Mercredi 6 Avril 2011
Prier [1] … Jésus est perçu, identifié par ses ennemis avec bien plus d’exactitude que par ses disciples. Les Juifs cherchaient à le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. Comment réagit le Christ ? par deux énoncés, son action, sa relation à Dieu son Père, l’ensemble en toute souveraineté et liberté. Vous serez dans l’étonnement. Comme le Père, en effet, relève les morts et leur donne la vie, le Fils, lui aussi, donne la vie à qui il veut. … Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père. La parfaite image, la totale révélation du Père, c’est le Fils. L’œuvre, le don, c’est la vie. L’enseignement est donné selon l’affirmation de la vie, donc de la résurrection des morts : l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix (la voix du Fils), et ils sortiront. Egalité et soumission : celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas honneur non plus au Père, qui l’a envoyé… je ne cherche pas à faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Jean n’expose pas sa compréhension du mystère de Dieu, il rapporte les paroles du Christ sur Lui-même et sur le Père. Le prophète et le psalmiste ajoutent : le Seigneur console son peuple, et de ses pauvres il a pitié… Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.
milieu d’après-midi
Au lieu d’une partition nord-sud ou d’un équilibre des forces, en Côte d’Ivoire, on assiste en quatre-cinq jours à une totale prise de contrôle par Ouattara, mais avcec malheureusement des exactions encore plus sanglantes et nombreuses que celles du clan Gbagbo, limitées par force à Abidjan. La prise de la principale ville ne semble pas avoir été difficile, et ni un combat rue par rue. Le « président sortant » serait dans les caves fortifiées de la présidence de la République et on ne sait qui négocie et quoi ? Son porte-parole à Paris crie à l’assassinat et surtout à la participation française. Ce que nie le Quai d’Orsay, mais ce que confirme le Canard enchaîné. Il est manifeste que rien n’est réglé avec la chute de Gbagbo : exil, assassinat, procès.
En Libye, désengagement américain dont les causes sont obscures, présence au sol au moins des Anglais et de nous – très imprudente évocation de Gérard Longuet d’une éventuelle seconde résolution des Nations Unies pour la régulariser ou pour l’augmenter… évidence d’une guerre, et longue. Dangereuse. Qui éclipse, encore plus dangereusement, et peut faire basculer, les divers changements de régime en cours ou qui étaient possibles sur l’ensemble de la rive sud de la Méditerranée.
Deux bides successifs, le colloque à huis clos – tenant lieu de « grand débat » sur la laïcité, tel qu’organisé par Jean6françois Copé – et la publication du programme du PS dont on ne sait pas bien s’il est définitif, ou partiel ou une simple proposition. En marge de protestations de Copé, prétendant interdire la communication des listes électorales pour la primaire socialiste, je comprends que même non encarté, on peut aller exprimer son choix d’un candidat.
Nicolas Sarkozy, comme un chien de rue, marque son territoire et le veut le plus extensif possible : accueil au Panthéon d’Aimé Césaire. Il lui faut toucher à tout, marquer tout d’un sceau personnel dont on ne sait que la figure pathologique, ce faisant, il est probable qu'il croit bien faire.
Mon médecin traitant confirme l’opinion de l’ensemble des hôpitaux militaires : une pathologie avec des abattements et hypomanies successives. Quant à l’ensemble de la classe dirigeante, il la caractérise comme atteinte d’ostéoporose politique, sans qu’il y ait davantage de tests de densitométrie ou autre pour évaluer ossification et squelette.
[1] - Isaïe XLIX 8 à 15 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean V 17 à 30
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