaparement et la responsabilité de la vie de couple et de famille, les exercices professionnels, notre créativité pour qu’ils nous mènent – cependant – à Dieu « quand même ». Possible seulement par ce Christ, Dieu fait homme, donc à notre mesure humaine, à notre portée, en nos mains à son époque puisqu’il fut mis à mort, en nos mains aujourd’hui par les sacrements (celui de l’Eucharistie plus visiblement), mais qui a autorité : je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. La parabole vaut pour la politique, d’autorité qu’une parole dépassant celui qui la profère et de fond que puissé à des références universelles, intimes au cœur de l’homme, du citoyen du téléspectateur… Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole ? [2]
Copiant le commentaire assez long du rabbin Brahimi pour ce psaume XCV que chantent mes amis moines à chaque matine, j’ai conscience et bonheur de prier avec nos frères juifs. Je vais revenir aussi à ma lecture fréquente du Coran. Copier, c’est prier. Des vies monastiques avant Gutenberg n’eurent que cette prière : copier. Eugène Detape, mon si communicatif professeur de philosophie, à l’école Saint-Louis-de-Gonzague à Paris, disait : le génie est copieur. Le paradoxe n’est qu’apparent. Le génie, c’est d’abord l’invention du chemin, pas forcément le contenu-même de l’invention. Il se trouve que le commentaire de Claude Brahimi est exceptionnellement intéressant pour un chrétien puisque, faisant comprendre ce qu’est le sabbat, il dit avec une force ce que le chrétien enregistre machinalement : pourquoi il était si scandaleux pour les contemporains du Christ que Jésus intervienne, presque systématiquement pendant le sabbat, y compris pour le moment de sa mise au tombeau.
matin
Couriellé à Matignon le dispositif de mon message d’hier soir à l’Elysée, en le commentant et en l’ouvrant à des candidatures alternatives à celle du président sortant.
----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Franck Robine - Matignon
Sent: Monday, January 30, 2012 8:23 AM
Subject: ce que j'ai adressé hier soir à l'Elysée Fw: précécentes dates de candidature d'un président à sa réélection
Des primaires à l'U.M.P., possibles seulement pour un président sortant que si l'intérim trois mois avant le scrutin devient constitutionnel, auraient placé le président de la République derrière MM. François Fillon et Alain Juppé. Un vrai débat sur la manière aurait distingué le Premier ministre du Président, et sur le fond aurait montré que le ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre, a des vues totalement différentes de celles du Président et de M. François Fillon.
Il est sans précédent que les commentateurs comme le pays considèrent comme très possible que le président sortant ne se représente pas... au vu des sondages, ou soit empêché de figurer au second. Ce "non-amour" ne tient pas tant à M. Sarkozy qu'à la tolérance pour ses comportements et sa manière, et à la révérence excessive pour la fonction présidentielle dans laquelle nous sommes entrés, avec en sus une imagination erronnée d'un titre et d'un rôle de "première dame de France" depuis Madame Chirac. La relation manquée entre le peuple et les gouvernants depuis Mai 2007 tient plus à une majorité présidentielle qui en a "rajouté" en culte de la personnalité - le courage (et maintenant la sincérité - et en mimétisme avec les thèses du Front national (les "propositions de loi" extrêmistes ou folles, les débats "solennels et nationaux" proposés par Jean-François Copé) qu'au seul Président livré à ses seuls génies, alors qu'il est déjà sans repères paternels ou familiaux... et sans mentor politique (l'affaire de Karachi le coupant décisivement d'Edouard Balladur). Le président sortant s'il avait été le ministre ou le Premier ministre d'un grand homme, aurait pu être un miracle d'énergie et d'une certaine gouaille pouvant parfois s'apparenter à un vrai sens de l'opinion (sauf pour ce qui le concerne lui-même). Cela n'a pas été sa chance, ni celle de notre pays. Hélas !
Encore, M. Sarkozy a-t-il une chance que n'eut pas le général de Gaulle : ni le Premier Ministre ni le ministre des Affaires étrangères n'ont fait leur déclaration de Rome ou de Genève, pour ouvrir franchement une alternative souhaitée certainement par la majorité sortante.
Bien amicalement.
Le débat quotidien entre Laurent Joffrin et Sylvie Pierre-Brossolette est très dur pour Sarkozy. Celui qui veut tout le temps changer, mais pourquoi, demande Joffrin. Trop tard et même contre-productif, selon Sylvie Pierre-Brossolette, toutes ces mesures devaient être prise en Août. La hausse de la TVA, forcément la hausse des prix, on a un quinquennat qui commence par défiscaliser les riches, et qui se termine en faisant payer absolument tout le monde. Conclusion pour les deux : l’exercive d’hier inutile, et certainement pas de nature à rassurer ou rameuter l’électorat présidentiel de 2007.
midi
Si j’ai bien entendu, dix sept millions de téléspectateurs pour la « prestation » présidentielle d’hier soir, en regard des cinq millions et quelques pour Hollande jeudi. Qu’attendait-on ? d’énormes surprises thématiques ? l’abdication ? les termes de la candidature ? Les commentaires deviennent plus favorables. On découpe les propos pourtant très minoritaires en volume et en temps dans l’émission, sur la candidature et contre Hollande. « Je ne me déroberai pas… l’arrogance… le caniveau… ». Courageux, on le disait déjà depuis quelques semaines, maintenant, c’est sincère et authentique. Entreprendrait-on le chef d’œuvre de rendre sympathique celui qui, manifestement, ne l’a pas été durant tout son mandat, et antipathique l’opposant socialiste ? Il est également noté que Schroeder, l’ancien chancelier allemand SPD, est devenu le modèle du président sortant. Lequel n’a eu que l’Allemagne à la bouche et en exemple, mais n’est-ce pas vexer Merkel qui a conçu une vive aversion pour celui qu’elle avait battu et qui semblait ne pas vouloir quitter la place, à une voix près…
Sommet à Bruxelles, cet après-midi : enfin sans pression, même si l’affaire grecque n’est toujours pas bouclée. On devrait y parler croissance et emploi. Exit le projet de traité de discipline budgétaire. L’Europe totalement absente des propos d’hier soir.
Des familles portent plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui », celles des militaires tombés en embuscade le 8 Août 2008 en Afghanistan : pas de reconnaissance des crêtes, pas de matériel suffisant (canons et hélicoptères). Judiciarisation des guerres : nos interventions autour de Scebreniza, au Ruanda, en Côte d’Ivoire et maintenant en Afghanistan. Les populations censément protégées par nous, nos soldats tués : chacun se révolte. Argument secondaire mais portant pour cesser ces interventions sur « théâtre extérieur ».
[1] - Deutéronome XVIII 15 à 20 ; psaume XCV ; 1ère lettre aux Corinthiens VII 32 à 35 ; évangile selon saint Marc I 21 à 28
[2] - Le chabbat est essentiellement la prise de conscience que c’est Dieu qui a créé le monde. L‘homme juif s’efforcera alors, pour cette aison, de ne pas intervenir dans la nature de quelque manière que ce soit. Aussi pour « l’accuueil du chabbat » nos sages ont choisi ces six psaumes qui tous célèbrent Dieu, comme Roi créateur de l’univers. Psaume 95.3 : « … Dieu est un grand roi ». Psaume 96.10 : « … proclamez parmi les nations que Dieu règne ». Psaule 97.1 : « … que la terre se réjouisse : Dieu règne ». Psaume 98.6 : « … annoncez au son du chofar le roi Dieue ». Psaulme 99.1 : « … que tremblent les nations : Dieu règtne ». Psaume 29.10 : « … Dieu siège en roi sur le monde ». Comme si à l’approche du chabbat nous affirrmions avec plus de force que ces six jours de la semaine, temps du travail humain, sont soumis à l’autorité divine et annonçaient le chabbat dominé à l’évidence par Dieu, préfiguration de ce chabbat des temps messianiques où, avec Israël, l’humanité reconnaîtra la tutelle divine sur le monde selon la prophétie d’Isaïe 66.23 : « … de chabbat en chabbat toute créature viendra se prosterner devant Moi ». Vocation exaltante que celle du peuple d’Israël, tout entier tendu vers la louange de Dieu. Les premiers versets de ce psaume le disent avec un lyrisme incomparable : « Allons chanter Dieu, rocher de notre salut… car nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau de sa main ». Mais vocation difficile quand elle doit affronter les forces du mal, quand le « cœur s’endurcit », quand il met à « l’épreuve » Dieu comme dans le désert où Israël s’est comporté comme un « peuple au cœur égaré », « ignorant ses voies », transgressant sa vocation. Ainsi que nous l’avons dit dans notre introduction, le chabbat est le signe du rtègne de Dieu sur terre ; c’est à Israël de le dire le premier. Il ne faut pas qu’il trahisse sa vocation, garante de son salut ; selon le midrach chih’èr tov : Rabbi Lévy dit : « si Israël observait un seul chabbat selon les règles, il serait immédiatement sauvé ».. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.. Ce commentaire est décisif pour un chrétien parce qu’il lui fait comprendre que la prétention du Christ, appuyée par des miracles spectaculaires, d’être « le maître du sabbat » atteignait au cœur de leur foi et de leur pratique ses contemporains, et leurs autorités religieuses. Je ne l’avais pas perçu avec autant de force que celle produite par ces remarques, citations et réflexions. Ce qui – au passage – conforte mon intuition de plus en plus nette que prier avec des esprits et des âmes et des esprits religieux, quelle que soient leurs dogmes et obédiences, nous fait approfondir les nôtres, d’une certaine manière nous les rendent plus aigus et présents. Ainsi nos différences font notre communion.
dimanche 29 janvier 2012
Inquiétude & Certitudes - dimanche 29 janvier 2012
Dimanche 29 Janvier 2012
Prier… [1] évangile commenté naguère par l’évêque émérite de Saint-Denis, déjà âgé et célébrant dans une petite chapelle du déambulatoire de Notre Dame de Paris, s’appuyant sur une canne. Il insistait sur l’autorité du Christ, reconnue par ses auditeurs. Venant d’un évêque, cela me parla. Ceux qui ont autorité sont en général mandatés ou délégués. Le Christ ? en théologie, évidemment envoyé par son Père. Mais dans la vie contemporaine, la sienne à son époque et la nôtre, c’est le contraire qui est vécu. Le Christ ne renvoit au Père que parce qu’il parle avec autorité. L’affaire du possédé, de son cimetière et des porcs se jetant dans la mer a dû marquer les témoins. Le dénouement… comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde ». Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole, tout ce que Jésus avait fait pour lui et tout le monde était dans l’admiration. C'est très dense, je ne m’en étais pas aperçu jusqu’à ce matin. Apparemment, une rencontre violente entre les esprits mauvais et Jésus. Avec dialogue. Esprit mauvais, sors de cet homme ! – Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? je t’adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! – Quel est ton nom ? – Je m’appelle Légion, car nous sommes beaucoup… Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. Relation mystérieuse, plusieurs niveaux. Une étape pour le Christ, comme s’il était venu exprès, débarquement, rembarquement. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme sortit du cimetière à sa rencontre. Qui va à Jésus ? les démons ? le possédé ? qui se nomme Légion, l’homme lui-même, dédoublé, les démons ? Comme toujours, des tentations au désert à ce genre d’épisode, Satan, les esprits mauvais… savent parfaitement qui est Jésus, au contraire de ses disciples et des contemporains. Le monde spirituel n’est pas de ténèbres ni d’anonymat. Dieu y règne, sa puissance est reconnue, le mal est demandeur… ce qui va bien à l’encontre du manichéisme. Dieu a le dernier mot, avec Lui, nous sommes en situation de force. Attraction huamine du Christ, le miraculé veut demeurer avec lui. Ce n’est pas sa vocation, celle du « jeune homme riche », ce l’était. Refus de Dieu, refus de l’homme ? non, réorientation quand Dieu apparemment repousse. De quoi cet homme doit-il et va-t-il témoigner ? de tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde… tout ce que Jésus avait fait pour lui… Il s’agit donc de bien plus que d’une guérison, cell-là déjà spectaculaire. Enfin, le Christ est central : ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays… les esprits mauvais supplièrent Jésus… les gens vinrent voir ce qu’il s’était passé.. alors, il se mirent à supplier Jésus de partir de leur région… le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui… Une prière de relation, mais une prière intense. Un « positionnement » vis-à-vis de Dieu. C’est Jésus qui est mobile, tandis qu’esprits, habitants et possédé sont stables, sinon casaniers. Autre comportement de violence, celui d’un homme qui a à dire : comme David atteignit Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül… il s’avançait en proférant des malédictions, il lançait des pierrs David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et le sguerriers entouraient le roi à droite et à gauche. David en fait occasion de discernement, le péché, son péché l’habitent autant que la grâce de Dieu et la mission qui lui a été donnée. Peut-être que le Seigneur considèrera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d’aujourd’hui. Le « pari pascalien » est celui d’un homme équilibré mais loin de Dieu, bien pourvu, il raisonne, il n’est pas dans le besoin. L’expérience d’Israël, l’expérience du croyant est l’espérance – tremblante… peut-être… Le doute n’est pas que Dieu existe ou pas, il porte sur la volonté de Dieu à notre égard. Va-t-il m’exaucer ? le psalmiste dit exactement ce qu’a pu penser et se dire le Christ, voyant venir à lui le possédé : je ne crains pas ce peuple nombreux, qui me cerne et s’avance contre moi… [2] Je m’appelle Légion et nous sommes beaucoup. Violence de la vie humaine, paix quand Dieu la restaure. Même l’intimité avec Dieu, telle que nous la concevrions et la demandons, sensible, physique, active, devient inutile. Jésus et l’ex-possédé se séparent, unis autrement.
textes du lendemain lundi 30, pris par erreur ce dimanche.
début d’après-midi
Voyage dans ma bibliothèque. Les quatre tomes que je viens d’acquérir de Gabriel Hanotaux : l’histoire des débuts de la Troisième République, des pages sur la mort du Prince impérial, le testament que lui avait fait rédiger Rouher, transformant la ligne de succession, le problème du prince Jérôme, son anticléricalisme, le débat chez les bonapartistes entre dynastie, autorité d’une part, et la République, l’appel au peuple, la démocratie au fond et la laïcité (grand débat pendant les trente premières années de la IIIème). Les quelques livres d’époque sur « Monsieur Hitler ». Eclaire les débats d’en ce moment. La gauche et Hollande propose d’inscrire la laïcité (la loi de 1905, que je n’ai pas lue, et encore moins les débats avec Combes et Briand) dans la Constitution actuelle. Transposition des thèmes, il ne s’agit plus des congrégations, un Etat dans l’Etat ou de sympathies monarchistes ou d’idées anti-républicaines, mais de la question de l’Islam en France… on jouxte aussi bien des questions toutes psychologiques, la différence de l’autre, en vêtements et en mœurs, que des questions bien plus vastes et très différentes du débat entre régimes politiques qui avait caractérisé celui des années 1880 à 1905. Sarkozy a entrainé l’UMP dans une actualisation d’un des courants socio-politiques des années 30, le dictateur, tous les pouvoirs pour une révolution, une psyché s’impose au pays avec davantage ses pathologies (absence du père, manque de références et de repères par inculture, mythe du triomphe dans l’instant sans suivi et sans préalable) que la contagion d’une énergie. Mais à la différence des années 30, pas de réflexion sur la nation, sur l’Europe, sur la patrie, sur le monde, sur l’association du peuple. Une démagogie sans plébiscite, un sur-moi qui n’a d’exutoire qu’en accaparement de la décision, même si celle-ci n’a que peu ou pas de prise sur le réel, du moment qu’elle en a sur les esprits : à preuve des médias qui relaient et approuvent, suit, à preuve le système d’un Etat qui souvent regimbe, mais plus souvent encore aura obéi pendant cinq ans. Mais sans vraiment se mettre au service d’un dessein puisqu’il n’y avait pas de dessein, pas de projet d’ensemble, qu’une série d’éléments tenant à deux convictions du chef : l’élection se gagnera à l’extrême-droite, un dire qui puisse être celui de tous les Français, de tous les Français qui n’osent le dire. L’ensemble – débat anti-immigration, identité nationale rétractile, solutions répressives, tout pouvant s’acheter à commencer par les voix – étant lié par l’analyse sommaire du parvenu : la réussite, c’est d’en imposer aux autres, y compris même aux riches, sinon au faisceau de puissances et de réseaux que ceux-ci illustrent et servent physiquement pour en être servis. Apatridie, a-historicité. Pour tenir en fin de parcours et se faire réélire, un patchwork, plus encore que pendant les quatre première années. Tout et son contraire, comme l’émission, celle-ci plus cohérente que les morceaux choisis du quinquennat qui s’achève.
La probabilité est que ce système n’aura peut-être pas même son champion dans les cases à choisir le 26 Avril prochain. C’est sans doute l’enjeu de l’entretien radiotélévisé ce soir, annoncé en boucle depuis mardi et dont l’attente a paralysé la majorité sortante. Censément, ce n’est pas le propos d’un candidat à la prochaine élection, mais un exposé de la situation du pays. On avait déjà eu – pour exploser entre Noël et le Nouvel An – la rumeur d’un coup médiatique, de décisions renversant toutes le donnes qui serait asséné à l’opinion et aux concurrents : silence jusqu’à la saint-Sylvestre, puis salve de vœux tous les trois jours, saucissonnant la France en de multiples groupes d’intérêts et sociologies diverses. La réalité – gouvernée par des sondages dont il est maintenant admis qu’ils sont « corrigés » pour correspondre à un modèle sociologique de l’ensemble du pays, plus fidèle que le « panel » des sondés – est que le président sortant autant que ses soutiens obligés se tâtent. Se présenter pour perdre ? mieux vaudrait abdiquer auparavant ? ou comment se préparer à un rebond en 2017 : hypothèse pas encore clamée, mais qui semble circuler ces jours-ci. Passer la main à l’opposition au plus dur de la crise et sans qu’aucune solution ni française ni internationale n’ait encore été trouvée, ni a fortiori mise en œuvre… et le gros de la besogne fait ou la catastrophe acquise, revenir… C’est un plan qui doit commencer à séduire. Comment gagner ? la tactique de cette semaine, opposer l’inconsistant au courageux, celui qui veut plaire à celui qui ne craint pas l’impopularité l’arrogant (depuis jeudi soir) à l’humble faisant retour sur lui-même et ce qu’il a fait… n’enthousiasme pas dans la maajorité sortante. Bien plus loyaux que Pompidou envers de Gaulle, ni Juppé ni Fillon ne se démarquent, sauf sur la Turquie pour le premier, et par son silence pour le second.
Quantité de curiosités… dès ce soir, comment sera-t-il plus encore que : que dira-t-il ? comment la majorité se réorghanisera-t-elle s’il abdique maintenant, ou s’il perd dans trois mois ? il est acquis qu’elle ne sera pas loyale en situation d’opposition, qu’elle sera encore plus basse qu’aujourd’hui.
Reste le fond de l’affaire, qui est de sortir la France et l’Europe de la crise. Les propositions de Hollande sont un redressement du pays, avec cohérence, mais comme si la crise n’était pas là. Les causes ne sont pas touchées, qui sont la spéculation à la déconfiture des Etats et des entreprises, qui sont le tonneau des Danaïdes (payer des intérêts sans diminuer le capital dû), qui sont la tricherie des pays émergents vendant à prix cassés au détriment de leurs propres populations pour exploiter notre marché de consommateurs privés, désertés par les anciennes productions nationales, qui sont le désarmement total de l’Europe dans cette guerre multiforme où elle est la seule à se prêter à tous les coups, à n’avoir pas d’institutions décisionnelles. Hollande doit non seulement gouverner autrement, en démocrate et en socialiste (la justice sociale), mais il doit imposer des instruments restaurant la souveraineté, bien moins nationale (elle serait peu opérante et nous écarterait d’un consens européen qui doit se faire à l’offensive). Je lui écris par ailleurs.
Etudier de plus près la question du concours à la solvabilité des Etats : il n’y a pas que la banque centrale dont les dogmatiques depuis notre loi de 1973 et depuis les traités sur la monnaie unique, interdisent qu’elle prête aux Etats, ce qu’il faut réétudier en dispositif et en exposé des motifs… j’en écris (aussi par ailleurs) à Valéry Giscard d’Estaing, maître d’œuvre de ces dispositions d’alors, ayant fait révolution par rapport aux textes et aux pratiques remontant à Napoléon. Il y a surtout les « investisseurs institutionnels », nationaux naguère et étrangers aujourd’hui. Il y a enfin les emprunts auprès des nationaux, des citoyens.
Regarder aussi la chronologie de notre endettement, il était faible à la mort de Bérégovoy, il a doublé depuis 2002. Le rapport Pébereau, qui n’était pas encore à l’Elysée, en donne les éléments chiffrés : il renvoue sans cesse à la décision politique. Responsabilités aussi bien dans la mise en place d’un système mortifère que dans la naissance de ces besoins exponentiels d’emprunter. Je ne crois pas qu’en aucun segment de cette ligne désastreuse mais logique, l’euro soit cause déterminante ni même initiale. Les souverainistes : Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Myard, et surtout Jacques Nikonoff qui a vraiment travaillé le sujet sont à suivre dans l’analyse, dans la médication-même, mais cette médication il la faut à l’échelon européen et en consensus, non au seul échelon national. Il y a aussi le nouveau protectionnisme, initié en doctrine par mon cher Jean-Marcel Jeanneney et par cet expert du patronat qui a défroqué et dont j’avais suivi l’excellente démonstraation à la Nouvelle Action Royaliste… je n’en trouve pas aussitôt le livre que j’avais acheté alors : protectionnisme par grandes zones, chacune cohérente et donc sans dumping inter se, les accords entre zones, voire des droits nuls ne se contractant que pour ce dont on a besoin sans savoir ou pouvoir les produire.
Je copie ici les têtes de chapitres de Jacques Nikonoff [3], en partie IV, intitulée de manière trop restrictive : sortir de l’euro pour pouvoir mener de vraies politiques de gauche. Je veux dire, quant à moi, en restant dans l’euro. et en nous équipant de tout autres institutions européennes, sortir de la crise.
XVII – Mobiliser la gauche européenne pour sortir de l’ordre néo-libéral
XVIII – Annuler les plans d’austérité, décider le défaut de paiement et restructurer les dettes
XIX – revenir aux monnaies nationales, dévaluer et libérer les pays prisonniers du franc CFA
XX – Reprendre en mains la politique monétaire, ,ationaliser les banques et les compagnies d’assurances
XXI – Démanteler les marchés financiers, contrôler les mouvements de change et de capitaux
XXII – Démondialisons !
XXIII – Désobéir à l’Union européenne
Une centaine de pages à assimiler. Deux heures à consacrer, guère plus. J’étudierai le XIX sur le retour aux monnaies nationales, et le XXIII sur le désobéir à l’Union européenne. Je veux au contraire la conversion des Européens et que ce qui est proposé à la France soit fait par tous les Etats d’Europe, s’unissant bien davantage que maintenant et fondamentalement : solidarité, ce qui est, par construction, un message universel, une valeur contagiuse, autant que la démocratie. Hollande peut y venir, affaire de perspective et de cadre d’ensemble où peuvent s’opérer ses propositions ; Sarkozy, responsable par passivité depuis 2008, peut peut-être le dire (approfondissement de son discours de Toulon qui avait favorablement impressionné certains, dont mon cher Jean-Marcel Jeanneney), il ne peut le faire, il n’en a aucun des outils intellectuels ni politiques. – De Nikonoff, je ne dis pas les analyses si stimulantes sur la déflation salariale masquée un temps par le crédit et l’euro., et sur l’Allemagne, le couple aussi formé par nous avec celle-ci.
L’autre politique monétaire, un nouveau protectionnisme, cela en économie. Une autre politique sociale : la solidarité avant la rentabilité, d’autant que l’on ne trouve plus aujourd’hui la rentabilité qu’en reculant sans cesse les limites de la décence humaine. Une autre vie institutionnelle : la démocratie directe (referendum, pétition, contrôle, responsabilité sanctionnée, quitus, quorum pour tout scrutin en entité publique ou mettant en jeu le bien commun dans quelque enceinte que ce soit).
fin d’après-midi
Attente donc de la « prestation » de Sarkozy. Ce soir. Nous avons eu Hollande et Juppé jeudi dernier et nous aurons Fillon et Aubry jeudi prochain. Bayrou et Marie Le pen n’ont pas à comparaître, ou plutôt leur comparution n’a aucune influence sur le débat en ce que les votes pour chacun sont fonctions non de leur programme respectif, mais de leur instrumentalisation par l’électeur : la contestation brutale et « petit-blanc » pour Le Pen, le refus du choix droite-gauche pour Bayrou. Si quelqu’un peut éliminer Sarkozy au premier tour, c’est Marine Le Pen. Si quelqu’un peut réduire à très peu Bayrou, c’est le susbtitut de dernier moment à Sarkozy que se trouverait l’U.M.P., donc Juppé ou Fillon. Juppé serait, par lui-même, meilleur, mais Fillon a l’appareil, pas à lui puisqu’il y a Copé, mais en possible attraction. – Ce qui se joue ce soir, c’est le passage de main ou pas.
Prier… [1] évangile commenté naguère par l’évêque émérite de Saint-Denis, déjà âgé et célébrant dans une petite chapelle du déambulatoire de Notre Dame de Paris, s’appuyant sur une canne. Il insistait sur l’autorité du Christ, reconnue par ses auditeurs. Venant d’un évêque, cela me parla. Ceux qui ont autorité sont en général mandatés ou délégués. Le Christ ? en théologie, évidemment envoyé par son Père. Mais dans la vie contemporaine, la sienne à son époque et la nôtre, c’est le contraire qui est vécu. Le Christ ne renvoit au Père que parce qu’il parle avec autorité. L’affaire du possédé, de son cimetière et des porcs se jetant dans la mer a dû marquer les témoins. Le dénouement… comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde ». Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole, tout ce que Jésus avait fait pour lui et tout le monde était dans l’admiration. C'est très dense, je ne m’en étais pas aperçu jusqu’à ce matin. Apparemment, une rencontre violente entre les esprits mauvais et Jésus. Avec dialogue. Esprit mauvais, sors de cet homme ! – Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? je t’adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! – Quel est ton nom ? – Je m’appelle Légion, car nous sommes beaucoup… Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. Relation mystérieuse, plusieurs niveaux. Une étape pour le Christ, comme s’il était venu exprès, débarquement, rembarquement. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme sortit du cimetière à sa rencontre. Qui va à Jésus ? les démons ? le possédé ? qui se nomme Légion, l’homme lui-même, dédoublé, les démons ? Comme toujours, des tentations au désert à ce genre d’épisode, Satan, les esprits mauvais… savent parfaitement qui est Jésus, au contraire de ses disciples et des contemporains. Le monde spirituel n’est pas de ténèbres ni d’anonymat. Dieu y règne, sa puissance est reconnue, le mal est demandeur… ce qui va bien à l’encontre du manichéisme. Dieu a le dernier mot, avec Lui, nous sommes en situation de force. Attraction huamine du Christ, le miraculé veut demeurer avec lui. Ce n’est pas sa vocation, celle du « jeune homme riche », ce l’était. Refus de Dieu, refus de l’homme ? non, réorientation quand Dieu apparemment repousse. De quoi cet homme doit-il et va-t-il témoigner ? de tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde… tout ce que Jésus avait fait pour lui… Il s’agit donc de bien plus que d’une guérison, cell-là déjà spectaculaire. Enfin, le Christ est central : ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays… les esprits mauvais supplièrent Jésus… les gens vinrent voir ce qu’il s’était passé.. alors, il se mirent à supplier Jésus de partir de leur région… le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui… Une prière de relation, mais une prière intense. Un « positionnement » vis-à-vis de Dieu. C’est Jésus qui est mobile, tandis qu’esprits, habitants et possédé sont stables, sinon casaniers. Autre comportement de violence, celui d’un homme qui a à dire : comme David atteignit Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül… il s’avançait en proférant des malédictions, il lançait des pierrs David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et le sguerriers entouraient le roi à droite et à gauche. David en fait occasion de discernement, le péché, son péché l’habitent autant que la grâce de Dieu et la mission qui lui a été donnée. Peut-être que le Seigneur considèrera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d’aujourd’hui. Le « pari pascalien » est celui d’un homme équilibré mais loin de Dieu, bien pourvu, il raisonne, il n’est pas dans le besoin. L’expérience d’Israël, l’expérience du croyant est l’espérance – tremblante… peut-être… Le doute n’est pas que Dieu existe ou pas, il porte sur la volonté de Dieu à notre égard. Va-t-il m’exaucer ? le psalmiste dit exactement ce qu’a pu penser et se dire le Christ, voyant venir à lui le possédé : je ne crains pas ce peuple nombreux, qui me cerne et s’avance contre moi… [2] Je m’appelle Légion et nous sommes beaucoup. Violence de la vie humaine, paix quand Dieu la restaure. Même l’intimité avec Dieu, telle que nous la concevrions et la demandons, sensible, physique, active, devient inutile. Jésus et l’ex-possédé se séparent, unis autrement.
textes du lendemain lundi 30, pris par erreur ce dimanche.
début d’après-midi
Voyage dans ma bibliothèque. Les quatre tomes que je viens d’acquérir de Gabriel Hanotaux : l’histoire des débuts de la Troisième République, des pages sur la mort du Prince impérial, le testament que lui avait fait rédiger Rouher, transformant la ligne de succession, le problème du prince Jérôme, son anticléricalisme, le débat chez les bonapartistes entre dynastie, autorité d’une part, et la République, l’appel au peuple, la démocratie au fond et la laïcité (grand débat pendant les trente premières années de la IIIème). Les quelques livres d’époque sur « Monsieur Hitler ». Eclaire les débats d’en ce moment. La gauche et Hollande propose d’inscrire la laïcité (la loi de 1905, que je n’ai pas lue, et encore moins les débats avec Combes et Briand) dans la Constitution actuelle. Transposition des thèmes, il ne s’agit plus des congrégations, un Etat dans l’Etat ou de sympathies monarchistes ou d’idées anti-républicaines, mais de la question de l’Islam en France… on jouxte aussi bien des questions toutes psychologiques, la différence de l’autre, en vêtements et en mœurs, que des questions bien plus vastes et très différentes du débat entre régimes politiques qui avait caractérisé celui des années 1880 à 1905. Sarkozy a entrainé l’UMP dans une actualisation d’un des courants socio-politiques des années 30, le dictateur, tous les pouvoirs pour une révolution, une psyché s’impose au pays avec davantage ses pathologies (absence du père, manque de références et de repères par inculture, mythe du triomphe dans l’instant sans suivi et sans préalable) que la contagion d’une énergie. Mais à la différence des années 30, pas de réflexion sur la nation, sur l’Europe, sur la patrie, sur le monde, sur l’association du peuple. Une démagogie sans plébiscite, un sur-moi qui n’a d’exutoire qu’en accaparement de la décision, même si celle-ci n’a que peu ou pas de prise sur le réel, du moment qu’elle en a sur les esprits : à preuve des médias qui relaient et approuvent, suit, à preuve le système d’un Etat qui souvent regimbe, mais plus souvent encore aura obéi pendant cinq ans. Mais sans vraiment se mettre au service d’un dessein puisqu’il n’y avait pas de dessein, pas de projet d’ensemble, qu’une série d’éléments tenant à deux convictions du chef : l’élection se gagnera à l’extrême-droite, un dire qui puisse être celui de tous les Français, de tous les Français qui n’osent le dire. L’ensemble – débat anti-immigration, identité nationale rétractile, solutions répressives, tout pouvant s’acheter à commencer par les voix – étant lié par l’analyse sommaire du parvenu : la réussite, c’est d’en imposer aux autres, y compris même aux riches, sinon au faisceau de puissances et de réseaux que ceux-ci illustrent et servent physiquement pour en être servis. Apatridie, a-historicité. Pour tenir en fin de parcours et se faire réélire, un patchwork, plus encore que pendant les quatre première années. Tout et son contraire, comme l’émission, celle-ci plus cohérente que les morceaux choisis du quinquennat qui s’achève.
La probabilité est que ce système n’aura peut-être pas même son champion dans les cases à choisir le 26 Avril prochain. C’est sans doute l’enjeu de l’entretien radiotélévisé ce soir, annoncé en boucle depuis mardi et dont l’attente a paralysé la majorité sortante. Censément, ce n’est pas le propos d’un candidat à la prochaine élection, mais un exposé de la situation du pays. On avait déjà eu – pour exploser entre Noël et le Nouvel An – la rumeur d’un coup médiatique, de décisions renversant toutes le donnes qui serait asséné à l’opinion et aux concurrents : silence jusqu’à la saint-Sylvestre, puis salve de vœux tous les trois jours, saucissonnant la France en de multiples groupes d’intérêts et sociologies diverses. La réalité – gouvernée par des sondages dont il est maintenant admis qu’ils sont « corrigés » pour correspondre à un modèle sociologique de l’ensemble du pays, plus fidèle que le « panel » des sondés – est que le président sortant autant que ses soutiens obligés se tâtent. Se présenter pour perdre ? mieux vaudrait abdiquer auparavant ? ou comment se préparer à un rebond en 2017 : hypothèse pas encore clamée, mais qui semble circuler ces jours-ci. Passer la main à l’opposition au plus dur de la crise et sans qu’aucune solution ni française ni internationale n’ait encore été trouvée, ni a fortiori mise en œuvre… et le gros de la besogne fait ou la catastrophe acquise, revenir… C’est un plan qui doit commencer à séduire. Comment gagner ? la tactique de cette semaine, opposer l’inconsistant au courageux, celui qui veut plaire à celui qui ne craint pas l’impopularité l’arrogant (depuis jeudi soir) à l’humble faisant retour sur lui-même et ce qu’il a fait… n’enthousiasme pas dans la maajorité sortante. Bien plus loyaux que Pompidou envers de Gaulle, ni Juppé ni Fillon ne se démarquent, sauf sur la Turquie pour le premier, et par son silence pour le second.
Quantité de curiosités… dès ce soir, comment sera-t-il plus encore que : que dira-t-il ? comment la majorité se réorghanisera-t-elle s’il abdique maintenant, ou s’il perd dans trois mois ? il est acquis qu’elle ne sera pas loyale en situation d’opposition, qu’elle sera encore plus basse qu’aujourd’hui.
Reste le fond de l’affaire, qui est de sortir la France et l’Europe de la crise. Les propositions de Hollande sont un redressement du pays, avec cohérence, mais comme si la crise n’était pas là. Les causes ne sont pas touchées, qui sont la spéculation à la déconfiture des Etats et des entreprises, qui sont le tonneau des Danaïdes (payer des intérêts sans diminuer le capital dû), qui sont la tricherie des pays émergents vendant à prix cassés au détriment de leurs propres populations pour exploiter notre marché de consommateurs privés, désertés par les anciennes productions nationales, qui sont le désarmement total de l’Europe dans cette guerre multiforme où elle est la seule à se prêter à tous les coups, à n’avoir pas d’institutions décisionnelles. Hollande doit non seulement gouverner autrement, en démocrate et en socialiste (la justice sociale), mais il doit imposer des instruments restaurant la souveraineté, bien moins nationale (elle serait peu opérante et nous écarterait d’un consens européen qui doit se faire à l’offensive). Je lui écris par ailleurs.
Etudier de plus près la question du concours à la solvabilité des Etats : il n’y a pas que la banque centrale dont les dogmatiques depuis notre loi de 1973 et depuis les traités sur la monnaie unique, interdisent qu’elle prête aux Etats, ce qu’il faut réétudier en dispositif et en exposé des motifs… j’en écris (aussi par ailleurs) à Valéry Giscard d’Estaing, maître d’œuvre de ces dispositions d’alors, ayant fait révolution par rapport aux textes et aux pratiques remontant à Napoléon. Il y a surtout les « investisseurs institutionnels », nationaux naguère et étrangers aujourd’hui. Il y a enfin les emprunts auprès des nationaux, des citoyens.
Regarder aussi la chronologie de notre endettement, il était faible à la mort de Bérégovoy, il a doublé depuis 2002. Le rapport Pébereau, qui n’était pas encore à l’Elysée, en donne les éléments chiffrés : il renvoue sans cesse à la décision politique. Responsabilités aussi bien dans la mise en place d’un système mortifère que dans la naissance de ces besoins exponentiels d’emprunter. Je ne crois pas qu’en aucun segment de cette ligne désastreuse mais logique, l’euro soit cause déterminante ni même initiale. Les souverainistes : Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Myard, et surtout Jacques Nikonoff qui a vraiment travaillé le sujet sont à suivre dans l’analyse, dans la médication-même, mais cette médication il la faut à l’échelon européen et en consensus, non au seul échelon national. Il y a aussi le nouveau protectionnisme, initié en doctrine par mon cher Jean-Marcel Jeanneney et par cet expert du patronat qui a défroqué et dont j’avais suivi l’excellente démonstraation à la Nouvelle Action Royaliste… je n’en trouve pas aussitôt le livre que j’avais acheté alors : protectionnisme par grandes zones, chacune cohérente et donc sans dumping inter se, les accords entre zones, voire des droits nuls ne se contractant que pour ce dont on a besoin sans savoir ou pouvoir les produire.
Je copie ici les têtes de chapitres de Jacques Nikonoff [3], en partie IV, intitulée de manière trop restrictive : sortir de l’euro pour pouvoir mener de vraies politiques de gauche. Je veux dire, quant à moi, en restant dans l’euro. et en nous équipant de tout autres institutions européennes, sortir de la crise.
XVII – Mobiliser la gauche européenne pour sortir de l’ordre néo-libéral
XVIII – Annuler les plans d’austérité, décider le défaut de paiement et restructurer les dettes
XIX – revenir aux monnaies nationales, dévaluer et libérer les pays prisonniers du franc CFA
XX – Reprendre en mains la politique monétaire, ,ationaliser les banques et les compagnies d’assurances
XXI – Démanteler les marchés financiers, contrôler les mouvements de change et de capitaux
XXII – Démondialisons !
XXIII – Désobéir à l’Union européenne
Une centaine de pages à assimiler. Deux heures à consacrer, guère plus. J’étudierai le XIX sur le retour aux monnaies nationales, et le XXIII sur le désobéir à l’Union européenne. Je veux au contraire la conversion des Européens et que ce qui est proposé à la France soit fait par tous les Etats d’Europe, s’unissant bien davantage que maintenant et fondamentalement : solidarité, ce qui est, par construction, un message universel, une valeur contagiuse, autant que la démocratie. Hollande peut y venir, affaire de perspective et de cadre d’ensemble où peuvent s’opérer ses propositions ; Sarkozy, responsable par passivité depuis 2008, peut peut-être le dire (approfondissement de son discours de Toulon qui avait favorablement impressionné certains, dont mon cher Jean-Marcel Jeanneney), il ne peut le faire, il n’en a aucun des outils intellectuels ni politiques. – De Nikonoff, je ne dis pas les analyses si stimulantes sur la déflation salariale masquée un temps par le crédit et l’euro., et sur l’Allemagne, le couple aussi formé par nous avec celle-ci.
L’autre politique monétaire, un nouveau protectionnisme, cela en économie. Une autre politique sociale : la solidarité avant la rentabilité, d’autant que l’on ne trouve plus aujourd’hui la rentabilité qu’en reculant sans cesse les limites de la décence humaine. Une autre vie institutionnelle : la démocratie directe (referendum, pétition, contrôle, responsabilité sanctionnée, quitus, quorum pour tout scrutin en entité publique ou mettant en jeu le bien commun dans quelque enceinte que ce soit).
fin d’après-midi
Attente donc de la « prestation » de Sarkozy. Ce soir. Nous avons eu Hollande et Juppé jeudi dernier et nous aurons Fillon et Aubry jeudi prochain. Bayrou et Marie Le pen n’ont pas à comparaître, ou plutôt leur comparution n’a aucune influence sur le débat en ce que les votes pour chacun sont fonctions non de leur programme respectif, mais de leur instrumentalisation par l’électeur : la contestation brutale et « petit-blanc » pour Le Pen, le refus du choix droite-gauche pour Bayrou. Si quelqu’un peut éliminer Sarkozy au premier tour, c’est Marine Le Pen. Si quelqu’un peut réduire à très peu Bayrou, c’est le susbtitut de dernier moment à Sarkozy que se trouverait l’U.M.P., donc Juppé ou Fillon. Juppé serait, par lui-même, meilleur, mais Fillon a l’appareil, pas à lui puisqu’il y a Copé, mais en possible attraction. – Ce qui se joue ce soir, c’est le passage de main ou pas.
nuit
Une heure et demi, tout simplement ennuyeuse, réduisant la politique à de la gestion, hors du temps et de la crise, car aucune des mesures ponctuelles présentées par Sarkozy ne remédie à la crise dont rien n’est analysé ni diagnostiqué. La revendication par agenda de l’emploi de ces cinq ans, est simpliste (une année entière pour un président accaparé par la réforme des universités…). Les félicitations aux Français pour leur effort et l’observation que la crise financière est terminée, qu’il ne reste plus à guérir que la crise économique. Très petite pointure autant pour une campagne de réélection que pour une analyse et une prospective de sortie de crise. Des mesures d’accompagnenemt, au plus. Les « spectateurs » physiques de l’émission tenus au loin, la scène déserte à faire peur, le costume noir, la cravate noire, la chemise blanche. La revendication de lucidité sur soi et le principe de réalité pour la politique économique et sociale à venir sonnaient comme les dires de quelqu’un volontairement hors du coup. Le vrai commentaire d’une opposition se voulant assassine serait le silence et la pitié.
Ma femme persiste à croire qu’il ne se représentera pas. – Je courielle à l’Elysée les dates de déclaration de candidature à leur réélection par les prédécesseurs :
----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Xavier Musca ; Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Sunday, January 29, 2012 11:46 PM
Subject: précécentes dates de candidature d'un président à sa réélection
Chers amis, le précédent du général de Gaulle est aisé à mémoriser : annonce de sa candidature le 4 Novembre (pour le 5 Décembre) la saint-Charles. Le matin, le Premier ministre n'avait pas la moindre idée de ce qu'annoncerait le Général le soir (confidence faite par Georges Pompidou à Edgard Pisani, en sortant du conseil des ministres, partageant la même voiture).
Valéry Giscard d'Estaing, le 2 Mars pour le 24 Avril 1981 (37% seulement des sondés sont satisfaits de lui, en Février).
François Mitterrand, le 22 Mars pour le 24 Avril 1988.
Jacques Chirac, le 11 Février pour le 22 Avril 2002 (déclaration qui lui fait retrouver la première place dans les intentions de vote - et Lionel Jospin le 20 Février pour qui il ne s'agit pas d'une réélection).
S'il y a interrogation sur le refus de se déclarer candidat que continue d'opposer le Président à ceux qui le questionnent publiquement, c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de précédent qu'un président sortant soit si mal placé dans les sondages et que son absence du second tour soit même possible.
A plusieurs reprise entre le printemps et l'automne, je vous ai suggéré ce qui aurait fait choc, et rendu la main au Président : le gouvernement d'union nationale composé par les partis avec un Premier ministre de consensus - à défaut, vu l'ampleur des décisions à prendre et qui ne peuvent être qu'européennes et de l'ordre de la démocratie et de la "gouvernance", de la capacité de décision de l'Union européenne, l'anticipation de l'élection présidentielle.
L'abus médiatique de la position de président sortant, l'absence de débat sur le bilan du mandat se terminant, la nécessité observée encore ce soir d'être à temps plein ou candidat ou président à l'oeuvre ont une unique et simple solution : dans les trois mois précédant le premier tour de scrutin une présidence et un gouvernement intérimaires, nommés consensuellement expédient les affaires et publient les éléments de fait du bilan. Le président sortant est alors un candidat comme les autres, il y gagne en liberté et sincérité, en authenticité (puisque ce doivent être les critères d'une élection, à plus forte raison d'une réélection.
Je ne comprends pas que dans une période telle que la nôtre, on ne restaure pas la planification à la française, outil de prévisibilité et de partage des projets, de négociation des compromis autrement qu'à chaud. Chaque candidat porterait un projet de plan que le Parlement adopterait à la suite de l'élection présidentielle et de son renouvellement pour l'Assemblée nationale (dans le cas actuel).
Incertitude, le président sortant a été élu sous l'empire d'une Constitution ne prévoyant aucune limite du nombre de mandats présidentiels. La limitation intervenue en 2008 s'applique-t-elle rétrospectivement au Président ? je ne le crois pas.
Si le Président est réélu, l'Assemblée nationale sera cependant d'opposition majoritairement. La dissolution interviendra dès que le Président estimera avoir mis en loques le gouvernement socialiste qu'il aura empêché par tous moyens de réaliser un programme dont il pourra être dit qu'il était catastrophique. Si François Hollande est élu, il aura certainement une majorité à l'Assemblée nationale, comme Mitterrand en 1981 et 1988 après dissolution. L'UMP sera-t-elle bonne joueuse. Il faut s'attendre au contraire, avec en sus une lutte pour la direction du parti.
Pour l'heure, le débat reste à la gestion interne de la France, pas à la proposition cri nous faisant sortir de la crise par instauration d'une crédibilité politique de l'Union uropéenne (un président élu au suffrage universel direct par tous les citoyens, pouvant convoquer le referendum européen dans les matières prévues par les traités et l'emprunt européen pas auprès des banques mais auprès des citoyens). Ni le Président ni son compétiteur ne le proposent encore. On reste dans le ravaudage et on limite la question : le faire avec le même ou le faire avec un nouveau...
Il m'a semblé ce soir - tout simplement - que l'émission n'était pas à la hauteur ni dans la bonne dimension ni dans le ton qu'il fallait : elle était ennuyeuse. On ne pouvait la suivre jusqu'à sa fin que si l'on était professionnel. Etait-ce le but ?
Bien amicalement.
Valéry Giscard d'Estaing, le 2 Mars pour le 24 Avril 1981 (37% seulement des sondés sont satisfaits de lui, en Février).
François Mitterrand, le 22 Mars pour le 24 Avril 1988.
Jacques Chirac, le 11 Février pour le 22 Avril 2002 (déclaration qui lui fait retrouver la première place dans les intentions de vote - et Lionel Jospin le 20 Février pour qui il ne s'agit pas d'une réélection).
S'il y a interrogation sur le refus de se déclarer candidat que continue d'opposer le Président à ceux qui le questionnent publiquement, c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de précédent qu'un président sortant soit si mal placé dans les sondages et que son absence du second tour soit même possible.
A plusieurs reprise entre le printemps et l'automne, je vous ai suggéré ce qui aurait fait choc, et rendu la main au Président : le gouvernement d'union nationale composé par les partis avec un Premier ministre de consensus - à défaut, vu l'ampleur des décisions à prendre et qui ne peuvent être qu'européennes et de l'ordre de la démocratie et de la "gouvernance", de la capacité de décision de l'Union européenne, l'anticipation de l'élection présidentielle.
L'abus médiatique de la position de président sortant, l'absence de débat sur le bilan du mandat se terminant, la nécessité observée encore ce soir d'être à temps plein ou candidat ou président à l'oeuvre ont une unique et simple solution : dans les trois mois précédant le premier tour de scrutin une présidence et un gouvernement intérimaires, nommés consensuellement expédient les affaires et publient les éléments de fait du bilan. Le président sortant est alors un candidat comme les autres, il y gagne en liberté et sincérité, en authenticité (puisque ce doivent être les critères d'une élection, à plus forte raison d'une réélection.
Je ne comprends pas que dans une période telle que la nôtre, on ne restaure pas la planification à la française, outil de prévisibilité et de partage des projets, de négociation des compromis autrement qu'à chaud. Chaque candidat porterait un projet de plan que le Parlement adopterait à la suite de l'élection présidentielle et de son renouvellement pour l'Assemblée nationale (dans le cas actuel).
Incertitude, le président sortant a été élu sous l'empire d'une Constitution ne prévoyant aucune limite du nombre de mandats présidentiels. La limitation intervenue en 2008 s'applique-t-elle rétrospectivement au Président ? je ne le crois pas.
Si le Président est réélu, l'Assemblée nationale sera cependant d'opposition majoritairement. La dissolution interviendra dès que le Président estimera avoir mis en loques le gouvernement socialiste qu'il aura empêché par tous moyens de réaliser un programme dont il pourra être dit qu'il était catastrophique. Si François Hollande est élu, il aura certainement une majorité à l'Assemblée nationale, comme Mitterrand en 1981 et 1988 après dissolution. L'UMP sera-t-elle bonne joueuse. Il faut s'attendre au contraire, avec en sus une lutte pour la direction du parti.
Pour l'heure, le débat reste à la gestion interne de la France, pas à la proposition cri nous faisant sortir de la crise par instauration d'une crédibilité politique de l'Union uropéenne (un président élu au suffrage universel direct par tous les citoyens, pouvant convoquer le referendum européen dans les matières prévues par les traités et l'emprunt européen pas auprès des banques mais auprès des citoyens). Ni le Président ni son compétiteur ne le proposent encore. On reste dans le ravaudage et on limite la question : le faire avec le même ou le faire avec un nouveau...
Il m'a semblé ce soir - tout simplement - que l'émission n'était pas à la hauteur ni dans la bonne dimension ni dans le ton qu'il fallait : elle était ennuyeuse. On ne pouvait la suivre jusqu'à sa fin que si l'on était professionnel. Etait-ce le but ?
Bien amicalement.
[1] - 2ème Samuel XV 13 à 30 passim & XVI 5 à 13 ; psaume III ; évangile selon saint Marc V 1 à 20
[2] - David a composé ce psaume dans un des moments les plus critiques de son règne ; son propre fils, Abchalom, tente de le détrôner à son profit ; dans un premier temps il est obligé de fuir car tout semble annoncer sa perte. Dans les deux premiers versets il décrit de façin pathétique cette situation désespérée ; dans le reste du psaume il s’en remet à Dieu, avec confiance et sérénité, profondément convaincu que ses ennemis seront défaits car la victoire appartient à Dieu et à nul autre. La dernière phrase du verset, « ta bénédiction est sur ton peuple », élagit la portée du psaume. Elle montre que les malheurs de David peuvent être ceux de n’importe quel individu ou ceux du peuple d’Israël tout entier. Ainsi, la personne de David et son histoire prennent un sens universel. Nos sages nommèrent ce psaume « cantique des blessures » (chir cheel pégaïm), comme ils le firent pour le psaume 91 ; à ce titre, il est incorporé dans certains rites, dans la prière du soir, avant de se coucher. Le verset 6 parle en effet de sommeil et de réveil. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..
[3] - Jacques Nikonoff . Sortons de l’euro ! (Fayard . coll. Essais Mille et une nuits . Avril 2011 . 454 pages)
samedi 28 janvier 2012
Inquiétude & Certitudes - samedi 28 janvier 2012
Samedi 28 Janvier 2012
Prier… [1] Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en parabole. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive »… Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Le Christ, Dieu fait homme, est harrassé. Physiquement, il a porté une foule toute la journée, et moralement il voit et vit intensément la détresse de tous ceux qui viennent à lui (de ceux qui ne viennent pas, également). Réveillé, il interpela le vent avec vivacité et il dit à la mer : « Tais-toi ». Le vent tomba et il se fit un grand calme. L’homme épuisé, qu’il faut secouer, que ni la tempête, ni les cris d’épouvante n’éveillent, commande aux éléments puis s’étonne : Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? Comme si a foi était plus naturelle que la peur et avait naturellement raison de celle-ci ? Suite de l’histoire de David, assassin et adultère : parabole de Nathan, repentir de David, immédiatement pardonné. J’ai péché contre le Seigneur ! Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas. Cependant, parce que tu as bafoué le Seigneur, le fils que tu viens d’avoir mourra. Punition terrible. Terrible pour David, le repentant, mais terrible (et incompréhensible) pour l’innocent. Le Christ, par adoption de Joseph, n’est pas au sens propre adultérin, mais la rencontre de David et de Bethsabée est adultérine. David implora Dieu pour l’enfant : il jeûna strictement, s’enferma chez lui et il passait la nuit couché sur le sol. Le Coran [2], sans la raconter, prend acte de la circonstance : Dawûd devine que nous l’éprouvions. Il demande pardon à son Seigneur et il tombe, prosterné, repenti. Nous lui pardonnons cela : il est chez nous, dans l’excellent Lieu-du-Retour. L’histoire se termine mal cependant : David s’aperçut que ses serviteurs chuchotaient entre eux ; David comprit que l’enfant était mort. Il rompt son jeûne, arrête de prier : tant que l’enfant était vivant, j’ai jeûné et j’ai pleuré, car je me disais : Qui sait ? Yahvé aura peut-être pitié de moi, et l’enfant vivra. Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerai-je ? Pourrais-je le faire revenir ? C’est moi qui m’en vais le rejoindre, mais lui ne reviendra pas vers moi. Conception et naissance Salomon (David consola Bethsabée, sa femme. Il alla vers elle et coucha avec elle, elle enfanta un fils auquel elle donna le nom de Salomon. Yahvé l’aima et le fit savoir par son prophète Natan. Celui-ci le nomma Yedidya, à cause de Yahvé [3]).. Suit alors le drame de ses deux fils cadets Absalom et Amnon, le second amoureux de leur sœur Tamar et incestueux, le premier se révoltant et tué [4]. Les lamentations de David pécheur sont interprétées différemment par la tradition juivee [5] et par Thomas d’Aquin (fêté aujourd’hui) : sens du péché [6]. Question que je me pose et vis. Que je me pose ces années-ci et que je vis rétrospectivement. Voici que j’ai, à l’occasion du double crime de David, la conception du judaïsme, assez absolutoire en psychologie et en théologie, et celle du « docteur angélique », particulièrement travaillée et déeloppée. La copier me prend du temps et une certaine peine, mais ce peut être une tranquille pénitence et un chemin vers davantage de vérité, en moi et dans ce chemin de la vie qui va vers Dieu et un autre nous-mêmes, lucide et décapé, repentant et pardonné, daviddique… Le commentaire de Thomas recentre sur Dieu, sur la grâce et ne traite ni de la matière du péché ni de la contrition ou de la vérité de celle-ci. Suivant rigoureusement, il approfondit ce qu’est la grâce rédemptrice et restauratrice et donne donc tout à l’Esprit-Saint. Ne me rejette pas loin de ta face et ne retire pas de moi ton Esprit saint. – Dieu, accompagnateur permanent de toute vie humaine, Dieu sauveur, rédempteur. Dieu maître de grâce et de discernement. Loin de la glose hier soir sur KTO qu’exposait enthousiaste et enfantin Franz-Olivier Giesbert pour son livre (que je n’ai pas lu) : Dieu de la création, puis de l’univers, et de dire son bonheur à relire Pascal. Voltaire disait bien mieux, et cela n’apporte rien qu’à des débats d’idées si on les aime. Une idée donne de la lumière, quand elle est juste et que nous nous l’approprions, elle n’enseigne aucun chemin pratique. David, moi, tous, nous sommes en demande pratique, lourds de crimes et d’impasses. – Point commun des deux textes du jour, Dieu restaurateur de la paix, du calme, de l’ordre. L’ordre divin mais aux dimensions humaines, les seules que nous puissions comprendre et embrasser, et encore…
début de matinée
Dakar. Ce qui était prévisible, survient. Hier soir, pression populaire dans la rue pour que le Conseil constitutionnel n’avalise pas la candidature d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat (interdit par la lettre constitutionnelle). Il y est passé outre. Manifestations, heurts avec la plice, un policier tué. Appel à manifester de nouveau aujourd’hui, le palais présidentiel visé, celui-ci mis en sécurité. Cette nouvelle candidature d’un homme très âgé masque l’échec – sans doute par veto de l’armée – d’une succession dynastique au bénéfice du fils : Karim, corrompu s’il en est. Comme dans les pays du « printemps arabe », un mouvement qui n’a de nom qu’une date : celle du 23 Juin pour le Sénégal.
Le Conseil de sécurité paralysé par le veto russe à toute résolution euro-arabe sur la Syrie. En Russie-même, l’opposant Yavlinski – plus dangereux s’il est communiste, que s’il est libéral ce que je ne sais pas – est écarté de la compétition pour défaut de signatures…
Enumération des occupations médiatiques de Sarkozy depuis le début de l’année, de Hollande depuis le début de la semaine et de la contre-offensive de l’U.M.P. : adoption maintenant d’un programme présidentiel approuvé par la base à 96% mais seulement 40% des militants ont voté. Adoption par une instance non qualifiée, deux mille personnes et tous les ministres. Et demain soir, Sarkozy. La majorité sortante a-t-elle encore d’autres cartouches ?
Emission à la Cédric Mathiot : vérification des dires de notoriété. Wauquiez prétendant qu’Hollande considère comme richee tout foyer ayant à deux quatre mille euros de revenu : vérification, il s’agit de six mille euros par personnes. Marine Le Pen et la Banque de France pouvant avancer à l’Etat à zéro pour cent en sorte que l’endettement ne posait aucun problème, avant… décalque sans doute des pages centrales de Nicolas Dupont-Aignan [7]. Enquête sommaire : les avances de la Banque en France ne sont qu’à très court terme, des fins de mois, l’essentiel étit déjà par emprunts mais principalement pas sur les marchés : les investisseurs institutionnels, les « zin-zins », qui étaient nationaux. Aujourd’hui, ils sont étrangers, vg. les caises d’épargne allemandes. Dans mes souvenirs de documentation sur Couve de Murville et donc la direction générale, rue de Rivoli (les Finances de l’époque) du Mouvement des fonds, les avances de la Banque de France donnaient lieu à des avenants et demandaient un aval du Parlement. Il y eût entre les deux guerres l’habillage par une cause sacrée : les emprunts pour la Défense nationale, et anticipation de la « règle d’or » : la constitutionnalisation d’une Caisse autonome d’amortissement. Précision utile que cette distinction entre trésorerie et long terme. Amnésie pour les techniques antéieures et notamment l’emprunt populaire.
Etonnante conséquence de la campagne présidentielle, et des initiatives socialistes sur le terrain : les conflits sociaux deviennent exemplaires. SeaFrance, Le Jaby (que Waiquiez député-maire du Puy-en-Velais ne visite que maintenant alors que Montebourg y est déjà allé deux fois) et Petroplus, avec ce sinistre prédateur suisse.
Date, le 20 Mai, sommet de l’OTAN à Chicago. Il apparaît que Sarkozy nous met en pleine débandade pour l’Afghanistan. Holande n’est que conséquent en promettant le retrait total d’ici la fin de l’année, cf. son discours d’hostilité à notre véritable entrée en scène, au début de 2008. Tandis que Sarkozy X fois depuis quatre ans a proclamé que notre engagement là-bas est névralgique. Nous perdons toute crédibilité auprès de nos alliés, non du tout en anticipant notre départ pour des motifs politiques, programme d’Hollande, mais en partant précipitamment du fait de nos pertes et en abandonnant dans quelques jours des responsabilités de terrain. C’est consternant.
[1] - 2ème Samuel XII 1 à 17 ; psaume LI ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41
[2] - Sourate 38 . 22 à 25 . à la traduction par Chouraqui, je préfère celle de l’éminent mauritanien Mohamed El Moktar Ould Bah, quoique sans doute plus loin du texte : David comprit queo’il était directement visé dans cet exemple par lequel Nous l’avons éprouvé. Il implora aussitôt le pardon de son Seigneur et, face contre terre, ilse fit repentant. Nous lui avons fait rémission de ce qu’il avait commis. Nous lui réservons auprès de Nous un haut rang et un beau destin dans l’Au-delà.
[3] - 2ème Samuel XII 19 & 22 à 24
[4] - 2ème Samuel XIII & XVIII
[5] - Appel à la clémence divine, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nthan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable de Bat-Chéva. Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaël, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entieer doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette grave faute. Ainsi, le verset 7 voudrait dire : puiqque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflamée pour me concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans cette passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été ionterprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tolède, en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit déendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accompagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et ma bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être définivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrancde, tu n’agrées pas l’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruire, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la prière du soir que l’on récite avant de se coucher. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..
[6] - Il demande ici le recouvrement de son innocence. Et parce qu’il considère qu’il y a en lui le mal de la faute et le bien de la grâce. Il demande d’abord que le mal ou le péché soit écarté. Ensuite il demande que l’effet du péché soit ôté : Crée en moi, ô Dieu, un cœur pur. – Car le péché n’est pas effacé au point qu’il n’ait pas existé, mais le péché commis qui encourt un châtiment ne lui est pas imputé, selon ce verset d’un psaume : « Bienheureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas le péché » (psaume XXXI 2) Il parle à la manière d’un juge punissant qui évalue la grtandeur de la faute et qui ensuite détermine le châtoiment ; aussi demande-t-il de ne pas considérer son péché, et c’est pourquoi il dit : Détourne ta face de mes péchés. Puis il demande que le châtiment ne lui sois pas infligé, aussi dit-il : efface toutes les iniquités, ce qui revient à dire : je sais que j’ai accompli le mal à tes yeux et c’est pourquoi je demande que tu détournes ta face de mes péchés, c’esty-àrdire que tu ne considères pas mes péchés pour me punir : « Je ne me souviendrai plus de toutes ses iniquités » (Ezéchiel XVIII 22). Semblablement j’ai mérité le châtiment fe la damnation, mais je demande que tu l’effaces ; car Dieu, bien qu’il soit immuable dans son dessein, modifie cependant sa sentence. – Un cœur pur. Plus haut, le salmiste a demandé que le péché soit supprimé ; ici il demande que les effets du péché soient supprimés. Il y en a deux : la souillure de l’âme et le désordre de l’affection. Le premier effet est dû au fait que l’homme s’adonne aux choses terrtestres, c’est pourquoi il demande la pureté du cœur : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Matthieu V 8). Aussi dit-il : Ô Doeu, crée en moi un cœur pur et renouvelle dans mes entrailles un esprit droit. Dieu seul peut restituer cette pureté du cœur : « Qui peut rendre pur ceoui qui a été conçu d’un sang impur ? N’est-ce pas toi seul » (Job XV 4)., c’est-à-dire qui es parfaitement pur. Et il dit : crée. Quelque chose est créé comme être de nature lorsqu’il est produit comme être à partir de rien : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse I 1). De même losrsque quelque chose est produit comme être de la grâce : « Quand j’aurais le don de prophétie et je connaîtrais tous les mystères et touute la science ; quand j’aurais toute la foi, au point de transporter des montagnes, si je n’ai point la charité, je ne suis rien » (1ère lettre de Paul Corinthiens XIII 2), dans l’ordre de la grâce. Mais lorsque Dieu, par l’opération de la grâce, opère en celui qui l’a, on dit qu’il le magnifie. Mais quand d’un pécheur il fait un juste, on dit alors qu’il crée à proprement parler : « Nous sommes son ouvrage, créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes œuvres » (lettre aux Ephésiens II 10). Et encore : « Afin que nous soyons comme les prémices des créatures de Dieu » (épître de Jacques I 18), c’est-à-dire de ses créatures spirituelles. Ls second effet du péché est le désrdre de l’esprit qui consiste en l’aversion de la fin à laquelle nous sommes destinés. Comme en se tpurnant vers quelque bien passager l’âme devient impure, ainsi se détourne-t-elle de sa fin par l’aversion ; et à ce désordre s’oppose la rectitude par laquelle l’homme est dirigé vers Dieu : »Ceux qui ont le cœur droit t’aiment » (Cantique des cantiques I 3), et c’est pourquoi il dit : ett renouvelle un esprit droit, c’est-à-dire tu m’accorderas de nouveau ce que j’ai perdui par le péché : « Renouvelez-vous dans l’esprit de votre âme » (lettre aux Ephésiens IV 23). Et : renouvelle, non extérieurement, mais dans mes entrailles, c’est-à-dire afin que non seulement les lèvres soient droites pour parler mais que le cœur soit droit pour connaître. – Thomas d’Aquin, Sur les psaumes . traduction par Jean-Eric Stroobant de Saint-Eloy, OSB, préface de Mark D. Jordan (Cerf .Septembre 1996 . 796 pages) – ce tome ne présente que les psaumes 1 à 54 – p. 651-652
[7] - Nicolas Dupont-Aignan . L’arnaque du siècle : l’euro, les banquiers et la mondialisation (éd. du Rocher . Mars 2011 . 154 pages)
Prier… [1] Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en parabole. Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive »… Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Le Christ, Dieu fait homme, est harrassé. Physiquement, il a porté une foule toute la journée, et moralement il voit et vit intensément la détresse de tous ceux qui viennent à lui (de ceux qui ne viennent pas, également). Réveillé, il interpela le vent avec vivacité et il dit à la mer : « Tais-toi ». Le vent tomba et il se fit un grand calme. L’homme épuisé, qu’il faut secouer, que ni la tempête, ni les cris d’épouvante n’éveillent, commande aux éléments puis s’étonne : Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? Comme si a foi était plus naturelle que la peur et avait naturellement raison de celle-ci ? Suite de l’histoire de David, assassin et adultère : parabole de Nathan, repentir de David, immédiatement pardonné. J’ai péché contre le Seigneur ! Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas. Cependant, parce que tu as bafoué le Seigneur, le fils que tu viens d’avoir mourra. Punition terrible. Terrible pour David, le repentant, mais terrible (et incompréhensible) pour l’innocent. Le Christ, par adoption de Joseph, n’est pas au sens propre adultérin, mais la rencontre de David et de Bethsabée est adultérine. David implora Dieu pour l’enfant : il jeûna strictement, s’enferma chez lui et il passait la nuit couché sur le sol. Le Coran [2], sans la raconter, prend acte de la circonstance : Dawûd devine que nous l’éprouvions. Il demande pardon à son Seigneur et il tombe, prosterné, repenti. Nous lui pardonnons cela : il est chez nous, dans l’excellent Lieu-du-Retour. L’histoire se termine mal cependant : David s’aperçut que ses serviteurs chuchotaient entre eux ; David comprit que l’enfant était mort. Il rompt son jeûne, arrête de prier : tant que l’enfant était vivant, j’ai jeûné et j’ai pleuré, car je me disais : Qui sait ? Yahvé aura peut-être pitié de moi, et l’enfant vivra. Maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerai-je ? Pourrais-je le faire revenir ? C’est moi qui m’en vais le rejoindre, mais lui ne reviendra pas vers moi. Conception et naissance Salomon (David consola Bethsabée, sa femme. Il alla vers elle et coucha avec elle, elle enfanta un fils auquel elle donna le nom de Salomon. Yahvé l’aima et le fit savoir par son prophète Natan. Celui-ci le nomma Yedidya, à cause de Yahvé [3]).. Suit alors le drame de ses deux fils cadets Absalom et Amnon, le second amoureux de leur sœur Tamar et incestueux, le premier se révoltant et tué [4]. Les lamentations de David pécheur sont interprétées différemment par la tradition juivee [5] et par Thomas d’Aquin (fêté aujourd’hui) : sens du péché [6]. Question que je me pose et vis. Que je me pose ces années-ci et que je vis rétrospectivement. Voici que j’ai, à l’occasion du double crime de David, la conception du judaïsme, assez absolutoire en psychologie et en théologie, et celle du « docteur angélique », particulièrement travaillée et déeloppée. La copier me prend du temps et une certaine peine, mais ce peut être une tranquille pénitence et un chemin vers davantage de vérité, en moi et dans ce chemin de la vie qui va vers Dieu et un autre nous-mêmes, lucide et décapé, repentant et pardonné, daviddique… Le commentaire de Thomas recentre sur Dieu, sur la grâce et ne traite ni de la matière du péché ni de la contrition ou de la vérité de celle-ci. Suivant rigoureusement, il approfondit ce qu’est la grâce rédemptrice et restauratrice et donne donc tout à l’Esprit-Saint. Ne me rejette pas loin de ta face et ne retire pas de moi ton Esprit saint. – Dieu, accompagnateur permanent de toute vie humaine, Dieu sauveur, rédempteur. Dieu maître de grâce et de discernement. Loin de la glose hier soir sur KTO qu’exposait enthousiaste et enfantin Franz-Olivier Giesbert pour son livre (que je n’ai pas lu) : Dieu de la création, puis de l’univers, et de dire son bonheur à relire Pascal. Voltaire disait bien mieux, et cela n’apporte rien qu’à des débats d’idées si on les aime. Une idée donne de la lumière, quand elle est juste et que nous nous l’approprions, elle n’enseigne aucun chemin pratique. David, moi, tous, nous sommes en demande pratique, lourds de crimes et d’impasses. – Point commun des deux textes du jour, Dieu restaurateur de la paix, du calme, de l’ordre. L’ordre divin mais aux dimensions humaines, les seules que nous puissions comprendre et embrasser, et encore…
début de matinée
Dakar. Ce qui était prévisible, survient. Hier soir, pression populaire dans la rue pour que le Conseil constitutionnel n’avalise pas la candidature d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat (interdit par la lettre constitutionnelle). Il y est passé outre. Manifestations, heurts avec la plice, un policier tué. Appel à manifester de nouveau aujourd’hui, le palais présidentiel visé, celui-ci mis en sécurité. Cette nouvelle candidature d’un homme très âgé masque l’échec – sans doute par veto de l’armée – d’une succession dynastique au bénéfice du fils : Karim, corrompu s’il en est. Comme dans les pays du « printemps arabe », un mouvement qui n’a de nom qu’une date : celle du 23 Juin pour le Sénégal.
Le Conseil de sécurité paralysé par le veto russe à toute résolution euro-arabe sur la Syrie. En Russie-même, l’opposant Yavlinski – plus dangereux s’il est communiste, que s’il est libéral ce que je ne sais pas – est écarté de la compétition pour défaut de signatures…
Enumération des occupations médiatiques de Sarkozy depuis le début de l’année, de Hollande depuis le début de la semaine et de la contre-offensive de l’U.M.P. : adoption maintenant d’un programme présidentiel approuvé par la base à 96% mais seulement 40% des militants ont voté. Adoption par une instance non qualifiée, deux mille personnes et tous les ministres. Et demain soir, Sarkozy. La majorité sortante a-t-elle encore d’autres cartouches ?
Emission à la Cédric Mathiot : vérification des dires de notoriété. Wauquiez prétendant qu’Hollande considère comme richee tout foyer ayant à deux quatre mille euros de revenu : vérification, il s’agit de six mille euros par personnes. Marine Le Pen et la Banque de France pouvant avancer à l’Etat à zéro pour cent en sorte que l’endettement ne posait aucun problème, avant… décalque sans doute des pages centrales de Nicolas Dupont-Aignan [7]. Enquête sommaire : les avances de la Banque en France ne sont qu’à très court terme, des fins de mois, l’essentiel étit déjà par emprunts mais principalement pas sur les marchés : les investisseurs institutionnels, les « zin-zins », qui étaient nationaux. Aujourd’hui, ils sont étrangers, vg. les caises d’épargne allemandes. Dans mes souvenirs de documentation sur Couve de Murville et donc la direction générale, rue de Rivoli (les Finances de l’époque) du Mouvement des fonds, les avances de la Banque de France donnaient lieu à des avenants et demandaient un aval du Parlement. Il y eût entre les deux guerres l’habillage par une cause sacrée : les emprunts pour la Défense nationale, et anticipation de la « règle d’or » : la constitutionnalisation d’une Caisse autonome d’amortissement. Précision utile que cette distinction entre trésorerie et long terme. Amnésie pour les techniques antéieures et notamment l’emprunt populaire.
Etonnante conséquence de la campagne présidentielle, et des initiatives socialistes sur le terrain : les conflits sociaux deviennent exemplaires. SeaFrance, Le Jaby (que Waiquiez député-maire du Puy-en-Velais ne visite que maintenant alors que Montebourg y est déjà allé deux fois) et Petroplus, avec ce sinistre prédateur suisse.
Date, le 20 Mai, sommet de l’OTAN à Chicago. Il apparaît que Sarkozy nous met en pleine débandade pour l’Afghanistan. Holande n’est que conséquent en promettant le retrait total d’ici la fin de l’année, cf. son discours d’hostilité à notre véritable entrée en scène, au début de 2008. Tandis que Sarkozy X fois depuis quatre ans a proclamé que notre engagement là-bas est névralgique. Nous perdons toute crédibilité auprès de nos alliés, non du tout en anticipant notre départ pour des motifs politiques, programme d’Hollande, mais en partant précipitamment du fait de nos pertes et en abandonnant dans quelques jours des responsabilités de terrain. C’est consternant.
[1] - 2ème Samuel XII 1 à 17 ; psaume LI ; évangile selon saint Marc IV 35 à 41
[2] - Sourate 38 . 22 à 25 . à la traduction par Chouraqui, je préfère celle de l’éminent mauritanien Mohamed El Moktar Ould Bah, quoique sans doute plus loin du texte : David comprit queo’il était directement visé dans cet exemple par lequel Nous l’avons éprouvé. Il implora aussitôt le pardon de son Seigneur et, face contre terre, ilse fit repentant. Nous lui avons fait rémission de ce qu’il avait commis. Nous lui réservons auprès de Nous un haut rang et un beau destin dans l’Au-delà.
[3] - 2ème Samuel XII 19 & 22 à 24
[4] - 2ème Samuel XIII & XVIII
[5] - Appel à la clémence divine, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nthan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable de Bat-Chéva. Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaël, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entieer doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette grave faute. Ainsi, le verset 7 voudrait dire : puiqque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflamée pour me concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans cette passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été ionterprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tolède, en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit déendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accompagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et ma bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être définivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrancde, tu n’agrées pas l’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruire, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la prière du soir que l’on récite avant de se coucher. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..
[6] - Il demande ici le recouvrement de son innocence. Et parce qu’il considère qu’il y a en lui le mal de la faute et le bien de la grâce. Il demande d’abord que le mal ou le péché soit écarté. Ensuite il demande que l’effet du péché soit ôté : Crée en moi, ô Dieu, un cœur pur. – Car le péché n’est pas effacé au point qu’il n’ait pas existé, mais le péché commis qui encourt un châtiment ne lui est pas imputé, selon ce verset d’un psaume : « Bienheureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas le péché » (psaume XXXI 2) Il parle à la manière d’un juge punissant qui évalue la grtandeur de la faute et qui ensuite détermine le châtoiment ; aussi demande-t-il de ne pas considérer son péché, et c’est pourquoi il dit : Détourne ta face de mes péchés. Puis il demande que le châtiment ne lui sois pas infligé, aussi dit-il : efface toutes les iniquités, ce qui revient à dire : je sais que j’ai accompli le mal à tes yeux et c’est pourquoi je demande que tu détournes ta face de mes péchés, c’esty-àrdire que tu ne considères pas mes péchés pour me punir : « Je ne me souviendrai plus de toutes ses iniquités » (Ezéchiel XVIII 22). Semblablement j’ai mérité le châtiment fe la damnation, mais je demande que tu l’effaces ; car Dieu, bien qu’il soit immuable dans son dessein, modifie cependant sa sentence. – Un cœur pur. Plus haut, le salmiste a demandé que le péché soit supprimé ; ici il demande que les effets du péché soient supprimés. Il y en a deux : la souillure de l’âme et le désordre de l’affection. Le premier effet est dû au fait que l’homme s’adonne aux choses terrtestres, c’est pourquoi il demande la pureté du cœur : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Matthieu V 8). Aussi dit-il : Ô Doeu, crée en moi un cœur pur et renouvelle dans mes entrailles un esprit droit. Dieu seul peut restituer cette pureté du cœur : « Qui peut rendre pur ceoui qui a été conçu d’un sang impur ? N’est-ce pas toi seul » (Job XV 4)., c’est-à-dire qui es parfaitement pur. Et il dit : crée. Quelque chose est créé comme être de nature lorsqu’il est produit comme être à partir de rien : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse I 1). De même losrsque quelque chose est produit comme être de la grâce : « Quand j’aurais le don de prophétie et je connaîtrais tous les mystères et touute la science ; quand j’aurais toute la foi, au point de transporter des montagnes, si je n’ai point la charité, je ne suis rien » (1ère lettre de Paul Corinthiens XIII 2), dans l’ordre de la grâce. Mais lorsque Dieu, par l’opération de la grâce, opère en celui qui l’a, on dit qu’il le magnifie. Mais quand d’un pécheur il fait un juste, on dit alors qu’il crée à proprement parler : « Nous sommes son ouvrage, créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes œuvres » (lettre aux Ephésiens II 10). Et encore : « Afin que nous soyons comme les prémices des créatures de Dieu » (épître de Jacques I 18), c’est-à-dire de ses créatures spirituelles. Ls second effet du péché est le désrdre de l’esprit qui consiste en l’aversion de la fin à laquelle nous sommes destinés. Comme en se tpurnant vers quelque bien passager l’âme devient impure, ainsi se détourne-t-elle de sa fin par l’aversion ; et à ce désordre s’oppose la rectitude par laquelle l’homme est dirigé vers Dieu : »Ceux qui ont le cœur droit t’aiment » (Cantique des cantiques I 3), et c’est pourquoi il dit : ett renouvelle un esprit droit, c’est-à-dire tu m’accorderas de nouveau ce que j’ai perdui par le péché : « Renouvelez-vous dans l’esprit de votre âme » (lettre aux Ephésiens IV 23). Et : renouvelle, non extérieurement, mais dans mes entrailles, c’est-à-dire afin que non seulement les lèvres soient droites pour parler mais que le cœur soit droit pour connaître. – Thomas d’Aquin, Sur les psaumes . traduction par Jean-Eric Stroobant de Saint-Eloy, OSB, préface de Mark D. Jordan (Cerf .Septembre 1996 . 796 pages) – ce tome ne présente que les psaumes 1 à 54 – p. 651-652
[7] - Nicolas Dupont-Aignan . L’arnaque du siècle : l’euro, les banquiers et la mondialisation (éd. du Rocher . Mars 2011 . 154 pages)
vendredi 27 janvier 2012
Inquiétude & Certitudes - vendredi 27 janvier 2011
Vendredi 27 Janvier 2013
Prier…[1] David : l’assassin d’Ourias, David : l’adultère, la lignée adoptive du Christ, le péché d’Adam, la récidive de David et de sans doute beaucoup des ancêtres de Joseph, son père nourricier. Les deux tentatives de David pour faire endosser la conception adultère au mari innocent. Je ne me souvenais plus qu’Ourias est porteur du message-même qui le fera exécuter sur la ligne de combat : tragédie qui aurait pu inspirer nos classiques. David fait le pire. Simplicité-limpidité du récit. La femme d’Ourias, Bethsabée pour les peintres et pour nous, n’est entend ue qu’une seule fois : je suis enceinte. Ils n’ont pas fait que dormir. En regard, le Christ semble épouser les mêmes séquences naturelles que le désir tout humain de David, victime des circonstances – le regard depuis les jardins suspendus – mais les acceptant et entrant dans une soumission totale à la chaine causale qu’il a commencée. Chaîne causale du grain qui lève, du moutardier. Les disciples instruits en particulier du sens des paraboles, comme David le fut par Nathan le prophète. Le psaume est le cri de David, que ne poussa pas Adam, que nous pouvons, devons ne pas pousser si nous accueillons le sacrement dit de pénience dans mon enfance, de réconciliation ou du pardon aujourd’hui. La parole du prêtre, ministre du Christ, efface l’abmination même si le souvenir en est indélébile. Conception du péché, de la responsabilité, du salut selon Israël et le psalmiste qu’est David… et selon nous, filles et fils du Nouveau Testament [2]. Pitié pour moi, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est devant moi sans relâche. Contre toi et soi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. La repentance, le sens du bien et du mal, de la faute, finalement et naturellement, bien plus ancrés en l’homme que le penchant au péché. Sauf circonstances diaboliques. Ambiance et engrenage, contrainte des années 30 et jusqu’en 1845, ensuite l’étreinte se desserre. – Je croyais David, immobile, appuyé à quelques balconnage ou rambarde et regardant dans le vague et au loin, puis « zoom » sur les dix-mètres plus bas. Or le texte est autre, sauf l’heure et l’ambiance neutre mais prenante : à la fin d’un après-midi, David se promenait sur la terrasse du palais ; il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle. David se promenait. Il s’est arrêté. Recel d’abus de prérogatives royales.
Karl Lang, dissident du Front national et lui-même candidat à la prochaine élection présidentielle, assure que depuis 2007 les « lepénistes » n’ont pas été présents sur le terrain, en sorte que les difficultés de Marine Le Pen pour récolter les signatures, elle n’en aurait que trois cent actuellement, alors qu’on estime la sécurité de quorum à sept cent environ… tiendraient à ce que les maires tout simplement ,n’ont pas été travaillés. En 2007, il en aurait manqué une vingtaine, et l’Elysée aurait fait donner un « coup de pouce » au Conseil constitutionnel. Mais si dans deux mois, il en manque une centaine, ce serait forcément conditionné par un renvoi explicite de l’ascenseur…
Débat sur France-Infos. à propos de ce que les « communicants » attendent des journalistes, cas de la critique de films. Les communicants devenus des propagandistes et les journalistes traités en photocopieurs. Il y aurait 30.000 journalistes actuellement et cinq fois plus de communicants. Au moins en répertoire professionnel.
La réplique de l’U.M.P. à l’identique selon cinq à six parleurs, le plus transcrit par les médias étant Copé. Hollande est donc arrogant, s’y croit davantage et juge inutile l’élection. Quelle évolution alors que le président de la République est humble, sincère et dit ses regrets. – Je ne m’attendais pas à cela. L’autocritique soviétique, les larmes en plus. Le système de Juppé d’ailleurs en 1995-1996 : martyr du bien public. On dira, si Sarkozy n’est pas réélu, ce que mainenant et soudainement je crois – depuis hier soir – qu’il s’est sacrifié, qu’il a offert à la France le sacrifice de sa réélection. – Mais les socialistes n’ont pas su trouver la boutade-réplique ce matin. Le sens du bon mot, ou de la formule à retenir. – Le suspense, c’est la tenue des troupes. En 2007, ce fut la faiblesse de Ségolène. Sera-ce celle de Sarkozy, maintenant ?
Les guerres zéro mort (Irak), les dommages collatéraux (le Kosovo), et depuis quelques mois, la sécurité des troupes étrangères en Afghanistan, comme si la guerre ne postulait pas l’insécurité de ceux qui la mènent et l’infligent à ceux contre qui ils guerroient. La rencontre ce soir avec Hamid Karzaï n’a aucun sens (ce que démontre un de ses anciens ministres, de la Défense ? et francophone, démissionnaire devant tant de corruption et de compromission en fait de tout l’entourage avec les talibans) : cet homme est corrompu, s’est fait élire sans adversaire et n’a pas d’emprise sur son pays au moins sur la majorité du territoire et des populations, tenus par les talibans autant qu’avant 2001.
Ouattara à Paris, interrogé sur la démocratie, dit que c’est le problème africain : les systèmes ne sont que présidentiels. Remède, la confiance dans le peuple. Reste que 1° la guerre civile se poursuit et que le transfert de Gbagbo à La Haye la maintient et même l’attise, 2° les sociétés françaises sur place représentent la moitié du produit fiscal.
[1] - 2ème Samuel XI 1 à 17 passim ; psaume LI ; évangile selon saint Marc IV 26 à 34
[2] - Appel à la clémence divine, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nthan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable de Bat-Chéva. Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaël, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entieer doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette grave faute. Ainsi, le verset 7 voudrait dire : puiqque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflamée pour me concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans cette passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été ionterprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tolède, en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit déendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accompagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et ma bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être définivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrancde, tu n’agrées pas l’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruire, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la prière du soir que l’on récite avant de se coucher. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..
jeudi 26 janvier 2012
François Hollande sur France 2 . dont débat avec Alain Juppé
à relire et remettre en ordre typographiquement
20 heures 41, France 2 … HOLLANDE avec JUPPE. Daniel PUJADAS.
Votre entrée … un discours aux accents lyriques, un programme… construction d’un personnage présidentiable ? JUPPE, une demi-heure. GIESBERT et JOUAN (France-Inter). Sondages, instantanés. Effet HOLLANDE, personne n’a été à ce point populaire et favori
Je me suis posé cette question quand j’ai déclaré ma candidature. J’étais candidat pour être président, pas pour concourir. Une seule question, puis-je rassembler ? Une mayonnaise peut tourner, retomber – Ivresse, vertuige ? – Je ne donne pas cette impression, rien n’est jamais acquis, tout se construit. J’ai pris les étapes une à une. Respecter les temps, les rites. C’est moi qui fixe en définitive le chemin que je veux tracer. – Libération : aurait dit : - Une certaine arrigance ? – Je ne voulais pas me situer en opposant, je voulais m’inscrire dans la perspective du prochain quinquennat, pas celui qui porte la contradiction, c’est dire ce que je veux faire, le redressement dans la justice. Ce qu’a voulu dire MOSCOVICI, on ne peut gagner que rassembler. On aurait pu… rassembler. Si l’on se projette comme prochain président de la République, on respecte déjà ceux qui ne feront pas le choix de me soutenir. – NS a dit si je perds, vous n’entendrez plus parler de moi. Et vous ? – Je ne suis pas président sortant, ce n’est pas affaire d’âge, mais… je ne parle pas de mon retrait, mais de mon avenir.
Petit questionnaire de l’Elysée… à qui dédidrez-vous votre victoire – aux Français ! – Où fpeteriez vous votre victoire ? – je sais où je n’irai pas. – Pourquelle région, quel pays, serait votre premier voyage ? – dès que je serai investi, je me place dans ce cas de figure, ce sera d’aller voir Mme MERKEL. J’ai demandé des révisions d’un certain nombre d’accords. – deuxième rendez-vous, le 20 Mai, à Chicago, sommet de l’OTAN. Je dirai que j’engage le processus de retrait de l’Aghanistan. J’irai pour montrer la considération. – Quel serait votre défgaut, le plus incompatble avec la fonction présidentielle. – J’ai de la pudeur, je ne m’exhibe pas. – Atout pour exercer ? – La ténacité, j’en ai montré.. Je n’avais pas la faveur des pronostics, il y a quelques mois. J’ai toujours pensé que j’étais dans la bonne configuration.
Isabelle SAINT-CRICQ - « tout dans ma vie, m’a préparé à cette échéance »… Vous nous aviez préparé à autre chose. Avec Ségo. Avec ROYAL, avec DdeV. … Changé ? – C’est la situation qui a changé, elle est grave. Les Français veulent que ceklui qui sera président trouve des solutions. Que le rire ne trouve aps sa place ? les choses sont dures. Quand on représente la France, on doit faire attention. Cela suppose de la réserve, de l’excellence, de la hauteur. Résident normal. – Pas vraiment soi-même ? – Je suis moi-même, n’ayez crainte. … Famille plutot aisée, Mère tr-s à gauxche, père à droite. Ma mère militante a toujours été encourageante. « Mon père des idées contraires ». – Vous vous êtes construit contre votre père ? – Il était anti-gaulliste, j’ai appris la polirtique par lui, j’ai ensuite co,nstruit mon chelineme,t, affrointements ? toujours avec considération, j’ai pu forger mon opinion. Ma mère : une pensée de gauche, non une huleur, une façon de vivre. Elle était joyeuse, elle aimait les gens, elle m’a donné cette qualité. – Réformé ? et vous avez voulu ne pas être planqué. – J’ai estimé que je n’avais pas à être dispensé. Inapte parce que myope. Beaucoup d’enseignements, conscription, commandé une section, contact avec les hommes. Un devoir à faire, il faut l’accomplir.
(Il est excellent, tranquille, je n sais s’il a changé, mais il est adéquat).
Le mieux pour moi, et donc pour les autres. – de la com ? – plus en harmonie avec moi-même. Beaucoup d’observateurs ont dit : il doit être canddat puisqu’il a changé physiquement. … Photos. mimétisme avec FM. L’homme qui bouge.
Je n’ai pas à choisir un personnage. La première fois, meeting avec FM, j’avais 17 ans, cinquante-mille personnes, la salle ne lui était pas forcément favorable, surotu des communistes. L’art oratoire, en politique, à mes yeux, est d’une grande importance. Le regardent comme celui qui peut les conduire Je me suis préparé, on ne devient pas PR par hasard. La préparartion est nécessaire, un parcours, un chelinement. Comoris ce qu’est l’agttente d’un pays. La crise, ses conséquences, le problème principal, la jeunesse : risque de se couoer des autres, qu’elle soit coupée par les autres. Quand j’ai été seul
Cousine PICHOWSKI, journaliste. Il n’a pas d’agressivité, de revanche à prendre, consensuel, horreur des conflits. – Normal ? ce n’est pas banal ? (le sjournalistes sont tout à fait à côté de la plaque, il est déjà PR)… Etre normal est une qualité, regradeez les anormaux. – Si l’on est juste normal, de parler comme tout le monde – Etre identifié comme une personne en qui l’on peut avoir confiance. Le caractère exceptionnel, c’est l’élection qui le confère. Vingt-trois millikons mettent mon bulletin dans l’urne. Mériter cette confiance. Regardez mon camp comme il est remplacé. – On parle de votre for intérieur. – Je prends tous ceux qui ont la même volonté de l’emportyer. Autour de moi, ceux qui m’avaient un moment combattu. – Savoir trancher. – Bien sur, qu’il faut trancher mais le rôle n’est pas de déconcksdérer, de casser des adversaires, il faut réunir. Etre capable d’unir et que le peuple – Vous n’aimez pas les conflits ? – Non, je cherche à résoudre les conflits, je ne suscite pas les conflits, je ne suis pas un homme de problèmes, mais de solutions. – La compagne, quel rôle ? – Elle est à côté de moi, sans fonction dans la campagne, Près de moi, cela m’est précieux et utile. – Il remercie les monteurs, les recherches photos.
François LANGLAIS, l’économiste - Didier MIGAUD chiffre à 100 milliards l’effort nécessaire pour éviter l’emballement de la date, vous seulement – Atteindre l’équilibre en 2017. Niveau près de 90% du budget. Risque que la dette soit le preier budget de al France. Les prpeteurs sont d’autan plus puissants que nous sommes endettés. Même pour la SS et les prestations chômage, il faut emprunter. Les 29 milliards sont l’effort essentiel, ensuite la croissance. – C’est ce que disaient JC et NS – Maîtrise de la dette et des déficits. Meusres immédiates : redressement. J’ai reproché l’accord entre deux dirigreants européens, sans croissance, pas de solution. Croissance ? j’ai pris des précautions en retenant le chiffre minimu, 1,5% et 1,7% en 2013. Les 2% en 2014 sont la tendance de la France, hors crise, depuis dix ans. Le plus réaliste possible. – Evolution dépense publique : 10 points d’écart entre France et Allemagne. Gâchis, hopital, policier, juge seraient moins bien en Allemagne que chez nous. – Je ferai en sorte que la dépense publique ne progresse plus que de 1%. Je suis moi-même issu de la Cour des comptes. Système encore très centralisé. Nouvel acte de décentralisation pour être plus efficace. – PUJADAS, tous vos amis naguère ont pensé à l’étranger qu’il fallait moins d’Etat. – Aisance Notre sitiatuon est très difficile, parce qu’elle est très dégradée. Depuis 2007, la dette a galopé, les baisses d’impôt ont été catastrophiques et ont fragilisé les comptes publics. (Grande autorité de FH). Toutes les décisions seront prises dès le départ : réduction des déficits, décentralsiation, réforme fiscale. – Les emplois publics ne progresseront pas globalement, où prendrez-vous les 60.000 postes pour l’enseignement. – Suppression de la règle de non remplacement d’un sur deux. Je finance sur l’enveloppe des 30.000 qui seront remplacés. Priorité : enseignement, police, justice, Pôle emploi. Taux d’encadrement des chômeurs l’un des plus faibles d’Europe. – Réforme fiscale : classes moyennes à 49% le plus fort prélèvement. – Merci pour le tableau.je ne propose pas que la tranche supérieure. Revenus travail et capital au même barême. (Il est manifestement à l’aise, c’est son métier – s’il ne trébuche pas devant AJ et force au contraire, implicitement, l’admiration de ce dernier, il a gagné, irréversiblement)). Quelle est la logique ? Enumération des niches, avec précision. Discours de vérité avec les restaurateurs. – Impôt sur la fortune, revenir au seuil ? – Le seuil restera, ce sont les taux qui changeront et produiront un milliard et demi. Comment a-t-on pu - Une TIPP flottante, mais recettes de l’Etat vont diminuer ? (je n’ai pas suivi la réponse). Nouss ne sqvons pas définir des orientations stratégiques. La banque d’investissements publics, régionalisée. Accompagner non des placements mais des entreprises. (Jamais un candidat n’a autant travaillé ses sujets et son programme, et ne les possède à ce point). – Les coûts du travail ne sont pas l’explication de notre déficit. Le problème est la spécialisation et la taille des entreprises. Trois taux d’imposition sur les sociétés, selon leur taille. Je suis pour que les entreprises exposées à la concurrence internationale soient soutenues. – Lejaby, que faites-vous ? – Il y a quelque chose à faire. Arnaud MONTEBOURG est allé les voir, et cherche des solutions, je ne fais pas d’extrapolations. Vg. en Corrèze, dans mon département, des entreprises de maroquinerie de haute gamme, capitaux qatari.
Examinateurs… si vous les avez convaincus.
Pure politique, sujets très précis. Fabien HAMIAS.
Votre sortie sur la finance. Mais c’est l’ennemie de beaucoup de monde. Photos. BAYROU, MELENCHON, SARKOZY. – (Il décrit très bien la crise des subprimes). Vous auriez pu ajouter OBAMA. Le constat est implacable. La proclamation suffit-elle ? Passer à l’acte. Réformer la banque : deux activités, financement de l’économie, la spéculation. Que l’épargne ne soit pas utilisée pour la spéculation. Les banques le feront avec leurs fonds propres. Que les banques prêtent, cf. les prudences selon les accords de Bâle. MERKEL pas ma famille politique, a su supprimer les ventes à découvert. – Test simple : les réformes de la majorité ? supprimer ? ou pas. 1° Le service minimum dans les transports publics, j’aurais préféré la concertation, mais le transport aérien, c’est du privé. Je ne suis pas l’essuie-glace, si cela marche, on garde 2° peines planchers, je ne me méfie pas des juges, je supprime. 3° l’immigratrion choisie ? l’immigration économique, 30.000 personnes chaque année. Le ministre de l’Intérieur veut passer à 15.000. Chaque année, le Parlement décidera pour les besoins économiques. Les étudiants étrangers ? quelle absurdité, grand pays : au niveau national, on fixera ce que souhaitent les universités. 4° régularisation avec LJ. Régulariser au cas par cas, environ 30.000 par an. Système uniformisé. Etabli, travaillant, fiscalisé ou pas, on les régualrise. Une immigration intelligente. 5° les présidences à un membre de l’opposition. Oui, je le garde et cela s’est fait au Sénagt quand la majorité y a changé.
PUJADAS, vous ne prononcez pas le nom. – Je ne suis pas contre le président sortant, je suis pour préparer une autre présidence. Cela se passe dans la précipitation et le tumulte comme cela avait commencé. La couverture de Match en 2005, la Constitution ? non, c’était un débat sur les mouvements sociaux, nous avons débattu et nous ne nous Le mot complicité n’a pas sa place, même génération, deux chefs de parti. Je ne considère pas un adversaire politique comme un ennemi de la France. – Vous vous tutoyez toujours ? – Je ne le vois pas. Pas de place pour le tutoiement dans les circonstances publiques. – Vous définissez comme antisarkozyste ? – Je ne suis pas un candidat pour qu’il ne soit plus président, mais pour que les Française trouvent une espérance, pas de règlement de comptes. Une page va s’effacer, elle va être tournée, particulièreme,t marquée par des incidents, des provocations.
Votre majorité ? comme FM en 1981, toute la gauche et rien que … ou 1988, ouverture ? – Ma majorité se fera au second tour, tous ceux qui me soutiendront auront vocation pour gouverner. – Y compris François Bayrou ? – Il ne le sait pas, ce sera sur mon projet et sur mon soutien, ceux qui veulent travailler. – La règle vaut pour BAYROU ? – Il est sur une autre démarche, il est convaincu d’être au second tour. – Les écologistesn, le Front de gauche… vous pourriez gouverner avec BAYROU ? – FB a dit que mon projet n’est pas bon, je ne vois pas comment il pourrait gouverner selon mon programme. – MELENCHON ici avait dit, posez la même question. – Je me désiste toujours pour le candidat de gauche, le mieux pkacé. – Ségolène ROYAL a été attristée de ne pas être msie en avant dans un film sue vous … - Tous ceux qui ont représenté la gauche, seront associés. Elle le sera, je vous le promets (sourire, le premier, peut-être l’unqiue, il a raison, il a été ou habile ou sincère).
22 heures 05 – Trente minutes de débat. Alain JUPPE pour interpeller. Ressemblance hallucinante maintenant avec VGE. La lucidité ? mélange de sectarisme et d’arrigance, vous avez traité NS d’anormal, je ne m’étends sur les querelles de personne. La crise seraut NS. La Cour des comptes montre que la dette vient des gestions et de la déopense publique depuis trente ans. Responsabilité partagée. Et le reste c’est la crise donc pas SARKOZY. (AJ est d’embléed’une grande méchanceté, pourquoi ? qu’y gagne-t-il ? même s’il est le candidat de rechange. Vous vous grandiriez si vous reconnaissiez qu’il y a eu des choses bien depuis cinq ans. . Vous êtes un peu tropp sûr d’avoir déjà gagné. – Je ne fais pas de la rétrospective mais de la prospective. Quand la gauche a été au pouvoir de 97 à 02, la dette a diminué. Elle a doublé depuis 2002. En dix ans, il y a eu un doublement, elle a été aussi importante dans sa progression que dans toute notre histoire. Il n’y a pas eu que des événements mais des choix : bouclier fiscal. Nous finissons en récession. Si vous pensez qu’il y a eu un bon quinquennat, défendez-le devant les Français, ce sont eux qui jugent. 75 milliards de déficit, alors qu’en 2002 le commerce extérieur était en équilibre. Vous êtes depuis peu a gouvernement, j’en conviens.
AJ . la France a plutôt mieux résisté que les autres pays. (Il récite bpetement les fiches déjà dites depuis plusieurs jours). Déficit zéro en 2017, nous ce sera en 2016. La richesse nationale c’est 2.000 milliards, vous vous trompez avec vos 4,7%. Dans vos dépenses, il n’y a aps la réforme de la dépendance, il n’y a pas le coût de la réforme de la retraite. La fonction publique… 2 milliards d’économie sur la fonction publique, comment ? Vous n’abandonnez pas complètement le 1 sur 2.
FH . je ne reviens pas sur votre constat. Croissance 1% en France, 3% en Allemagne. Le chômage à 10 au lieu de 8. – Si vous voulez la clartén, écoutez (AJ commet la faute d’interrompre). Vous avez dit aux qurorités européennes, plus de deux points, 40 milliards d’impôts supplémentaires.. Vous avez le même programme fiscal, 40 milliards mais ce ne sera pas pour les mêmes, sur tous, dites-vous, pas nous. Vous faitesdes économies de dépenses, mais pas beaucoup. Les retraites. Dans les entreprises, apaprohés par deux catégories ; les 59-60 ans, ils veulent partir, et les jeunes de 18 ans, comment entrer dans l’entreprise. D’où le contrat génération. Cette mesure sur la retraite à 41 années de ctisation, cela ne coute qu’un milliard par an. Et financement par une auglentation de 0,1% sur les cotisations patronat et salariés. Je répète ce que j’ai dit à M. LANGLAIS sur les 60.000 enseignants. C’est financé.
AJ . croit triompher ? Vous ne dites pas où sont les emplois pris ?
FH . qualifier les jeunes.
AJ . grande différence entre ce que nous faisons et ce que vous proposez. Première fois que la dépense publique diminue. La croissance ? Contrat productif. Grande timidité. Vous mettez ensemble des choses qui marchent très bien : caise des dépôts, OSEO. (Il sourit trop quand il croit marquer). Les taux d’impôt sur les sociétés, vous empe^cherez les petits de grossir. Mieux vaut moduler selon la destination du bénéfice.
FH . nous l’avons présenté X fois au Parlement depuis cinq ans, vous l’avez toujours refusé, maintenant c’est trop tard. – Lien entre les entreprrises. Que les plus grandes soient plus imposées parce qu’elles ont mille moyens d’éviter l’imposition. Vous avez envie de continuer, je le comprends mais le fait est que cela n’a pas marché. Nous n’avons plus de moyens budgétaires, on ne peut plus mobiliser que l’épargne.
AJ . compétivité, pas fréquent dans votre propos.
FH .
AJ . faites attention, vous êtes très sûr de vous (nouvelle fiche de l’Elysée, dire que FH croit trop vite, avec arrogance, à sa victoire). Le financement du modèle social, presqu’uniquement sur les travailleurs. Le différentiel du coût du travail entre la France et l’Alleagne.
FH . cotisation salariale ou patronale
AJ . nous n’avons pas tranché et je ne suis pas le président de la République et je ne suis pas candidat.
FH . on verra sj M. SARKOZY ne l’est pas – Vous baissez la cotisation patronale, vous allez faire payer tout le monde, déjà comme Premier minisstre, vous avez augmenté de deux points la TVA, cela n’a pas été efficace et cela a permis à LJ de devenir PM. Pour la compéétivité, aider les entreprises exposées à la concurrence.
AJ . Je reviens sur l’expérience de 1995, je n’en rougis pas, et baissé les charges patronales. Nous avons alors baissé les déficits. Cela acréé 400.000 emplois, cela a relancé la croissance dont on a profité . Il y a deux manières de faire de la politique : du courage ou pas. (Il lit la fiche Elysée). On est en train de sortir de la crise, ls marchés sont calmes, nous empruntons moins cher Nous allons signer un Fonds monétaire européens la semaine prochaine (500 milliards) et bientôt un traité : gouvernement économique, Si vous allez contester ce traité, les marchés réagiront et nos partenaires apprécieront après avoir travaillé pendant deux ans. La Chine, le yuan inconvertible, vous dites que vous n’acceptez pas. Un peu d’arrogance.
FH . vous avez des rechutes possibles, nous ne pouvons accepter d’avoir de tels déficit avec la Chine, quand la monnaie est fixée. Sur le yuan, ce sera une négociation. OBAMA dit la même chose. Vous n’êtes pas parvenus, nous allons faire mieux que vous, avec l’appui des Français.
AJ . la France ne s’est pas soumise, c’est une contre-vérité. La France a obtenu le gouvernement économique. En matière de caricature…
FH . il faut savoir parfois entendre. Politique de croissance. Renégocier.
AJ . cet accord n’est pas seulement de discipline budgétaire.
FH . donnez moi une mesure de croissance ?
AJ . rendez-vous lundi
FH . ce n’est pas parce que vous n’avez pas réussi à faire sortir la zone euro de la crise, depuis deux ans … Respectez d’abiord votre interlocuteur … pas parce que vous n’avez pas été capable
AJ . le favori du mois de Janvier n’a jamais été élu deouis trente ans.
(AJ, perroquet et mauvais, haineux)
22 heures 46 + Conclusion : droit de suite. Examinateurs.
Hélène JOUAN : petit épisode de conflit. Vous avez dit traté de l’Elysée en Janvier 2013. Qu’est-ce que cela change avec dialogue SARKOZY-MERKEL.
FH . le traité qui se prépare à plusieurs et le cinquantenaire du traité de l’Elysée en 1963. Différence entre président sortant président nouveau : légitimité très forte. Beaucoup de partenaires ne sont pas contents de cet accord, insuffisant : pas de croissance. Pas une fronde anti-allemande (mot de JOUAN), mais un ajout. Accord accepté, mais pas suffisant. Je suis très européen, j’ai appelé à voter oui pour le traité constitutionnel européen. Si vous nacceptez pas cet autre volet, nous n’accepterons pas le tout.
GIESBERT (extraordinairement vieilli… les cheveux bleus parce que jaunes au naturel ?) . Philosphie de non-conflit. Le radical-socialisme dans ce département de la Corrèze. Les trente honteuses… celles de la dette.
FH . rassembler sur les grandes causes. Je veux que les Français soient conscients et se rassemblent. Chacun que cela va être dur, mais il faut que ce soit juste (ce qui m’écoeur c’est l’exgortation des journalistes à faire savoir qyue c’est dur et sacrificiel, eux-mêmes souffrent-ils désormais). Tout ce qui a été fait n’a pas été efficace ni juste. – Les elbaucxhes au niveau des régions ? ce sont les transferts par l’Etat vers les régions. J’engagerai un mouvement de décentralisation. Liberté fiscale des régions, pas de doute sur la maîtrise car els Français sanctionneront les exécutifs régionaux.
. GIESBERT : on emprunte pour travailler moins
FH . les 35 heures ne sont plus une contrainte. On ne peut pas défiscaliser lesheures supplémentaires et continuer à bénéficier d’exonérations de cotisations sociales. Je remets en cause le
JOUAN . cas de figure au deuxième tour, vous avez chanagé sur BAYROU depuis votre victoire
FH . j’entends ce qu’il se dit en campagne, et les entourages. Resoect pour FB, je veux petre dans la clarté. Je ne me préoccupe pas de l’un ou de l’autre. Je souhaite que les Français me mettent au plus haut dès le premier tour. Je suis le seul capable aujourd’hui…
JOUAN . MELENCHON, un pas vers lui pour un rassemblement plus large ?
FH . j’ai déjà répondu. Une élection résidentielle, ce n’est pas une négociation, mais une dynamqiue.
GIESBERT . diversité. A quoi pensez-vous pour lutter contre les discriminations
FH . les abandons sont plus graves que les discriminations. Exemples sur les chances, les diplômes… le délit de faciès, plans de diversité pour les entreprises.
Hélène JOUAN – AJ vous a fait perdre votre pari de ne pas prononcer le nom de NS. Candidat finalement pas ? .
FH . Je crois qu’il sera candidat. Je n’ai pas voulu pronincer ce nom, je ne me détermine pas par rapport à une personne, devenir obsessionnel. Beaucoup d’erreurs, énormément. Je ne suis pas candidat pour sanctionner l’erreur, exprimer un rejet, un refus, ma campagne ce sont mes engagements. Pédagogie, respect, considération. Les Français attendent d’être reconnus, une réconciliation.
GIESBERT ezs Français les plus pessimistes du monde
FH . oui, mais pour chacun sont optimistes ? Nous sommes la France, quand il n’y a plus de projet, sentiments de déclassement, de déclin, pas de perspective, pas de rêve français. Nous retrouver autour… partager l’idée que nous allons réussir ensemble.
PUJADAS delande le jugement des examinateurs.
JOUAN . vous avez terminé ce matin : je vais bien. Et aujourd’hui, tout va bien, vous vous maîtrisez. Maîtrise de votre programme. Il reste quelques questions encore, ce que vous pouvez changer sur la scène internationale, et européenne. Même si élu à 60% comme le
GIESBERT . FM est revenu
PUJADAS . c’est flatteur ?
GIESBERT . on nous l’a complètement changé. Armure président. Stratégie. Peut-il revenir ?
FH . Oui, il a des qualtés de combattant, il se battra, affaure importante pour lui, presque d’honneur. Je ne mets pas en cause… mais seulement son comportement et sa politique. Armure… je dois garder toites mes armes, à trois mois du but…. j’ai reçu des coups, j’en recevrai encore.
Prochain débat : FILLON-AUBRY.
23 heures 25 +
20 heures 41, France 2 … HOLLANDE avec JUPPE. Daniel PUJADAS.
Votre entrée … un discours aux accents lyriques, un programme… construction d’un personnage présidentiable ? JUPPE, une demi-heure. GIESBERT et JOUAN (France-Inter). Sondages, instantanés. Effet HOLLANDE, personne n’a été à ce point populaire et favori
Je me suis posé cette question quand j’ai déclaré ma candidature. J’étais candidat pour être président, pas pour concourir. Une seule question, puis-je rassembler ? Une mayonnaise peut tourner, retomber – Ivresse, vertuige ? – Je ne donne pas cette impression, rien n’est jamais acquis, tout se construit. J’ai pris les étapes une à une. Respecter les temps, les rites. C’est moi qui fixe en définitive le chemin que je veux tracer. – Libération : aurait dit : - Une certaine arrigance ? – Je ne voulais pas me situer en opposant, je voulais m’inscrire dans la perspective du prochain quinquennat, pas celui qui porte la contradiction, c’est dire ce que je veux faire, le redressement dans la justice. Ce qu’a voulu dire MOSCOVICI, on ne peut gagner que rassembler. On aurait pu… rassembler. Si l’on se projette comme prochain président de la République, on respecte déjà ceux qui ne feront pas le choix de me soutenir. – NS a dit si je perds, vous n’entendrez plus parler de moi. Et vous ? – Je ne suis pas président sortant, ce n’est pas affaire d’âge, mais… je ne parle pas de mon retrait, mais de mon avenir.
Petit questionnaire de l’Elysée… à qui dédidrez-vous votre victoire – aux Français ! – Où fpeteriez vous votre victoire ? – je sais où je n’irai pas. – Pourquelle région, quel pays, serait votre premier voyage ? – dès que je serai investi, je me place dans ce cas de figure, ce sera d’aller voir Mme MERKEL. J’ai demandé des révisions d’un certain nombre d’accords. – deuxième rendez-vous, le 20 Mai, à Chicago, sommet de l’OTAN. Je dirai que j’engage le processus de retrait de l’Aghanistan. J’irai pour montrer la considération. – Quel serait votre défgaut, le plus incompatble avec la fonction présidentielle. – J’ai de la pudeur, je ne m’exhibe pas. – Atout pour exercer ? – La ténacité, j’en ai montré.. Je n’avais pas la faveur des pronostics, il y a quelques mois. J’ai toujours pensé que j’étais dans la bonne configuration.
Isabelle SAINT-CRICQ - « tout dans ma vie, m’a préparé à cette échéance »… Vous nous aviez préparé à autre chose. Avec Ségo. Avec ROYAL, avec DdeV. … Changé ? – C’est la situation qui a changé, elle est grave. Les Français veulent que ceklui qui sera président trouve des solutions. Que le rire ne trouve aps sa place ? les choses sont dures. Quand on représente la France, on doit faire attention. Cela suppose de la réserve, de l’excellence, de la hauteur. Résident normal. – Pas vraiment soi-même ? – Je suis moi-même, n’ayez crainte. … Famille plutot aisée, Mère tr-s à gauxche, père à droite. Ma mère militante a toujours été encourageante. « Mon père des idées contraires ». – Vous vous êtes construit contre votre père ? – Il était anti-gaulliste, j’ai appris la polirtique par lui, j’ai ensuite co,nstruit mon chelineme,t, affrointements ? toujours avec considération, j’ai pu forger mon opinion. Ma mère : une pensée de gauche, non une huleur, une façon de vivre. Elle était joyeuse, elle aimait les gens, elle m’a donné cette qualité. – Réformé ? et vous avez voulu ne pas être planqué. – J’ai estimé que je n’avais pas à être dispensé. Inapte parce que myope. Beaucoup d’enseignements, conscription, commandé une section, contact avec les hommes. Un devoir à faire, il faut l’accomplir.
(Il est excellent, tranquille, je n sais s’il a changé, mais il est adéquat).
Le mieux pour moi, et donc pour les autres. – de la com ? – plus en harmonie avec moi-même. Beaucoup d’observateurs ont dit : il doit être canddat puisqu’il a changé physiquement. … Photos. mimétisme avec FM. L’homme qui bouge.
Je n’ai pas à choisir un personnage. La première fois, meeting avec FM, j’avais 17 ans, cinquante-mille personnes, la salle ne lui était pas forcément favorable, surotu des communistes. L’art oratoire, en politique, à mes yeux, est d’une grande importance. Le regardent comme celui qui peut les conduire Je me suis préparé, on ne devient pas PR par hasard. La préparartion est nécessaire, un parcours, un chelinement. Comoris ce qu’est l’agttente d’un pays. La crise, ses conséquences, le problème principal, la jeunesse : risque de se couoer des autres, qu’elle soit coupée par les autres. Quand j’ai été seul
Cousine PICHOWSKI, journaliste. Il n’a pas d’agressivité, de revanche à prendre, consensuel, horreur des conflits. – Normal ? ce n’est pas banal ? (le sjournalistes sont tout à fait à côté de la plaque, il est déjà PR)… Etre normal est une qualité, regradeez les anormaux. – Si l’on est juste normal, de parler comme tout le monde – Etre identifié comme une personne en qui l’on peut avoir confiance. Le caractère exceptionnel, c’est l’élection qui le confère. Vingt-trois millikons mettent mon bulletin dans l’urne. Mériter cette confiance. Regardez mon camp comme il est remplacé. – On parle de votre for intérieur. – Je prends tous ceux qui ont la même volonté de l’emportyer. Autour de moi, ceux qui m’avaient un moment combattu. – Savoir trancher. – Bien sur, qu’il faut trancher mais le rôle n’est pas de déconcksdérer, de casser des adversaires, il faut réunir. Etre capable d’unir et que le peuple – Vous n’aimez pas les conflits ? – Non, je cherche à résoudre les conflits, je ne suscite pas les conflits, je ne suis pas un homme de problèmes, mais de solutions. – La compagne, quel rôle ? – Elle est à côté de moi, sans fonction dans la campagne, Près de moi, cela m’est précieux et utile. – Il remercie les monteurs, les recherches photos.
François LANGLAIS, l’économiste - Didier MIGAUD chiffre à 100 milliards l’effort nécessaire pour éviter l’emballement de la date, vous seulement – Atteindre l’équilibre en 2017. Niveau près de 90% du budget. Risque que la dette soit le preier budget de al France. Les prpeteurs sont d’autan plus puissants que nous sommes endettés. Même pour la SS et les prestations chômage, il faut emprunter. Les 29 milliards sont l’effort essentiel, ensuite la croissance. – C’est ce que disaient JC et NS – Maîtrise de la dette et des déficits. Meusres immédiates : redressement. J’ai reproché l’accord entre deux dirigreants européens, sans croissance, pas de solution. Croissance ? j’ai pris des précautions en retenant le chiffre minimu, 1,5% et 1,7% en 2013. Les 2% en 2014 sont la tendance de la France, hors crise, depuis dix ans. Le plus réaliste possible. – Evolution dépense publique : 10 points d’écart entre France et Allemagne. Gâchis, hopital, policier, juge seraient moins bien en Allemagne que chez nous. – Je ferai en sorte que la dépense publique ne progresse plus que de 1%. Je suis moi-même issu de la Cour des comptes. Système encore très centralisé. Nouvel acte de décentralisation pour être plus efficace. – PUJADAS, tous vos amis naguère ont pensé à l’étranger qu’il fallait moins d’Etat. – Aisance Notre sitiatuon est très difficile, parce qu’elle est très dégradée. Depuis 2007, la dette a galopé, les baisses d’impôt ont été catastrophiques et ont fragilisé les comptes publics. (Grande autorité de FH). Toutes les décisions seront prises dès le départ : réduction des déficits, décentralsiation, réforme fiscale. – Les emplois publics ne progresseront pas globalement, où prendrez-vous les 60.000 postes pour l’enseignement. – Suppression de la règle de non remplacement d’un sur deux. Je finance sur l’enveloppe des 30.000 qui seront remplacés. Priorité : enseignement, police, justice, Pôle emploi. Taux d’encadrement des chômeurs l’un des plus faibles d’Europe. – Réforme fiscale : classes moyennes à 49% le plus fort prélèvement. – Merci pour le tableau.je ne propose pas que la tranche supérieure. Revenus travail et capital au même barême. (Il est manifestement à l’aise, c’est son métier – s’il ne trébuche pas devant AJ et force au contraire, implicitement, l’admiration de ce dernier, il a gagné, irréversiblement)). Quelle est la logique ? Enumération des niches, avec précision. Discours de vérité avec les restaurateurs. – Impôt sur la fortune, revenir au seuil ? – Le seuil restera, ce sont les taux qui changeront et produiront un milliard et demi. Comment a-t-on pu - Une TIPP flottante, mais recettes de l’Etat vont diminuer ? (je n’ai pas suivi la réponse). Nouss ne sqvons pas définir des orientations stratégiques. La banque d’investissements publics, régionalisée. Accompagner non des placements mais des entreprises. (Jamais un candidat n’a autant travaillé ses sujets et son programme, et ne les possède à ce point). – Les coûts du travail ne sont pas l’explication de notre déficit. Le problème est la spécialisation et la taille des entreprises. Trois taux d’imposition sur les sociétés, selon leur taille. Je suis pour que les entreprises exposées à la concurrence internationale soient soutenues. – Lejaby, que faites-vous ? – Il y a quelque chose à faire. Arnaud MONTEBOURG est allé les voir, et cherche des solutions, je ne fais pas d’extrapolations. Vg. en Corrèze, dans mon département, des entreprises de maroquinerie de haute gamme, capitaux qatari.
Examinateurs… si vous les avez convaincus.
Pure politique, sujets très précis. Fabien HAMIAS.
Votre sortie sur la finance. Mais c’est l’ennemie de beaucoup de monde. Photos. BAYROU, MELENCHON, SARKOZY. – (Il décrit très bien la crise des subprimes). Vous auriez pu ajouter OBAMA. Le constat est implacable. La proclamation suffit-elle ? Passer à l’acte. Réformer la banque : deux activités, financement de l’économie, la spéculation. Que l’épargne ne soit pas utilisée pour la spéculation. Les banques le feront avec leurs fonds propres. Que les banques prêtent, cf. les prudences selon les accords de Bâle. MERKEL pas ma famille politique, a su supprimer les ventes à découvert. – Test simple : les réformes de la majorité ? supprimer ? ou pas. 1° Le service minimum dans les transports publics, j’aurais préféré la concertation, mais le transport aérien, c’est du privé. Je ne suis pas l’essuie-glace, si cela marche, on garde 2° peines planchers, je ne me méfie pas des juges, je supprime. 3° l’immigratrion choisie ? l’immigration économique, 30.000 personnes chaque année. Le ministre de l’Intérieur veut passer à 15.000. Chaque année, le Parlement décidera pour les besoins économiques. Les étudiants étrangers ? quelle absurdité, grand pays : au niveau national, on fixera ce que souhaitent les universités. 4° régularisation avec LJ. Régulariser au cas par cas, environ 30.000 par an. Système uniformisé. Etabli, travaillant, fiscalisé ou pas, on les régualrise. Une immigration intelligente. 5° les présidences à un membre de l’opposition. Oui, je le garde et cela s’est fait au Sénagt quand la majorité y a changé.
PUJADAS, vous ne prononcez pas le nom. – Je ne suis pas contre le président sortant, je suis pour préparer une autre présidence. Cela se passe dans la précipitation et le tumulte comme cela avait commencé. La couverture de Match en 2005, la Constitution ? non, c’était un débat sur les mouvements sociaux, nous avons débattu et nous ne nous Le mot complicité n’a pas sa place, même génération, deux chefs de parti. Je ne considère pas un adversaire politique comme un ennemi de la France. – Vous vous tutoyez toujours ? – Je ne le vois pas. Pas de place pour le tutoiement dans les circonstances publiques. – Vous définissez comme antisarkozyste ? – Je ne suis pas un candidat pour qu’il ne soit plus président, mais pour que les Française trouvent une espérance, pas de règlement de comptes. Une page va s’effacer, elle va être tournée, particulièreme,t marquée par des incidents, des provocations.
Votre majorité ? comme FM en 1981, toute la gauche et rien que … ou 1988, ouverture ? – Ma majorité se fera au second tour, tous ceux qui me soutiendront auront vocation pour gouverner. – Y compris François Bayrou ? – Il ne le sait pas, ce sera sur mon projet et sur mon soutien, ceux qui veulent travailler. – La règle vaut pour BAYROU ? – Il est sur une autre démarche, il est convaincu d’être au second tour. – Les écologistesn, le Front de gauche… vous pourriez gouverner avec BAYROU ? – FB a dit que mon projet n’est pas bon, je ne vois pas comment il pourrait gouverner selon mon programme. – MELENCHON ici avait dit, posez la même question. – Je me désiste toujours pour le candidat de gauche, le mieux pkacé. – Ségolène ROYAL a été attristée de ne pas être msie en avant dans un film sue vous … - Tous ceux qui ont représenté la gauche, seront associés. Elle le sera, je vous le promets (sourire, le premier, peut-être l’unqiue, il a raison, il a été ou habile ou sincère).
22 heures 05 – Trente minutes de débat. Alain JUPPE pour interpeller. Ressemblance hallucinante maintenant avec VGE. La lucidité ? mélange de sectarisme et d’arrigance, vous avez traité NS d’anormal, je ne m’étends sur les querelles de personne. La crise seraut NS. La Cour des comptes montre que la dette vient des gestions et de la déopense publique depuis trente ans. Responsabilité partagée. Et le reste c’est la crise donc pas SARKOZY. (AJ est d’embléed’une grande méchanceté, pourquoi ? qu’y gagne-t-il ? même s’il est le candidat de rechange. Vous vous grandiriez si vous reconnaissiez qu’il y a eu des choses bien depuis cinq ans. . Vous êtes un peu tropp sûr d’avoir déjà gagné. – Je ne fais pas de la rétrospective mais de la prospective. Quand la gauche a été au pouvoir de 97 à 02, la dette a diminué. Elle a doublé depuis 2002. En dix ans, il y a eu un doublement, elle a été aussi importante dans sa progression que dans toute notre histoire. Il n’y a pas eu que des événements mais des choix : bouclier fiscal. Nous finissons en récession. Si vous pensez qu’il y a eu un bon quinquennat, défendez-le devant les Français, ce sont eux qui jugent. 75 milliards de déficit, alors qu’en 2002 le commerce extérieur était en équilibre. Vous êtes depuis peu a gouvernement, j’en conviens.
AJ . la France a plutôt mieux résisté que les autres pays. (Il récite bpetement les fiches déjà dites depuis plusieurs jours). Déficit zéro en 2017, nous ce sera en 2016. La richesse nationale c’est 2.000 milliards, vous vous trompez avec vos 4,7%. Dans vos dépenses, il n’y a aps la réforme de la dépendance, il n’y a pas le coût de la réforme de la retraite. La fonction publique… 2 milliards d’économie sur la fonction publique, comment ? Vous n’abandonnez pas complètement le 1 sur 2.
FH . je ne reviens pas sur votre constat. Croissance 1% en France, 3% en Allemagne. Le chômage à 10 au lieu de 8. – Si vous voulez la clartén, écoutez (AJ commet la faute d’interrompre). Vous avez dit aux qurorités européennes, plus de deux points, 40 milliards d’impôts supplémentaires.. Vous avez le même programme fiscal, 40 milliards mais ce ne sera pas pour les mêmes, sur tous, dites-vous, pas nous. Vous faitesdes économies de dépenses, mais pas beaucoup. Les retraites. Dans les entreprises, apaprohés par deux catégories ; les 59-60 ans, ils veulent partir, et les jeunes de 18 ans, comment entrer dans l’entreprise. D’où le contrat génération. Cette mesure sur la retraite à 41 années de ctisation, cela ne coute qu’un milliard par an. Et financement par une auglentation de 0,1% sur les cotisations patronat et salariés. Je répète ce que j’ai dit à M. LANGLAIS sur les 60.000 enseignants. C’est financé.
AJ . croit triompher ? Vous ne dites pas où sont les emplois pris ?
FH . qualifier les jeunes.
AJ . grande différence entre ce que nous faisons et ce que vous proposez. Première fois que la dépense publique diminue. La croissance ? Contrat productif. Grande timidité. Vous mettez ensemble des choses qui marchent très bien : caise des dépôts, OSEO. (Il sourit trop quand il croit marquer). Les taux d’impôt sur les sociétés, vous empe^cherez les petits de grossir. Mieux vaut moduler selon la destination du bénéfice.
FH . nous l’avons présenté X fois au Parlement depuis cinq ans, vous l’avez toujours refusé, maintenant c’est trop tard. – Lien entre les entreprrises. Que les plus grandes soient plus imposées parce qu’elles ont mille moyens d’éviter l’imposition. Vous avez envie de continuer, je le comprends mais le fait est que cela n’a pas marché. Nous n’avons plus de moyens budgétaires, on ne peut plus mobiliser que l’épargne.
AJ . compétivité, pas fréquent dans votre propos.
FH .
AJ . faites attention, vous êtes très sûr de vous (nouvelle fiche de l’Elysée, dire que FH croit trop vite, avec arrogance, à sa victoire). Le financement du modèle social, presqu’uniquement sur les travailleurs. Le différentiel du coût du travail entre la France et l’Alleagne.
FH . cotisation salariale ou patronale
AJ . nous n’avons pas tranché et je ne suis pas le président de la République et je ne suis pas candidat.
FH . on verra sj M. SARKOZY ne l’est pas – Vous baissez la cotisation patronale, vous allez faire payer tout le monde, déjà comme Premier minisstre, vous avez augmenté de deux points la TVA, cela n’a pas été efficace et cela a permis à LJ de devenir PM. Pour la compéétivité, aider les entreprises exposées à la concurrence.
AJ . Je reviens sur l’expérience de 1995, je n’en rougis pas, et baissé les charges patronales. Nous avons alors baissé les déficits. Cela acréé 400.000 emplois, cela a relancé la croissance dont on a profité . Il y a deux manières de faire de la politique : du courage ou pas. (Il lit la fiche Elysée). On est en train de sortir de la crise, ls marchés sont calmes, nous empruntons moins cher Nous allons signer un Fonds monétaire européens la semaine prochaine (500 milliards) et bientôt un traité : gouvernement économique, Si vous allez contester ce traité, les marchés réagiront et nos partenaires apprécieront après avoir travaillé pendant deux ans. La Chine, le yuan inconvertible, vous dites que vous n’acceptez pas. Un peu d’arrogance.
FH . vous avez des rechutes possibles, nous ne pouvons accepter d’avoir de tels déficit avec la Chine, quand la monnaie est fixée. Sur le yuan, ce sera une négociation. OBAMA dit la même chose. Vous n’êtes pas parvenus, nous allons faire mieux que vous, avec l’appui des Français.
AJ . la France ne s’est pas soumise, c’est une contre-vérité. La France a obtenu le gouvernement économique. En matière de caricature…
FH . il faut savoir parfois entendre. Politique de croissance. Renégocier.
AJ . cet accord n’est pas seulement de discipline budgétaire.
FH . donnez moi une mesure de croissance ?
AJ . rendez-vous lundi
FH . ce n’est pas parce que vous n’avez pas réussi à faire sortir la zone euro de la crise, depuis deux ans … Respectez d’abiord votre interlocuteur … pas parce que vous n’avez pas été capable
AJ . le favori du mois de Janvier n’a jamais été élu deouis trente ans.
(AJ, perroquet et mauvais, haineux)
22 heures 46 + Conclusion : droit de suite. Examinateurs.
Hélène JOUAN : petit épisode de conflit. Vous avez dit traté de l’Elysée en Janvier 2013. Qu’est-ce que cela change avec dialogue SARKOZY-MERKEL.
FH . le traité qui se prépare à plusieurs et le cinquantenaire du traité de l’Elysée en 1963. Différence entre président sortant président nouveau : légitimité très forte. Beaucoup de partenaires ne sont pas contents de cet accord, insuffisant : pas de croissance. Pas une fronde anti-allemande (mot de JOUAN), mais un ajout. Accord accepté, mais pas suffisant. Je suis très européen, j’ai appelé à voter oui pour le traité constitutionnel européen. Si vous nacceptez pas cet autre volet, nous n’accepterons pas le tout.
GIESBERT (extraordinairement vieilli… les cheveux bleus parce que jaunes au naturel ?) . Philosphie de non-conflit. Le radical-socialisme dans ce département de la Corrèze. Les trente honteuses… celles de la dette.
FH . rassembler sur les grandes causes. Je veux que les Français soient conscients et se rassemblent. Chacun que cela va être dur, mais il faut que ce soit juste (ce qui m’écoeur c’est l’exgortation des journalistes à faire savoir qyue c’est dur et sacrificiel, eux-mêmes souffrent-ils désormais). Tout ce qui a été fait n’a pas été efficace ni juste. – Les elbaucxhes au niveau des régions ? ce sont les transferts par l’Etat vers les régions. J’engagerai un mouvement de décentralisation. Liberté fiscale des régions, pas de doute sur la maîtrise car els Français sanctionneront les exécutifs régionaux.
. GIESBERT : on emprunte pour travailler moins
FH . les 35 heures ne sont plus une contrainte. On ne peut pas défiscaliser lesheures supplémentaires et continuer à bénéficier d’exonérations de cotisations sociales. Je remets en cause le
JOUAN . cas de figure au deuxième tour, vous avez chanagé sur BAYROU depuis votre victoire
FH . j’entends ce qu’il se dit en campagne, et les entourages. Resoect pour FB, je veux petre dans la clarté. Je ne me préoccupe pas de l’un ou de l’autre. Je souhaite que les Français me mettent au plus haut dès le premier tour. Je suis le seul capable aujourd’hui…
JOUAN . MELENCHON, un pas vers lui pour un rassemblement plus large ?
FH . j’ai déjà répondu. Une élection résidentielle, ce n’est pas une négociation, mais une dynamqiue.
GIESBERT . diversité. A quoi pensez-vous pour lutter contre les discriminations
FH . les abandons sont plus graves que les discriminations. Exemples sur les chances, les diplômes… le délit de faciès, plans de diversité pour les entreprises.
Hélène JOUAN – AJ vous a fait perdre votre pari de ne pas prononcer le nom de NS. Candidat finalement pas ? .
FH . Je crois qu’il sera candidat. Je n’ai pas voulu pronincer ce nom, je ne me détermine pas par rapport à une personne, devenir obsessionnel. Beaucoup d’erreurs, énormément. Je ne suis pas candidat pour sanctionner l’erreur, exprimer un rejet, un refus, ma campagne ce sont mes engagements. Pédagogie, respect, considération. Les Français attendent d’être reconnus, une réconciliation.
GIESBERT ezs Français les plus pessimistes du monde
FH . oui, mais pour chacun sont optimistes ? Nous sommes la France, quand il n’y a plus de projet, sentiments de déclassement, de déclin, pas de perspective, pas de rêve français. Nous retrouver autour… partager l’idée que nous allons réussir ensemble.
PUJADAS delande le jugement des examinateurs.
JOUAN . vous avez terminé ce matin : je vais bien. Et aujourd’hui, tout va bien, vous vous maîtrisez. Maîtrise de votre programme. Il reste quelques questions encore, ce que vous pouvez changer sur la scène internationale, et européenne. Même si élu à 60% comme le
GIESBERT . FM est revenu
PUJADAS . c’est flatteur ?
GIESBERT . on nous l’a complètement changé. Armure président. Stratégie. Peut-il revenir ?
FH . Oui, il a des qualtés de combattant, il se battra, affaure importante pour lui, presque d’honneur. Je ne mets pas en cause… mais seulement son comportement et sa politique. Armure… je dois garder toites mes armes, à trois mois du but…. j’ai reçu des coups, j’en recevrai encore.
Prochain débat : FILLON-AUBRY.
23 heures 25 +
Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 janvier 2012
Jeudi 26 Janvier 2012
Prier… [1] la transmission de la foi, la filiation spirituelle, l’affection et la responsabilité, le pari de la vie par cette transmission, l’Esprit Saint faisant en fait tout le travail, nos paroles et nos écrits ne sont qu’un truchement parmi d’autres, au mieux une mise en présence, une introduction tout humaine à Dieu, un témoignage tremblant. C’est ce qu’il se passe dans le cœur de notre fille à qui nous avons proposé et continuons de proposer la relation à Dieu, par Jésus, son Fils, qui est efficace et compte pour la suite. Paul à ses deux jeunes disciples, selon les textes d’aujourd’hui. A Tite, je m’appuie sur l’espérance de la vie éternelle promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ; au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m’a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur… et à Timothée, je te souhaite à toi, Timothée, mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur…Je le prie sans cesse, nuit et jour, en me souvenant de toi. Je n’oublie pas tes larmes, et j’ai un très vif désir de te revoir pour être rempli de joie. J’évoque le souvenir de ta foi sincère : c’était celle de Loïs, ta grand-mère, et de ta mère Eunikè, et je sui convaincu que c’est la même foi qui t’anime aussi. Familles chrétiennes… mission des uns auprès des autres, débordement de la tendresse… une stabilité du cœur qu’induit sans doute celle du séjour que recommande le Christ à ses disciples, s’ils sont reçus : restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira, car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. L’évangile, sa transmission sont un travail, au sens le plus élevé du mot. Et il a habité parmi nous. Jésus aussi a été stable, dans son incarnation. Insistance aussi bien de Paul que de Jésus sur le vœu de paix, familles des peuples [2]. La foi met en ordre, c’est bien au-delà de la psychologie ou du repos de l’âme. C’est l’établissement ou le retour dans l’ordre naturel, celui de la Création, celui de la Vie éternelle.
matin
Publication et début de commentaires socialistes ou adverses du programme détaillé (soixante propositions) de Hollande. Cela semble équilibré, cohérent, prudent, sans véritable révolution. Sans doute à l’image du candidat qui ne deviendra plus nette que dans l’exercice du pouvoir. Espérons aussi les ajustements et la souplesse d’un Premier ministre en symbiose mais existant vraiment. – Corine Lepage, intéressante et posée, capable de rallier Hollande et décidée à détruire Sarkozy. Elle souligne à justitre le soin apporté aux PME, c’est l’évidence puisque ce n’est délocalisable et il n’y a plus guère que cela qui nous reste. – Mélenchon n’est pas mécontent non plus, mais connaissant (en sus de sa gouaille) les questions, il observe que la nouvelle tra,che d’impôts pour les hauts revenus est à 43%, alors qu’elle fut de 45% avec Raffarin, de 48 avec Jospin et de 61% avec le Programme commun en 1981. Karoutchi, éliminé du gouvernement et de la candidature à la présidence de l’Ile-de-France, casé au Sénat, reste loyal, récite en partie mais observe quelques points de façon pas nulle. Bref un débat… En face l’U.M.P. est paralysée puisqu’elle n’est plus sûre ni de la victoire ni même de la candidature de son champion : quelle raison invoquer pour maintenir la fiction de quelqu’un qui travaille et n’a pas le temps ni l’indécence de faire campagne ? La vérité est aussi qu’il est impossible à Sarkozy de proposer autre chose que lui-même et la continuité de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Inventer des propositions ? lesquelles, il a tout promis et peu tenu, au moins de ce qui pouvait améliorer la conjoncture.
Positionnements. Bayrou est dans la situation de VGE en 1973. Il a analysé que s’il arrive au second tour, ce ne peut être que contre Hollande. Il attaque donc de plus en plus celui-ci. Juppé n’est donc pas le candidat de relève, sans doute se sait-il fatigué. Il est devenu le batteur d’estrade et le bouche-trou. C’est lui qui débattra avec Hollande ce soir sur je ne sais quelle chaîne. Vœux de l’UMP dans le Var ou les Alpes maritimes (ce genre nouveau de campagne, la kyrielle des présentations de vœux) : il clame que l’on n’élit pas selon qu’on aime ou n’aime pas un tel (il en sait quelque chose poue 1995-1997) mais selon la stature présidentielle (le coup de la stature internationale pour lui à Bordeaux, et pour Edgar Faure dans les comices agricoles avant la sénatoriale de Septembre 1980…). On n’entend pas ou peu Marie Le Pen, elle y a avantage. Les Français au fond livrent peu leur opinion, et les indécis sont en train de se la faire, pas tellement en fonction de l’offre, mais de la demande, pas tant en fonction des candidats que d’eux-mêmes.
Analyse par un collaborateur de l’OFCE. Le chômage à près de 3 millions dépassera les 10,5% de notre population active au second trimestre de 2012. Pour que se créent des emplois, on a observé qu’il faut au moins 1,2% de croissance, et pour que recule le chômage, il faut 1,7%... or, l’on sera en « croissance négative » en 2012, sans doute – 0,2%.
Il faudrait donc un miracle, sur le papier, pour que Sarkozy soit réélu. J’y crois cependant, mais le raisonne difficilement. Je l’ai constaté avec mon commensal d’hier.
Prier… [1] la transmission de la foi, la filiation spirituelle, l’affection et la responsabilité, le pari de la vie par cette transmission, l’Esprit Saint faisant en fait tout le travail, nos paroles et nos écrits ne sont qu’un truchement parmi d’autres, au mieux une mise en présence, une introduction tout humaine à Dieu, un témoignage tremblant. C’est ce qu’il se passe dans le cœur de notre fille à qui nous avons proposé et continuons de proposer la relation à Dieu, par Jésus, son Fils, qui est efficace et compte pour la suite. Paul à ses deux jeunes disciples, selon les textes d’aujourd’hui. A Tite, je m’appuie sur l’espérance de la vie éternelle promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ; au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m’a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur… et à Timothée, je te souhaite à toi, Timothée, mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur…Je le prie sans cesse, nuit et jour, en me souvenant de toi. Je n’oublie pas tes larmes, et j’ai un très vif désir de te revoir pour être rempli de joie. J’évoque le souvenir de ta foi sincère : c’était celle de Loïs, ta grand-mère, et de ta mère Eunikè, et je sui convaincu que c’est la même foi qui t’anime aussi. Familles chrétiennes… mission des uns auprès des autres, débordement de la tendresse… une stabilité du cœur qu’induit sans doute celle du séjour que recommande le Christ à ses disciples, s’ils sont reçus : restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira, car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. L’évangile, sa transmission sont un travail, au sens le plus élevé du mot. Et il a habité parmi nous. Jésus aussi a été stable, dans son incarnation. Insistance aussi bien de Paul que de Jésus sur le vœu de paix, familles des peuples [2]. La foi met en ordre, c’est bien au-delà de la psychologie ou du repos de l’âme. C’est l’établissement ou le retour dans l’ordre naturel, celui de la Création, celui de la Vie éternelle.
matin
Publication et début de commentaires socialistes ou adverses du programme détaillé (soixante propositions) de Hollande. Cela semble équilibré, cohérent, prudent, sans véritable révolution. Sans doute à l’image du candidat qui ne deviendra plus nette que dans l’exercice du pouvoir. Espérons aussi les ajustements et la souplesse d’un Premier ministre en symbiose mais existant vraiment. – Corine Lepage, intéressante et posée, capable de rallier Hollande et décidée à détruire Sarkozy. Elle souligne à justitre le soin apporté aux PME, c’est l’évidence puisque ce n’est délocalisable et il n’y a plus guère que cela qui nous reste. – Mélenchon n’est pas mécontent non plus, mais connaissant (en sus de sa gouaille) les questions, il observe que la nouvelle tra,che d’impôts pour les hauts revenus est à 43%, alors qu’elle fut de 45% avec Raffarin, de 48 avec Jospin et de 61% avec le Programme commun en 1981. Karoutchi, éliminé du gouvernement et de la candidature à la présidence de l’Ile-de-France, casé au Sénat, reste loyal, récite en partie mais observe quelques points de façon pas nulle. Bref un débat… En face l’U.M.P. est paralysée puisqu’elle n’est plus sûre ni de la victoire ni même de la candidature de son champion : quelle raison invoquer pour maintenir la fiction de quelqu’un qui travaille et n’a pas le temps ni l’indécence de faire campagne ? La vérité est aussi qu’il est impossible à Sarkozy de proposer autre chose que lui-même et la continuité de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Inventer des propositions ? lesquelles, il a tout promis et peu tenu, au moins de ce qui pouvait améliorer la conjoncture.
Positionnements. Bayrou est dans la situation de VGE en 1973. Il a analysé que s’il arrive au second tour, ce ne peut être que contre Hollande. Il attaque donc de plus en plus celui-ci. Juppé n’est donc pas le candidat de relève, sans doute se sait-il fatigué. Il est devenu le batteur d’estrade et le bouche-trou. C’est lui qui débattra avec Hollande ce soir sur je ne sais quelle chaîne. Vœux de l’UMP dans le Var ou les Alpes maritimes (ce genre nouveau de campagne, la kyrielle des présentations de vœux) : il clame que l’on n’élit pas selon qu’on aime ou n’aime pas un tel (il en sait quelque chose poue 1995-1997) mais selon la stature présidentielle (le coup de la stature internationale pour lui à Bordeaux, et pour Edgar Faure dans les comices agricoles avant la sénatoriale de Septembre 1980…). On n’entend pas ou peu Marie Le Pen, elle y a avantage. Les Français au fond livrent peu leur opinion, et les indécis sont en train de se la faire, pas tellement en fonction de l’offre, mais de la demande, pas tant en fonction des candidats que d’eux-mêmes.
Analyse par un collaborateur de l’OFCE. Le chômage à près de 3 millions dépassera les 10,5% de notre population active au second trimestre de 2012. Pour que se créent des emplois, on a observé qu’il faut au moins 1,2% de croissance, et pour que recule le chômage, il faut 1,7%... or, l’on sera en « croissance négative » en 2012, sans doute – 0,2%.
Il faudrait donc un miracle, sur le papier, pour que Sarkozy soit réélu. J’y crois cependant, mais le raisonne difficilement. Je l’ai constaté avec mon commensal d’hier.
fin d’après-midi
Vraiment passionnant. François Hollande est, de fait, au centre de la campagne présidentielle, pas seulement parce qu’ « il mène la course en tête » et « caracole en tête des sondages », mais parce qu’il est le seul à avoir présenté puis chiffré son programme. Sans doute, Marine Le Pen, l’a-t-elle fait mais c’est un aspect mineur de sa candidature. L’UMP et Bayrou ne peuvent qu’attaquer et ne vont pas longtemps faire oublier qu’on attend leur programme. Pour Bayrou, l’exercice est difficile puisqu’il a choisi de ne plus tenir la balance égale entre Hollande et Sarkozy, et de chercher l’électorat de Sarkozy dès le premier tour, et assurément en réserve de voix pour le second, exactement comme Sarkozy tente depuis son élection de 2007 de le faire avec le Front national. Il a donc tout intérêt à retarder la publication d’un programme qui le distinguera peu de celui de la majorité sortante : la réelle différence est qu’il se présente, donc qu’il prend des voix. Pour l’U.M.P. et pour Sarkozy, l’exercice programme est impossible : que promettre de nouveau alors que le bilan est critiqué et critiquable. Il leur faut donc déplacer l’argumentaire de candidature sur la personnalité du candidat, détrruire celle de l’adversaire autant que son programme, mais soi : se faire valoir uniquement en « stature » (ce qui dans le cas de la personne physique de Sarkozy est quand même comique). Sans doute, c’est une perversion de l’élection présidentielle que de la centrer sur les programmes. Les premières ne l’avaient pas été, elles étaient une comparaison des personnes. La première à avoir été de programmes a été 1981. Ensuite, plus aucune ne l’a été : on a donné à comparer Ballamou et l’énergique Chirac, puis le fasciste aux crocs de loup avec le papy que tout le monde voudrait avoir, enfin une semi-folle, trahie par son propre camp avec un rénovateur (thème très années 30).
Les commentaires de l’après-midi se distinguent de ceux du matin, et les nuancent. Le directeur de campagne de Mélenchon – celui-ci mis en valeur comme réserve ou pas de voix pour la gauche au second tour – est très critique : pas d’augmentation du SMIC alors que la gauche l’avait systématiquement programmée depuis 1981, pas politoique salariale, etc… Alain Lambert, tandis que Raffarin se tait, ce qui est éloquent et précurseur des lâchages et autres vengeances à l’UMP qui se préparent, parle au nom du MODEM et de Bayrou. Pour lui, Hollande ne pense pas à e rayer cette augmentation spontanée des dépenses annuelles, qui selon lui (ancien ministre du Budget) serait de 40 milliards par an. Il ne croit pas la politique socialiste compatible avec le maintien dans l’euro.
Personne n’évoque ni l’emprunt européen, ni la dimension européenne des problèmes et du salut, ni un moratoire des dettes souveraines, et Hollande ne programme pas la nationalisation des banques. Reste, et le problème étant d’élimliner Sarkozy, et moi-même me méfiant intuitivement de Bayrou que j’avais vu comme une chance en 2007… que Hollande maîtrise bien sa campagne et que les hiérarques socialistes ont parfaitement compris que le moindre couac sera fatal au candidat, qu’ils l’aiment in petto ou pas. Le génie ou la chance ont été les primaires : elles ont renfloué les caisses du PS, démontré où est la démocratie, éclairé par les débats télévisés bien des questions, elles ont seulement laissé quelques mots-balles dont l’UMP use et usera à l’encontre de Hollande, celui d’Aubry surtout.
La faillite de Pétro-Plus à Grand-Couronne serait frauduleuse. La maison-mère en Suisse aurait syphonné quelques centaines de millions dans la caisse de sa filiale : elle dément bien entendu. Enquête judiciaire.
Vraiment passionnant. François Hollande est, de fait, au centre de la campagne présidentielle, pas seulement parce qu’ « il mène la course en tête » et « caracole en tête des sondages », mais parce qu’il est le seul à avoir présenté puis chiffré son programme. Sans doute, Marine Le Pen, l’a-t-elle fait mais c’est un aspect mineur de sa candidature. L’UMP et Bayrou ne peuvent qu’attaquer et ne vont pas longtemps faire oublier qu’on attend leur programme. Pour Bayrou, l’exercice est difficile puisqu’il a choisi de ne plus tenir la balance égale entre Hollande et Sarkozy, et de chercher l’électorat de Sarkozy dès le premier tour, et assurément en réserve de voix pour le second, exactement comme Sarkozy tente depuis son élection de 2007 de le faire avec le Front national. Il a donc tout intérêt à retarder la publication d’un programme qui le distinguera peu de celui de la majorité sortante : la réelle différence est qu’il se présente, donc qu’il prend des voix. Pour l’U.M.P. et pour Sarkozy, l’exercice programme est impossible : que promettre de nouveau alors que le bilan est critiqué et critiquable. Il leur faut donc déplacer l’argumentaire de candidature sur la personnalité du candidat, détrruire celle de l’adversaire autant que son programme, mais soi : se faire valoir uniquement en « stature » (ce qui dans le cas de la personne physique de Sarkozy est quand même comique). Sans doute, c’est une perversion de l’élection présidentielle que de la centrer sur les programmes. Les premières ne l’avaient pas été, elles étaient une comparaison des personnes. La première à avoir été de programmes a été 1981. Ensuite, plus aucune ne l’a été : on a donné à comparer Ballamou et l’énergique Chirac, puis le fasciste aux crocs de loup avec le papy que tout le monde voudrait avoir, enfin une semi-folle, trahie par son propre camp avec un rénovateur (thème très années 30).
Les commentaires de l’après-midi se distinguent de ceux du matin, et les nuancent. Le directeur de campagne de Mélenchon – celui-ci mis en valeur comme réserve ou pas de voix pour la gauche au second tour – est très critique : pas d’augmentation du SMIC alors que la gauche l’avait systématiquement programmée depuis 1981, pas politoique salariale, etc… Alain Lambert, tandis que Raffarin se tait, ce qui est éloquent et précurseur des lâchages et autres vengeances à l’UMP qui se préparent, parle au nom du MODEM et de Bayrou. Pour lui, Hollande ne pense pas à e rayer cette augmentation spontanée des dépenses annuelles, qui selon lui (ancien ministre du Budget) serait de 40 milliards par an. Il ne croit pas la politique socialiste compatible avec le maintien dans l’euro.
Personne n’évoque ni l’emprunt européen, ni la dimension européenne des problèmes et du salut, ni un moratoire des dettes souveraines, et Hollande ne programme pas la nationalisation des banques. Reste, et le problème étant d’élimliner Sarkozy, et moi-même me méfiant intuitivement de Bayrou que j’avais vu comme une chance en 2007… que Hollande maîtrise bien sa campagne et que les hiérarques socialistes ont parfaitement compris que le moindre couac sera fatal au candidat, qu’ils l’aiment in petto ou pas. Le génie ou la chance ont été les primaires : elles ont renfloué les caisses du PS, démontré où est la démocratie, éclairé par les débats télévisés bien des questions, elles ont seulement laissé quelques mots-balles dont l’UMP use et usera à l’encontre de Hollande, celui d’Aubry surtout.
La faillite de Pétro-Plus à Grand-Couronne serait frauduleuse. La maison-mère en Suisse aurait syphonné quelques centaines de millions dans la caisse de sa filiale : elle dément bien entendu. Enquête judiciaire.
fin de soirée
Les trois heures sur France 2 de François Hollande… je n’ai pas suivi les précédentes émissions faisant défiler les candidats… m’ont semblé lourdes de montage et de structures, notamment les réflexions sur le blageur qu’aurait été le candidat de maintenant, le prochain président… cette image-là, les professionnels du journalisme, l’ayant donc fréquenté et mémorisé, l’ont peut-être mais certaianement pas le Français moyen (et j’en suis un vis-à-vis de François Hollande que je n’ai vu – physiquement – qu’une seule fois, sans me présenter à lui, quand il quittait en bavardant avec deux trois, chapeau à vaste bord genre Mitterrand ou Defferre le siège provisoire du PS, alors rue de Vaugurard, presque à la FNAC et près du domicile privé de Jospin Premier ministre…
Il s’est montré excellent, quant à lui, de bout à bout, connaissant à fond ses dossiers et sachant, très régulièrement, revenir à l’essentiel de sa tâache, incarner les Français dans leur volonté-espérance de changement. Alain Juppé, ayant accepté – je ne sais pas plus pourquoi que son retour au gouvernement, il y a maintenant un an – de venir en service commandé, a récité au mieux les fiches déjà débitées par X ministres et comparses depuis dimanche et depuis ce matin, au pis l’ultime argument, vous êtes arrogant parce que vous croyez avoir partie gagnée, et a surtout été agressif. De visage, presque devenu semblable à V.G.E. avec sdes sourires de complaisance envers lui-même quand il croyait avoir marqué un point. Je crois qu’il n’en a marqué aucun et sur le conseil qu’il donnait au futur président de moduler la taxation du bénéfice d’une entreprise selon sa destination, il s’est fait répliquer que pendant cinq ans, le gouvernement avait refusé la proposition socialiste en ce sens. . .
Il y a eu des indications fortes sur la relation et la discussion des traités multilatéraux et bilatéraux avec l’Allemagne, sur notre retrait d’Afghanistan, et une prise d’acte de l’attitude hostile de François Bayrou.
Je lui ai couriellé dès la fin de l’émission.
----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: François Hollande - Assemblée nationale
Cc: PS - Premier secrétaire ; Jean-Louis Bianco ; Ségolène Royal perso.
Sent: Thursday, January 26, 2012 11:48 PM
Subject: ce soir et le 6 Mai
Vous avez été excellent de bout en bout, cher candidat. Très au fait de tous vos dossiers, de tous nos dossiers, jamais embarrassé, plaçant très bien l'essentiel : le prochain mandat, la confiance des Français, le changement d'ambiance mental.
Fondalementalement, vous avez réussi davantage qu'avoir raison : nous nous sommes assimilés à vous, évidemment face à Alain Juppé en service commandé et récitant les fiches déjà récitées depuis quelques jours par X ministres (quelle triste fin de carrière commandée par ce choix d'accepter de revenir au gouvernement), commentateurs et sbires, c'est-à-dire que vous nous faites à égalité avec vous, participer au mouvement de victoire.
Vous avez été très élégant pour Ségolène Royal, dont j'ai toujours regretté que vous vous soyez séparé, et surtout ce sourire que vous lui avez donné quand vous assuré : promis, qu'elle aura sa place dans toute la campagne etc. Vous l'avez été aussi in fine en définissant pourquoi NS s'accrochera jusqu'au bout : par honneur personnel.
Ce à quoi, avec d'autres en grand nombre, je crois, je tiens comme remède (la relance démocratique européenne, le moratoire des dettes souveraines, l'eù^rint européen, la nationalisation provisoire des banques et la définition d'une politique étrangère pour le moment très absente de chacune des campagnes), viendra soit dans le mouvement jusqu'en Mai, soit dans l'exercice gouvernemental.
Les rappels filmés de François Mitterrand n'étaient pas télégéniques, mais la ressemblance avec lui ne peut que plaire à des Français, même à droite, et elle tient surtout - psychologiquement - au déclenchement d'une espérance de changement et aussi de retour au visage de la France que vous opérez, et qu'il avait opéré et incarné.
Et vous êtes habile.
Bien entendu, les titillements trop répétitifs des journalistes vous ayant connu sous un "autre jour", sont hors de propos, parce que cet "autre jour", le Français moyen ne le connaît parce que jusqu'il y a quelques mois, la primaire en fait, il ne vous connaissait pas du tout. Ce sont des questions de "professionnel", pas de suffrage universel.
Très chaleureusement.
nuit
Cette soirée sur France 2 est intéressante au second degré. Les journalistes, les médias qu’ils représentaient dans leur ensemble, s’en tiennent à des schémas, dans lesquels faire entrer les candidats si importants soient-ils, en l’occurrence le probable prichain président. Je considère en effet la bataille gagnée, sauf extraordinaire coup de théâtre, qui ne serait pas la remontée de Sarkozy ou une échappée miraculeuse de François Bayrou (je doute qu’un report des voix U.M.P. et modérées sur celui-ci soit tel qu’il « double » Marine Le Pen), et qui ne peut être qu’une « affaire » atteignant personnellement François Hollande, ou sa compagne, puisque malheureusement il y en a une, et qui ne tient pas en place, et se montre.
Le schéma pour Hollande est très proche de celui souhaité par l’Elysée. Quelqu’un qui n’est pas courageux puisqu’il n’aime pas les conflits – sollicitation évidente de propos tenus par des tiers. Quelqu’un qui a des contradictions de programme pour tenir son extrême gauche. Quelqu’un qui ne peut gagner sans Bayrou. Quelqu’un qui ne connaît pas la mécanique internationale et ferait perdre à la France sa crédibilité, tant vis-à-vis des marchés indifférents aux changements de notation, que vis-à-vis de nos partenaires et de l’Allemagne en train de boucler avec Sarkozy des traités décisifs. L’insistance – héritée du narcissisme de VGE : ai-je changé depuis que j’exerce le pouvoir ? – à interroger le candidat sur sa cure d’amaigrissement ou sur posture d’homme qui ne blague plus au comptoir, est hors de propos. On est déjà dans l’avenir, c’’est-à-dire à discuter et à apprendre la politique et l’homme qui va nous diriger pendant les cinq prochaines années.
Hollande a deux forces. L’une tient à lui, il l’a montrée de façon éclatante hier soir : une totale maîtrise de lui-même et des dossiers, avec ce qui n’est ni de l’humour ni du sosurire, mais une sorte de légéreté, de décontraction faisant reconnaître sa supériorité. Il n’est pas à l’effort ni à galérer, il y est arrivé, à cette place et nous la lui donnons. Les questions de programme et bien des points, on les discutera ensuite. La priorité est de basculer Sarkozy avec un programme de changement de politique économique, financière et sociale : ce programme est convenable, bouclé. En face, il n’y a que la critique, il n’y a pas de programme, que la certitude de continuer dans la ligne actuelle, chien crevé au fil de l’eau, image d’ailleurs lamentable puisque j’aime passionnément les chiens, nos chiens.
L’autre est tout simplement qu’il est nouveau pour le Français et qu’il n’a pas de passé, même si, comme tout élu, ou responsable politique, il a une biographie. Pas de passé gouvernemental, rien dont on puisse dire : vous avez fait ceci ou cela. En face, Sarkozy est archi-connu, il s’est tant montré et répété, quotidiennement depuis cinq ans. Il n’est attaquable que sur lui-même et sur ses dires d’aujourd’hui. François Mitterrand était lourdement lesté par son passé. Presque tous les candidats l’ont été depuis 1965. Lui pas. Et Sarkozy a son bilan. Et maintenant, depuis l’énorme gaffe de Cayenne, son hésitation, seule véritable explication à son recul permanent pour se déclarer candidat…
La suite est passionnante comme un feuilleton. Mais la vérité est que le jeu de mains à opérer pour sortir la France de la mouise, et par conséquent l’Europe avec elle, est très difficile. Je crois Hollande, de taille : épaulé par Aubry, Fabius, Ségolène… tous trois en qui j’ai confiance, et fort de la loyauté forcée de la génération des cadets et des ambitieux. Il n’est pas mauvais que dans l’affaire les Français préfèrent une union nationale que des systèmes et semi-alternatives centristes. Je souhaite que la haine que vont déployer plus encore Sarkozy – s’amendant peut-être in extremis mais en solitaire, Don Quichotte sur son lit de mort, attraction pour la sympathie en moins – et l’U.M.P. le soutenant ou le quittant.
[1] - Paul à Tite I 1 à 5 ; 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9
[2] - Si à la suite d’Israël, incitées par lui, les nations proclamaient le règne de Dieu, alors le monde connaîtrait la félicité ternelle, grâce à la justice et à la droiture. « Les cieux se réjouiront, la terre exultera, la mer mugira ». Ce seea l’ère messianique où on entonnera un chant nouveau. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
[2] - Si à la suite d’Israël, incitées par lui, les nations proclamaient le règne de Dieu, alors le monde connaîtrait la félicité ternelle, grâce à la justice et à la droiture. « Les cieux se réjouiront, la terre exultera, la mer mugira ». Ce seea l’ère messianique où on entonnera un chant nouveau. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
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