dimanche 7 mai 2017

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Présidentielle: Macron serait en tête avec plus de 60% (direct)

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Le vote blanc serait en forte progression.

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Les Français ont commencé à voter dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle afin de décider qui dirigera le pays pendant les cinq prochaines années, le centriste pro-européen Emmanuel Macron ou la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.
Voici les premières tendances du second tour que « Le Soir » a pu se procurer à bonnes sources, sur base de sondages « jour du vote »  : selon quatre instituts différents, Emmanuel Macron arriverait largement en tête de l'élection présidentielle, avec un score supérieur à 60%. Le nombre de votes blancs et nuls serait important.
Précision : il s’agit de sondages réalisés ce dimanche. Les estimations sur base des premiers dépouillements ne seront pas disponibles avant 19h, heure de fermeture des premiers bureaux.

A lire sur Le Soir +Et si la France devenait ingouvernable?

Les territoires d’Outre-mer et les Français de l’étranger avaient commencé, eux, à voter dès samedi, pour le second tour de la présidentielle. Selon les premières tendances, Macron serait, là aussi, en tête dans les départements et territoires d’Outre-mer.
Ci-dessous, les dernières informations en direct (cliquez ici si vous êtes sur mobile et tablette)
http://www.lesoir.be/1497943/article/actualite/france/2017-05-07/presidentielle-macron-serait-en-tete-avec-plus-60-direct

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Emmanuel Macron, multiple et insaisissable

Mis en ligne le 29/04/2017 à 08:26
Dans cet article
Près de trois ans après son arrivée à Bercy, Emmanuel Macron reste un mystère pour beaucoup.
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Qui ? Ce 26 août 2014, quand l’Elysée dégaine le nom du nouveau ministre de l’Économie, les Français sont alors nombreux à se poser cette question. Les initiés connaissent bien sûr celui qui souffle à l’oreille de François Hollande depuis sa campagne pour la présidentielle de 2012. Le jeune trentenaire s’était mis tôt dans la roue de celui que l’on surnommait encore avec mépris « Monsieur 3 % » du temps où le Château semblait plutôt promis à Dominique Strauss-Kahn.
AFP/GUILLAUME SOUVANTAFP/GUILLAUME SOUVANT
On prêtait même une certaine influence à l’effronté. N’était-il pas celui qui s’était offusqué quand François Hollande, en toute fin de campagne, avait dégainé sa taxe à 75 % sur les plus hauts revenus pour piéger Jean-Luc Mélenchon dans la dernière ligne droite ? «  Mais c’est Cuba sans le soleil ! », s’était exclamé Macron dans une formule qui a forgé sa légende.

Lire aussi «Macron n’a aucune empathie, c’est dramatique»

Qui ? À vrai dire, près de trois ans après, on est encore nombreux à se poser la question. Tant le Macron découvert dimanche soir à l’issue du premier tour de la présidentielle ne ressemblait déjà plus au premier des « Marcheurs » qui avait fait une si spectaculaire irruption dans le paysage politique en enjambant le parcours classique des impétrants. Et tant le Macron offensif retrouvé mercredi dernier à Whirlpool dans sa propre ville natale d’Amiens piqué par la démagogie éhontée de Marine Le Pen ne ressemblait déjà plus à celui du dimanche soir à la Rotonde, la brasserie chic de Montparnasse où il avait fait la fête croyant déjà sa victoire acquise.

Lire aussi Macron, un candidat soudain comme les autres

Qui ? Beaucoup croient connaître le favori de l’élection. Se targuent d’être proches. D’échanger des textos. De l’avoir découvert. De lui avoir mis le pied à l’étrier. De l’avoir adopté. «  Tout le monde est copain avec Macron, c’est vachement chiant  », a un jour lâché Xavier Niel, le patron de Free.
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Qui ? C’est à se demander si Emmanuel Macron lui-même sait qui il est, tant il a voulu embrasser de vies.
L’histoire, bien sûr, est écrite. L’enfance à Amiens. Les parents médecins. La naissance du premier d’une fratrie de trois après la perte d’un premier enfant. Le lycée catholique de la Providence. La découverte des livres (du premier qui l’a bouleversé, Voyage au bout de la nuit, de Céline, jusqu’à celui qui toujours l’accompagne, Les Fleurs du mal, de Baudelaire), sans lesquels il n’envisage pas un seul jour de sa vie. Ceux qu’il range méthodiquement dans sa maison du Touquet. Avec un rayon spécial pour ceux de « Manette ».
Emmanuel n’a besoin de personne. C’est une éponge. Il reçoit, il absorbe, mais s’il en est arrivé là, il ne le doit qu’à lui et à sa grand-mère
Manette, c’est autant que Brigitte la seule femme de sa vie. Cette grand-mère tant adorée qu’elle rendra jaloux les propres parents d’Emmanuel Macron. Cette directrice d’école née de parents analphabètes qui lui fera découvrir la culture et toutes les choses de l’esprit. Celle à qui il pensera chaque jour de sa vie jusqu’à sa disparition en 2013 à 97 ans. C’est Brigitte Macron qui raconte : «  Emmanuel n’a besoin de personne. C’est une éponge. Il reçoit, il absorbe, mais s’il en est arrivé là, il ne le doit qu’à lui et à sa grand-mère. Il était incroyable de les voir tous les deux. D’entendre la grand-mère dire à son petit-fils adoré : « Je n’aime que toi.  ».La confidence est rapportée par Anne Fulda dans sa biographie intime d’Emmanuel Macron, Un jeune homme si parfait (éditions Plon).
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Entre ces deux tours de la présidentielle, même les télés américaines filent capter à Amiens les traces d’une histoire romanesque qui a traversé l’Atlantique et dont les journaux people ont si souvent fait leur couverture. Par ici, les french Kennedy !

Lire aussi Brigitte Macron, une histoire d’amour et un plan com’

À seize ans, le brillant ado qui s’intéresse à tout et se plaît déjà en compagnie des adultes fait la connaissance de Brigitte Trogneux qui lui enseigne le théâtre (lire par ailleurs). Elle est mariée, elle a trois enfants d’un mari banquier. Elle est de 24 ans son aînée. Mais ces deux-là vont faire exploser le carcan. Quand Emmanuel Macron part à Paris faire sa dernière année de secondaire au prestigieux lycée Henri IV, il jure à Brigitte qu’un jour, il l’épousera. Ce jour arrivera près de 13 ans plus tard, en 2007. Il a alors trente ans. «  C’était la force de l’évidence  », dit-il le jour des noces.
Passionné de littérature, il tente « Normale sup » mais échoue au concours d’entrée. Ce sera Sciences-po et l’ENA, l’École nationale d’administration qui forme les élites de la haute fonction publique. Tout en menant des études de philosophie.

Le loup au visage d’agneau

Il fait la connaissance de Paul Ricœur. Le jeune Macron a l’esbroufe des ignorants. De son propre aveu, si le maître ne l’impressionne pas, c’est qu’il ne mesure pas encore sa dimension. Il devient son assistant. Annote ses travaux. Retient de ce compagnonnage que la philosophie seule donne un sens à l’action. «  Elle aide à construire. Elle donne du sens à ce qui n’est, sinon, qu’un magma d’actes et de prises de parole. C’est une discipline qui ne vaut rien sans la confrontation au réel  », confie en juillet 2015 Emmanuel Macron à la revue Numéro un. Ce jour-là, il ajoute même : «  C’est Ricœur qui m’a poussé à faire de la politique, parce que lui-même n’en avait pas fait. »
Si Ricœur lui inocule le virus, le philosophe n’est pas le seul. L’autre rencontre décisive est celle d’Henry Hermand. Rencontré en 2002 alors qu’Emmanuel Macron est en stage dans l’Oise pour l’ENA, ce riche entrepreneur, mécène des think tanks et revues progressistes, devient son mentor, pour ne pas dire son Pygmalion. C’est Henry Hermand qui lui présentera Michel Rocard. Henry Hermand qui deviendra l’un des rares intimes au point d’être son témoin de mariage. Henry Hermand qui disparaîtra la même année que le père de la deuxième gauche.
J’ai vu tout de suite que c’était quelqu’un d’exceptionnel. Exceptionnel intellectuellement
Sorti major de l’ENA, Macron choisit la filière classique des élites : celle de l’inspection des finances. C’est à cette époque qu’il croise plusieurs de ses parrains : Jean-Pierre Jouyet, Alain Minc, Jacques Attali.
Ce dernier l’embarque dans la commission pour la libération de la croissance que lance Nicolas Sarkozy en 2007. Emmanuel Macron en est le rapporteur. «  J’ai vu tout de suite que c’était quelqu’un d’exceptionnel, se souvient Jacques Attali. Exceptionnel intellectuellement. Et puis il avait une autorité, une force, une vista même si je n’ai pas vu tout de suite son ambition. »
Au sortir de la commission Attali, Alain Minc conseille à Macron d’intégrer la banque Rothschild. L’argent permet de conquérir une certaine liberté, fait-il valoir. Il entre à la banque en septembre 2008. Tout juste après la faillite de Lehman Brothers. Il y reste quatre ans. Le « Mozart de la finance » décroche la timbale. Grâce à lui, Nestlé remporte face à Danone le rachat de la branche « nutrition infantile » de Pfizer. En quatre ans, Macron bâtit une fortune de 3 millions d’euros. Revers de la médaille, il hérite aussi d’une réputation dont il ne parviendra jamais à se défaire. Le banquier. L’homme de la finance. L’intrus qui, à l’époque, se dit encore de gauche et prétend diriger le peuple. «  Vous m’assignez à résidence  ! », s’énerve-t-il quand on le ramène sans cesse à ce passé.

Lire aussi Macron, l’homme qui ne voulait pas être empêché de réformer

Le troisième parrain entre en scène. Jean-Pierre Jouyet. Ami intime de François Hollande, brouillé un temps avec lui pour avoir accepté d’être débauché dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, il présente Macron à celui qui brigue l’Elysée en 2012. Visage d’agneau, le loup entre dans la bergerie.
On connaît la suite. Une propension jamais démentie à se démarquer. Une émancipation du politiquement correct (les 35 heures qu’il veut faire sauter, la vie des entrepreneurs «  plus dure que celle des salariés  »). Un abonnement aux sorties de route («  les salariés de Gad qu’il traite d’illettrés, les syndicalistes en T-shirt à qui il recommande de travailler pour s’offrir un costard »). Des zigzags qui affolent les boussoles (la colonisation, «  crime contre l’humanité  », l’« humiliation  » subie par la Manif pour tous). Jusqu’au parricide politique soigneusement orchestré.
Et le voilà proche de la ligne d’arrivée. Figé sur les magazines de papier glacé mais toujours insaisissable. Insondable jaloux de sa propre liberté prêt «  en même temps  » à s’enfermer dans la tour de l’Elysée.
Mystérieux écheveau de contradictions que la campagne n’aura pas suffi à démêler.
Emmanuel Macron. Qui ?

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Le couple Macron

Mis en ligne le 29/04/2017 à 11:16
Pour séduire les électeurs, Macron a choisi d’afficher son couple, solide, complice, moderne.

Le couple Macron

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Macron, l’homme qui ne voulait pas être empêché de réformer

Mis en ligne le 29/04/2017 à 07:53
Par Joëlle Meskens, à Paris
C’est en voulant l’arrêter que ses concurrents l’ont propulsé. Le décollage de la fusée a été méthodiquement programmé.
A Bercy en 2012
A Bercy en 2012
E mmanuel Macron prépare quelque chose  ». Ce 6 avril 2016, l’information circule dans les rédactions. Dans sa ville natale d’Amiens, le ministre de l’Économie s’apprête à livrer ce soir-là un discours important. Ses mots, les journalistes sont contraints de les écouter sur un écran de téléphone ou d’ordinateur via la plate-forme Dailymotion. L’ancien secrétaire général de l’Elysée a soigné le teasing. Il n’a autorisé que deux cents personnes triées sur le volet à assister « pour de vrai » à la mystérieuse naissance. Le bébé porte les mêmes initiales que lui : E.M. En Marche vient de voir le jour. Une machine de guerre pensée, « marketée », pour l’Elysée.
6 avril
Dans le bureau de son QG, dans le 15e arrondissement de Paris, le candidat collectionne les maquettes de fusées. «  Des cadeaux souvenirs  », nous dit-il, affable et souriant, quand il nous reçoit en janvier dernier. Faut-il y voir un signe ? Sa conquête est planifiée, minutée, comme le décollage d’un engin spatial. Et en ce soir d’avril 2016, c’est le premier étage qui vient de se détacher.

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À l’essayiste Alain Minc, l’un de ses « parrains », qui l’interrogeait à sa sortie de l’ENA (la fameuse École nationale d’administration qui forme les élites françaises) sur ce qu’il voulait faire de sa vie, le jeune Emmanuel Macron avait lâché : «  Un jour, je serai Président de la République  ». Ce n’était alors encore qu’une boutade. Quoique. L’argent qu’il gagnerait en entrant à la banque Rothschild sur la recommandation de ce conseiller influent lui permettrait de conquérir une liberté dont il ferait ensuite ce qu’il voudrait. Mais c’est bien plus tard que le déclic, le vrai, se fait.

Le déclic ? La frustration

Lorsque le Président l’appelle à l’été 2014, Emmanuel Macron est dans sa maison de famille du Touquet. Voilà quelques mois qu’il a entamé une nouvelle vie, depuis qu’il a quitté son poste de secrétaire général adjoint de l’Elysée après le remaniement qui a vu Manuel Valls succéder à Jean-Marc Ayrault à Matignon. Une entreprise de formation, une société de conseil : voilà le projet qui occupe l’ancien banquier d’affaires pour qui la politique n’était, croyait-il, qu’une seule de ses multiples vies à laquelle il reviendrait peut-être plus tard. François Hollande insiste. Il vient de virer Arnaud Montebourg après le fameux épisode de «la cuvée du Redressement» à la fête de la Rose de Frangy. Louis Gallois, l’ancien patron d’EADS, n’est pas disponible. Il a besoin d’Emmanuel Macron à Bercy. Les deux hommes se connaissent bien. Ils sont au diapason pour mettre en musique une politique de l’offre.
août 2014
«  Mais est-ce que je pourrai vraiment réformer ? », s’enquiert l’ancien conseiller. Le Président lui donne sa parole. C’est quand il aura le sentiment que celle-ci a été trahie qu’Emmanuel Macron songera vraiment à l’Elysée et actera dans sa tête la rupture.

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Lever les blocages : voilà ce qui l’anime. Et ce qui le met en mouvement quand, à force de bouillir, il ne pourra plus gérer sa frustration.
Tous ceux qui l’ont suivi de près depuis son irruption sur la scène politique évoquent le même événement fondateur. «  C’est en février 2015, au moment du passage en force de sa loi pour la croissance économique que le déclic se produit  », explique François-Xavier Bourmaud, journaliste au Figaro et auteur de «  Macron, l’invité surprise » (éditions de l’Archipel). Emmanuel Macron a tout fait pour que sa loi passe. Pour que les verrous qui empêchent le pays d’avancer soient levés. Il a cajolé les députés. Il a senti qu’il pouvait zigzaguer à gauche et à droite pour trouver des soutiens. Il a cru dompter les frondeurs socialistes qui ne veulent pas d’une telle « libéralisation de l’économie ». Mais le Premier ministre Manuel Valls va lui barrer la route. Ce dernier fait tout pour qu’il y ait un passage en force. «  Emmanuel Macron comprend à ce moment-là que Manuel Valls veut bloquer son ascension. C’est ça qui véritablement le décide  », poursuit François-Xavier Bourmaud. Le Premier ministre a compris que son jeune double, celui qui lui dispute le créneau de la transgression, a tenté une échappée. Qu’il peut et veut lui griller « sa » première place dans la file des prétendants à l’Elysée.
Le moteur de Macron ? Une envie féroce de ne pas passer à côté de sa vie. Il aime répéter cette phrase d’Oscar Wilde : «  Si tu ne peux pas ajouter des années à ta vie, ajoute de la vie à tes années  ». «  Emmanuel Macron est un opportuniste, mais il faut l’entendre sans le côté péjoratif du terme  », dit encore François-Xavier Bourmaud. «  Ce sont les circonstances qui créent sa trajectoire. Il n’était pas programmé pour l’Elysée. »
En ce mois de février 2016, quand Emmanuel Macron crée donc En Marche, François Hollande croit encore que son poulain peut œuvrer à sa réélection. «  C’est un garçon gentil. Emmanuel Macron, c’est moi », confie même le Président à Fabrice Lhomme et Gérard Davet dans «  Un Président ne devrait pas dire ça » (éditions Stock). Les frondeurs ont bloqué l’espace sur sa gauche. Reste le centre droit où son fils spirituel, croit-il, pourrait lui rabattre des voix. S’il veut encore espérer renouveler son bail à l’Elysée, Macron, croit-il, peut l’y aider. Mais c’est sans compter sur les circonstances qui vont mettre le trentenaire sur orbite. «  Emmanuel Macron est charismatique mais il a une autre qualité, raconte Jacques Attali. «  Il a la chance qui propulse les hommes d’État. ». Attali en connaît un rayon. Il ne manque pas une occasion de rappeler que c’est lui qui, avant de présenter Emmanuel Macron à François Hollande, avait déjà introduit ce même François Hollande et Ségolène Royal auprès de François Mitterrand. La baraka, donc. «  Beaucoup se disent qu’ils ont passé leur vie à placer leurs pions en conquérant des mandats locaux et lui, il arrive de nulle part et il va tout bouleverser », poursuit Attali.

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Les circonstances n’empêchent pas le calcul. Journaliste à Marianne, Marc Endeweld suit depuis longtemps Emmanuel Macron. Il a été l’un des premiers à lui consacrer un livre, « L’ambigu Monsieur Macron » (Éditions Flammarion), dès novembre 2015. Quand Marianne en publie les bonnes feuilles, l’hebdomadaire titre déjà «  Moi, Président », en montrant un homme à la grosse tête. « Macron veut tout, tout de suite », explique Marc Endeweld. Des élus comme Gérard Collomb ou Jean Glavany lui conseillent de briguer une circonscription. Il n’en fait rien. «  Il ne se reconnaît pas dans la féodalité des partis. Il veut saisir les opportunités. C’est d’autant plus facile pour lui que, ne s’étant jamais frotté au suffrage universel, il n’a subi aucune gifle.  » Il dissimule alors son ambition au plus grand nombre. Pas le genre de Jean-François Copé qui crie à tout va qu’il a toujours voulu être Président ou de Nicolas Sarkozy qui claironne qu’il y pense en se rasant. «   Mais discrètement, Emmanuel Macron coche patiemment toutes les cases  », explique Marc Endeweld.

« Copilote de son destin »

L’homme cultive ses réseaux. Noircit son carnet d’adresses. Dès qu’il entre en 2012 comme secrétaire général adjoint de l’Elysée, il s’appuie sur un groupe de proches. Puis quand il rejoint Bercy en 2014, il multiplie les contacts. «  Emmanuel Macron construit son projet de façon rationnelle  », explique Nicolas Prissette, chroniqueur à LCI et auteur du livre «  En Marche vers l’Elysée  » (éditions Plon). «  Très tôt, il s’appuie sur des études du Cevipof (centre d’étude de la vie politique) qui montrent l’attente de l’opinion pour le dépassement du clivage gauche-droite.

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Il voit de multiples experts de différentes obédiences, des think tank de gauche (la fondation Jean Jaurès) comme de droite (l’institut Montaigne). Il invite des intellectuels, des écrivains, des chercheurs à Bercy pour alimenter sa réflexion. Il convoque des conférences de presse où il suggère aussi à des patrons de journaux de lui poser des questions sur tous les sujets », se souvient Nicolas Prissette, qui évoque même une rencontre à Bercy dont l’invitation a été lancée via Facebook. «  En juillet 2015, il dit dans la revue «Numéro un» qu’il manque en France la figure du Roi. Tout le monde se demande alors qu’elle est cette lubie. C’est en fait sa première critique implicite de François Hollande  », poursuit Nicolas Prissette. Courant 2015, un mouvement se crée spontanément au départ de militants socialistes déboussolés : « Les Jeunes avec Macron ». Ce sera l’embryon, un an avant sa naissance officielle, du mouvement En Marche.
Un ressort intime qui aspire Emmanuel Macron vers le pouvoir ? Voire. En 2014, lors d’un voyage dans la Sillicon Valley, le couple Macron déjeune avec le magnat Xavier Niel et son épouse, Delphine Arnault, la fille du patron de LVMH. La question de son ambition lui est alors posée. Ce n’est pas lui mais Brigitte qui répond. «  Je suis sûre que tu vas avoir un destin politique !  », assure-t-elle. «  Brigitte Macron a auprès de lui un rôle politique essentiel  », décode Marc Endeweld. «  À la manière de Cécilia Sarkozy, c’est elle qui dans son entourage va lui désigner les chouchous et les pestiférés. Un jour, un lecteur m’a posé «la» bonne question : c’est à se demander si Macron est pilote ou seulement copilote de son destin ».

Lire aussi Brigitte Macron, une histoire d’amour et un plan com’

Pour séduire les électeurs, le candidat Macron a choisi d’afficher son couple, solide, complice, moderne.
À l’hiver 2015, la France vient de vivre les pires attentats de son histoire. Le 13 novembre, des commandos frappent le Stade de France, les terrasses, le Bataclan. Les terroristes font 130 morts. Mais contrairement à janvier 2015, lorsque François Hollande avait su œuvrer au rassemblement national après le massacre de Charlie Hebdo, le Président s’enferre cette fois dans une stratégie qui va s’avérer funeste. Au congrès réuni à Versailles, il plaide pour la déchéance de nationalité. Un projet qu’après des semaines de polémiques et de divisions, il devra finalement abandonner. À gauche, Christiane Taubira sera celle qui fera le plus entendre son opposition en claquant la porte du gouvernement. Mais Emmanuel Macron, plus discrètement, se distancie et joue sa partition. Il plaide pour un état d’urgence économique et social. Il n’obtient pas de réponse. Encore la frustration.
L’idée fait son chemin que François Hollande ne sera pas en mesure de se représenter. Jacques Attali et Alain Minc sont persuadés que ce n’est pas encore le tour d’Emmanuel Macron. Le premier pense à Manuel Valls, Alain Minc croit au « moment Juppé ». Mais Macron veut jouer sa carte. «  Il y a chez lui un sentiment de supériorité », explique François-Xavier Bourmaud. «  Il passe son temps à avoir l’impression de croiser des médiocres et à se dire qu’il ferait mieux qu’eux.  »

« Un donjuanisme asexué »

Toute la subtilité consiste chez lui à ne pas montrer son mépris. Anne Fulda, qui lui consacre une biographie intime («  Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait  », éditions Plon) appelle cela un «  don juanisme asexué  ». «  La conquête, la séduction ne sont pas sexuées, ni liées à l’accumulation de conquêtes féminines mais correspondent plutôt à une sorte de réassurance narcissique perpétuelle. À un besoin pathologique de séduire. De convaincre  », explique-t-elle.
En avril 2016, donc, En Marche est lancé. Le mouvement met en avant l’horizontalité. Comme il y a dix ans, les comités « Désirs d’avenir » de Ségolène Royal. Les marcheurs entament un porte-à-porte à travers le pays pour établir un « diagnostic » de la France. «  On a redécouvert le plaisir de militer », explique Mathieu Faure, un « marcheur » quarantenaire qui s’est joint très vite aux bénévoles. «  On sentait comme un nouveau souffle ». Les éléphants du PS se gaussent de ce blanc-bec qui prétend faire de la politique autrement en utilisant l’une des plus vieilles ficelles. «  Faire du porte-à-porte, c’est vachement moderne, non ?  », ironise le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. Mais le mouvement prend et les Marcheurs essaiment. «  À la différence des comités Désir d’avenir de Ségolène Royal, les choses sont tout de suite très cadrées. On demande aux militants de classer, de hiérarchiser les idées. Ce ne sont pas des discussions de comptoirs  », souligne Nicolas Prissette. Les adhésions pleuvent. Il faut dire qu’il suffit d’un clic – gratuit- pour se faire adhérent. «  260.000  » se félicite aujourd’hui Benjamin Griveaux, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron.

Les jeunes, une facade

Un truc de com’, En Marche ? «  Le mouvement est géré comme certaines entreprises qui mettent en avant un nouveau management. On aménage des « open space » mais le pouvoir reste vertical  », juge Marc Endeweld. Qui n’est pas si dupe non plus de la jeunesse mise en avant autour d’Emmanuel Macron. «  Dans son équipe, les jeunes ne sont en réalité que des petites mains. Ceux qui comptent sont des vieux, ceux que Macron a toujours aimé fréquenter. Celui qui, dans cette campagne, s’est vraiment entouré de jeunes, c’est plutôt Jean-Luc Mélenchon ».
En juillet dernier, François Hollande croit encore pouvoir contrôler sa créature. Lors du discours de son dernier 14 juillet, il lève mollement l’index. «  Ne pas respecter les règles du gouvernement, c’est ne pas y rester  », prévient-il. On est loin du viril «  Je décide, il exécute  », de Jacques Chirac en 2004 visant Nicolas Sarkozy. La machine est lancée et rien n’arrête Emmanuel Macron.
Fin août, il présente sa démission du gouvernement. Hollande s’étrangle : «  Il m’a trahi avec méthode  ». «  Sur le terrain du cynisme et de la duplicité, Emmanuel Macron vient de terrasser François Hollande, son maître ultime », raconte Marc Endeweld, bluffé. C’est le deuxième étage de la fusée.

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Le troisième se détache le 16 novembre dernier dans un centre d’apprentissage en mécanique à Bobigny quand le leader d’En Marche lance officiellement sa candidature à l’Elysée. «  C’est en affrontant la réalité du monde que nous pourrons retrouver dans notre pays de l’espérance », lance alors Emmanuel Macron. Le ton est donné : il veut inscrire sa candidature dans la confiance et refuse de céder au climat anxiogène et décliniste du moment.

L’alignement parfait

La chance va le servir. François Fillon remporte la primaire de la droite deux semaines plus tard. Un candidat qui revendique lui-même un programme radical et lui laisse donc l’espace du centre droit. Les affaires vont achever d’affaiblir ce concurrent. À gauche, rebelote. C’est Benoît Hamon, le candidat de la gauche orthodoxe, que plébiscite la primaire de la « Belle alliance populaire » en janvier 2017. Un boulevard s’ouvre pour Emmanuel Macron. Le 22 février dernier, le centriste François Bayrou, qui a longtemps entretenu le suspense sur sa propre candidature, annonce son soutien. L’alignement des planètes devient parfait.
L’homme en Marche songe dès à présent à la majorité avec laquelle il pourrait gouverner. Une commission d’investiture désigne quatorze premiers candidats députés qu’Emmanuel Macron, en excellent communiquant, exhibe dans l’Emission politique qui lui est consacrée sur France 2 il y a trois semaines. Des hommes, des femmes. Des vraies gens qui n’ont jamais fait carrière en politique.

Lire aussi Au coeur de la galaxie Macron: qui est qui?

Avec Jean-Michel Fauvergue, l’ancien patron du Raid (l’unité d’élite de la police), le sociologue Jean Viard, porte sur son visage la charge du symbole. «  J’ai dû rencontrer deux ou trois fois Emmanuel Macron dans ma vie. Je ne le connais pas plus que ça  », explique-t-il. Et pourtant voilà un an déjà que cet intellectuel phosphore avec d’autres dans des groupes de travail pour préparer sa candidature. Ce qui lui a plu chez Macron ? «  Il remet de la culture dans la politique. Il y a chez lui une dimension romanesque. Après De Gaulle et Mitterrand, on avait vu une prise en mains de la politique par des gestionnaires. Or la politique, c’est un récit qui doit être capable d’entraîner les foules  », explique-t-il. Le sociologue s’est décidé à la dernière minute du dernier jour. Un clic et son mail de candidature à l’Assemblée était envoyé. Promis à devenir l’un des premiers élus d’Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale s’il gagne sa circonscription, le sociologue Jean Viard croit à son tour pouvoir apporter au candidat son expérience des territoires et des fractures territoriales. «  Ce qui m’intéresse, c’est de faire en sorte qu’il y ait plus de 10 % de gens qui consomment de la culture  », dit-il. «  Ou de faire en sorte que la révolution collaborative ne profite pas qu’aux grandes métropoles mais aussi aux zones périphériques où il y a un fort sentiment d’abandon. Ce ne sont pas que les pauvres qui votent pour le FN, mais aussi ceux qui croyaient avoir réussi leur vie, qui s’étaient acheté une petite maison, et qui craignent maintenant que leurs enfants vivront moins bien qu’eux ».
Emmanuel Macron sera-t-il le Président de ceux-là ? À la veille du premier tour, Benjamin Griveaux, porte-parole et membre de son premier cercle, faisait part de sa confiance. «  On organise jusqu’à mille événements par jour  », expliquait-il. «  On a beaucoup exposé Emmanuel Macron dans la presse régionale parce qu’il gagne à être connu ».

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À condition que cette mise en avant ne s’accompagne pas de faux pas. Dès dimanche soir, après le premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron a trébuché. «  En louant une salle porte de Versailles, il s’est retrouvé dans une configuration de meeting festif  », relève François-Xavier Bourmaud. Puis ce fut l’épisode de la Rotonde, cette brasserie de Montparnasse où il va célébrer le premier tour. «  Emmanuel Macron n’a pas compris que quand vous devenez un Président potentiel, la charge symbolique devient énorme et vous ne vous appartenez plus ». Nicolas Prissette abonde. «  Autour de Macron, peu de gens ont déjà mené des campagnes. C’est un peu leur baptême du feu. Mais l’intelligence ne remplace pas toujours l’expérience. »
Voilà le favori. Le géographe Christophe Guilluy qui, parmi les premiers, a tiré la sonnette d’alarme sur la « France périphérique » le met en garde : «  Si son élection semble assurée, cette victoire risque de se transformer en une victoire à la Pyrrhus si la contestation des classes populaires n’est pas prise en compte. »
Au soir du second tour, s’il transforme l’essai, aucun faux pas ne sera pardonné au nouveau Président Macron. Le collectionneur de fusées devra éviter à tout prix le syndrome Challenger : l’explosion en plein vol.

Brigitte Macron, une histoire d’amour et un plan com’

Mis en ligne le 29/04/2017 à 11:03
Qui est celle qu’Emmanuel Macron a épousée en 2007 ?
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Une fine silhouette dans un maillot hawaïen, une blondeur souriante. C’est ainsi qu’apparaît, le 11 août dernier, en pleine lumière, Brigitte Macron sur la couverture de Paris Match  : marchant les pieds dans l’eau tout contre son mari Emmanuel, en maillot et polo.
Une fausse photo volée qui s’insère dans un plan communication en béton. Pour séduire les électeurs, le candidat Macron a choisi d’afficher son couple, solide, complice, moderne. S’il est qui il est, c’est grâce à sa Brigitte, répète-t-il : toujours à ses côtés, première conseillère, informelle car ne figurant dans aucun organigramme mais omniprésente. Brigitte qu’il a fait monter sur scène au soir du premier tour, du jamais vu.

Lire aussi Macron, un candidat soudain comme les autres

La prof de français d’Emmanuel Macron

Le début de leur histoire est connu : Emmanuel Macron avait 16 ans, il était en classe avec la fille de Brigitte, qui était professeur de français et de latin dans ce lycée jésuite d’Amiens. «  Il y a un fou avec nous, il sait tout sur tout !  », raconte Laurence à sa mère. Brigitte anime aussi une classe de théâtre : Emmanuel Macron, surdoué (il savait lire et écrire à 5 ans) veut écrire une pièce. Elle l’aide, le découvre : «  Il a une intelligence qui peut tout épouser. Mais il n’est pas seulement brillant, beaucoup de gens le sont. Non, son truc, c’est qu’il n’est pas dans la norme  », a confié Brigitte à son ami écrivain Philippe Besson.
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Brigitte est née le 13 avril 1953 : c’est la plus jeune des six enfants de la famille Trogneux, une dynastie de célèbres chocolatiers d’Amiens. Elle a 20 ans de moins que l’aînée : les différences de génération, elle connaît. Si ses frères et sœurs ont connu la guerre, les privations et une discipline stricte, la petite dernière a la vie beaucoup plus douce. Elle aime sortir, danser, porter des jeans, écoute les Rolling Stones.
La jeune fille effrontée rentre dans le rang : elle décroche un diplôme de professeur de lettres en 1974 et se marie à 21 ans à un banquier, André Louis Auzière. Elle veut des enfants, très vite. Elle en aura trois. Et s’épanouit dans l’enseignement : «  Ce fut comme un éblouissement, a-t-elle raconté à Besson. Quand tu fais une introduction à Baudelaire et qu’au bout de deux heures, quand la cloche sonne, les élèves restent dans la classe, tu te sens des semelles de vent !  »
Elle adore le personnage de Don Juan mais aussi Maupassant, et mélange, dit-elle, le «  romantisme échevelé et le réalisme cruel  ». La professeur tombe progressivement sous le charme de ce jeune Emmanuel, si différent, si amoureux d’elle, si déterminé. Il n’a peur de rien : «  Quoi que vous fassiez, je vous épouserai  », lui aurait-il lancé. Mais les 24 années qui les séparent la font hésiter. Il y a son mari, ses enfants, les parents d’Emmanuel. Et puis un jour «  je me suis dit : je vais passer à côté de ma vie si je ne le fais pas  », raconte-t-elle. Le romantisme gagne.
Pour tenter de briser ce qu’ils pensent n’être qu’un coup de cœur, ses parents envoient Emmanuel faire sa terminale à Paris. Brigitte change elle aussi d’établissement : la voilà prof dans un lycée privé catholique du 16e arrondissement à Paris. Elle encourage Emmanuel, qui veut devenir écrivain, à faire de vraies études : diplômé en philosophie puis en sciences politiques, il sort de l’ENA en 2004 et devient inspecteur des finances.
Un an après la prononciation de son divorce, elle épouse Emmanuel Macron, en 2007. Le jeune homme toujours pressé entre dans la lumière, elle reste à ses côtés mais dans l’ombre, le soutenant, le conseillant.
Puis en 2015, elle quitte son travail d’enseignante pour être à plein-temps près de son mari, devenu ministre de l’Economie. Elle est souvent à son cabinet. A quel titre ? «  Elle y passe beaucoup de temps car son avis m’importe, car elle contribue à une autre ambiance, c’est important. Ma vie est là. On ne travaille pas bien quand on n’est pas heureux  », décode Macron.

La même différence d’âge que les Trump

Et lorsqu’il annonce sa candidature, elle monte en puissance. C’est elle qui gère son agenda, passe les messages, débriefe les journées, lui fait répéter ses discours, comme dans sa classe de théâtre : «  Si moi je ne comprends pas, personne ne comprendra !  »

Lire aussi Le portrait d'Emmanuel Macron

Certains éructent sur cette différence d’âge : c’est pourtant exactement la même qu’entre Donald Trump et son épouse Melania, un non-sujet : dans ce sens-là, évidemment, c’est normal… Brigitte serait-elle la faiblesse d’Emmanuel, la preuve de son immaturité ? Elle serait sa dominatrice, il serait son jouet… D’autres rumeurs évoquent, forcément, son homosexualité. Trop vieille pour être aimée ?
«  Cette femme est une solution, pas un problème  », souligne un membre de l’entourage de Macron. Elle veut le soutenir, le protéger, l’aider. Elle est solaire, naturelle, joyeuse, enthousiaste. Et elle humanise son image de jeune arriviste. La mise en scène médiatique de leur couple dans les magazines people vise à séduire les femmes, qui sont nombreuses à l’admirer : serait-elle leur revanche ?
Et s’il est élu ? «  Elle aura le rôle qu’elle a toujours eu auprès de moi, elle ne sera pas cachée parce qu’elle partage ma vie, que son avis est important, et parce que la fonction présidentielle emporte quelque chose qui a une dimension personnelle. Elle m’a toujours accompagnée, c’est mon équilibre  », explique-t-il. Un rôle traditionnel que cette féministe endosse avec le sourire. Tout en espérant que l’Elysée, s’ils y rentrent, ne sera pas fatal à leur couple.

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  • Posté par Plahiers Michèle, samedi 29 avril 2017, 19:01
A ma grand-mère FLORE qui m'a élevée (j'étais son Dieu et c'était réciproque).
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  • Posté par Plahiers Michèle, samedi 29 avril 2017, 16:16
Cette femme a du chien. Si notre avis ne concernait que le couple. Je vote à 100 %. Plus crédible que Carla-Sarko.
    •  
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Des communicants et des « pubards ». Emmanuel Macron est entouré d’une escouade de jeunes qui viennent souvent de la pub ou de la communication. Ce sont pour l’essentiel des fidèles qu’il a connus à Bercy et qui l’ont suivi. Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche !, est un ancien conseiller de DSK passé par la com du groupe Unibail-Rodamco. Sylvain Fort vient de l’agence Steele and Holt. Ismaël Emelien est un ancien de l’agence Havas. Julie de la Sablière, patronne de l’agence de communication « Little wing ». Adrien Taquet, un des patrons de l’agence de pub Jesus et Gabriel. Julien Denormandie est l’ancien directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Economie. Il coordonne En Marche !

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  • Posté par Lavenne Eric, dimanche 30 avril 2017, 21:31
La "galaxie" Macron est elle incluse dans la "voie Lactée" ou deviendra -t-elle lentement une "nébuleuse" ??
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