mardi 10 avril 2018

réformes - les universités . propositions gouvernementales & évaluations par les enseignants


Dix points à retenir sur la rentrée universitaire 2017-2018

gouvernement.fr

Dix points à retenir sur la rentrée universitaire 2017-2018

Voici ce qu’il faut retenir des projets du Gouvernement et des annonces faites par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, à l’occasion de la rentrée universitaire.

Hausse du budget de l’Enseignement supérieur
Le nombre d’étudiants augmente en 2017 (+1,5% par rapport à 2016). Il en est de même pour le budget de l’enseignement supérieur, qui s’accroît de 194 millions en 2018 pour atteindre 13,4 milliards d’euros. Le budget de la vie étudiante augmente lui aussi de 11 millions d’euros, pour atteindre 2,7 milliards d’euros.
 
Fin programmée du tirage au sort
Face aux difficultés rencontrées par la procédure APB, Frédérique Vidal a réaffirmé jeudi 28 septembre l’engagement pris par le Gouvernement de mettre un terme au tirage au sort au profit d’un nouveau système d’accès à l’enseignement supérieur, et ce dès la rentrée prochaine. Les premières propositions devraient être formulées à partir du 19 octobre 2017.


Pouvoir d’achat des étudiants
Pour la rentrée 2017, le Gouvernement a pris des mesures pour préserver le pouvoir d’achat des étudiants : gel des droits d’inscription, du prix du ticket restaurant ou encore des dépenses de la médecine préventive.
 

Aide à la mobilité
L’aide à la mobilité a pour objectif de faciliter la mobilité géographique des étudiants boursiers titulaires d’une licence, inscrits en première année de master dans une région académique différente de celle où ils ont obtenu leur licence. Le montant de l’aide s’élève à 1000 euros par étudiant. Plus d’infos sur etudiant.gouv.fr


Le logement étudiant
Le logement, qui représente une moyenne de 430 euros/mois, est le premier poste de dépense des étudiants. Pour faciliter l’accès au logement, le Gouvernement lance le Plan 80 000, qui prévoit la construction de 60 000 logements à destination des étudiants sur la durée du quinquennat, ainsi que 20 000 logements pour les jeunes actifs. Par ailleurs, dans le prolongement de Visale, la caution locative unique et accessible, le Gouvernement s’engage à créer un bail mobilité spécifique de 1 à 10 mois sans dépôt de garantie (très pratique pour les stagiaires).

L’ARPE
L’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) s’adresse aux jeunes diplômés de moins de 28 ans qui ont bénéficié d’une bourse la dernière année de leurs études et vise à accompagner ces derniers dans leur insertion professionnelle. Le montant de l’ARPE est équivalent à celui de la bourse sur critères sociaux perçue au cours de la dernière année de préparation du diplôme (entre 100 et 550 euros), ou de 300 euros par mois pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur par la voie de l’apprentissage.

Les quatre piliers du nouveau master
La loi de décembre 2016 entre en vigueur à la rentrée 2017. Elle refonde le master sur quatre piliers : un cursus de quatre semestres, un processus de recrutement des étudiants à l’entrée en première année (sur dossier ou concours), la suppression de la sélection entre le M1 et le M2, et la garantie du droit à la poursuite d’études en master pour tout titulaire du diplôme de licence.


Pour de nouveaux cursus universitaires
L’appel à projets « Nouveaux cursus à l’université » vise à soutenir les établissements qui souhaitent expérimenter de nouvelles formes d’organisation, des formations pour mieux les adapter à la diversité des publics. Les objectifs : assurer une meilleure réussite des étudiants, soutenir des projets ambitieux de formation, mettre en œuvre de véritables universités numériques. Ces projets serviront par ailleurs d’appui à la réforme du premier cycle.

Réforme du 3e cycle des études médicales
La réforme est mise en place dès la rentrée 2017-2018. Elle prévoit notamment la création d’un seul diplôme pour l’exercice d’une spécialité (le DES, diplôme d’études spécialisées), mais aussi une approche par compétences, une formation organisée par phases de progression ou encore une collégialité dans l’accompagnement des étudiants.


5000 missions de service civique dans les universités dès l’année 2017-2018
Grâce à un protocole d’accord liant le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et le secrétariat d’État aux personnes handicapées, 5000 missions de service civique seront déployées au sein des universités et des établissements d’enseignement supérieur, notamment au service de l’inclusion des étudiants en situation de handicap.

 

*

*      *

francetvinfo

DIRECT. Les étudiants manifestent à nouveau pour protester contre la réforme de l'accès à l'université

Depuis plusieurs semaines, les blocages d'universités se propagent dans toute la France pour protester contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE).
Des étudiants protestent contre la réforme de l\'accès à l\'universié à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 avril 2018.Des étudiants protestent contre la réforme de l'accès à l'universié à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 avril 2018. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)
avatar
Mis à jour le 10/04/2018 | 16:53
publié le 10/04/2018 | 11:56
Ce qu'il faut savoir
Les étudiants se mobilisent à nouveau. Des manifestations sont prévues à Paris et dans d'autres villes, mardi 10 avril à la mi-journée, pour protester contre la réforme de l'accès à l'université. La coordination nationale étudiante (CNE) a en outre appelé à continuer les rassemblements dans les facs. Suivez la mobilisation en direct sur notre site.
 Quatre universités étaient toujours totalement bloquées, mardi matin : l'université Paul-Valéry à Montpellier (Hérault), Jean-Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne), ainsi que les facultés parisiennes de Tolbiac et Paris 8. Retrouvez les informations dans notre carte.
Plus de 400 professeurs dénoncent la "sélection absurde" mise en place avec la réforme de l'accès à l'université, dans une tribune à franceinfo. Ils affirment leur volonté d'"élever le niveau de ceux qui ne l'ont pas".*
 Les CRS sont intervenus à l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine), lundi soir, pour déloger les étudiants qui occupaient le bâtiment. "Il était nécessaire de pouvoir permettre aux étudiants que les cours se fassent", a justifié le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux mardi.
Le live
Suivez le live et réagissez en direct
#UNIVERSITE

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #UNIVERSITE

16h53 : Maintenant c’est le bâtiment de la présidence qui est bloqué. Les étudiants demandent la démission du président de Nanterre et discutent du meilleur endroit à occuper sur la fac #AFP

16h53 : Finalement tout le monde est reparti. Les 6 gardés à vue sont toujours dans le commissariat et ils devraient ressortir en fin de journée d’après la police. Les étudiants ont décidé de retourner sur la fac. D’autres vont à la manif à Paris
16h52 : Et voilà les étudiants arrivés devant le commissariat de Nanterre avec une banderole « Devaquet est mort, enterrons la sélection » #AFP
16h52 : Pendant ce temps, à Nanterre (Hauts-de-Seine), la mobilisation se poursuit. Après avoir protesté contre la garde à vue de six "camarades" devant le commissariat de la ville, des étudiants sont de retour à l'université et réclament le départ du président de l'institution.
16h49 : #Montpellier Les étudiants en manifestation sont entrés dans la cour du Rectorat
16h49 : Tout le monde déteste la #sélection ! Manif à #Montpellier contre la #loiORE

16h46 : Selon la police, la manifestation organisée à Paris entre la Sorbonne et Jussieu a rassemblé environ 1 200 personnes. A Montpellier, un autre rassemblement a réuni environ 200 manifestants, selon une journaliste de l'AFP.
13h27 : Les étudiants de #Nanterre prennent la direction du commissariat où sont toujours en garde à vue leurs 7 camarades. @SudRadio

13h25 : Mario, cheminot depuis six ans: « les étudiants sont là pour nous, on est là pour eux. Solidaires. La lutte se fait ensemble » #manifestation#étudiants
13h24 : Des lycéens, étudiants et professeurs se dirigent vers la place Jussieu.
13h23 : Livia, Paris 8 : "Nous soutenons les 7 étudiants qui ont été interpellés à Nanterre" (2/2)
13h21 : Les étudiants manifestent contre la sélection à l'université et soutiennent les cheminots #manifestation
13h20 : @Parigot : Bonjour. Une manifestation est en cours devant l'université de la Sorbonne, à Paris. Sachez également que des étudiants de Nanterre se dirigent vers le commissariat de la ville.
13h17 : Bonjour, sait-on où se tiennent les cortèges étudiants, en particulier dans Paris ? Merci et bonne journée à l'équipe !
13h14 : Vous ne savez pas quoi lire pendant votre pause déjeuner ? Voici certains de nos meilleurs contenus des dernières 24 heures :

• Notre article pour tout comprendre aux blocages dans les universités.



• Notre portrait de Mohammed Ben Salmane, le prince héritier saoudien, "réformateur" au plan sociétal mais "décrié" pour son caractère belliqueux.



• Notre portrait de Mathias Vicherat, le patron de la communication de la SNCF, qui a également rédigé un ouvrage consacré au rap français.

11h23 : Six des sept personnes interpellées hier à l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine) sont toujours en garde à vue ce matin, a appris franceinfo de source judiciaire. La septième personne, entendue en audition libre, a été relâchée hier soir.
10h47 : Vous tombez bien, @anonyme. On vient de mettre à jour notre carte des universités bloquées.



(ALPHACIT NEWIM / CROWDSPARK)
10h45 : on connait la liste des facs bloquées ?
10h24 : "La dictature d'un petit nombre qui prétend libérer les gens qui sont ignorants."


Sur franceinfo ce matin, le président de l'université de Strasbourg a dénoncé le blocages des facs. Il affirme que "la plupart des étudiants sont victimes du blocage et ne l'approuvent pas". Son entretien est à retrouver ici.




(MAXPPP)
10h25 : Ils sont en colère et en grève. Depuis plusieurs semaines, les étudiants manifestent contre les nouvelles modalités d'accès à l'université. Mais que dit la nouvelle loi ? Jusqu'à quand ces blocages vont-ils durer ? Franceinfo répond aux principales questions que vous vous posez sur le sujet.

(MAXPPP)
06h39 : "Le service public de l'enseignement supérieur se dégrade autant, sinon plus, que celui du transport ferroviaire ou des hôpitaux."

Selon les signataires, "toute la politique du gouvernement est fondée sur la volonté de ne pas donner davantage de moyens à l'Enseignement supérieur, malgré les difficultés auxquelles il est confronté depuis des années."


06h36 : Sélection qui ne dit pas son nom, manque de places dans les facs... Dans une tribune à franceinfo, 425 enseignants dénoncent une "réforme absurde". Dans ce texte (que vous pouvez lire ici), ils expliquent pourquoi ils soutiennent les étudiants contestataires.



(JEROME CHOBEAUX / CROWDSPARK)

*
*         *

Réforme de l'accès à l'université: Plus de 400 professeurs dénoncent une «sélection hypocrite» dans une tribune

COLERE Dans une tribune publiée ce mardi, 425 professeurs fustigent une sélection qui pénalise les élèves qui ont des difficultés…
20 Minutes avec AFP
— 
La fac de Tolbiac, l'un des épicentres de la contestation étudiante.

La fac de Tolbiac, l'un des épicentres de la contestation étudiante. — CHRISTOPHE SIMON / AFP
Les professeurs joignent leur colère à celle de leurs étudiants. Alors que neuf établissements étaient bloqués en France ce lundi, plus de 400 enseignants-chercheurs dénoncent la « sélection hypocrite » de la réforme de l’accès à l’université dans une tribune publiée ce mardi sur le site de  franceinfo.
Ces 425 enseignants de fac s’opposent à la réforme en se plaçant d’emblée du côté des étudiants qui bloquent actuellement plusieurs universités en France : « Nous, enseignants-chercheurs, soutenons et accompagnons les étudiants dans leur contestation de la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) et de Parcoursup depuis le début de leur mouvement », écrivent-ils.

L’absence d’une annonce d’une « loi rectificative du budget »

Cette réforme met en place, selon eux, une « sélection hypocrite » : « D’un côté, les responsables gouvernementaux refusent catégoriquement d’utiliser ce mot. Mais, de l’autre, on nous demande de classer les candidatures de sorte qu’un couperet tombera une fois les capacités d’accueil des filières saturées ». Pour les signataires de la tribune, « le gouvernement préfère la sélection au financement des universités à la hauteur des besoins ».
Fustigeant une politique d’orientation qui « ne donne aucun moyen pour mettre en place les cours de mise à niveau, dont il annonce unilatéralement la mise en place », ils pointent du doigt l’absence d’une annonce d’une « loi rectificative du budget ».

« Elever le niveau de ceux qui ne l’ont pas »

« L’affirmation récente de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, qui évoque un milliard d’euros destiné à la refonte du premier cycle est une "fake news" », jugent-ils ainsi, déplorant « une inexorable dégradation de l’enseignement supérieur depuis une vingtaine d’années ».
Enfin, les enseignants soulignent leur rôle et affirment leur volonté d'« éduquer et de former » : « Il serait vain, nous dit-on, d’accueillir davantage d’étudiants à l’université dès lors qu’ils n’ont pas le niveau. Ce serait un gaspillage des deniers publics ! (…) Quel serait notre rôle s’il s’agissait seulement de dispenser des cours à ceux qui n’ont aucun problème et qui ont la chance d’avoir le niveau et d’être doués pour les études supérieures ? »
« Ce qui fait la noblesse de notre métier n’est-il pas d’élever le niveau de ceux qui ne l’ont pas, c’est-à-dire pas encore ? », insistent-ils, disant leur souhait de « donner leur chance à tous ceux qui ont le degré minimum, à savoir le baccalauréat ». La loi sur la réforme d’accès à l’université, votée le 15 février, vise à réduire le taux d’échec en première année, selon le gouvernement, par un système inédit de classement des dossiers.
>> A lire aussi : Réforme de l'université. «Au-delà de la précipitation, le vrai problème c'est la sélection»
>> A lire aussi : Violences dans les universités. «Une radicalisation du combat entre les étudiants d’extrême droite et ceux de gauche»
>> A lire aussi : Blocage de la fac de Bordeaux. Les étudiants demandent une note de 15 aux examens


Aucun commentaire: