vendredi 29 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 29 avril 2011

Vendredi 29 Avril 2011

Prier…
[1] le temps vers la Pentecôte, encore plus d’attente que de Noël ou du Carême, attente de la mise en mouvement : l’Esprit Saint. Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? … Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez… Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre… venez déjeuner… Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson. Limpidité du texte, suavité et sobriété du dire de Jésus, aucune confidence et aucun commentaire sur le passé, pas de référence sur une sorte d’historique des trois jours décisifs. Présence simple, mais mystérieuse : les disciples ne savaient pas que c’était Jésus… alors, le disciple que Jésus aimait, dit à Pierre : ‘C‘est le Seigneur !’ … Aucun des disciples n’osait lui demander : ‘Qui es-tu ?’ Jésus avait préparé de quoi cuire le poisson. Il retrouvait ses disciples dans le milieu originel de la vocation des premiers d’entre eux. Deux énigmes de textes depuis si longtemps, l’expression, l’appellation que se donne Jésus : Fils de l’homme, et celle que se donne Jean, qui m’arrêtait moins mais m’interpelle maintenant et que je veux résoudre : le disciple que Jésus aimait. Occasionnellement, ce lien historique et sans doute cette complémentarité spirituelle entre Jean et Pierre, marquée encore au début des Actes des Apôtres (comme Pierre et Jean parlaient au peuple dans le Temple), puis Jean disparaît sous la plume de Luc, alors que Jacques, reste très situé. Nature de cette préférence ? raison ? signe d’humanité du Christ, de son incarnation, sans doute, les affinités, simplement humaines, mais mouvementant le cœur, l’âme, faisant le spirituel ? Je ne sais pas. A approfondir. Ces évangiles dits de la Résurrection ou d’après la Résurrection ont des ambiances aussi étranges que douces, ils respirent et communiquent la paix. L’éternité ne sera pas bruyante. Il y a le soir de Pâques et la route d’Emmaüs, mais surtout ces aubes, ces lumières sur le lac, cette camaraderie des disciples les uns pour les autres. Ils ne sont pas à l’affût. Ils n’ont pas couru en Galilée, ils continuent, mais singulièrement, car avant le Christ, ils n’étaient pas ensemble, et depuis le Jeudi-Saint, le Maître n’est plus là. Ils semblent pourtant extrêmement unis. La prière régulière au Cénacle. La pêche en revanche à quelques-uns, aujourd’hui, à cinq. La suite leur sera donnée et tout pouvoir … l’on nous demande comment cet homme a été sauvé… c’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, cricifié par vous, ressuscité par Dieu. Il y aura un changement total chez ces gens. Le temps liturgique que nous vivons ces semaines-ci est une sorte de retraite, qui n’est qu’indirectement conduite par le Christ dont les apparitions ne sont enseignantes que par leur fait-même : Il est vivant, parce qu’Il est ressuscité. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. Les évangiles ne sont pas une révélation de Dieu, ou sur Dieu, ils sont la révélation, l’affirmation, l’assurance, la démonstration que le salut existe et que ce salut nous est donné.

milieu de journée

Le « royal wedding ». Ma femme suggère, insiste, nous déjeunons devant le téléviseur. Les images sont belles. Une charmante silhouette blanche, robe très près du corps, solitaire avance et glisse.. c’est la sœur de la mariée, elle ramasse la traîne, c’est la sortie, passage devant la reine, en jaune, chapeau, itou, simple ? La souveraine manifestement très émue, s’incline à peine mais très perceptiblement. Depuis la mort de lady D., on lui a taillé le costume de l’impopularité, de la dureté, etc… Dure sans doute avec Margaret, déconcertée – il y avait de quoi – avec son fils aîné, le prince Charles. On oublie son extrême popularité en 1952, à sa descente d’avion, rappelée improviste d’Australie ou de Nouvelle Zélande, par Churchill, redevenu Premier ministre, plus symbolique et historique que la couronne elle-même. Sa popularité en France quand elle vint chez nous, la descente de la Seine avec le premier « bateau-mouche » et les égards de René Coty et de toute la France pour la toute jeune reine. Reprise de quelques images : laborieseusement, l’alliance au doigt. Le prince est le sosie du duc d’Edimbourg, en plus banal, moins hiératique. Lui, comme sa grand-mère, très métier, elle de physique, de carnation, de semi-réserve et semi-sensualitté : très espagnole, qu’elle n’est pas. Splendeur de la cérémonie, de l’ensemble de ce qui n’est pas folklore mais tradition. Cinq cent mille personnes pour regarder le cortège jusqu’au Mall et aux grilles de Buckingham, et trois cent mille à Hyde Park. La sortie, la beauté effectivement de la robe, plissé très juste. Le coupé 1902, les chevaux noirs de la horse guard. Deux milliards paraît-il de téléspectateurs… dans quarante-huit heures, on fera aussi des chiffres pour Jean Paul II. Le baiser au balcon, trois fois, simple et guindé au premier coup, très joli et vrai au troisième. Ma femme me rappelle les deux ruptures, souligne ce qui est dit partout mais que je n’avais pas retenu : une liaison de dix ans, deux ruptures et la retenue ou très habile ou très santé : la future duchesse de Cambridge ne fait jamais de déclaration ou autre, au contraire de Lady D.


Les commentaires de notre côté sur la popularité de la royauté sur l’autre rive du Channel. Tradition de mille ans ? non. Les Windsor sont récents, les révolutions depuis 1640 ont imposé une constitution non écrite, effaçant toute capacité politique personnelle du souverain, le rôle de symbolisation du pays est tardif, et a tenu beaucoup à la longévité de Victoria. Chez nous, ce fut tout le contraire, le roi ne se concevait pas et ne se vivait pas sans la toute puissance politique, le pays n’est pas autonome par rapport à une couronne qui n’est pas abstraite. La révolution instrumentant la monarchie ne pouvait réussir que conduite par le roi, c’était possible : ce ne fut pas ni en 1789-1791, ni en 1871-1873. – La Marseillaise, impensable à Notre Dame de Paris, alors que le God save the queen… A vérifier, mais certainement chantée le 25 Août 1944 avec de Gaulle. L’hymne britannique a une consonnance religieuse, ses premiers mots, et jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, on disait chez nous : Domine, salvum fac, etc.. accord au féminin pour la res publica… Thème insistant des commentateurs tant anglais que français : l’union du peuple et de la famille royale, la modernité, la modernisation, soit…


Les deux anciens Premiers ministres travaillistes, boudés par la reine… sans doute celle-ci détesta-t-elle Blair. Major semble invité, mais on ne mentionne pas Thatcher, qui ne fut pas appréciée non plus (je crois). Dans le récit qui inspire parmi les plus belles pages des mémoires du général de Gaulle, et donc de la littérature française, il n’est question que du Magnificat ! « En fut-il jamais chanté de plus ardent ? Cependant on tire toujours » [2].

[1] - Actes des Apôtres IV 1 à 12 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean XXI 1 à 14


[2] - Mémoires de guerre II – L’unité, p.315 éd. tricolore Plon

mercredi 27 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 27 avril 2011


Mercredi 27 Avril 2011


Prier… [1] ce matin, autour du corps, de la bière que mon ami avait décrite d’avance, on a lu dans l’Apocalypse, l’évocation de la cité sainte, parée comme une fiancée pour son époux, où il n’y aura plus de pleurs [2], puis l’assurance donnée aux Philippiens [3] par Paul que le Seigneur Jésus Christ transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire, avec cette force qu’il a de pouvoir même se soumettre toutes choses. Image et promesses que tout vivant, puisque nous sommes mortels, prend à son compte. Je ne reviens ce soir qu’ à la marche des disciples d’Emmaüs depuis Jérusalem, le jour-même de Pâques. Comment ne pas voir ce que l’on entend : tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et il marchait avec eux. Jésus fait repartir tout à zéro. Les Ecritures, l’expérience qu’ont eue ses disciples de son ministère public et de sa prédication. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Jésus les écoute. Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! La leçon d’intelligence spirituelle du Christ ne suffit pas, pas plus d’ailleurs que l’émotion qu’il suscite et dont les compagnons qu’il s’est donnés, au soir de sa résurrection, de LA Résurrection, n’ont pas eux-mêmes pleine conscience et ne s’expliquent pas. Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? Sans doute, mais ce qui détermine tout, c’est quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Autrement dit, le geste le plus significatif pour les disciples est celui de la dernière Cène – geste d’ailleurs annoncé et anticipé par les multiplications des pains. Or, ce geste nous est – dans la foi et selon l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe – aussi contemporain qu’il le fut dans l’auberge d’Emmaüs pour deux jeunes gens familiers de Jésus. L’Eglise et le signe dont elle a la charge, les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : ‘ c’est vrai ! le Seigneur est ressuscité, il est apparu à Simon-Pierre ’. Foi de Pierre valant pour tous tandis que les disciples d’Emmaüs ne donnent que leur expérience : ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain. Les sacrements, les Ecritures, le sacerdoce, la vie religieuse, la chrétienté quotidienne, la suite…



sur la route, le matin


soir

Désastre annoncé. L’anti-européisme – alors que de Gaulle fut mis en ballotage parce que soi-disant il s’opposait à l’Europe et ne la faisait pas, et que toute la fin de son « règne » fut endommagé par cet échec électoral – l’anti-européisme est devenu tel qu’il est non seulement le fonds de commerce des souverainistes : Nicolas Dupont-Aignan, par ailleurs honnête et vrai, Jean-Pierre Chevènement qui songe à se représenter, que Marine Le Pen en profite car cela donne une cohérence et une dimension de projet international à sa récrimination anti-parlementaire et anti-immigration, mais qu’il est maintenant la doctrine gouvernementale (cf. les entretiens de Rome pour défaire les accords de Schengen et attenter à une liberté essentielle pour l’Union européenne : la liberté de circulation des personnes et pas seulement des capitaux et des marchandises) et même l’ambiance de presse : le Triard du Figaro commente une campagne anti-fessée ou giffle à la maison, avec l’argument (hostile) décisif, c’est un mot d’ordre de Bruxelles. Bref, plus personne n’est pour l’Europe. Or, cela c’est une attitude la pire. Pas du tout parce que cela fera revenir à quelque arrière que ce soit, mais parce que nos manœuvres successives pour abroger ou rendre lettre morte telle disposition des traités, ou telle habitude communautaire pèseront bien moins que le manque à gagner d’une France n’ayant plus d’imaginer que pour freiner. Déjà, à Maastricht, nous avons été plus récapitulatifs qu’inventifs, déjà la Constitution quoique de fabrication française comme les grands traités de 1951 et de 1957 était hésitante (avec cependant, à mon sens, suffisamment d’éléments positifs pour rendre les avancées possibles ensuite). A Lisbonne, nous avons été mauvais, et surtout menteurs : la soi-disant promotion du service public. Aujourd’hui, ce qui manque à l’Europe, c’est la proximité avec les citoyens et une réelle dépendance démocratique des institutions délibératives et exécutives.

Hollande est à côté de la plaque dans son démarrage. Le « meeting » d’hier en Seine-Saint-Denis n’a aucune portée médiatique, la mise en scène déplorable a appelé des photos entre contre-plongée le montrant agité sans texte, son changement d’aspect physique est également une erreur au moins politique. On n’entend rien surtout qui soit une opposition radicale au présent et un programme abrupt pour l’an prochain : notamment des nationalisations, du service public qui seraient d’ailleurs autant de garanties contre des empiètements européens, tant que l’Europe n’est que le fourrier et l’exécutante du mondialisme et du libéralisme. Ma thèse est que seule une Europe existante et forte, ayant ses références en propre, peut nous faire sortir et faire sortir la planète de ces dogmes dont aucune personne physique ne veut. Conflit de fait entre personnes physiques et personnes morales.

A gauche, toujours, si c’est la gauche : bonne nouvelle le soutien de Jack Lang, obligé de Sarkozy (la place de « défenseur des droits ») et cheville ouvrière du présidentialisme par le succès de la révision constitutionnelle, quelle qu’en ait été la lettre (inappliquée), plombe Strauss-Kahn et l’ancre dans la complaisance vis-à-vis des manières de Sarkozy et du double discours qui fait la fortune du libéralisme. Et à force de se concerter avec Strauss-Kahn, sous prétexte des sondages, Aubry y perd de son authenticité.

[1] - Actes des Apôtres III 1 à 10 ; psaume CV ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

[2] - Apocalypse de saint Jean XXI 1 à 7 passim

[3] - Paul aux Philippiens III 20.21

mardi 26 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 26 avril 2011



Mardi 26 Avril 2011

Prier et supplier… textes d’hier que je n’ai pu lire, ceux de ce jour où nous a quitté ce moine, cet homme surtout que j’ai aimé, avec des éclipses et des séparations, pendant quarante-huit ans, d’une telle exigence de perfection non envers son interlocuteur ou son ami, mais envers l’univers afin que tout coincide avec le beau, le vrai et afin que tout concourt au bien commun. Hantise de la justesse, simplicité et sincérité de l’examen de soi qu’il me fut souvent donné de partager… quand l’Eglise, le monachisme donnent l’homme que nous sommes, que Dieu ne se dit aux tiers que par ce qu’Il fait de l’un de nous, ce qu’Il a fait de l’un de nous… Comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire. Pierre, si souvent en dessous de « tout » pendant le ministère public et la Passion de son Maître pourtant adoré et aimé de lui jusqu’à l’impossible, si souvent « à côté de la plaque » avec parfois des lumières : heureux es-tu fils de Jona… ce n’est pas la chair qui t’a révélé cela… (il venait de dire après d’autres et avant d’autres, mais plus solennellement que jamais et au nom de tous : tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant), c’est Pierre qui fait la synthèse, c’est Pierre, l’instrument total de la Pentecôte, de l’Eglise, de l’humanité enfin au fait [1]. Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la maiun des païens. Or, Dieu l’a ressuscité en mettant aux douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir… Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Celles et ceux qui meurent en coincidence de tels textes lus universellement, juste alors : ma mère pendant qu’est évoquée, selon l’Apocalypse, la Jérusalem nouvelle sans pleurs et sans plus beoin d’une lumière naturelle, Jacques M. moine prêtre de Solesmes, apôtre et témoin en Mauritanie. carrière devant les hommes et les frères, ensemencement des intelligences, embrasement parfois des cœurs et communion, mais indicibilité de l’œuvre intérieure de Dieu en lui, en elle, et par eux, en nous. Quand l’un de nous devient, passé à Dieu, le trésor de tous. Je regardais le Seigneur sans relâche, s’il est à mon côté, je ne tombe pas. Les deux réactions, les âmes de mystiques et d’amoureux : et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : ‘Je vous salue’. Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Et celle des stupéfaits, ceux d’avant la Pentecôte : chargés de garder le tombeau, ils allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres ce qui s’était passé. Pierre leur répond : comprenez ce qui se passe aujourd’hui, après que les hommes, la société, le tout venant aient dicté l’agnosticisme en chacun de nous : voilà ce que vous raconterez.


Et aujourd’hui [2], Marie-Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombreau… ‘On a enlevé mon Maître, et je ne sais où on l’a mis’. Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Il lui demande… Le prenant pour le gardien, elle répond… Jésus lui dit alors : ‘Marie !’ Elle se tourne vers lui et lui dit :’Maître’. Et elle passe de l’accaparement à la propagation de la foi. J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. Le relais passe, Pierre, puis l’Eglise, puis nous tous : convertissez-vous.. vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. C’est pour vous que Dieu a fait cette promesse, poour vos enfants, et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. Nous sommes chacun pour tout autre, chacun croyant, incroyant, doué ou muet, en crise ou en sensation de bonheur, pour tout autre souffrant, incroyant, agnostique, religieux, spirituel, inculte, enfant ou décrépit, entre sourds et avugles nous sommes tous les pour les autres témoins de Dieu, du salut quoi que nous vivions, du seul fait que nous vivons et serons accueillis au travers de notre mort par ce premier-né si singulier : cesse de me tenir, noli me tangere, je ne suis pas encore monté vers le Père. La complète disponibilité du Christ, c’est plus encore que son incarnation, son retour au Père par la résurrection. Etapes de la vie de Dieu, étapes de notre foi. Quelle nouvelle à donner aux autres ? dont Jésus charge Marie-Madeleine : dans la version de Jean, ce n’est pas le rendez-vous en Galilée… mais des nouvelles selon le plan le plus spirituel : va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. J’entends et regarde tandis qu’au chœur de l’abbaye qu’il s’était choisi par clair appel, mon cher Dom MEUGNIOT (14 Juillet 1927 + 25 Avril 2011), couché entre les quatre planches qu’il plaisantait devant moi, en me montrant de sa fenêtre la tombe qui s’ouvrirait pour lui, regarde maintenant, d’yeux fermés, notre au-delà si prometteur.

soir

Bel exemple de réédition du télégramme de Pierre Ménat : Le Monde titrait hier sur la rupture durable entre la France et l’Italie pour cause d’immigration. Aujourd’hui Sarkozy et Berlusconi d’accord pour violer Schegen, dont ils demandent simplement la refonte et des clauses de sauvegarde. Beau paradoxe d’une Union pour la Méditerranée, et d’une amitié franco-arabe quand nous refusons les immigrants arabes francophones. Pour l’ensemble, Sarkozy, non content de courir après les voix du Front national en en faisant la politique, va maintenant vers les souverainistes. Au lieu que l’Europe s’intègre encore davantage monétairement et budgétairement, et que nous commençions unee intégration euro-méditerranéenne, on fait le contraire, la herse tombe entre le nord et le sud, et l’on défait l’Union. Une catastrophe qui s’accélère, chaque année on défait dix ans de progrès européen cahin-caha… les missionnaires de la sortie de l’euro. et même de l’Union sont maintenant rejoints par Sarkozy.


On avait déjà l’éliminatoire sur la sécurité, puis sur l’immigration, et maintenant sur l’Europe… la sauce des autres dans laquelle touille Sarkozy. Et nous avons en prime les « fruits » du sarkozysme, l’abandon du servicepublic (énième suicide, cette fois par le feu ! d’un employé de France Télécom.). Nous ne sommes plus nous-mêmes, nous avons perdu nos outils et nos biens et nous voici en flèche pour détruire les acquis européens, si ambivalents et incomplets qu’ils soient. L’élection présidentielle va être terne et ne règlera rien. Les anti. seront les arbitres, ils gouvernent déjà par Sarkozy en doctrine, mais ils veulent crouter et avoir les honneurs.


Chez les socialistes, ligne de faille décisive mais intéressante, car la question est vraie : Aubry pour la sortie du nucléaire, Srauss-Kahn et Hollande pour le nucléaire. Intéressant maintenant : les médias accordent à Hollande des chances pour l’investiture socialiste.

[1] - Actes des Apôtres II 14 à 32 ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu XXVIII 8 à 15

[2] - Actes des Apôtres II 36 à 41 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Jean XX 11 à 18

vendredi 22 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 22 avril 2011


Vendredi 22 Avril 2011

Prier… hier soir, l’office de la dernière Cène, la nuit rend l’intérieur des églises lumineux et blanc, le blanc-ivoire des ornements sacerdotaux et la ronde des prêtres et du diacre, la bonne cinquantaine des enfants accourant pour la communion puis processionnant pour le reposoir soulignaient cette totalité de l’humanité : vie et mort confondues dans la prière et la réflexion de chacun. Je l’ai ressenti comme jamais, plus mon vieillissement m’avertit quotidiennement de la mort réelle et personnelle, plus grandit et frémit, si gratifiante en moi, la foi en ce dialogue et cet accompagnement de tout homme quand nous passons par la mort, aidés ou pas par nos semblables. Avoir, moi-même, accompagné ce cher… il y a seize mois, et en avoir à son dernier souffle reçu l’assentiment, est un concours inestimable. L’autre est la récapitulation de ma vie, j’ai été et je suis aimé, bien mieux, bien plus et efficacement que je n’ai su et ne saurai jamais aimer. Je ne peux maintenant retenir que les lectures du prophète et de l’apôtre, précédant ce soir celle de la passion selon saint Jean
[1]. Je relis par ailleurs, avec la question précise du complot, et aussi celle de l’appréciation des variantes, insistances ou omissions relatives, les quatre évangiles, concluant d’ici demain soir. Question-réponse cependant qui résume tout le destin spirituel de l’humanité : Qui cherchez-vous ? – Jésus le Nazaréen. – C’est moi… Quand Jésus leur répondit : ‘C’est moi’, ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Jésus répond souverainement et complètement de sa personne, et il assume une solitude totale : il l’ordonne. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. – Coincidence qu’une télévision nationale et laïque ne pouvait ou n’a pas eu l’esprit de souligner : hier soir, la diffusion d’extraits d’un procès contemporain devenu rétrospectivement marquant et initiateur d’un nouveau cours, d’un nouveau regard, celui d’Adolf EICHMANN. Les procès sont toujours humains, les prophètes et psalmistes insistent au contraire sur ce que Dieu ne s’y attache pas et n’en entretient pas avec sa créature. – Le Christ, pendant les jours de savie mortelle, a présenté avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Je ne suis pas à l’aise dans cette logique, ce lien de cause à effet, encore moins avec cette assertion : Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion. Je ne conçois pas l’apprentissage du Christ par le fouet… ni ce constat : ainsi conduit à sa perfection, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. Non, Dieu fait homme ne se perfectionne pas par son humanité, il est d’emblée parfait. Il coincide de tout éternité avec le dessein rédempteur du Père, il en est le Verbe et l’outil. Nous ne sommes pas liés à lui par l’obéissance mais par l’amour et la grâce. En revanche, le Christ effectivement nous ouvre tout, précisément parce qu’il est homme et parce qu’il est homme parfait : en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, y compris celle de la tentation, en début de sa vie publique et en conclusion. Chaque fois dans un tourment et dans des dialogues intenses, quoique sans témoin, mais dont il a rapporté la substance à ses disciples pour que les évangiles l’aient retenue. Nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Relation du Christ au Père, notre relation au Christ. On peut appeler cela la mort, et espérer vivre notre mort ainsi. Parce qu’il a connu la soufrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. Jésus, notre serviteur, bien autrement que de Dieu, puisqu’il est Dieu lui-même, le Christ. Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !

matin

Jamais entendu un débat-commentaire aussi à côté que celui de maintenant sur France-Infos. Safran pour Marianne et Triard pour le Figaro, réagissant aux dires d’un Alex Taylor, correspondant à Londres. L’intérêt des Français (ou de leurs médias) pour le mariage royal en Angleterre. – Il ne me paraît pas du tout. – Les Français seraient paradoxaux, coupé la tête du roi mais nostalgie et penchants monarchistes. A preuve, de Gaulle l’a compris et a fait de la Cinquième République, ce qui en est le plus proche. Coupé la tête du roi, mais conservé l’esprit. De Gaulle évidemment, mais François Mitterrand, dit le monarque, ou Jacques Chirac, traité de roi fainéant par son futur successeur. Celui fait la rupture, désacralise, est proche du peuple « cass’toi, pov’con » alors que ses prédécesseurs ne voyaient personne et ne se faisaient voir ou entendre que très rarement. Ce changement, joué franc jeu, est ce que la droite encore plus que la gauche, reproche le plus à Sarkozy, car d’accord sur sa politique mais pas sur son style.

Je regrette de n’avoir pas été à l’antenne. Factuellement, jamais un président français n’a été plus loin du peuple, incapable de parler en plein air, faisant vider les villes quand il est en visite, déplaçant des milliers de CRS pour que soient loin les manifestants et sifflets. Aucun n’a eu la prétention du sang, caser son fils à l’IPAD, puis à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine. Confusion entre monarchie et monocratie. Prendre un excès quotidien de communication pour une proximité. Le fond de notre ancien régime était simple, et ressenti comme tel : l’hérédité, la responsabilité devant Dieu en conscience. Nous n’avons plus cela. L’attente des Français ? la justice, l’équité, l’égalité, saint Louis sous son chêne, image si justement rappelée en conclusion de son livre posthume par Georges Pompidou, écrivant Le nœud gordien entre Matignon et l’Elysée. Ce qu’a transcrit notre lettre constitutionnelle : il assure par son arbitrage… La demande est là, personnelle : le recours. Quant au reste, c’est la demande, justifiée, à l’Etat dont le président est le chef.

De tels contresens qui continuent d’être véhiculés, la confusion entre monarchie et apparat sont un désastre pour l’esprit français, pour le civisme, pour la compréhension et donc le fonctionnement démocratique (participatif pour les citoyens, responsable par possibilité de sanction des dirigeants).

[1] - Isaïe LII 13 à LIII 12 ; psaume XXXI ; lettre aux Hébreux IV 14 à 16 & V 7 à 9 ; passion selon saint Jean XVIII 1 à XIX 42

jeudi 21 avril 2011

dossier du procès d'Adolf Eichman (cinquantenaire de son ouverture) - notes de télévision France 2 . 22 heures 50


Le procès d’Adolf Eichmann
France 2 . 22 heures 50
cameras de Leo Hurwitz


notes prises pendant la diffusion – sans discussion
elles n’identifient pas ceux qui parlent : témoins ou commentateurs off



22 heures 58 + Documentaire sur le procès EICHMANN. Annonçant sa capture, BEN GOURION le désigne comme le principal responsable. Avocat, celui de SAUCKEL et de BRANDT (homonyme) à Nuremberg Arrêté en Mai 1960, en attendant l’avion d’El Al, au secret de ses ravisseurs avait signé un document d’acceptation d’être jugé en Israël par un tribunal israëlien : il a mis deux jours à accepter de le signer. Cinquante-cinq ans Travaille comme bûcheron jusqu’en 1948-1949. Embarque en Juillet 1950 à Gênes. Kidnappé le 11 Mai 1960, il reconnaît immédiatement qu’il est bien Adolf EICHMANN. L’homme tombé entre leurs mains n’était pas le monstre qu’ils avaient imaginé. Pas une forte personnalité. Fait pour obéir. Il obéit sous le Reich, il obéit à ses ravisseurs. Il passe les contrôles étant drogué. On l’a soutenu pour monter les escaliers, c’était comme si… il s’est réveillé – Déclaration de BEN GOURION, veston, col ouvert, les cheveux légendaires. On ne le voit que pour la déclaration, noir et blanc, visage et buste. On ne le voit donc pas petit. Il ne me semble pas sympathique, comme il me l’était jusqu’à ces images. – Débat : Israël a-t-il le droit de représenter les Juifs, il n’existait pas pendant la Shoah. Le kidnapping empêche-t-il le procès ? Protestation de l’Argentine aux Nations Unies, déploiement de l’accusation, elle n’a pas insisté. Pas de télévision à l’époque en Israël. Séances filmées à condition de n’être pas visibles ni audibles dans le prétoire. Installation sans précédent de quatre cameras avec bascule de l’une à l’autre, Milton FRUCHMAN. Envoi à 56 pays ayant déjà la télévision, et à 36 poour en faire du cinéma d’actualité.


Joseph KESSEL et Anna HARENDT parmi ceux qui assistent. But du procureur général, faire sortir les rescapés d’une chape de silence où les a confinés le jeune Etat ((donc à l’époque pas fondé sur la Shoah, comme aujourd’hui)). – Il fait jeune, attentif, calme.


Difficile de trouver des témoins, épisode enfoui et familles pas au courant. Trouver quelqu’un par pays. Fond des témoignages et essentiel du procès reposent sur les documents : il a signé des centaines de papiers. HEUSS et l’un de ses subordonnés l’avaient désigné comme principal responsable, au procès de Nuremberg. Quand EICHMANN l’a su, il a été furieux. – Avait préparé la conférence de Wandsee. – Visage presque juif, souriant, détendu. La Pologne refuse de coopérer. Authentification d’une dénonciation par lettre dactylographiée par recherche des émigrants portant leur numéro tatoué.


EICHMANN explique qui’il n’a fait que suivre les ordres d’HIMMLER et de MÜLLER. La voix – celle des interrogatoires – est nette, pas vilaine. Les témoins. Sous son regard presque ironique. Le génocide n’était qu’une circonstance aggravante. Au procès de Nuremberg, les rescapés n’avaient pas comparu. Au procès d’EICHMANN, incompréhension et humiliation pour les témoins. Les gens dans la salle ne croyaient pas aux témoignages. Visage curieusement disssymétrique d’EICHMANN. – Un médecin qui avait compté les quatre-vingt coups de fouet sur un jeune homme. Pourquoi n’as-tu pas raconté ? j’ai reçu le quatre-vingt-et-unième coup quand j’ai entendu qu’on ne me croyait pas. Les jeunes arrivés dans les années 20 ne voulaient pas entendre parler de l’holocauste. Ils ne pouvaient comprendre que des millions de juifs se soient laissés mener à l’abattoir snas résistance. Contraire de l’héroisme des résistants aux Britanniques puis aux armées arabes. Faire désormais coincider deux bravoures. Israël né de la bravoure de ses défenseurs. Mettre en évidence la même dans la résistance des ghettos. Bravoure réelle mais secondaire par rapport à la catastrophe. En fait, les rescapés étaient surtout des victimes.


Première période : les fusillades et les camions à gaz. Description par un journaliste français d’EICHMANN, de son calme, de sa détente. – Première fois que le monde entendait des témoins dire des choses terribles, raconter la Shoah. Débats sur les collaboareturs juifs des Nazis, vg. la négociation de Budapest en Avril 1944, des vies contre des camions. Deux mois pour cent onze témoins.


Défense. Il raconte ce qu’il a vu, vg. à Minsk, un enfant tué dans les bras de samère. N’était qu’un finctionnaire de sa hiérarchie, attribution : seulement les transports. Le reste n’était pas de sa compétence. La responsabilité d’EICHMANN n’est pas établie par l’aaccusation dans les fusillades en Ukraine. Le procureur se rabat sur son rôle dans la conférence de Wannsee. EICHMANN assure qu’il n’a été que preneur de notes. Il dit n’avoir jamais entendu parler de gaz. Mais le procureur met en évidence son acharnement à faire rouler les trains, l’acheminement des enfants de la rafle du Vel-d’hiv’ est un tournant du procès. Description en français des enfants descendant des autobus, dormant par terre les uns contre les autres, hurlements de chambrées entières, des nuits entières. EICHMANN reconnaît avoir donné l’ordre de faire rouler les trains, mais transmettait ceux de HIMMLER.


Autobiographie de Rudolf HEUSS, commandant d’Auschwitz – exécuté en 1948, l’a rédigée avant. Un millier d’enfants tués par jour. Je me sentais toujours honteux de ma faiblesse. EICHMANN me disait la logique, d’abord les enfants. C’est en lisant cela que l’adjoint au procureur se fait demander pour la première fois par EICHMANN. Ligne de défense : j’admets les faits, mais je ne suis pas coupable, j’ai obéi aux ordres.


Filmé, comment EICHMANN pouvait-il ne pas réagir ? à ces choses Impassible. Icône de la machine allemande. C’est dans sa phase finale qu’apparaît le visage d’EICHMANN. En Avril 1944, à Budapest, EICHMANN organise le départ des 474.000 juifs de Hongrie vers Auschwitz : HIMMLER lui avait demandé de cesser les transports, la guerre étant perdue. WILEMSASEN, journaliste de propagande dans la SS l’interroge, il se vante de son rôle et regrette de n’avoir pas anéanti la totalité des 11,6 millions de Juifs de l’époque. A Berlin en 1945, il se dit prêt à sauter joyeusement dans sa tombe, fier de ce qu’il avait accompli, regrettant de n’avoir pu faire plus. – EICHMANN était quelqu’un d’intelligent, décision de quelqu’un qui savait très bien ce qu’il faisait. Dire contemporain de l’adjoint du procureur. « Ce que me dicte ma conscience, je n’ai pas à le dire … je ne révèlerai pas mes sentiments les plus intimes », quand on lui demande s’il considérait tel comme un criminel. « Un homme peut subitement se trouver sans une situation. Je peux seulement dire ce que j’aurais fait, c’est affaire de conscience de chacun… j’ai continué mon travail en accord avec la tâche inflexible qui m’avait été imposée. Je ne considérais pas cette solution violente comme justifiée. »


11 Décembre 1961 : verdict, crimes contre le peuple juif, contre l’humanité et crimes de guerre
29 Mars 1962 : condamnation à mort confirmée en appel
31 Mai 1962 : refus de la grâce.


N‘était pas architecte de la solution finale, n’était pas.. Energie et intelligence de sa défense, pas d’empathie pour les victimes. Le procès EICHMANN a fait entrer la parole des victimes dans l’Histoire. On l’a placé sous la potence. Vive l’Allemagne, vive l’Auitriche, vive l’Argentine, les trois pays auxquels je dois quelque chosoe. La cendre sortie du crematorium construit spécialement pour lui. Une montagne de cendres à Birkenau, le crématorium pas loin, le feu en sortait. Quand j’ai vu combien peu restait d’EICHMANN, j’ai compris combien il y avait de cendres de personnes humaaines à Birkenau, des centaines de milliers. – Dispersion de ces cendres en mer, retour au port, la vie continue, le cauchemar de la nuit à Birkenau est terminé.

Minuit vingt + A ma surprise, le procès paraît juridiquement correct. L’accusé, dans des circonstances il est vrai qui ne sont pas dites et certainement sous la contrainte au moins morale, a accepté la juridiction d’Israël et du coup son enlèvement. L’Argentine, au vu de l’acte d’accusation, s’est désistée de sa protestation aux Nations Unies pour cet enlèvement. La défense a eu sa chance puisqu’il n’a pas été établi que l’accusé avait participé aux fusillades. L’accusation n’a enlevé le verdict que sur deux documents, pas contestables matériellement, les protocoles de la conférence de Wannsee, des entretiens accordés par EICHMANN lui-même à un journaliste sympathisant. – Une information importante, Isarël de 1960 et sous BEN GOURION se considérait fondée par la bravoure des Juifs déjà installés en Palestine sous le mandat britannique, bravoire face aux Anglais, puis face aux armées arabes. Ce n’est qu’à partir du procès, que la Shoah est connue et que sont acceptés les rescapés, jusques là ostracisés ou méprisés pour n’avoir pas résisté. Le procès est aussi la première fois que les témoins parlent. C’est donc un fait et une date absolument décisifs non seulement pour les personnes, mais pour le statut psychologique de l’Etat d’Israël parmi les nations.

Inquiétude & Certitudes - jeudi 21 avril 2011


Jeudi 21 Avril 2011

Prier… commencé hier soir d’interroger Jean et les synoptiques sur le complot, étonnement aux différences de traitement d’une même dialectique et d’enregistrement ou d’omission des mêmes faits : cela a certainement un sens, nos grands témoins sont davantage impressionnés par le reniement de Pierre et par la trahison de Judas que par l’appel à témoins quand s’ouvre, devant le Sanhédrin le procès de Jésus. Or, le complot est, à mon sens, bien plus décisif que l’accessoire des comportements de deux disciples. Jésus est d’ailleurs bouleversé par le destin de Judas mais pas par la perspective du reniement de Pierre. Les textes d’aujourd’hui ne seront lus et prêchés que ce soir. Je me souviens d’une messe de ce jour à Notre-Dame de Paris, célébrée (on ne disait pas encore : présidée…) par le cardinal Marty : j’ai rarement vécu quelque chose de plus proche de la dernière Cène ni ressenti qu’un prélat à ce point au milieu de ses prêtres et du peuple. Jean Paul II, disant sa « messe privée » faisait curé de campagne, pas du tout chef et père, comme ce soir-là l’archevêque de Paris, symboliquement mort à un passage à niveau (la mort du croyant : passage à niveau !) était-ce en 2 CV ? sa voiture emblématique de Mai 68. Yahvé pour la première Pâque, Jésus donnant à ses disciples l’adresse où préparer sa dernière Pâque à lui… [1] Les images de repas ou de mariage qui plaisent tant à notre fille de six ans quand elle préfère ces soirs-ci quelque chose tirée des évangiles illustrés pour son âge aux histoires de ses livres habituels. Elle remarque surtout les sandales dispersées pour le lavement des pieds. Plus Jésus s’humilie apparemment, plus il apparaît aux siens et à nous pour ce qu’Il est : souverain. Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Jésus, sa divinité, son autorité sont une question de fait. La foi n’est pas l’adhésion à une idée, ni directement à une personne, elle est l’acceptation tranquille de faits pour ce qu’ils sont : des faits. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. Quel est le cheminement de ce geste ? Le texte, mot à mot, et non plus de mémoire, éclaire. Cela se passe au cours du repas, alors que le démon avait déjà inspiré à Judas iscariote, fils de Simon, l’intention de le livrer. Judas est parti, on est à table, on mange et l’on boit déjà et depuis quelque temps. Impulsion, mouvement intime… Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. La chaîne d’amour, tout humain, tout manifesté, commence de Jésus à ses disciples. Pas d’explication, silence (stupéfait ?) des disiciples. Pierre n’est pas le premier à qui Jésus lave les pieds : il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. On est assis, on est tranquille, si l’on se rapproprie les pieds, ce n’est pas pour se lever et partir dans l’instant. Calme. Il arrive devant Simon-Pierre. Dialogue connu et chaleureux. Si je ne te lave pas, tu n’auras point de part avec moi. Le motif du geste n’est pas une marque d’affection ni même de prévenance, elle est un envoi en participation de la passion, de la mort et de la résurrection, une solidarité de destin, et c’est un comportement d’humilité qui le signifie aux disciples. Judas, donc, n’est pas encore parti : il savait bien qui allait le livrer, et c’est pourquoi il disait : ‘Vous n’êtes pas tous purs’. Pourtant Judas ne pèche que par projet ou intention, rien de fait encore. Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Les disciples ne répondent pas, le Christ enchaîne. Jean seul à rapporter ce moment du dernier soir, tandis que Luc évoque une ultime discussion entre les disciples sur le point de savoir qui est le plus grand : est-ce pour couper court à cela que Jésus a ce geste ? et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert ! [2]. La Cène est essentiellement relationnelle : les dialogues, les gestes, le partage du pain et du vin, et ce que nous vivons et commémorons en liturgie, est relationnel, pas du tout individuel, tacite ou recroquevillé. Moi, Paul, je vous ai transmis ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur. … Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est une loi perpétuelle : d’âge en âge, vous la fêterez. Ainsi faisons-nous.

matin




Cinquantenaire du putsch d’Alger. Qui va l’évoquer ?




Kouchner sur France-Infos. que je manque : le droit d’ingérence dont il est l’un des inventeurs :le Biafra, 1967. De Gaulle, certainement de tout cœur… les débuts de Elf, aussi… mais la France n’intervient pas. Habileté, prudence, énoncé des principes. La conférence de presse de Novembre 1967, le Québec, la Palestine, le Vietnam, le Biafra : le fil des nations, la politique américaine sinon anglo-saxonne. Les deux pôles de l’histoire en mouvement (je ne sais si je dois mettre des guillemets).


Dépouillant Le Monde pour me mettre à jour sur les endettements des Etats, je constate que je connais à peu près tous les dirigeants grecs, sauf l’actuel Premier ministre, le système de dynasties d’une part et un recrutement par discernement : ainsi Kostas Simitis, que j’avais repéré comme excellent ministre de l’Agriculture, a été à la tête du gouvernement socialiste. De même Théodore Pangalos, à mon époque, sous-ministre aux Affaires étrangères semble l’alter ego de Georges Papandreou junior (petit-fils de celui dont la détestation par les militaires, fut à l’origine des sept ans de dictature des colonels.

Je vois aussi la qualité des journalistes de « mon » journal. C’est cette qualité qui empêche – dans le détail – d’éventuels diktat du capital à la rédaction.


midi

Cela castagne à nouveau en Côte d’Ivoire. En fait, l’on s’aperçoit que cela ne s’est jamais arrêté. La faute initiale est de n’avoir pas soutenu Konan Bédié quand il fut renversé par ses militaires : nos ambassadeurs de carrière se succédaient là-bas, nommés pour la sinécure et sans plus aucune empathie avec le pays après Raphaël-Leygues et Dupuch, prtès de trente ans bout à bout avec « le Vieux ». Perte du contact démontré à la conférence-pantalonnade de Marcoussis, bien analysée par Pierre Messmer. Redondance de la pantalonnade : Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, là-bas et pour se faire caillasser. Enlisement est désormais un mot faible…


[1] - Exode XII 1 à 14 ; psaume CXVI ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XI 23 à 26 ; évangile selon saint Jean XIII 1 à 15




[2] - Luc XXII 24 à 27

mercredi 20 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 20 avril 2011


Mercredi 20 Avril 2011

Prier… notre monde si complexe, nos réflexes si simplistes, le chemin de Dieu certain mais dont notre conscience et nos sens humains ne nous disent pas tout. Dans le rabat de couverture du dernier agenda de mon père, que je n’ouvre que trente ans après sa mort : En t’appliquant à la lecture divine, cherche soigneusement et avec esprit de foi ce qui échappe à beaucoup, l’esprit des divines Ecritures. Ne te contente pas de frapper et de chercher. Ce qui est le plus important pour obtenir l’intelligence des Lettres divines, c’est la prière. Origène (d’1 lettre à Grégoire le Thaumaturge) Prier… avec lui, avec tous, avec cette mère de famille attendant au Pakistan son exécution selon la loi sur le blasphème. Nous avons eu, popularisée par Voltaire, le chevalier de La Barre. [1] Avec Pierre et Jean, et sans doute bien plus caractérisé que ceux-ci, Judas est est le disciple le plus connu. D’où est venue cette appellation d’un regard discret pratiqué dans une porte. Judas espionnait-il ? les textes ne le rapportent pas. Que voulez-vous me donner si je vous le livre ? La décision de trahir est donc conditionnelle et la démarche exploratoire. La résolution, à lire saint Jean, hier, n’est pas prise. Il y aura l’impulsion le soir de la Cène. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le lieu du dernier repas ne pouvait lui être connu à l’avance : Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? C’est Jésus qui donne l’adresse. C’est Jésus qui confirme le traître, après l’avoir maudit : Serait-ce moi, Seigneur ? Aucun ne sait son destin, sauf Judas. Serait-ce moi ? – C’est toi qui l’as dit. Même réponse à Pilate et au grand-prêtre. Jésus valide ce que nous souhaitons, voulons et sommes. Seule exception, Marie, qui elle valide ce que Dieu demande : qu’il me soit fait selon ta parole. Jésus a donc désigné le traître à l’ensemble de ses commensaux, le partage de la nourriture, le baiser du salut. Les gestes de l’affection et de l’intimité. Malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Le regard de l’homme sur Dieu. Mon regard – parmi d’autres - sur mon Seigneur. Et celui des miens, à mes côtés ou déjà…

Les plaintes en correctionnelle contre Claude Guéant pleuvent, une saisie de la Cour de la justice de la République, est en gestation. Hortefeux et sa boutade sans précaution, est un débutant, un jeunôt et au fond rien du tout à côté de Claude Guéant : envoyé en mission sacrificielle par Nicoas Sarkozy, ou réveil des convictions propres. Bourreau par circonstances, grand préfet dans d’autres ?

Jack Lang enfin récompensé de son sarkozysme, il a été décisif en Juillet 2008 : sans lui, la révision constitutionnelle n’était pas votée et le quinquennat changeait de cours car il révélait sa vulnérabilité qui n’est finalement apparue qu’en coincidence avec les récentes cantonales.

Des conseillers militaires, pas dix officiellement, pour la rébellion libyenne : la France suit tardivement la Grande-Bretagane et l’Italie. Les révoltés ne progressent pas et Misrata est un carnage. Trois journalistes tués.

Afghanistan : notre 56ème mort, le surlendemain de la visite de Longuet. Nos otages de FR 3, quelques quatre-cent-soixante-cinq jours de détention.

[1] - Isaïe L 4 à 9 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XXVI 14 à 25

mardi 19 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 19 avril 2011


Mardi 19 Avril 2011



Prier… [1] du plus éloigné au plus intime. Ecoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé. Distance et chronologie, péché et mort aussi, abolis, absorbés en Dieu. Dieu fait homme, partageant et éprouvant nos émotions. Au cours du repas qu’il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même… de mémoire, cette notation vécu ne revient qu’une autre fois dans cet évangile de Jean : devant Marthe, Lazare étant au tombeau, ou peut-être encore ailleurs. Vérifier. Et cette émotion de Jésus dest provoquée par ce qu’il devine de Judas. Lien – relevé par un apocryphe – entre le Christ et l’un de ses disciples, « agent du destin » ? approche de la Passion ? interrogation intellectuelle, la réalité est plus enveloppante et diffuse. Jésus est pris, remué, bouleversé, enlevé. Il s’est d’abord livré à la condition humaine. Partage physique, notamment avec Jean : il y avait à table, tout contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Les autres évangélistes ne présentent pas cette prédilection. Elle est attestée par Pierre qui passe par Jean pour interroger Jésus, qui emmène Jean ou qui est mandé par celui-ci pour aller vérifier au tombeau ce qui est rapporté par « les femmes ». L’identification du traître varie selon les évangélistes. Pour Matthieu, profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l’un après l’autre : ‘’Serait-ce moi, Seigneur ?’’ ce qui complique les faits en les présentant de manière fatidique. Jean le donne en souveraineté du Christ qui – avant de faire les gestes de la première messe et de donner le mémorial – communie humainement Judas : il trempe la bouchée et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et ce qui passe par ce geste est une possession satanique : nous sommes au cœur de l’énigme de la prescience et de la toute-puissance divine, et pourtant. Et quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : ‘’Ce que tu fais, fais le vite’’. Mais à lire maintenant le texte, l’ordre donné – souverainement -, l’ordre qui « déclenche » tout, est-il donné à Judas, le disciple choisi et qui bouleverse son maître par avance ? ou à Satan ? celui dont, si souvent, pendant son ministère public, le Christ a eu raison, lui intimant de se taire puisqu’il connaît mieux que tous les hommes l’identité du Messie… Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit. L’annonce du reniement de Pierre qui ne peut s’entendre qu’avec la scène effective, ici seulement prédite, est mineure face à l’intensité de ce qui met en scène Judas et de ce dialogue public où Judas, muet, est d’une éloquence implicite extraordinaire, l’éloquence des faits, l’éloquence d’une âme mise à nu par le Christ et possédée par Satan.


Réflexion sur la nécessité, le salut, le destin : Judas, Pierre, le Christ lui-même mûs, emportés ? Une vie humaine ne suffirait pas à réfléchir et à énoncer ces interrogations, ce mystère.


matin



Selon l’excellente lettre hebdomadaire de la Fondation Robert Schuman, les citoyens européens, à partir du 1er Avril 2012, pourront demander aux institutions d’élaborer un acte législatif à condition que la pétition recueille un million de signatures. – Chez nous, la pétition pour le statut public de La Poste a recueilli près de trois millions de signature, sans que le pouvoir ayant prétendûment organisé par révision de la Constitution, l’intiative populaire du referendum, réagisse le moins du monde.



Sur France-Infos. un « directeur général » d’une boîte de conseil en gestion des ressources humaines, professeur à Sciences-Po. de surcroît expose avec du ton que la projection d’une vie humaine au travail est la probabilité d’un changement de métier quatre ou cinq fois. Aucun contrait à durée indéterminée ne peut donc plus garantir à vie un emploi, c’est à chacun de se couvrir du risque de chômage en mettant constamment à jour ses compétences. Le critère d’employabilité de quelqu’un. C’est très intelligemment dit mais ce n’est stimulant qu’en critique de ce qui se vit et fait dogme. Pourquoi notamment faire de l’enseignement secondaire et supérieur une formation à un métier, au lieu d’investir simplement dans la connaissance de soi, du monde et dans la gestion des relations humaines avec tous les outils que l’humanité a mis au point : les sciences exactes, les mathématiques, l’art d’écrire, d’écouter, d’exprimer, l’éducation à l’art, aux sports, à l’amour, aux langues étrangères, j’en passe certainement, mais le diplôme n’ouvre aucun droit et cette course aux établissements conférant des « peaux d’âne » est débilitante et très injuste. A entendre l’exposant, c’est aux hommes à devenir idéaux et non à l’entreprise de se perfectionner et de s’approcher de cet idéal de la doctrine.



Syrie, contestations d’une ville à l’autre et réplique par fusillades aveugles : pas d’intervention étrangère en vue, pas de possibilité semble-t-il qu’émerge un contre-gouvernement. Le « printemps arabe », les titres désormais sont celui-là… dépend entièrement des armées nationales. Les Européens n’ont qu’un souci, l’immigration. Quant à la Libye, le ministre des Affaires étrangères italiens estime – comme les « rebelles » – à dix mille morts et cinquante mille blessés les bonnes œuvres de Kadhafi.




François Hollande, précis et chaleureux, sur la prime imaginée de façon si discordante par nos dirigeants, mais soulever une vague, déterminer une attente, exprimer un ressentiment et une attente de tout un pays : un peuple, ce que sut faire François Mitterrand… il en semble encore loin, mais me paraît plus apte que Strauss-Kahn évidemment et même qu’Aubry. Ségolène Royal, rétrospectivement, a eu le tort de ne pas dramatiser.


[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Jean XIII 21 à 38 passim

lundi 18 avril 2011

documentaire . François Mitterrand . du verbe à l'image

notes de télévision à remettre en forme

22 heures 30 + La chaîne parlementaire : Mitterrand, du verbe à l’image. Documentaire Lucie CARIES.


Aucune force au monde, aucune puissance … ne me fera vous dire autre chose que ce que je pense – 27 Avril 1981.

Légitimité de FM s’impose en 1965, masi image de Rastignac - Jean-Noël JEANNENEY : DG - ce dialogue qui commence aujourd’hui entre nous… vous vous interrogez sur ce qu’il convient de faire le 5 Décembre. DUHAMEL il n’est pas bon à la télévision, parce qu’ik n’a pas confiance et qu’il croit que la télévision lui est hostile, il reporte ses insuffisances sur la technique. – JNJ : il est désorienté, incidents techniques, gêne majeure, mal au dos, bouche sèche. – COTTA : cela s’apprend. En 1965, on ne savait pas que cela s’apprend.

Comment FM interroge, demande de reprendre. Il est interrogé sur ce qu’il pense de la télévision et s’en dit satisfait. – Tout cela, en 1965, se passe en noir et blanc. Un fond de décor trop simple. Ne vous oblige à séduire ? A convaincre ! Une image la meilleure de vous-mêmes. J’essaye !

2 Novembre 1969 – J’ai cherché dans ma carrière. Cf. Alain DUHAMEL, livre qu’il propose à FM. Livre qui l’a faut revenir comme présidentiable naturel de la gauche. La couleur Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, politique c’est secondaire. Orateur, décisif pour Epinay, confiance en lui. Cela ne le gênait pas du tout de se montrer tout autre que ce qu’il était, mais son éloquence plait, même si l’on n’y croit pas. – Très grand improvisateur sur des bases préparées, mais improvise. 1974 : campaagne intellectuelle, pas popuylaire, il ne s’en occupait pas, Lichèle COTTA.. Le duel avec VGE, FM se méfiait mais pensait que DUHAMEL était plutôt pour lui. – JNJ : VGE est né à la politique avec la TV, il s’est entrainé. – COTTA : FM au miliueu de chaque émission de télévision, je me désunie. – JNJ : FM n’est pas écrasé, mais timidité. 1976, tournant : image de manœuvrier, de l’ambitieux, mais aussi du loser. Il comprend qu’il faut changer. Il va corriger son visage, les dents, et va travailler. La force tranquille. Deux chiens, deux ânes. Images à Latché avec les ânes, il court après. – Il fait attention aux images de lui. Il choisit celle de l’affiche : le socialisme, une idée qui fait son chemin. – Michel CHARASSE : on ne dirigeait pas FM. – SEGALAT sommé de présenter la campagne aux chefs socialistes, notamment QUILLES qui a fait voter : vingt fois contre, l’affgiche était imprimée. Mais le vote n’est pas terminé, il se met dans son fauteuil, que personne n’occupait. – Une campagne psychologique et pas politique. SEGALAT, une promesse dont on est maître. J’aime me poser des questions et je le ferai mieux que vous. PD : la peine de mort, à cette question je n’ai pas du tout l’intention d’être devant le pays ce que je ne suis pas. J’ai vu alors qu’il… brusquement on voyait qu’il était sincère. La sincérité de FM c’est toujours énigmatique : pas une époque, mais des moments de sincérité. Je ne demande pas la majorité aux Français en cachant ce que je pense.

Le débat de 1981 : vous n’allez pas parler que pour les vivants, les morts vous écoutent. MOATTI. JNJ : vous n’êtes pas professeur, les Français se sont sentis du côté de FM. Jusques là, la compétence.

21 Mai 1981, kitch et grotesque, limite de l’enthousiasme. Souvenir confus, mêlé, FM ne m’appartenait plus. MOATTI.

Septembre 1981, du mal à sortir de sa voiture. COTTA, trois mois après avoir été élu. Comme GP, fatalité. – Interrogé sur sa santé. Habileté, le mentir vrai, on a fait les examens, mais il n’a pas dit les résultats. Le tournant de la communication est en fin de 1984, quand il est en chute dans les sondages, rien ne va plus. Il fait alors venir Gérard COLE (Colé) expert des sondages, et PILHAN : émettre un son audible dans le voir, soit couvrir le bruit ambiant, faire . En 1985, pas d’entretien, mais s’einvite en Auvergne chez des agriculteurs. VAUZELLE : ils ressentaient la communication, mais pas la politique. – L’enfer c’est difficile. La présidence ? non. COTTA : MOUROUSI gonflé de faire l’émission et FM plus encore de l’accepter. A réussi à garder la distance quoique traité comme un gamin.

FM qui a conduit la gauche à la défaite. Se refait une virginité en 1986. FM s’impose comme le chef des Français dans le monde. Il n’y a pas deux conférences de presse (JC opine alors il n’y a pas deux déclarations sur un tel sujet) : la politique étrangère, la défense. – La campagne pour 1988, la « génération Mitterrand »… FM invente le désir du politique. Appeler FM à redevenir candidat. Faire monter petit à petit l’idée que l’opinion a besoin de FM. – JNJ : il a joué avec sa propre émotion de manière très efficace, et c’est là qu’on a découvert qu’il connaissait très bien la télévision. – Le débat de 1988 : il est très maître de lui, il sait que JC a peur de lui. MOATTI : préparation, la distance d’un visage à l’autre qu’il fait mesurer au décamètre (sic).

MOATTI : à la réélection, je suis à Château-Chinon. Bataillé pour être dans l’hélicoptère le ramenant à Paris : il y les FL, Roger HANIN, deux agents de sécurité, mon cameraman et moi. Champagne ? Un verre d’eau à température. Il ne dit rien. Avant de poser une question à FM, on y réfléchissait à deux fois. Le retour pouvait être très dur. C’était une capacité à la répartie, volonté Paul AMAR est celui qui annonce le cancer, après avoir celui qui a reçu la candidature. – Français compatisssants : combat. – OCKRENT 7 Septembre 1992, liens avec Vichy, PEAN. – CHARASSE, il a voulu crever l’abcès. – Avec ELKABBACHE : la souffrance de la base. C’est à eux que je veux parler, certains d’entre eux s’interrogent. Entretiens débouchent sur un témoignage. – JNJ un effort désespéré pour maîtriser. Vg. faire savoir qu’il a une fille. Il n’a pas caché . Je crois aux forces de l’esprit, je ne vous quitterai pas. Visage extraordinairement vieilli, pathétiquement vieilli.

Il faut que je vous dise que je refuse d’entrer dans un jeu qui ne me convient pas…. Je jugerai vulgaire et malsain tout comportement qui chercherait à plaire par littéraire ou à étaler le vrai et le faux comme un personnage de roman. = Image finale, des ananées 1970, en chemise ou veste blanche. Cf. chandail blanc à la portugaise, à Latché.


23 heures 30 + Double leçon. Comment l’on gagne pour la gauche, parce qu’on incarne et exprime des convictions proprement de gauche. Ce n’est manifestement pas ce qui se prépare rue Solférino ou ailleurs. Comment on communique pour dominer les adversaires, la conjoncture et les circonstances. Ce n’est manifestement pas l’art de SARKOZY qui à tant s’exposer et parler a ôté tout relief à sa communication, toute capacité à sa communication d’être en relief sur la platitude, ainsi démontrée, des autres et des circonstances.


Inquiétude & Certitudes - lundi 18 avril 2011

Lundi 18 Avril 2011




Prier… [1] le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurai-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerai-je ? Lazare, le ressuscité et Marie sa sœur qui embaume le Christ par anticipation – elle avait déjà dû le faire pour son frère… le commentaire de Judas : pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? la curiosité « people » des Juifs non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Ces deux mouvements sont décisifs pour situer la Passion et la Résurrection du Christ. La somme pour laquelle Judas livre Jésus est dix fois moindre qu’un parfum, fût-il coûteux : Judas livre son maître, je puis dire : gratuitement, en tout cas pas pour une somme faramineuse, c’était à la portée de Marie. Quant aux Juifs, ils feront garder le tombeau mais n’iront pas constater eux-mêmes qu’il est vide. Le commentaire de Judas, disciple à part entière, est celui de quelqu’un qui est passé complètement à côté : comment les disciples, assez vifs entre eux (les récriminations contre Jacques et Jean quand ceux-ci se mettent en avant), l’ont-ils supporté, devinant le personnage ? sans doute, sur ordre de Jésus. Les Juifs, dans la foule, ils sont enjeu de pouvoir, et dans leur hiérarchie, ils ne sont que jalousie : faire mourir aussi Lazare parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. Si l’on oublie, oubli qui fut et qui demeure encore, la parole de Jésus : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font, l’évidence de la lettre évangélique pousse à l’antisémitisme pour de pieuses raisons. Il est vrai que la même évidence pousserait à l’anticléricalisme, puisque tout le débat « politique » des évangiles est une querelle d’influence et de crédibilité entre la hiérarchie religieuse et Jésus qui trouble le jeu d’une attente san fin d’un Messie pré-formaté, au rebours des Ecritures-mêmes alors que celles-ci sont le métier, le gagne-pain et le faite-valoir de cette hiérarchie. Jésus a conscience de son exceptionnalité autant qu’il l’a de nos travers sociaux : des pauvres, vous en aurez toujours, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Le texte, je ne l’avais pas vu jusqu’à présent, sonne aussi comme un reproche de Jésus envers Marie(-Madeleine) : il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Or, on n’y est pas encore sauf à méditer que Dieu, s’incarnant, s’ensevelit dans notre condition, donc dans notre nature mortelle. Surtout si les hommes et les femmes s’entretuent…Marthe faisait le service… d’un bout à l’autre de l’aventure, elle ne change pas de rôle, mais la profession de foi, c’est elle et les gestes d’amour, la posture d’écoute, c’est sa sœur. De Lazare, rien n’est dit, tellement anonyme : mort et ressuscité, frère de deux femmes remarquables nous donnant ensemble tout le modèle chrétien, tout le modèle du croyant, Lazare représente l’humanité entière, occasion pour Dieu de manifester sa prédilection universelle. En regard, Jésus représente l’humanité parfaite, l’outil divin : j’ai fait reposer sur mon esprit ; devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. Jésus, le Christ, selon son Père : j’ai fait de toi mon alliance avec le peuple et la lumière des nations ; tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres. Réponse du croyant, de Marthe : j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Inépuisables textes, inépuisables paroles du Christ telles qu’elles nous sont rapportées. Proximité : on donna un repas en l’honneur de Jésus, nos messes. Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux. Devant le tombeau, c’est encore par les pieds, prosternée devant Celui qui vient de se faire reconnaître à ses pleurs, à sa détresse, à son amour autant mystique que charnel et féminin, que Marie cherche à retenir Jésus : vous ne m’aurez pas toujours. Et pourtant… (alleluia).




matin


La communication gouvernementale. Au lieu d’éclairer et de calmer, c’est régulièrement le contraire.




L’affaire des trains bloqués venant d’Italie parce que deux cents Tunisiens, accompagnés d’O.N.G. et sympathisants divers, munis des permis italiens valables pour tout l’espace de Schengen, devaient arriver de Vintimille. Cela n’empêchera personne d’entrer sauf à revoir tous les accords maintenant acquis pour l’ancienne Europe des Six depuis près de vingt-cinq ans. Cela contredit d’une façon criante toutes nos protestations d’amitié franco-tunisienne et franco-arabe, toutes nos pétitions pour la francophonie. C’est lamentable : vingt-mille immigrants… nos prévisions annuelles sont de deux cent mille, ce que nous fait apprendre Guéant en voulant les réduire à cent quatre-vingt-mille… pour une population de soixante-cinq et quelques millions, ce n’est rien, à condition que nous sachions accueillir, employer, situer. Politique d’aménagement du territoire que nous n’avons plus.


Les mille euros d’une prime dans le secteur privé, annoncée ex abrupto la semaine dernière par Xavier Bertrand (et non par l’Elysée, pour une fois…) : protestation immédiate du patronat. Idée pas idiote mais pas du tout articulée ni creusée comme cela : pas de dividendes aux actionnaires si une partie des bénéfices n’est pas de droit distribuée en même temps aux salariés, selon des normes et proportions à débattre puis à légaliser. Il apparaît maintenant que ce ne sera pas pour tous, on ne sait non plus si ce sera ou non annuel, et évidemment donner une somme fixe au lieu qu’elle soit proportionnelle ou inversement proportionnelle selon la philosophie de compensation ou de récompense (…) choisie, ne peut que mécontenter tout le monde : François Chérèque le manifeste ce matin. Dominique de Villepin avec son minimum « citoyen » ne prend aucune voix à gauche et en perd à droite.


Il n’a pas été protesté contre des décrets publiés la semaine dernière sur l’anonymat des personnels de sécurité militaire ou civile : genre contre-espionnage, renseignements généraux, groupes d’intervention. Cela fait – officiellement – plus de 15.000 personnes. Dissimulées pour le citoyen. Une véritable garde prétorienne. Pour la sécurité de ces personnels, cet anonymat n’a pas de sens puisque l’ennemi potentiel et les services analogues dans d’autres pays sont certainement à même de le lever. Pour la sécurité nationale, c’est mauvais. Autant que les écoutes téléphoniques.


midi



Joyeux… Lagarde, excédée par Baroin qui « la ramène » avec constance (ces cumuls de fonctions de porte-parole du gouvernement, il devrait n’y avoir que le Premier ministre et son service de presse… avec l’Education, puis le Budget...), fait savoir son opposition à un montant fixe de la prime annoncée. Xavier Bertrand annonce, là-dessus, un projet de loi avant l’été. On voit tout à fait que Baroin, à son jeune âge et député-maire de Troyes à vie, peut attendre cinq ou dix ans de redevenir ministre, Lagarde – elle – ne peut viser qu’une grande entreprise… ou la place de D.S.K. au F.M.I. Elle est donc contre le plafonnement des rémunérations de grands patrons et contre tout ce qui déplaît au MEDEF.



Gérard Longuet dont l’emploi pourrait être supprimé, a de la chance : tentative, dit-on, d’attentat contre lui montée par les talibans.


soir

Une agence de notation, sans encore abaisser la note qui est au maximum : AAA, des Etats-Unis évoque une possible dégradation sous deux ou trois ans. Une dette de 72,4% du PIB à l’arrivée de Clinton au pouvoir, et qu’il avait abaissée à 54,7% quand George Bush junior lui succède et la porte à 84,6% en rendant le tablier. Elle serait aujourd’hui de 99,5% (13.419 milliards de dollars contre 5.456 en 2000). Ce qui est bien au-dessus du ratio français. Deux arguments, rapportés par Le Monde : le déficit budgétaire de 11% du PIB, ce qui reporte à plusieurs années tout rééquilibrage, et l’autre raison, c’est le conflit entre Obama et la majorité républicaine au Congrès. Mais le cours forcé du dollar à travers le monde permet à la planche à billets américaine de donner aux Etats-Unis une « liquidité financière externe sans équivalent ». On retrouve une fois de plus la carence européenne.

Les détenteurs de la dette américaine… selon le FMI, la Fed. et la figuration par Le Monde
Chine 895,6 milliards de dollars
Japon 877,2
Grande-Bretagne 511,8
pays exportateurs de pétrole 210
Brésil 184,4
Caraïbes ( !) 146,3
Hong-Kong 138,9
Canada 134,7
Formose 131,1
Russie 122,5
Suisse 100,6
et autres 860,7 milliards dont 32,6 détenus par la France









[1] - Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Jean XII 1 à 11

dimanche 17 avril 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 17 avril 2011

Dimanche 17 Avril 2011

Prier…[1] recherche dans saint Jean des étapes du complôt politique, relecture personnelle des quatre versions de la passion, travail priant que je me donne pour cette Semaine Sainte. Je retiens ce matin le commentateur et le prophète, Paul et Isaïe. Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu, mais au contraire il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. Impossible d’imiter, de se « configurer », d’imaginer. Il n’y a pas place pour une substitution ou une sainteté humaine par accompagnement du Christ en procès et en croix. Il y a au contraire à s’abandonner devant le cœur-même de la révélation évangélique : deux faits, l’incarnation de Dieu en la personne de son Fils, la remise de cette condition humaine à l’entier de l’humanité. Réponse première de celle-ci, massacrer celui-là. La rédemption se fait par un péché et un manque de discernement autrement plus graves, importants et décisifs que ceux marquant la Genèse et l’emblématique premier couple humain. Isaïe nous donne cependant à vivre les sentiments et l’attitude d’âme du Christ, car la rédemption nous est accordée non par un fait, mais par une relation, l’adoption de nous tous par le Christ, forme évangélique des noces du Créateur avec sa créature, de l’Agneau avec l’épouse qu’est l’humanité entière préfigurée dans sa novation par l’Eglise, quelles que soient les insuffisances pitoyables qui la caractériseront toujours (cf. l’ex-évêque de Bruges, totalement inconscient et irresponsable, mais Pierre reniant trois fois son maître tant aimé, a donné l’exemple si je puis écrire). Nous sommes écrasés par nos péchés et lacunes, et Dieu fait homme est broyé par nous. Que vit cet homme alors ? comment vit-il sa passion, LA passion ? J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours : c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

Guy Sorman, Henri Guaino, une rencontre de plage.

Les nouvelles à la radio et à la télévision, l’état du monde sans doute encore que l’on puisse ainsi rester des jours et des semaines sans écho de l’Afrique du sud, ou du Venezuela, ou de la Malaisie ? mais directement ceux qu’on rencontre ou ceux qui s’expriment.

Guy Sorman, naguère chantre du libéralisme, puis cabinet d’Alain Juppé (plume ? ou conseil ?) à Matignon, deux très petites années, il y a quinze ans, puis patron d’un groupe de presse revendu avec plus-value, fonction aujourd’hui moins apparente. Dégoise sur ce qu’il n‘appelle ni le « réveil des peuples », ni le « printemps arabe » (emprunt à Benoist-Méchin, copieux depuis le début de l’année sans que la dette soit dite par quiconque), pour assurer qu’il faut donner du travail à ces révoltés restaurant la démocratie, mais attendant beaucoup de celle-ci. Obstacle : les régimes juridiques locaux. C’est évidemment se f… du monde. L’affaire « localement » n’est nullement le régime de l’entreprise ou des investissements, il est une ambiance générale. Il n’y a pas non plus de propension européenne à investir dans ce voisinage géographique, parlant de surcroît nos langues, on a va plus loin, très loin pour se fabriquer du concurrent : la Chine. La réalité est que la solidarité stratégique, idéologique entre la rive sud (arabe) de la Méditerranée, et la rive nord (européenne et « développée ») passe par un système de vases vraiment communicant et à terme une mxité démographique et culturelle : le subir ou l’organiser, c’est la seule alternative, elle n’est qu’apparemment réduite, car cela nous pousse des deux bords au meilleur.

Henri Guaino sur Canal + repris par France-Infos… Le chauffard sans permis et ivre qui tue trois personnes dans un abri-bus : la perpétuité. Triple faute : un conseiller ne doit pas exister pour l’extérieur de l’Elysée ; se substituer à la justice comme chroniquement son maître ; enfin, un manque de logique. Car cet appétence pour la répression qui est l’une des marques du « sarkozysme » manque le feu d’artifice que serait un referendum de révision constitutionnelle pour abolir la peine de mort – je ne sais si son abolition a été ou non transcrite dans la Constitution. En tout cas, ce referendum serait très débattu, très couru et participatif et conclurait probablement au rétablissement de la peine de mort. Naturellement, je suis hostile et à cette peine et à cette consultation, mais je vois dans la « timidité » du gouvernement actuel, comme d’ailleurs dans le silence à ce sujet du Front national, que la morale et l’effort de maturation des Français, ont quelque avenir encore : ils intimident et empêchent certains aveux, et certaines initiatives. Rencontre de plage, notre fille cherchant quelque ami de son âge, nous marchons vers quelques silhouettes. Puis échangeons, pas seulement les prénoms des enfants… Lui dirige un service après-vente, vraiment la réparation, pas la permanence téléphonique. Situation du pays… ne pas payer les gens à ne rien faire, les faire travailler. Cela commence ainsi, une attaque implicite contre les feignants stipendiés par la Sécurité sociale ou les allocations chômage. Cela s’affine quand même : faire que le travail paye, il ne paye plus. Que Carlos Gohn soit payé mille fois plus que celui qui monte des portières ? non. Elle, elle est architecte. Mais en agence, et sans doute seulement secrétaire ou assistante, elle ne dit rien. – Auparavant, installés devant l’un des trous que nous avions creusés la semaine précédente, des septuagénaires, se faisant admirer pour les cancers dont chacun relève avec radiothérapie et chimiothérapie, en pleine forme. Lui, soixante-quatorze ans, au travail des quatorze, en 1952. Parti de la région parisienne pour travailler trois ans dans une ferme. Peut-être une douzaine de foyers pour l’exploiter et en vivre. Aujourd’hui, un seul et n’en vivant pas. A l’époque, quand quelqu’un avait besoin de coup de main, on le lui donnait spontanément, aujourd’hui de l’argent est d’abord demandé. Et puis, à la génération de maintenant, il faut tout. Donc des rémunérations sans commune mesure. Il me semble que cet exode urbain dans les années 1950 (il y avait eu l’immigration de Belgique et surtout des Poays-Bas après la Grande guerre pour remettre en culture nos régions dévastées, spécialement la Champagne-Ardenne), j’en ai entendu plusieurs exemples. Bien évidemment, aménagement du territoire et régime des retraites trouvent là leur vraie illustration. Loin des certitudes du maire de Chantilly.


[1] - Isaïe L 4 à 7 ; psaume XXI ; Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; Passion selon saint Matthieu XXVI 14 à XXVII 66


samedi 16 avril 2011

Inquiétude & Certritudes - samedi 16 avril 2011

Inquiétude & Certritudes - samedi 16 avril 2011

Samedi 16 Avril 2011

Prier…[1] Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même, mais, comme il était grand-prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n’était pas pour seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Jean a sélectionné les miracles qu’il rapporte, mais les donne dans le détail, avec dialogues, en véritables scènes. A vérifier, il est sans doute des évangélistes celui qui rapporte le plus des dialogues, et le moins des paraboles. Le débat lumière-ténèbres n’est pas seulement philosophique (ce qui est pris par certains pour de l’ésotérisme ou de la gnose), il est un récit politique, et s’agence avec la narration des miracles. Même technique littéraire : le compte-rendu des dialogues et interventions. Ainsi, Jean nous fait aller du plus vécu soit spirituellement puisque chaque miracle est en détail le cheminement de la conversion à la foi, soit politiquement dans l’enchainement du complot et des décisions contre Jésus, au plus révélé. Jean fait autant réfléchir qu’il donne à voir. Sans doute, prier participe, au commencement de cet acte – autant reçu que voulu : consenti – de ces deux sens de l’âme et de l’intellect. Qu’en pensez-vous ? il ne viendra sûrement pas à la fête. Pourtant, son arrivée dans Jérusalem sera triomphale et achalandée au possible comme sera compacte la foule suivant le dénouement de son procès. Tout le monde va croire en lui… de fait, les nations sauront que je suis le Seigneur, celui qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d’eux pour toujours… ce que transpose et nie à première lecture le Nouveau Testament : les Romains viendront détruire notre lieu saint et notre nation. Vécu selon un mode contingent, rapporté et compris en prophétie donnée puis réalisée. A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir. – Je vais reparcourir tout Jean pour déterminer les étapes de la décision des hiérarchies à propos de Jésus. Le prier ainsi, la motivation n’est pas que celle de quelques-uns dans un passé lointain aux plan culturel et chronologique.

matin

Chasse aux œufs organisée par la municipalité. J’y rencontre un des piliers de l’école privée que fréquente notre fille (cours préparatoire). D’habitude, il prépare les merguez pour la kermesse… Profession : est-il déjà retraité ? les poroduits vétrinaires, responsable d’une grande marque ou d’une filiale de l’étranger, ce qui le met en contact avec l’industrie que le commerce. Que pense-t-il de notre situation nationale, question que j’introduis par une pétition circulant, dans le privé… sur les suppressions de postes dans l’ensemble de l’éducation. Réponse, solution : faire pulluler le privé (je n’argumente sur la cherté d’un privé indépendant des programmations nationale, et sur l’intégrisme qui dans les milieux catholiques, serait encore véhiculé), le directeur de notre école en est un, celui de l’école publique doit demander l’autorisation pour tout. La France, pays centralisé à l’excès, Paris, alors que les pays qui réussissent ont leur capitale en bord de mer ( ?). Vingt-cinq régions, c’est trop. Le maintien des départements, une erreur. Je ne le questionne pas sur son appréciation de la réforme dite réforme territoriale et le futur système des élus. En France, personne n’a le pouvoir qu’au niveau suprême où n’a le pouvoir que de conserver le pouvoir, car on ne peut rien faire. Dans l’éducation, tout remonte à Paris et se décide par les syndicats. – Du coup, aucun jugement sur le président régnant et sortant. Notre situation durant depuis un millénaire… au moins.


[1] - Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; cantique Jérémie XXXI 10 à 13 passim ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57

Inquiétude & Certritudes - samedi 16 avril 2011

mardi 12 avril 2011

FR3 . Mort d'un président - téléfilm de Pierre Aknine - Jean-François Balmer interprète Georges Pompidou

Mort d’un président – télé-film de Pierre Aknine – Georges Pompidou interprété par Jean-François Balmer

GP Georges Pompidou
MFG Marie-France Garaud
PJ Pierre Juillet
MJ Michel Jobert
EB Edouard Balladur
JC Jacques Chirac
JCD Jacques Chaban-Delmas
PM Premier Ministre ou Pierre Messmer (contexte)
ER Eric Roussel
PD Patrice Duhamel
DG le général de Gaulle
PMF Pierre Mendès France



20 heures 43 + Mort d’un président, téléfilm de Pierre AKNINE sur FR3. Jean-François BALMER interprétant Georges POMPIDOU.


Excellent démarrage, le dialogue sur la succession. Les électeurs n’auront plus qu’à ratifier notre choix.. GARAUD (MFG) et JUILLET (PJ), excellents. POMPIDOU très bien. GP . l’ écriture est une activité de solitiaire, j’aime trop la compagnie, la tienne.. – Ce n’est pas un secret d’Etat mais c’est un secret qui concerne l’Etat. BALMER est prodigieux. MJ réussi. – Evidemment.


Episode du 4 Juin 1973 – Alternance des crises de GP et du formatage de JC – Seul JCD n’est pas ressemblant de visage. Chacun est criant de vérité pour la voix. – Mme Michel DEBRE, une LEMARESQUIER., jugement de GP sur lui par cela… – Déjeuner de barons, aucun n’est bon. –t Excellent moment dans une galerie de peinture… dialogue devant une petite toile de Nicolas de STAEL. – Le risque de l’addiction à la cortisone qu’il s’administre en cachette, Alain P. l’en dissuade. Questionnaire PROUST déjà répondu vingt ans avant à Ferrières : pudeur, noblesse, grâce, qualités qu’il se croit, qu’il souhaite chez un homme, chez une femme. – Appréciation sur JC à PJ demandant dès Septembre 1973 poiur lui l’Intérieur: il manque de maturité. – L’ « affaire Markovic » évoquée au retour de Pékin avec EB Que pensez-vous de JC ? Il est d’une grande docilité. Un pur-sang mais sans un bon jockey il n’arrivera à rien. – Depuis combien de temps ? Onze ans, MJ. Vous êtes mon plus ancien collaborateur. Non, il y a JUILLET. PJ c’est autre chose, un conseiller, nous ne travaillons pas ensemble quotidiennement. Le dialogue avec MJ sur la démission. – Le discours de Poitiers, le premier que j’ai trouvé excellent, le malaise pendant qu’il le prononce. – Sur JC en 68 : il s’est beaucoup agité, mais n’a rien fait. – L’excellent dernier conseil des ministres… la marche vers le conseil… à contre-jour, traîné par l’huissier.


Derniers moments : quai de Béthune où il rentre le 1er à 23 heures 30, signe un papier que lui présente EB. Refuse de voir PJ, dans une huitaine au retour de Cajarc.



22 heures 07 + Débat avec Marie-France GARAUD, Patrice DUHAMEL, Marina VLADY, Yves BOISSET et Jean-François BALMER. Eric ROUSSEL, le biographe.



MFG interrogée sur qui l’interprète… Cette jeune femme ? une cheftaine chanellisée en faux Chanel. – Patrice DUHAMEL, on disait : la presse, mais pas : les médias. Reykjavick. Le journaliste américain qui téléphone aussitôt pour avoir le consultant médical. – BALMER méconnaissable par rapport au rôle qu’il vient de jouer. Seule la voix demeure. Qui l’a grimé à une telle ressemblance ? – MFG, conseiller (reprend-elle masculin – Nesweek en 1974 la dit, la femme la plus puissante de France). Florence MULLER l’actrice. Film impudique et indécent. GP très pudique, le filmer dans des chutes et des moments de désarroi physique. C’est l’histoire ? Non, personbne ne l’a jamais vu. Singularité exceptionnelle de l’institution présidentielle. Elu au suffrage universel sur une ligne. S’il ne se sent pas capable, s’il perd pied, il doit démissionner. AKNINE : Le pouvoir ? on ne démissionne pas quand on est élu au suffrage universel MFG : Si vous ne faites pas la différence entre les gens et le président de la République. Moyen trouvé par le général de G. Si l’adhésion du peuple ne se maintient pas, il doit démissionner. C’est pour avoir cette adhésion, que DG a fait un referendum, cela ne relève pas du droit, mais de l’esprit et de la morale. Une image incroyable fausse de l’institution présidentielle. – PD : réduire la durée du mandat ? – MFG S’il fait réviser, cela ne peut s’appliquer à lui. PM pose la question à GP : je me suis fait jeter. Il n’a pas besoin d’un texte pour démissionner. – ER : ce film est très bon, même admirable, excellent dans les détails. Véridiques tous les moments où est évoqué DG.


Absence d’Alain POMPIDOU. – L’ « affaire Markovic »… MFG : affaire de règlements de compte, une personnalité notoire a passé un contrat pour supprimer quelqu’un qui avait des photos. avec sa femme. Le cadavre découvert par hasard. Je n’ai pas entendu parler de cela. Coup de fil d’ARPAILLANGE, dir. cab. René CAPITANT. Rentrez à Paris. Il n’y a pas le feu ! Si ! il y a le feu. Je connaissais assez bien RC et très bien la place Vendôme, pendant cinq ans. Un détenu yougoslave soudain se souvient de la partouze, dont il ne se souvenait pas quelques semaines auparavant. René CAPITANT, le seul à avoir été vraiment correct. ER. GP, dans ses mémoires - A la suite de cela. AKNINE : J’ai fait le film parce que la maladie et les relations M Mme P. a trait au pouvoir


MFG : il a assumé ses fonctions jusqu’au bout. – Le faiseur du film Pierre AKNINE : il annulait bp. de rendez-vous, il ne pouvait plus. – MFG - P. AKNINE - MFG note le 4 Janvier 1974 de la main de GP, la dissuasion : évolution, impossible de continuer sans les Etats-Unis. – Le cinéaste : il a abandonné les fonctions. – Vive discussion entre eux. – ER : il est vrai qu’il annulait des rendez-vous, il a travaillé jusqu’au bout selon ses archives, vg. le 13 Mars 1974 à Pitsunda.


Marina VLADY, je ne l’ai jamais rencontré, pas du même camp non plus. Film très intéressant, terrible jungle dans laquelle il vivait. La relation avec sa femme et sa relation à l’art.


BALMER : GP, toujours élégant. Yves BOISSET, le plus ouvert, le plus humain. Patrice DUHAMEL, très moderne sur certains sujets et très conservateur sur des problèmes de société, alors qu’un an après 68. ((Cela me fait comprendre qu’il est devenu socialement conservateur en étant président de la République, par sens des responsabilités)). – ER, libéral en Mai 68. Livre rédigé ensuite, grande profondeur de la réflexion. … je suis frappé de voir qu’ER ayant consacré du temps (des semaines, dit-il, ce qui me paraît peu, dans ses archives) et deux livres à GP, plus ce qu’il peut en dire à propos de DG, n’a rien compris. – BOISSET, mon père évoquant GP le trouvait plein de contradictions, verrouillé sur les pbs de morale et d’éducation. – ER avant-dernnier visiteur de PMF l’avant-veille de sa mort, et l’interroge sur GP : il était socialiste et très remuant.


Bande sur l’’intérieur de l’Elysée, au temps de GP. Comment expliquez-vous ? – MFG, deux lieux à l’Elysée. Il voulait montrer que le mobilier national pouvait faure autre chose. 68 : deux blessures. Celle de DG que GP ne traite pas la crise comme il l’aurait voulu, mais très respectueux des prérogatives du PM, n’a pas empiété. Le président qui était militaire Avait vérifié deux jours avant que les paysans et que l’armée ne bougeraient pas. DG, c’était un instictf, pourquoi n’a-t-il pas prévenu GP en qui il avait toute confiance ? Si GP avait été prévenu, il n’aurait pas été inquiet et la France n’aurait pas été inquiète, le souffle coupé. Il savait qu’il avait perdu la main et il l’a reprise ainsi. C’était au PM de gérer l’affaire. C’était impressionnant de voir le PM chef d’un gouvernement qui n’avait rien vu venir, inspirer une telle confiance à la télévision, une télégénie exceptionnelle. Cela a fait son élection l’année suivante. Je me suis prostituée auprès de SADOUN, pourqu’il ne publie pas le sondage : deux points derrière POHER quinze jours avant leélection. MARKOVIC, le Général a fait ce qu’il fallait faire. Le juge d’instruction envisageait de convoquer GP sur un plan de table et un dîner. PJ a rédigé le communiqué : le sec. général de l’ancien PM, etc…, dans les deux heures il y a eu l’invitation à l’Elysée. – L’affaire Markovic, c’est moi, je connais. Affaire de droit commun.
Bande d’actualité : GP sur le progrès économique et l’environnement., un texte excellent, mais le visage et les mimiques ne sont pas beaux.


MFG. DESGRAUPES je ne le connaissais pas. – PD le verrouillage – MFG Le PM est là pour exister et faire valoir ses positions, mais cela ne doit pas sortir du bureau présidentiel. Quand GP et FOYER ont donné leur démission dans l’affaire JOUHAUD, cela ne seest pas su. JCD Ce qui diffarencie la fonction présidentielle, ce n’est jamais univoque. Quand on gouverne, on risque à chaque décision, aucune décision n’est pure ni ne s’impose, il y a toujours quelque chose de négatif. La différence avec un notaire c’est que c’est le peuple qui le subit. Cf. Le Monde le cap est franchi quand on fait des films sur les présidents de la République. VGE écrit pour que les Français sachent que le Président comme les autres. Non ! Il n’est pas un homme comme les autres, parce qu’il a la responsabilité des autres. – Avez-vous vraiment ouvert le coffre du PR ? – On ne pensait qu’il allait mourir. Nous n’avons jamais pensé faire élire JC. C’était Pierre MESSMER. A un cheveu, cela a failli se faire. Cela me rassure quelqu’un qui ne veut pas y aller. PM le courage ohysique jusques dans l’écriture, il savait qui était le général et ce que voulait faire GP. Si l’on n’a pas l’adhésion du peuple, il faut partir. – Ouvert le coffre par les services secrets ? vous le savez. – Oui… Discussion. PJ avait la clé du coffre, la seule. Il appelle le fils du président. Il n’y a pas d’intérim. La combinaison avait été changée GP avait oublié de le lui dire. Retard d’une demi-heure dans l’annonce du décès, il n’y a pas d’intérim, dans l’instant le président du Sénat. Une demi-heure pour ouvrir, par MARENCHES, PJ en présence d’Alain POMPIDOU a pris ce qu’il y avait dedans, et le lui a donné Conseils de PJ : Vous êtes une femme on vous sourira et l’on vous en voudra. Riez des autres et s’il n’y a personne, riez de vous-même, c’est inépuisable, conseil de PJ - Quand cela touche GP et le PR, je ne suis pas rieuse.

Une bande sur fond de tableau. Il est très jeune, la voix est belle, le regard fulgure, gai. La contestation, une bonne chose, mais limitée dans les effets. Quand on est dans l’action, on ne peut surtout pas changer, vous ne refaites pas l’histoire, vous ne pouvez pas revenir en arrière, il faut choisir. – MFG : on ne pouvait pas être nerveux en face de lui. .. Quelqu’un, au sens plein du terme, de convenable. Le problème quand on gouverne n’est pas d’être touchant, mais de toucher. Il vaut mieux faire la révolution en gouvernant.

Minuit et demi + Moment aussi passionnant qu’émouvant. Passionnant car ce sont, à mes trente ans et publié par Le Monde, les conditions restituées de ma respiration intellectuelle, quand je compensais mon souffle amoureux et mes ambitions bloqués … par cette observation de la vie nationale politique et par l’écriture publique qui me fut alors permise, rencontrant alors tout le monde… et émouvant car GP est très bien rendu et sous son meilleur aspect possible.