samedi 1 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - samedi 1er octobre 2011

Samedi 1er Octobre 2011

Prier… fête de Thérèse de Lisieux, sur elle, sa présence, son « efficacité » spirituelle tout a été dit et écrit et d’abord par elle-même (son journal ou autobiographie que j’ai lu à Samothrace, en édition originale ou presque, offerte par mon arrière-grand-mère à ma grand-mère bien avant le mariage de celle-ci – aucun bâteau ne pouvait accoster, tempête aux Dardanelles et entrée du Bosphore, Novembre 1984…) et évidemment les travaux de Jean-François Six aussi décisifs que ceux sur Charles de Foucauld. Ces étranges carrières humaines qui traversent les siècles comme celles d’aucun homme politique ou grand personnage des lettres. Vous serez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, et vous puiserez avec délices à l’abondance de sa gloire.
[1] Rien de mièvre chez la jeune Carmélite et l’enfance qui lui est attachée, en référence au modèle proposé par le Christ à ses disciples : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux. Ce n’est pas l’éloge d’une sorte de disponibilité floue et puérile, d’une dépendance et d’une confiance démunies. Je ne poursuis ni grands desseins ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse. Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. C’est n’avoir pas reçu la grâce et le bonheur d’un enfant dans sa propre vie de femme ou d’homme, en tout cas d’homme selon mon expérience, que d’ignorer combien l’enfant est irréductible, libre, affirmé alors même qu’il est sans moyens physiques, ne marche pas encore, etc… n’a pas encore les mots. Fondamentalement, l’enfant témoigne de deux dimensions que nous avons bien moins en « grandissant » : il vit au présent, il est relationnel, ce qui n’empêche ni les projets, les souhaits ni le besoin de recueillement et de silence, mais il est l’homme natif, sachant se rassembler dans un désir et une relation univoques. A point que du multiple, à commencer par le couple de ses parents – combien de fois nous l’expérimentons, ma chère femme et moi – il sait voir l’unité, l’union et au besoin les fait, les suscite et le souligne. La maturité de Thérèse frappe à chaque ligne d’un écrit qui ne date toujours pas. Autre forme de l’autorité naturelle, presque majestueuse qui se dégage des écrits de l’autre Thérèse, la grande d’Avila. En revanche, Dieu par rapport à l’enfant, au nourrisson, se prête – explicitement selon l’Ecriture – à la comparaison maternelle (intuition décisive de Thérèse de Lisieux, Dieu autant mère que père, ce qui emporte aussi une réflexion pas encore aboutie dans l’Eglise et sans doute dans la société si simpliste avec son égalité ou sa parité homme-femme, réflexion thérésienne sur le sacerdoce ni masculin ni féminin, ou les deux, parce qu’à l’image de Dieu). Notre présence à Dieu, la sollicitude de Dieu pour nous. Vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur les bras, que l’on caresse sur ses genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même (c’est Dieu qui parle selon Isaïe) je vous consolerai. Commentaire de l’apôtre des Gentils : c’est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant « Abba ! ». C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. … Alors Jésus appela un petit enfant et il le plaça au mieux de ses disiciples. Des enfants autour du Christ et de ses apôtres, l’un d’eux distingué, qui approche donc, timide ? le fait est que Jésus sait lui parler, le mettre en confiance, l’introduire dans le cercle des adultes et que tout est si naturel que cela sert de leçon. Comment ? parce qu’au fond, Jésus se compare lui-même à cet enfant ! ou, pour le moins, accorde à celui-ci de Le représenter, lui le Fils par excellence, Dieu. Celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Toutes les composantes des relations humaines sont dans la Trinité et en sont les déductions, pour nous qui les expérimentons imparfaitement. Nous sommes ce que nous sommes parce que nous sommes à l’image, à la ressemblance de Dieu.

Rien ne dit mieux le sous-dimensionnement de la prochaine élection française que le dire du favori : un ministère des Droits de la femme (en 1974, on avait déjà eu, avec Françoise Giroud, un secrétariat d’Etat à la condition féminine, et peu après un secrétariat d’Etat à la Ciondition milkitaire…), que l’accaparement des médias pa le secondaire… par Tristane Banon, par la « prestation » de Liliane Bétencourt à M6 contre sa mise sous tutelle ou même par l’élection du président du Sénat. Celle-ci avait été sous-estimée en Novembre 1968 quand Alain Poher fut estimé plus « présentable » face à de Gaulle que Gaston Monnerville. Président de gauche ? comme on le dit aujourd’hui pour une majorité centriste. Peut-être sous la Quatrième République, mais tous les gouvernements étaient centristes, le clivage était leur capacité décisionnelle, il y en eut peu. Sous de Gaulle, le clivage n’est pas droite-gauche, mais pour ou contre le nouveau régime, pour ou contre l’homme du 18 Juin et ultimement l’homme imprévisible sur le franc ou la participation. La victoire de la gauche et l’élection de Jean-Pierre Bel, assurément homme de bien, sont en train – paradoxe – de réhabiliter cette Chambre tombeuse de Blum, de Bourgeois, des gouvernements de gauche, empêcheuse de l’extension de la compétence référendaire en Juillet 1984.

L’élection de Bel est surprenante parce que les « magouilles » n’ont pas eu lieu. Celles prédites par Raffarin auaient été interdites par Sarkozy : perdons dans la dignité ! slogan pour Mai 2012 ?
Celle de Nicolas Sarkozy pour un second mandat qui sera marqué par des brigues effrnées… ne peut se faire que par défaut, les socialistes près du but reprenant le rôle du lièvre, tandis que le perdant dans les sondages refera sa pelote… Il y a l’inconnue Le Pen, il y a l’inconnue plus encore : Sarkozy, son évaluation, l’influence de Carla, quoique la naissance va le doper… masi on est loin du débat et surtout des décisions politiques. Le monde perd un an au sens des épéhémrides de chacun des pays, mais cela donne de la place au hasard et aux réactions populaires.

En regard, l’inflation en Europe, l’évidente attente des marchés, ce n’est pas le Fonds d’intervention ou de soutien qui calmera quoi que ce soit, tant que le système ne sera pas acassé et que n’erxistera pas un gouvernement européen. On en reste loin. Aa mi-Août, on aurait flambé en crise et pertes boursières 7.000 milliards de dollars, alors un Fonds de pas 300 milliards….


[1] - Isaïe LXVI 10 à 14 ; Paul aux Romains VIII 14 à 17 ; psaume CXXXI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 1 à 5

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