jeudi 31 décembre 2015

les crises financières font monter l'extrême droite - Howard Davies



La Tribune.fr - 14:02  |

Howard Davies. 

Howard Davies. (Crédits : DR)
Historiquement, les crises financières débouchent globalement sur la montée de la droite et surtout de l'extrême droite. Par Howard Davies, premier président de l'Autorité des services financiers du Royaume-Uni (1997-2003), président de la Banque royale d'Écosse.

Je ne crois pas être le seul professeur de finance qui, en choisissant des sujets de composition de ses étudiants, ait eu recours à la question suivante : « À votre avis, la crise financière mondiale a-t-elle été provoquée principalement par trop ou par trop peu d'intervention du gouvernement sur les marchés financiers ? » Confrontés à cette question ou/ou, les étudiants de mon dernier cours se sont répartis en trois groupes.
À peu près un tiers, hypnotisé par l'hypothèse clinquante des marchés financiers efficients, a soutenu que la faute incombait aux gouvernements. Leurs interventions mal conçues (notamment celles des gestionnaires de prêts hypothécaires garantis par les États-Unis, Fannie Mae et Freddie Mac, ainsi que le Community Reinvestment Act (CRA) ou « Loi de financement communautaire », ont déformé les incitations du marché. Certains ont même adopté l'argument du libertaire américain Ron Paul, en tenant pour responsable l'existence même de la Réserve fédérale en tant que prêteur en dernier recours.
 Les hésitations de Greenspan
Un autre tiers, d'une tendance politique diamétralement opposée, a considéré l'ancien président de la Fed, Alan Greenspan, comme le plus néfaste. C'est l'hésitation notoire de Greenspan à intervenir sur les marchés financiers qui a créé le problème, même lorsque l'effet de levier se développait nettement et que les prix des actifs semblaient avoir perdu le contact avec la réalité. Plus largement, les gouvernements occidentaux, avec leur approche de la réglementation par petites touches, ont permis aux marchés de fonctionner hors de tout contrôle durant les premières années de ce siècle.
Le tiers restant a essayé de ménager la chèvre et le chou, en soutenant que les gouvernements sont trop intervenus dans certains secteurs et trop peu dans d'autres. Éviter la question telle qu'elle était posée n'est pas une stratégie solide en termes de réussite à un examen. Mais ces étudiants ont peut-être découvert une piste intéressante.
Sept ans après la crise...
Maintenant que la crise est derrière nous depuis sept ans, comment les gouvernements et les électeurs en Europe et en Amérique du Nord ont-ils répondu à cette question importante? Ont-ils montré, par leurs actions, qu'ils pensent que les marchés financiers doivent être soumis à des contrôles plus stricts ? Ou bien, au contraire, que l'État doit rejeter les renflouements et laisser les sociétés financières assumer les pleines conséquences de leurs propres erreurs ?
D'après leur rhétorique et leurs politiques de normalisation, il semblerait que la plupart des gouvernements aient fini par opter pour le troisième camp, celui qui refuse de trancher. Oui, ils ont mis en application pléthore de contrôles détaillés, ont inspecté la comptabilité des banques avec une intensité sans précédent et ont insisté pour approuver les distributions de fonds, la nomination des directeurs principaux et même les libellés des emplois de certains membres du conseil d'administration.
La fin du "too big to fail"
Mais ils ont exclu tout futur soutien de la part des gouvernements ou des banques centrales en faveur d'établissements financiers en difficulté. Les banques doivent maintenant produire des « dispositions testamentaires » pour expliquer comment elles peuvent être mises à mal sans le soutien des gouvernements. Le gouvernement s'en lavera les mains si les banques devaient se trouver dans l'embarras : l'ère du « trop gros pour faire faillite (too big to fail) » est révolue.
Peut-être cette double approche était-elle inévitable, même s'il serait bon d'en connaître la finalité. Est-ce un système dans lequel la discipline du marché domine encore, ou bien les organismes de régulation vont-ils se hisser dans un avenir prévisible sur les épaules de la direction ?
La montée de la droite et surtout de l'extrême droite après les crises financières
Mais qu'en ont conclu les électeurs ? Dans la première vague des élections qui ont suivi la crise, le message était clair en un sens, opaque en un autre. Au moment où la crise a frappé, chaque gouvernement en place, de gauche comme de droite, a été démis de ses fonctions et a été remplacé par un gouvernement de la tendance politique opposée.
Cela n'a pas été universellement vrai (par exemple, pour Angela Merkel en Allemagne), mais cela a été vrai aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et ailleurs. La France est passée d'un régime de droite à un régime de gauche, alors que le Royaume-Uni a suivi le chemin inverse. Mais le verdict des électeurs sur leurs gouvernements a été plus ou moins identique : les choses ont mal tourné sous votre mandat, alors par ici la sortie !
Mais, à présent, une tendance plus stable se dessine. Trois économistes allemands -Manuel Funke, Moritz Schularik et Christoph Trebesch- viennent de publier uneévaluation fascinante basée sur plus de 800 élections dans les pays occidentaux au cours des 150 dernières années, qu'ils ont comparées avec 100 crises financières. Leur principale conclusion est saisissante :
« La politique prend un fort virage à droite suite à des crises financières. En moyenne, les votes d'extrême-droite augmentent d'environ un tiers dans les cinq ans qui suivent une crise bancaire systémique. »
Un paysage politique fragmenté
La Grande Dépression des années 1930, qui a suivi le krach de Wall Street de 1929, est l'exemple le plus évident et le plus inquiétant qui vient à l'esprit, mais la même tendance se retrouve dans les pays scandinaves, après les crises bancaires survenues au début des années 1990. Donc, chercher à expliquer par exemple la montée du Front national en France en termes d'impopularité personnelle et politique du président François Hollande n'est pas raisonnable. Il y a de plus grandes forces à l'œuvre, en dehors de sa vie privée originale et de son incapacité à rallier les électeurs.
La deuxième conclusion principale fournie par Funke, Schularik et Trebesch est que gouverner devient plus difficile après des crises financières, pour deux raisons. La montée de l'extrême droite va de pair avec un paysage politique typiquement fragmenté, avec davantage de partis et une plus faible part du vote allant au parti au pouvoir, qu'il soit aussi bien de gauche que de droite. L'action législative résolue devient donc plus difficile à mettre en œuvre.
Mobilisation extra-parlementaire
En même temps, une montée subite de la mobilisation extra-parlementaire se produit : des grèves plus longues et des manifestations plus importantes ont lieu. Le contrôle du gouvernement sur la rue n'est pas aussi sûr. Le nombre moyen de manifestations anti-gouvernementales a triplé, la fréquence des émeutes violentes a doublé et les grèves ont augmenté d'au moins un tiers. La Grèce a fait grimper ces chiffres dernièrement.
La seule conclusion apaisante à laquelle parviennent ces trois économistes est que ces effets s'émoussent graduellement. Les données nous indiquent qu'après cinq ans, le pire est derrière nous. Cela ne semble pas être le cas à présent en Europe, si nous en croyons les dernières frayeurs lors des élections en France, sans parler de la Finlande et de la Pologne, où les populistes de droite sont à présent au pouvoir. Cela tient à la durée de la crise: l'apaisement intervient cinq après, selon les données historiques. Or la crise en Europe, déclenchée comme partout dans le monde en septembre 2008, a duré bien au delà. La crise de la dette en Europe a eu lieu en 2010-2011. D'un point de vue économique, nous en sortons à peine.
 Ainsi la politique devrait rester dans une posture difficile pendant encore un certain temps. Et les banquiers et financiers, à qui l'on reproche largement la crise, vont rester sur le banc de touche pendant encore un bon moment, jusqu'à ce que soient plus uniformément satisfaites les espérances de stabilité économique et financière des électeurs.
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Howard Davies, premier président de l'Autorité des services financiers du Royaume-Uni (1997-2003), président de la Banque royale d'Écosse. Ancien directeur de la London School of Economics (2003-2011), il a été vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre et directeur général de la Confédération de l'industrie britannique.
© Project Syndicate 1995-2015
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/les-crises-financieres-font-monter-l-extreme-droite-539283.html#xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20160101


les voeux du général de Gaulle - exemples 1961 . 1962 . 1963 - source INA


fresques.ina.fr/de-gaulle

31 Décembre 1960
Résumé :
Le général de Gaulle présente aux Français ses voeux pour l'année 1961, année qu'il envisage avec confiance malgré les temps troublés. Il souhaite que tous les Français profitent du progrès économique et social. A l'extérieur, il critique l'attitude de l'URSS "colonisatrice" et "agitatrice", et formule de grandes ambitions pour l'Europe. Il évoque ensuite la question algérienne, et demande aux Français, appelés à voter par référendum le 8 janvier, d'approuver le principe de l'autodétermination. Il laisse planer la menace de son départ en cas de réponse "négative ou confuse", et appelle à un "oui franc et massif".

Françaises, Français, je souhaite en notre nom à tous une bonne année à la France.

Je le fais en toute confiance, non point que 1961 doive être une année sans épreuve, au contraire, rien n'annonce qu'elle se passera dans la quiétude, mais si l'univers est troublé, la France, elle, ne l'est pas. Solide, laborieuse, cohérente, je crois que jamais, en dépit des difficultés, elle ne fut plus capable de saisir ses propres chances et d'être utile aux hommes et à la paix. Un grand peuple, pour avancer, va forcément pas à pas, et à travers beaucoup d'obstacles, mais l'essentiel est qu'il marche vers un but bien défini et qu'il suive constamment sa ligne. C'est notre cas et nous avançons. Aussi notre pays, moi compris, va-t-il commencer l'année avec l'esprit d'entreprise et rempli de sérénité.

A l'intérieur, grâce à des institutions rendues plus stables et plus efficaces et sur la base de l'équilibre bien établi de nos finances, de nos échanges, de notre monnaie, nous poursuivrons le vaste développement scientifique, technique, scolaire, économique dans lequel nous nous sommes engagés qui est le chemin de la prospérité, du rayonnement, de la puissance et qui ouvre la carrière à une jeunesse multipliée. Mais tout comme cela s'est passé en 1960, il s'agit qu'une élévation du niveau de vie de tous corresponde à cet accroissement de l'activité du pays. Dans le courant de 1961, ce doit être le cas notamment pour les jeunes familles et pour les vieilles gens. En même temps, il nous faut continuer à baisser les barrières qui séparent les catégories sociales. Chances égales donnée aux jeunes, par l'enseignement commun, Promotion plus ouverte au long de l'échelle de la société, participation accrue des travailleurs à la marche des entreprises, accession plus large des organisations du travail et de la technique aux responsabilités régionale et nationale de l'économie française. Tel est notre but et c'est ce que nous voulons, c'est en finir avec les séquelles périmées de la lutte des classes d'autrefois, c'est intéresser au développement du pays, tout ce qui contribue et c'est accélérer le progrès par cet engagement général.

Au dehors, nous sommes confrontés avec les grands problèmes qui dominent l'univers, mais sans nous laisser troubler par les cumuls que cultivent tel ambitieux ou tel démagogue. C'est ainsi que nous tenons pour naturel et en soi pour souhaitable et pour salutaire, le grand mouvement qui emporte nombre de peuple d'Asie, d'Afrique, d'Amérique en retard sur notre siècle vers l'affranchissement et vers le développement. C'est de tout coeur qu'aujourd'hui, nous adressons nos souhaits aux jeunes républiques africaines et à la république malgache qui, venant de l'union française, pratiquent avec nous en toute indépendance une coopération féconde et amicale. Nous ne confondons nullement cet élan vers la liberté avec la xénophobie où se ruent les dirigeants de certains autres Etats nouveaux dépassés par la charge qu'ils doivent assumer. Nous espérons fermement que chez tous ces peuples, l'ordre et le progrès s'instaureront en définitive, malgré l'empire soviétique qui non content de coloniser 40 millions de musulmans asiates et caucasiens, et d'asservir une bonne douzaine de peuples qui lui sont complètement étrangers, encourage et exploite toutes les secousses pour prendre pied dans les pays troublés. Nous ne nous laisserons pas paralyser par cette odieuse agitation.

Nous ferons donc en 1961 ce que nous avons à faire, aider à construire l'Europe qui, en confédérant ses nations, peut et doit être pour le bien des hommes la plus grande puissance politique, économique, militaire et culturelle qui ait jamais existé. Aider cette Europe rassemblée et l'Amérique sa fille, à réorganiser leur alliance, de manière à mieux défendre le monde libre et à agir en commun par toute la terre. Aider à acquérir la libre de disposition d'eux-mêmes, ceux, les peuples qui y aspirent et notamment ceux qui sont courbés sous le joug totalitaire. Aider à prendre leur part du progrès ceux qui en sont écartés. Aider l'Ouest et l'Est à en venir à la détente et au désarmement, pour peu que l'empire soviétique cesse de manier les torches incendiaires, tout en lançant pour la montre des vols de colombes épouvantées.

Pour l'Algérie, nous voulons que 1961 soit l'année de la paix rétablie afin que les populations puissent décider librement de leur destin et pour que naisse l'Algérie algérienne. A cette Algérie-là qui se gouvernera elle-même qui fera leurs parts et garantira leurs droits aux diverses communautés et qui sera unie à la France dans les domaines où celle-ci peut l'aider, nous offrons d'avance notre concours pour son développement, compte tenu non point des mythes, des regrets, des rancunes mais des facteurs réels du problème, c'est là la solution valable. Et j'invite en particulier la communauté de souche française d'Algérie, à se débarrasser décidément des troubles et des chimères qui la couperaient de la nation. Et, non seulement admettre ce que le pays va décider mais en faire son affaire, à saisir la chance nouvelle qui est offerte à sa valeur et à son énergie, car l'Algérie a besoin de la communauté française et la France a besoin d'elle. En Algérie, bien entendu, quoi qu'il arrive, la France protégera ses enfants, dans leur personne et dans leurs biens, quelle que soit leur origine, tout comme elle sauvegardera les intérêts qui sont les siens.

Françaises, Français, je vous le demande, donnez au projet qui vous est soumis une approbation immense. D'abord parce que c'est le bon sens, mais aussi pour cette raison que l'enjeu dépasse de beaucoup les préférences théoriques, les intérêts particuliers, les attachements partisans et que jamais ne fut plus nécessaire notre cohésion nationale.

Car s'il devait arriver par malheur que la réponse du pays fut ou négative ou indécise, en raison d'une faible majorité ou marquée par beaucoup d'absention, quelle conséquence résulterait de cette impuissance et de cette division ! Quelle excitation en recevrait les chercheurs d'aventure d'une part et, d'autre part les tenants de la subversion ? Quel prurit agiterait les clans du doute, de la hargne, du dénigrement en Algérie ? De quel découragement seraient saisis les raisonnables, de quel impulsion les furieux, dans le monde, quelle conclusion désastreuse en serait tirée quand à la capacité de la France, d'assumer la responsabilité des affaires qui la concerne, et à moi-même, vous le savez bien quel coup serait ainsi porté m'empêchant de poursuivre ma tâche.

Au contraire que le référendum soit positif et soit éclatant ! Voilà la nation, son gouvernement, son parlement, son administration, son armée bien fixée sur la route à suivre et sur le but à atteindre. Voilà les Algériens bien éclairés sur leur destin, voilà l'étranger bien prévenu que la France sait ce qu'elle veut et me voilà, moi-même, raffermi et plus fort pour être le guide de la France et pour élargir la porte de la paix et de la raison.
Françaises, Français, aujourd'hui tous ensemble, nous offrons nos voeux à la France. Le 8 Janvier, nous lui offrirons le oui franc et massif de notre espoir et de notre foi.

Vive la République !

Vive la France.

31 Décembre 1961
Résumé :

Le général de Gaulle présente ses voeux aux Français pour l'année 1962. Après avoir rappelé la stabilité retrouvée des institutions, il évoque la résolution prochaine du conflit algérien, puis il annonce que la modernisation du pays va se poursuivre.


Voici l'année nouvelle ! La France en a vécu beaucoup. Cependant, elle accueille celle-ci sans manquer à l'espérance. C'est qu'en effet, elle sait où elle en est, ce qu'elle vaut et ce qu'elle veut.

Il y aura bientôt quatre ans, que quittant le chemin du déclin, elle a pris la route qui monte. Cela eut lieu, qui peut l'oublier, en raison de certaines évidences qui s'imposèrent à la Nation. Impuissance du régime des partis, qui, après nous avoir conduit au désastre de 1940, avait, une fois le péril passé, recommencé ces jeux stériles. Abdication de l'Etat devant la menace de guerre civile dressée à l'occasion de l'affaire d'Algérie. Imminence d'une faillite monétaire, financière et économique, entraînée par une longue suite de faiblesse et de laisser-aller.

Je ne dirais certainement pas que depuis lors, nous ayons vécu dans une complète tranquillité et une entière satisfaction. Aussi bien, ce n'était pas possible, parce que des forces énormes sont à l'oeuvre qui bouleversent l'univers, et nous secouent nous-mêmes, à chaque instant.

C'est ainsi que les ambitions du système soviétique, les excitations qu'il prodigue à tout ce qui sur la terre tend au désordre et à la haine. Le danger de guerre atomique qu'il fait planer sur le genre humain, les interventions provocantes qu'il prodigue, à mesure de ces drames intérieurs, et notamment aujourd'hui, pendant cet espèce de Thermidor, où il affecte de condamner la longue série passée de ses crimes et de ses abus, sans renoncer à leur cause qui s'appelle le totalitarisme. Tout cela nous oblige à nous mettre en garde, à pourvoir à notre défense, à maintenir des alliances difficiles. En outre, l'agitation chronique d'un grand nombre de peuples d'Asie et d'Afrique, parvenus à l'indépendance ou sur le point d'y parvenir, sans posséder les moyens de subsister et de se développer. Et d'autant plus portés à la démagogie xénophobe, remplissent la terre de tumultes bruyants. D'autre part, à l'intérieur de nous-mêmes, notre grande entreprise de rénovation nationale remue inévitablement, les intérêts particuliers, les routines et les partis pris. Et enfin, l'acheminement du problème algérien vers une solution de bon sens, ne laisse pas de provoquer dans un groupe criminel des révoltes, hier ouvertes, et aujourd'hui concentrées en chantage et en assassinats.

Mais quelles que soient les difficultés que comporte par le temps qui court, la marche de la Nation française, vers la prospérité, vers la puissance et le redressement de son action internationale, elle n'en continue pas moins son oeuvre, avec un succès évident et une constance que rien n'ébranle. A cet égard, le contraste est saisissant par rapport à la confusion où naguère, elle se débattait.

Si l'Etat en d'autres temps s'est incliné devant les sommations que certains éléments dressaient contre lui, pour l'emporter, c'est un fait que depuis 3 ans et 7 mois, le pouvoir responsable, malgré tout, n'a pas changé de route. Assurément, le caractère dont ont pu le marquer les évènements de l'histoire, contribue à sa solidité. Mais il la tient surtout de l'unité nationale établie autour de lui.

Si dans l'ordre politique, depuis janvier 1947, jusqu'en mai 1958, soit en l'espace d'environ onze ans, se succédèrent vingt-deux cabinets, ensuite notre pays, depuis presque 4 années, a eu un seul gouvernement. Et au cours des trois ans écoulés, depuis que fut mise en oeuvre l'actuelle constitution, je n'ai nommé qu'un Premier Ministre, une pareille stabilité, et certainement facilitée par l'esprit et par le texte des nouvelles institutions, mais elle n'est possible, en somme, que parce qu'elle répond à la volonté du pays.

Si dans le domaine social on constate, que pour 9 millions d'ouvriers français, il y a eu, par suite des conflits du travail, sous les régimes précédents, chaque année, en moyenne, 7 millions de journées de grève, sous le régime présent, ce n'est plus qu'un million par an. Une amélioration aussi considérable procède, évidemment, de l'expansion et de l'effort menés par l'Etat, pour que le sort de chacun bénéficie des progrès accomplis, mais aussi, la grève, bien souvent, paraît aujourd'hui, inutile, voire anachronique. Parce que le peuple français a conscience de l'importance vitale du développement de la France, et aussi parce que les travailleurs et leurs organisations prennent une part grandissante de responsabilités dans les études, les débats, les plans qui règlent, soit pour l'ensemble, soit dans chaque branche, l'activité économique de la Nation.

Si au point de vue économique, où le critère est la balance des comptes extérieurs, celle-ci n'avait jamais cessé d'être gravement déficitaire depuis la fin de la guerre jusqu'en mai 1958, au point que pour empêcher l'effondrement, on ne pouvait rien tirer des humiliantes sollicitations dont on avait usé et abusé auprès des autres Etats. Un renversement complet s'est accompli tout à coup, en 1959, 1960, 1961, il ne s'est pas passé un mois où l'étranger n'ait payé à la France, plus que celle-ci ne lui avait versé. Assurément, les lourdes mesures qui ont été prises lors de la grande opération financière, monétaire et économique que l'on sait, ont pour beaucoup contribué à ce changement de la tendance. Mais ces mesures ne valent et ne tiennent que parce que la masse des français les acceptent et les approuvent. Au total, notre pays a trouvé l'équilibre qui est la condition de tout. Quoiqu'il arrive, les moyens nécessaires seront pris pour le maintenir.

C'est pourquoi, la Nation aborde l'année nouvelle lucidement et sereinement. Non point qu'elle se dissimule les traverses qu'elle va rencontrer, mais elle entend poursuivre son oeuvre dans les conditions qu'elle a choisies et les buts qu'elle a fixés. Qu'est-ce à dire ? Voici pour l'essentiel.

Une négociation qui s'engagerait entre les grandes puissances de l'ouest, et la Russie soviétique, pour tenter de régler les problèmes du monde, notamment celui de l'Allemagne, trouverait, sans aucun doute, notre participation constructive. Mais il faudrait qu'eut cessé l'état de tension créé par les mises en demeure et les menaces du Kremlin. Il faudrait aussi qu'il s'agisse de rééquilibrer l'Europe et non point aggraver l'emprise de Moscou sur notre continent.

En Europe même, l'union de six Etats qui se dessinent dans les domaines, politique, économique, culturel, et dans celui de la défense, la France veut, pour sa part, continuer à la développer, mais de telle sorte que les intérêts de tous, qu'ils soient industriels ou qu'ils soient agricoles, y trouvent également leur compte, et que la Nation elle-même reste à l'intérieur de l'organisation commune.
En Algérie, la France entend que d'une manière ou d'une autre se terminent les conditions actuelles de l'engagement politique, économique, financier, administratif et militaire, qui la tient liée à ce pays. Et qui s'il restait ce qu'il est, ne serait être, pour elle, qu'une entreprise à hommes et à fonds perdus, alors que tant d'autres tâches appellent ses efforts ailleurs. Cependant, dès lors qu'auraient cessé les combats et les attentats, elle serait disposé à apporter sa coopération à un Etat algérien souverain et indépendant. Procédant du libre suffrage des habitants, pourvus que ses intérêts essentiels soient garantis, en échange de ce qu'elle fournirait. Actuellement encore, c'est là la solution qui lui paraît la meilleure. Parce que l'association des communautés algériennes y trouveraient sans doute sa chance. Et parce qu'il pourrait en sortir des rapports d'avenir féconds, entre elle-même d'une part, l'Algérie et l'Afrique du nord, d'autre part. Il semble, aujourd'hui, possible, que tel doive être en effet, en vertu d'un accord réciproque, l'aboutissement d'un drame cruel.

Mais dans tous les cas, l'année qui vient sera celle du regroupement en Europe, et de la modernisation de la plus grande partie de l'armée française. Dès le mois prochain, deux divisions nouvelles et certaines formations aériennes commenceront le mouvement qui les ramènera d'Algérie dans la métropole, comme celles qui viennent d'être transférées et comme d'autres qui les suivront. En même temps, un allègement de nos charges en effectif nous aideront à pourvoir à nos dépenses d'armement moderne.

Enfin, et c'est la condition suprême de son avenir, la France entend continuer l'oeuvre immense de sa rénovation intérieure, au point de vue économique, social, scolaire, scientifique, technique et démographique. Avec ardeur, elle commence la mise en oeuvre du grand plan, qui en 4 ans, peut et doit porter son peuple, à un niveau d'existence qu'il n'avait jamais atteint, ainsi qu'à une capacité, une puissance, digne de ce qu'il se doit à lui-même et de ce qu'il doit aux autres. Comme justement cet objectif répond à une grande ambition, la France sait que le travail à fournir, les obligations à accomplir sont à la mesure des résultats à obtenir, et que le progrès exige un effort discipliné.

Voilà nos buts. Ils sont clairs et ils sont tels qu'ils doivent servir à tous sans nuire à qui que ce soit. Puissent tous les peuples en faire autant.

Françaises, Français, au nom du pays, je souhaite une bonne année, à ses filles et à ses fils, c'est-à-dire : à chacune et à chacun de vous. Ces voeux vont en particulier aux petits enfants qui naîtront en 1962, et ajouteront à nos espérances. Et puis tous ensemble, nous portons vers la France, nos voeux très confiants et très ardents, de bonheur et de grandeur.

Vive la République,

vive la France. !

31 Décembre 1962

Résumé :
Charles de Gaulle présente aux Français ses voeux pour l'année 1963. S'il fait allusion aux épreuves de l'année qui vient de s'écouler, il se montre confiant pour 1963. Après avoir souhaité vie et prospérité à la jeune République algérienne, il met l'accent, pour la France, sur les thèmes de l'Europe et du progrès social et économique.
Nous achevons une année qui a dans le bon sens marqué le destin de la France. Certes, ne nous y ont manqués ni les épreuves ni les dangers. Quand commença 1962, on se tuait encore en Algérie tandis qu'attentats et complots se prolongeaient en métropole. Récemment, un démon qui nous fut jadis très familier et très malfaisant, celui des crises politiques, a cru trouver l'occasion de revenir nous tenter. Enfin, il y a deux mois, le monde passa près de la guerre.

 Mais rien n'a empêché notre pays de poursuivre sa rénovation : ayant tranché au fond l'affaire algérienne, nous sommes maintenant en paix partout ! Ce qui, en un quart de siècle, ne nous était jamais arrivé. Cette année même, nous avons solennellement confirmé nos institutions nouvelles dans lesquelles l'Etat trouve une continuité qui lui manquait désespérément depuis des générations. Grâce à l'effort national déployé sous ce régime de bon sens et d'efficacité, notre prospérité atteint un niveau que nous n'avons connu en aucun temps et notre progrès social réalise une avance sans précédent. A mesure que le couple de l'essor et de la raison nous ramène à la puissance, la France retrouve son rang, son attrait, ses moyens. Ainsi avons-nous pu, tout au long de cette année, élargir et approfondir nos relations africaines, les étendre en particulier à la république algérienne, à laquelle bien sincèrement nous souhaitons qu'elle s'organise dans l'ordre nécessaire, d'abord, à sa vie puis à sa prospérité. Ainsi avons-nous pu contribuer à mettre effectivement en route la communauté économique, fondée dans la capitale de l'Italie entre six états continentaux, offrir à ces mêmes états un début d'union politique, resserrer nos rapports avec la république d'Allemagne. Ainsi avons-nous pu renforcer notre sécurité et celle du monde libre en commençant à nous doter d'une défense nationale moderne. Je ne dirais certainement pas qu'il n'y a pas d'ombres au tableau. Tout de même, je crois que, en 1962, nous n'avons pas perdu nos peines.

Voici 1963 ! Françaises, à chacune de vous, Français, à chacun de vous, j'adresse du fond de mon coeur mes meilleurs voeux de nouvel an ! Et puis, en notre nom à tous, je forme pour la France le souhait immémorial : " Que l'année lui soit heureuse " ! A cet égard, sans doute, beaucoup de choses dépendront avant tout des événements, tout comme un navire sur la mer n'est le maître des vents ni des flots : un peuple ne peut à lui seul commander au calme ni au remous du monde. Mais, dans ce qui lui advient, pour combien comptent, en toute hypothèse, son effort et sa cohésion ? Travailler et rester unis, voilà quelles sont, quoiqu'il arrive, les meilleures de nos garanties. L'an dernier, pour notre bien, nous avons su nous les assurer. L'an prochain, qu'il en soit de même !

Pourquoi faire ? Mais, pour avancer ! Un peuple comme le nôtre ne prodigue pas son labeur, ne pratique pas la stabilité, n'aide pas à maintenir la paix simplement afin d'en rester à ce qui est acquis déjà. Le progrès est aujourd'hui notre ambition nationale.

Progrès démographique : la France moderne pourrait compter 100 millions d'habitants. Combien seront donc bienvenus les bébés qui naîtront chez nous en 1963 ! Quant à ceux de nos rapatriés qui voudront, décidément, s'installer en métropole et, nous dont comprenons très bien les soucis, parfois les chagrins, c'est de grand coeur que nous les aiderons à y trouver, comme les autres Français leur place, leurs droits et leurs devoirs.

Progrès économique, technique, scientifique, dont tout le reste dépend, qui changent à un rythme rapide, non point certes l'âme, mais la structure et la figure de la France. Notre plan règle ce développement, il nous faut l'exécuter.

Progrès social, ce qui veut dire : amélioration nouvelle de la condition de tous. D'abord, des moins favorisés et, en particulier, cette fois, des gens âgés, ainsi qu'une étape de plus vers le mieux en tout ce qui concerne la vie et la valeur de la collectivité nationale : logement, éducation, hospitalisation, équipement urbain et agricole.

Progrès international notamment dans les deux directions où s'exerce, au-dehors, notre effort principal : il s'agit d'abord de l'Union de l'Europe occidentale pour son économie, pour sa politique, pour sa défense, pour sa culture. Etablissant ainsi l'équilibre avec les Etats-Unis, renforçant de ce fait même l'alliance du monde libre, ouverte dans l'avenir à une Angleterre qui voudrait et qui pourrait se joindre à elle définitivement et sans réserve. Visant à organiser avec les pays de l'Est, dès lors que, un jour, ils en viendraient à la grande détente, la paix et la vie de notre continent tout entier. Il s'agit ensuite de l'aide que nous devons prêter aux peuples qui en ont besoin pour leur développement moderne et, avant tout, de notre coopération avec ceux des états d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine qui souhaitent celle de la France.

Ce sont là de bien grands espoirs. Oui, mais le temps est venu où, sans tomber dans l'outrecuidance, nous pouvons et nous devons regarder loin et viser haut ! Françaises, Français, nos voeux pour la nouvelle année sont à la mesure de la France nouvelle.

Vive la République !

Vive la France !


pour une Constitution qui oblige

les "voeux" présidentiels



19 heures 48 + Sur la 6, les illuminations en Australie, 5 millions de dollars. Le Japon. Les marchés chez nous : « un seul mot d’ordre, se faire plaisir ». Sur ma table, Le Monde… 3 Décembre : le plan de l’Elysée pour durcir l’état d’urgence… 5 Décembre : Syrie, les limites des frappes massives… 8 Décembre : régionale, la poussée historique du FN… 6 et 7 Décembre : l’ombre de l’EI sur la fusillade en Californie… 9 Décembre : face au FN, droite et gauche dans le déni… 16 Décembre : Hollande ne change rien malgré le choc des régionales… 31 Décembre : de Molenbeek à Paris, sur les traces des terroristes du 13 novembre… 14 Novembre (donc le jour où…) la stratégie énigmatiques de Manuel Valls… 15-16 Novembre : vendredi 13 novembre, 21 h 20 Ce réveillon sous haute surveillance : 11.000 policiers mobilisés à Paris, soit 2.000 de plus que l’an dernier. Feu d’artifice annulé, à partir de 23 heures circulation interdite. 100.000 sur l’ensemble du territoire. Projection sur l’Arc-de-Triomphe d’un spectacle civique. Bruxelles : pas de fêtes publiques.
MERKEL, l’immigration massive est une chance pour l’Allemagne. Accueil
FH enregistré en début d’après-midi. L’Elysée. Cour côté rue… vœux ne ressemblent à aucvun de ceux qui les ont précédés… ma première pensée va aux victimes du fanatisme… notre compassion et notre affection… ces tragédies resteront dans nos mémoires… face à la haine, la France a montré la force de ses valeurs . Françaises et Français, je suis fier de vous… la bravoure de nos gendarmes, nos soldats, hospitaliers, bénévoles… je vous dois la vérité, nous n’en avons pas terminé, nous déjouons régulièrement des attentats… mon premier devoir, vous protéger… les djihadistes reculent en Syrie… c’est agir ici… l’état d’urgence…en conscience, fait un choix à la mesure de ce que nous avons enduré : effectifs, réforme de la procédure pénale… révision de la Constitution pour donner un fondement incontestable à l’état d’urgence et déchoir définitivement… au Parlement, de prendre ses responsabilités. Quand il s’agit de vous protéger, ne pas vous diviser… les extrêmistes… religion…  Visage gonflé. Lutter intensément, sûrement… ce qui fracture notre société… état d’urgence économique et sociale. Simplifier le code du travail… plan massif de formation… vers les métiers de demain… nouvelles aides à l’embauche… je fixe un objectif … tout jeune en emploi ou en formation… devoir sacré… Gonflé de buste, de visage. La France a besoin d’engagement… le service civique… engager sa généralisation. La planète, la réussite de la COP21 : motif de fierté. Il est engoncé… la France a la responsabilité de mettre en œuvre pour ce qui a été décidé pour la planète… Il est figé, on s’attend à tout ce qu’il dit… l’ouverture au monde, la confiance dans l’avenir, jamais dans le repli… le ton est plaintif, le plaidoyer… sécuriser ses frontières : accueillir les demandeurs d’asile ou reconduire dans la dignité… C’est d’une platitude… Marguerite : trop long, nul… FH : Ce sursaut qui a a été salué dans le monde entier… plus exemplaire démocratiquement… cette belle idée de réussir tous ensemble. 2015 année de souffrance et de résistance, 2016 vaillance et espérance… vous êtes la France. Marguerite, pourquoi il ne fait pas quelque chose à Noël ? C’était trop long, il était bien, mais c’était trop long… 20 heures 10 + Ma chère femme me dit qu’on le disait – les radios – cet après-midi très angoissé par son discours. L’ensemble a été totalement banal et attendu. Ramasser tout, la dissertation de synthèse, sans la moindre originalité, la conviction étant évidemment une obligation. Cadre : absent, on ne le situe pas physiquement et il est robotisé de corps, le regard ne se perçoit pas, il n’y aurait de vie que dans la voix, or celle-ci est chroniquement plaintive, voire suppliante.

 23 heures 40 + Scanné pour mes camarades de Franklin les programmes de nos représentations théâtrales. – Long débat : émission c’est dans l’air. Il n’en sort rien sinon des passages de FH en diverses occasions, où il marche, silhouette affreuse et balançant, jeu des bras, grêle des jambes, et surtout retour en muet avec partage d’écran pour le commentaire : l’allocution de tout à l’heure, mettant en évidence des jeux d’yeux, des projections, les montures de la même couleur que le sombre du complet. Encore moins l’impression de vie d’autant qu’il n’y a pas de site. En contraste, chaleur et situation : MERKEL. Projections politiques : se représente si la courbe du chômage… laïus étrange sur la croissance de plusieurs des dialogants, le mot assorti de tant de précautions, il est vrai que nous sommes à 0,5%... NS semble « liquidé », la primaire ne peut être que sincère, le visage est gris, toujours ces avancées-baissers de tête quand il parle. Effondrement à venir de Marine LE PEN si elle n’est pas en tête au premier tour de 2017
Il n’est plus tolérable que nous vivions sous un régime où la décision est celle d’un seul et le sera de plus en plus, chaque mandat faisant jurisprudence pour notre tolérance. La Constitution de 1958, c’était la participation populaire, le referendum et le respect des divers pouvoirs constitutionnels, les uns par les autres. Ce n’est pas la monocratie sous prétexte de protection et que le referendum est par construction suicidaire pour celui qui le propose. Il me semble qu’il nous faut un véritable corset, une Constitution qui oblige :
- mandat unique (idéalement, retour à sept ans) de façon à ce que l’élu ne reporte rien et ne soit plus obsédé par sa réélection, donc par les sondages et ses « chances »
- énumération des matières à soumettre obligatoirement au referendum
- retour devant les électeurs de tout ancien parlementaire devenu ministre et quittant le gouvernement
- referendum d’initiative populaire sans conditions ni de matières ni délais
- réforme électorale inscrite dans la Constitution : représentation proportionnelle à l’Assemblée, légalisation du vote blanc, institution du quorum de participation pour que tout scrutin dans une institution publique soit valide.
Au moins cela. Idée que j’ai depuis deux ans : un ou plusieurs tribuns de la plèbe.

Inquiétude & Certitudes - jeudi 31 décembre 2015

mercredi 30 décembre 2015

économie et démocratie - l'exemple suisse


Les Suisses voteront pour
ôter aux banques leur pouvoir de création monétaire

 Par Romaric Godin
  
|  30/12/2015, 9:11  La Banque nationale suisse aura-t-elle le monopole de la création monétaire dans la Confédération ? Il faudra voter. (Crédits : © Ruben Sprich / Reuters)

Une initiative populaire visant à donner à la banque centrale suisse le monopole de la création monétaire a obtenu assez de signatures pour organiser une votation. Son adoption serait une révolution dans la Confédération.

Avec la crise qui a débuté en 2007, l'idée d'ôter aux banques le pouvoir de créer de la monnaie commence à faire son chemin, progressivement, dans l'opinion. L'an passé, un rapport parlementaire islandais a clairement proposé d'en finir avec ce pouvoir. Mais - et ce n'est pas le moindre des paradoxes - le débat pourrait s'accélérer à partir de la Suisse, pays connu pour son système bancaire démesuré.

Vers une votation
Jeudi 24 décembre, en effet, la chancellerie fédérale helvétique a enregistré officiellement l'initiative populaire « monnaie pleine » qui vise à donner à la Banque nationale suisse (BNS) le monopole absolu de la création monétaire. Cette initiative, lancée en juin 2014 par un groupe dirigé par un instituteur alémanique, Hansruedi Weber, a recueilli 111.824 signatures, soit davantage que les 100.000 nécessaires pour provoquer une votation, autrement dit un référendum.
C'est une étape importante pour cette initiative. Désormais, le conseil fédéral (gouvernement) et le parlement suisses vont devoir se prononcer sur le projet qui prévoit la modification de l'article 99 de la constitution helvétique. Puis, à une date qui reste à définir, le peuple suisse sera amené à se prononcer dans une votation. Pour être acceptée, cette initiative devra alors obtenir non seulement la majorité populaire au niveau fédéral, mais aussi dans au moins 12 des 23 cantons de la Confédération.

Les problèmes de la situation actuelle.
Le chemin est donc encore long. Mais une chose semble certaine : le débat aura bien lieu. Que propose concrètement cette initiative ? Pour ses promoteurs, la constitution helvétique est aujourd'hui inadaptée. Cette dernière reconnaîtdans son article 99-1 à la « Confédération » seule le droit de battre monnaie et donne dans son article 99-2 à la BNS reconnue « indépendante », le droit de mener « une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays. » Rien de plus.
Concrètement, ceci donne de fait à la BNS le monopole de l'émission des pièces et billets, les seules formes monétaires qu'elle maîtrise. Mais elle ne maîtrise pas l'essentiel de la monnaie créée qui, en Suisse, comme ailleurs, est de la monnaie « scripturale », faisant l'objet d'un jeu d'écriture et non d'échanges physiques. Cette monnaie est, pour l'essentiel, créée par les banques lors de l'attribution de crédits à l'économie physique ou à d'autres banques.
Pour les auteurs de l'initiative, cette situation pose deux problèmes. D'abord, en « privatisant » via les banques la création monétaire, l'Etat perd là un revenu. Ensuite, contrairement à ce que prévoit la constitution, la BNS ne maîtrise que difficilement la création monétaire. Certes, la politique de taux joue en théorie sur le prix du crédit et donc sa distribution, mais cette transmission est imparfaite, on le constate encore en zone euro. La capacité de création monétaire donnée aux banques encourage la formation de bulles spéculatives ou, au contraire, freine la production de crédit lorsque celle-ci serait nécessaire. La financiarisation de l'économie a été le corollaire de ce pouvoir monétaire des banques.

Transmettre à la BNS le pouvoir de création monétaire
Pour disposer d'une économie plus stable et mieux maîtrisée et d'une création monétaire plus centrée sur l'économie réelle, les auteurs de l'initiative proposent donc de préciser que la BNS « émet désormais seule » non seulement la monnaie physique, mais aussi la « monnaie scripturale. » Conséquence : les banques perdront leur capacité de créer de l'argent ex nihilo. Tout prêt accordé par une banque devra ainsi être couvert par de la monnaie de la banque centrale au bilan de l'établissement. Dès lors, la BNS maîtrisera entièrement la création monétaire.

Le rôle des pouvoirs publics
L'initiative prévoit trois modes de distribution de l'argent créé par la BNS. D'abord via un transfert de cet argent aux pouvoirs publics pour alimenter l'économie. Ce transfert ne se fera pas sous forme de prêt, mais de « don. » La BNS alimentera donc directement les caisses publiques de la Confédération et des Cantons à la hauteur qu'elle aura déterminée. Certains s'émeuvent de la perte d'indépendance de la BNS, mais Reinhold Harringer, le porte-parole du groupe à l'origine de ce projet contacté par La Tribune, estime qu'une « complète indépendance n'existe jamais. » Il compare cette indépendance à celle de la justice fédérale : ses tribunaux sont « sous la pression de l'opinion publique, mais ses décisions sont acceptées par tous. » La BNS aura un « mandat légal clair » et « pourra agir en toute indépendance », tout en devant « rendre des compte à l'opinion publique. » Concrètement, la BNS ne fournira pas tout l'argent dont aura besoin les budgets publics, elle alimentera ce budget à la hauteur qu'elle jugera juste. Quitte, du reste, à utiliser ceci comme un moyen de pression sur les autorités pour les contraindre à réduire leurs dépenses qui, par ailleurs, en Suisse, sont déjà encadrées par une « règle d'or. »

Un « QE pour le peuple » ?
Deuxième moyen de transmission de l'argent de la BNS : les ménages eux-mêmes. Le nouvel article 99-a-3 de la constitution fédérale proposée par l'initiative prévoit l'attribution directe d'argent de la BNS aux particuliers.L'initiative émet donc la possibilité d'un « QE pour les gens », idée qui circule actuellement en Europe. Mais il est possible d'imaginer que cet argent soit aussi celui d'un revenu de base qui est actuellement en discussion en Suisse, comme en Finlande.

L'importance du circuit bancaire demeure
Dernier mode d'alimentation de l'économie en argent de la banque centrale : les banques elles-mêmes. Mais cette fois, à la différence d'aujourd'hui, les banques ne pourront prêter que l'argent qu'elles auront auparavant emprunté à la BNS selon les moyens traditionnels déjà existant de refinancement. « Il est important de conserver cette possibilité », explique Reinhold Harringer pour qui c'est un moyen important d'une gestion « fine et adaptée » des besoins de l'économie. Avec cette proposition, la distinction entre l'argent de banque centrale et la masse monétaire disponible pour l'économie disparaît. La capacité des banques d'alimenter des bulles est alors réduite, car elle doit rembourser l'argent qu'elle prête. Or, en zone euro, par exemple, c'est un des problèmes de la BCE : son bilan enfle avec l'assouplissement quantitatif, mais le crédit aux entreprises reste en faible croissance.

Gestion plus efficace pour la croissance ?
Cette gestion directe de la masse monétaire par la banque centrale sera-t-elle alors plus « efficace » que le système actuel pour générer de la croissance ? Reinhold Harringer le croit. « La banque centrale dispose d'une vision globale de l'économie de meilleure qualité que chacune des banques qui agissent avec une vision commerciale propre », souligne-t-il. Il estime aussi que la banque centrale disposera également des moyens de mieux réagir aux évolutions conjoncturelles, que ce soit un risque de ralentissement ou de surchauffe. Mais le but de l'initiative est clairement de disposer d'une croissance de « meilleure qualité », plus centrée sur l'économie réelle et plus stable.

Changement de modèle pour la finance helvétique
Cette initiative dispose du soutien de plusieurs économistes, suisses et européens. Mais elle fait, on s'en doute, l'objet de vives critiques de la part du secteur bancaire helvétique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l'économie nationale. Mais Reinhold Harringer estime que l'initiative va permettre au secteur de revenir à une activité « plus traditionnelle et plus solide. » Il cite le cas de banques comme la banque postale suisse, qui, sans avoir la possibilité de créer de la monnaie, réalisent de bons bénéfices. Reste que, pour les géants bancaires comme Credit Suisse ou UBS, qui vivent sur les activités de marché, le coup pourrait être rude et ils pourraient ainsi décider de quitter le pays. Mais l'initiative semble viser un changement de système : mieux vaut des banques plus modestes, mais plus utiles, que des géants bancaires instables et qui font peser un risque continuel sur les comptes publics. Une vraie révolution, donc.

Le risque de la transition
Egalement critique, le think tank libéral Avenir Suisse, financé par les grandes sociétés du pays, prône plutôt une politique de « petits pas mesurés » dans la réforme de la finance plutôt que la révolution prônée par l'initiative « monnaie pleine. » Selon Avenir Suisse, ce système de « monnaie pleine » conduirait à un « état transitoire permanent » dangereux. Reinhold Harringer, lui, répond qu'une phase de transition est prévue. Le premier jour, les engagements vis-à-vis des clients des banques vont devenir des engagements vis-à-vis de la banque centrale et seront sortis du bilan des banques. Mais rien ne sera changé. Les remboursements des crédits contractés par les clients viendront alimenter les remboursements à la banque centrale. Le tout, affirme-t-il, pourra être corrigé en cas de besoin.

Une idée ancienne
L'initiative n'est, il est vrai, pas fondée sur du sable. Elle s'inscrit dans une longue histoire. C'est, dans les années 1930, l'économiste Irving Fisher, qui avait lancé la proposition dans le cadre du « plan de Chicago » proposé au président Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier a rejeté cette proposition, mais elle a été reprise par plusieurs économistes, dont le monétariste Milton Friedman. Cette idée a cependant été progressivement oubliée sous le triomphe de la financiarisation de l'économie. C'est la crise de 2007-2008 qui la fait revivre avec notamment une étude de deux économistes du FMI,Jaromir Benes et Michael Kumhof, qui reprennent et valident les thèses d'Irving Fisher, voyant dans le retrait aux banques de la création monétaire, un moyen de dynamiser la croissance en réduisant les risques de crise.

L'Islande a ouvert le bal
L'idée a alors retrouvé des défenseurs. Fin mars 2015, un parlementaire islandais Frosti Sigurdjonsson a remis au premier ministre de l'île nordique un rapport très complet sur le sujet en recommandant d'ôter aux banques la capacité de création monétaire. Ce rapport n'a pas débouché sur une proposition concrète pour le moment, mais il a amplifié le débat autour de cette idée entre économistes. Plusieurs autres initiatives visent à renforcer le pouvoir des banques centrales vis-à-vis des banques commerciales. En Irlande, le parti conservateur Fianna Fàil propose ainsi dans son programme des élections de 2016 de donner à la banque centrale irlandaise le moyen de limiter la capacité des banques à émettre des emprunts immobiliers.

Révolution dans la finance ?
Une adoption par la Suisse de cette initiative serait indéniablement une révolution dans le monde de la finance et ses conséquences dépasseraient largement les frontières de la Confédération. Car la Suisse n'est pas la petite Islande, c'est un des centres financiers les plus importants de la mondialisation. Or, les rares sondages sur la question ont donné une large majorité au « oui » à l'initiative. Le plus récent, datant d'août, donnait 57 % pour l'initiative, mais il doit être pris avec beaucoup de précaution, car il n'a pas été réalisé par un institut de sondage reconnu. Reinhold Harringer estime que les sondages montrent, au moins, que les citoyens helvétiques rejettent majoritairement le système actuel et se dit donc « confiant. »
Rien ne dit cependant que cela débouchera sur une majorité pour l'initiative. Le secteur bancaire va sans doute peser de tout son poids dans la campagne, emportant une partie des partis de droite, traditionnellement favorables à ce secteur. D'autant que, dans le cas qui nous occupe, il faudra aussi obtenir une majorité dans la moitié des cantons (et il existe en Suisse six demi-cantons comptant pour une demie voix). Mais les votations helvétique ont des résultats parfois surprenants.

Au-delà des divisions traditionnelles
Une chose est certaine : le sujet dépasse les divisions politiques traditionnelles. Les porteurs de ce projet sont plutôt des conservateurs et des libéraux alémaniques, inspirés par les idées monétaristes de stabilité. Mais l'idée de réduire l'influence des banques et de placer la BNS face à sa responsabilité économique en termes de croissance peut séduire plus d'un électeur de gauche, plus nombreux en Suisse romande. Si les partis politiques suisses n'ont pas encore pris position dans ce débat, il n'est pas certain que leurs consignes de vote soient ici réellement suivies. La Suisse pourrait donc donner le ton à un changement notable dans la finance internationale.


Ibn Arabi, l'antidote de DAECH et du FN


 

 
 
Chers amis
Mauritaniens et français
Bonjour
ce poème arabe d'un authentique musulman,érudit et soufi IBN ARABI,
traduit en français par le Mauritanien Ahmed Salem ould TAH 
Je vous suggére de l'accrocher à vos cœurs 
et d'en faire large diffusion sur les réseaux sociaux.
. Cordialement
 
Mohamed EL HACEN
Professeur à l’Université de Nouakchott
Consultant
 
 
 
إذا لم يكنْ دينِي إلى دينِه دانـِـي
 
لقدْ كنْتُ قَبلَ اليوْمِ اُنْكرُ صاحبـِي
فمَأْوًى لغِزلانٍ و دِيرًا لرُهْــبانٍ
 
وأصْبَح قلبِي قابِـلاً كلَّ صـــورةٍ
و ألْواحَ تَوْرَاةٍ ومُصْحَفَ قُرْءانِ
 
و كعْبـةَ حُجَّـاجٍ و كَــهْفًا لنــاسِـكٍ
رَكَائِبُهُ فالحُبُّ دِيـــنيِ و إيمــاني
 
أَدِينُ بِدِيــنِ الحُــبِّ أنَّي تَوَجَّــهتْ
*محيــي الدين بن عربـي (1165 ــ 1240)*
 
"
 
 * "IbnArabi* *: Théologien, érudit et soufi andalou  né à Murcie en 1165,
mort à Damas en 1240 ;  ** Mouhyi -Eddine ** : sa pensée et son œuvre
constituent  l’un des jalons les plus marquants du soufisme  musulman *».
 
 *Son mausolée à Damas a été construit au seizième siècle par le sultan ottoman Selim 1er*
 
Auparavant,  je récusais  mon compagnon
dès lors que sa foi n’était point semblable à la mienne.
Mais à présent, mon cœur accueille toutes les images :
il est gîte pour  la gazelle et monastère pour  le  moine,
il est ka’aba pour le pèlerin  et  retraite pour l’ermite ;
Il est tablette de Thora et Livre de Coran
Je professe la foi  de l’Amour où que se dirigent
ses montures : 
Aimer est ma religion et ma foi.
 
traduction Ahmed-Salem Ould Tah

Inquiétude & Certitudes - mercredi 30 décembre 2015

mardi 29 décembre 2015

Inquiétude & Certitudes - mardi 29 décembre 2015



Mardi 29 Décembre 2015

Prier…plus que la confiance, l’appel, le cri… à l’heure de notre mort, amen ! ressentie parfois si proche de maintenant. L’amour mutuel : il nous sauve. Il n’est durablement possible, il n’atteint sa perfection pour chacun et vis-à-vis de chacun qu’en Dieu, implicitement ou explicitement. Jean l’évangéliste met sur le chemin sans tout en dire [1]. En celui qui garde sa parole (celle du Christ), l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en Lui. Est-il besoin de « savoir » ?de quel amour s’agit-il ? l’amour de Dieu, l’amour du frère au sens du prochain, sans doute : celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. Mais l’amour plus particulier, total. Nos aimés de cœur, de sang ? et alors les autres que nous, et non les autres qu’eux… Sans doute l’amour est un et est-il le fruit et le moyen de notre union à Dieu, c’est-à-dire de notre pleine existence, de notre éternité aussi. L’apparition de Syméon et ses dires au Temple sont plus limpides : l’inspiration du Saint-Esprit, la prière de louyange et de reconnaissance, la lucidité surnaturelle faisant embrassant d’un seul regard toute l’histoire humaine, toiute celle du salut, et immédiatement celle de l’enfant et de sa mère. Sous l’action de l’Esprit Saint, Syméon vint au Temple… reçut l’enfant dans ses bras et il bénit Dieu… mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples… Il sera un signe de contradiction – et toi, (la Vierge Marie) eton âme sera traversée d’un glaive. Au fond, les deux textes ont pour enseignement analogue : la lumière qui se révèle aux nations et dans laquelle nous devons marcher comme Jésus lui-même a marché.
La prière, ma prière celle de tant d’autres peut alors commencé sans un mot ni même une pensée. Alors aussi le sérieux de la prière, la vérité de l’espérance font cette lumière : il sera un signe de contradiction… quelle est cette contradiction dans ma vie, quel est le chemin pour vivre et avancer dans cette confiance et cette espérance, dans cette « imitation » du Christ, tel qu’il nous est donné de Le connaître par l’incarnation du Fils de Dieu. La rédemption, Son œuvre, mais notre adhésion à Lui, telle qu’elle nous est inspirée, est la nôtre. En être pris. Ce matin, brouillard, gris nuageux et fond lumineux.

Ce jeu de miroirs, le Jardin d’acclimatation à Paris, le musée de Grevin, il en suffit de deux face à face pour que vienne l’infini par répétition. C’est en réalité le fini absolu. Donc, le quinquennat de FH réplique celui de NS : même croyance que le FN peut se dissoudre dans une politique gouvernementale pratiquant ses réclamations et ses thèses. Discours de Grenoble en 2010, déchéance de nationalité en 2015. Même centrage sur la seule personne présidentielle laquelle fait loi : toutes les tentatives de NS pour mettre la justice au pas sont reprises, quoique d’une autre manière, par FH avec l’état d’urgence mettant hors jeu les procédures sauvegardant les libertés publiques. Surtout la mithridatisation : les Français invités au système FN par NS cautionnant avec l’autorité morale de sa fonction présidentielle, et maintenant les militants de gauche incités quotidiennement à considérer comme banales ces mesures : état d’urgence et déchéance de nationalité. Avec ce raffinement, qui était l’apanage et la trouvaille de la droite depuis des décennies (la gauche-caviar, la gauche n’existe pas), d’isoler la pensée, les personnalités de gauche d’un tout-venant favorable au contraire à ces diverses décisions et mesures : réflexe sécuritaire et ignorance du sujet dan ses aspects juridiques. C’est ce que remarque Libération datée de ce jour, tandis que Le Figaro fait mine de s’interroger sur le jeu présidentiel pour trouver une majorité (qu’en d’autres temps, on eut dit réactionnaire). Et de même que NS en 2008, FH va acheter les voix à la marge pour sa réforme constitutionnelle. Les « frondeurs » de 2013 existent-ils encore : iront-ils au-delà de l’abstention ? laquelle puisqu’il n’y a pas de quorum équivaut au soutien.

Même continuité, une Europe version Bruxelles où la Commission n’est plus qu’un flic, mais un flic qui défait tout ce qui avait encore tendance à maintenir des habitudes et vertus européennes. Hier, la Commission fait retarder de trois mois chez nous l’interdiction des sacs (dits improprement « sacs plastiques » au lieu que ce soient des sacs en matière plastique). Aujourd’hui, quatre intervention. Très lourde pour l’image e bien plus que la Commission, tout le fonctionnement européen : Bruxelles intervient dans la géographie des productions viti-vinicoles et augmenteraient de plus de 5.000 hectares la superficie permise pour nous et déborderait les appellations par la permission de nouvelles localisations.

On peut également juger un gouvernement à ce qu’il ne fait pas : les banques… renflouées à plusieurs reprises depuis l’été de 2008 (la B.N.P. trois mois avant la crise américaine), qui ont « renoué » avec des bénéfices considérables depuis sept ans maintenant et qui fonctionnent cumulativement avec une spéculation qui ne cessera qu’avec la fin des paradis fiscaux et donc des privilèges de fait de la City (privilèges dont la pérennité dirige le gouvernement anglais depuis Thatcher et postulent de n’être pas dans l’euro) et avec le moratoire des dettes souveraines. Et qui se font la trésorerie du jour le jour avec les « frais ». Les voici qui vont augmenter sous prétexte d’investissements pour rendre infalsifiables ou inviolables les cartes bancaires. Loin de nationaliser temporairement le crédit, le gouvernement laisse faire, lui-même peccamineux puisqu’en taxant le gazole il empoche la baisse du pétrole à son profit.



[1] - 1ère lettre de Jean II 3 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 22 à 35

lundi 28 décembre 2015

nouvelle manifestation et quatrième jour de tensions à Ajaccio Le Monde.fr avec AFP


 | 27.12.2015 à 16h03 • Mis à jour le 28.12.2015 à 08h38

Malgré l'arrêté d'interdiction de manifester et de se rassembler dans le quartier des Jardins de l'Empereur, une foule s'est formée aux portes du quartier le 27 décembre 2015.

Une nouvelle manifestation a eu lieu, dimanche 27 décembre à Ajaccio, au quatrième jour de tensions dans la ville après l’agression de deux pompiers et d’un policier, dans la nuit du 24 au 25 décembre, suivie d’une expédition punitive qui a abouti à l’attaque d’une salle de prière musulmane, le jour de Noël.

Deux hommes ont été placés en garde à vue dimanche après-midi dans le cadre de l’enquête sur les premiers incidents du 24 décembre. Ils devraient être déférés au palais de justice à l’issue de leur garde à vue, lundi ou mardi, selon le procureur de la République d’Ajaccio, Eric Bouillard. Les suspects devraient être poursuivis, « à tout le moins », pour dégradations. « Leur implication dans l’agression des pompiers fait encore l’objet d’investigations », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse dimanche.
Dans l’après-midi, après s’être déplacés, sans incident, dans plusieurs lieux d’Ajaccio, environ trois cents manifestants s’étaient massés aux portes du quartier populaire ajaccien des Jardins de l’Empereur, faute de pouvoir y pénétrer comme ils l’avaient fait les jours précédents en raison d’un arrêté préfectoral pris dans la nuit de samedi à dimanche et valable jusqu’au 4 janvier. Une cinquantaine de personnes étaient encore sur place en fin d’après-midi.
« L’arrêté a été parfaitement respecté », a assuré le préfet de Corse Christophe Mirmand sur BFM TV, relevant que les manifestants n’avaient pas cherché à entrer dans le quartier sécurisé par un important dispositif de police.

Quatre jours de tensions

Le climat tendu dans la ville trouve son origine dans plusieurs actes de vandalisme, notamment des incendies volontaires, perpétrés jeudi 24 décembre dans le quartier des Jardins de l’Empereur. La situation s’est aggravée lorsque des pompiers, appelés pour un incendie au milieu de la nuit de Noël dans le quartier, sont tombés dans un guet-apens : plusieurs dizaines d’individus les ont agressés. Visés par des jets de projectiles, ils ont été légèrement blessés, ainsi qu’un policier venu rétablir l’ordre.
Le lendemain, vendredi 25 décembre, un groupe de quelques dizaines de personnes, issu de la manifestation de soutien aux fonctionnaires se tenant devant la préfecture, s’est rendu dans le quartier des Jardins de l’Empereur pour tenter de retrouver les auteurs de l’agression. Certains manifestants ont défilé aux cris d’« On est chez nous ! » et « Arabes dehors ! ». En marge de ce défilé, des individus ont attaqué une salle de prière musulmane – tentant au passage d’y incendier des exemplaires du Coran – et un restaurant de kebabs, dont la terrasse a été endommagée.
Le lendemain, samedi, une nouvelle manifestation a été organisée dans le quartier, donnant lieu à de nouveaux slogans racistes, avant que, dans la nuit, le préfet ne publie un arrêté y interdisant tout rassemblement.

Deux enquêtes

image: http://s2.lemde.fr/image/2015/12/28/534x0/4838443_6_bdf7_le-procureur-d-ajaccio-eric-bouillard-a_26dc2c1bfc7539810c9f2fb21d183183.jpg
Le procureur d'Ajaccio Eric Bouillard, à gauche, a annoncé dimanche 27 décembre 2015 l'interpellation de deux personnes.
Deux enquêtes ont été ouvertes à l’issue des incidents de ces derniers jours.
La première concerne d’une part les dégradations du jeudi 24 décembre et d’autre part les violences de la nuit au cours desquelles les pompiers et un policier ont été blessés.
La seconde enquête cible les représailles qui se sont ensuivies, notamment la dégradation d’une salle de prière musulmane. Des faits qui « ont consisté pour une partie de la population à s’en prendre à une autre partie de la population au motif qu’une justice privée devait éventuellement s’installer », a dénoncé le procureur de la République d’Ajaccio, Eric Bouillard.
« Les investigations se poursuivent sereinement », a assuré pour sa part le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve dans un communiqué publié dimanche soir. Il a également condamné « avec la plus grande fermeté les violences commises contre les agents du service public » et, « avec le même dégoût, les propos racistes et islamophobes qui ont conduit certains irresponsables à révéler la réalité de leurs motivations xénophobes en pénétrant par effraction dans un lieu de prière pour le saccager ».

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Paul of Corse 28/12/2015 - 09h22
Les pompiers volontaires portent les valeurs de bienfaisance, en cela ils sont réellement sacrés dans une cité. Parents bien-pensants avez-vous conseillé à vos enfants de devenir pompiers volontaires, l'avez-vous été vous-même? Aux imbéciles qui profanent avec des mots, c'est toujours moins risqué que de porter secours au péril de sa vie. Cessez donc d'être bien-pensants, soyez bienfaisants !
 
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x democit 28/12/2015 - 09h18
sursaut républicain en Corse, la population recherche les agresseurs d'une équipe de pompiers me semble etre un titre reflétant au mieux la réalité. J'y rajouterai : la presse détourne le regard et le gouvernement s'en prend aux citoyens
 
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Pierre Kiroul 28/12/2015 - 09h12
Article incompréhensible du Monde qui par trop de pudeur refuse de nommer qui a fait quoi.
 
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ulises 28/12/2015 - 09h01
ce qui est sûr c'est que ça sent le rance
 
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oui mais 28/12/2015 - 08h32
Il y a quelque chose de nauséabond dans ces manifestations et dans le saccage d'une salle de prières. Et pourtant, il y a aussi quelque chose de nauséabond dans la persistance de quartiers de non droit en France et en Corse où les pompiers, la police, les médecins, les infirmières ne peuvent pas pénétrer. Le nier est irresponsable et peut-être que le soulèvement d'une partie de la population contre cet état de fait sera finalement la seule chose efficace et va se répandre. Bien ou mal ?
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Paul of Corse 28/12/2015 - 09h22
Les pompiers volontaires portent les valeurs de bienfaisance, en cela ils sont réellement sacrés dans une cité. Parents bien-pensants avez-vous conseillé à vos enfants de devenir pompiers volontaires, l'avez-vous été vous-même? Aux imbéciles qui profanent avec des mots, c'est toujours moins risqué que de porter secours au péril de sa vie. Cessez donc d'être bien-pensants, soyez bienfaisants !
 
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x democit 28/12/2015 - 09h18
sursaut républicain en Corse, la population recherche les agresseurs d'une équipe de pompiers me semble etre un titre reflétant au mieux la réalité. J'y rajouterai : la presse détourne le regard et le gouvernement s'en prend aux citoyens
 
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Pierre Kiroul 28/12/2015 - 09h12
Article incompréhensible du Monde qui par trop de pudeur refuse de nommer qui a fait quoi.
 
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ulises 28/12/2015 - 09h01
ce qui est sûr c'est que ça sent le rance
 
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oui mais 28/12/2015 - 08h32
Il y a quelque chose de nauséabond dans ces manifestations et dans le saccage d'une salle de prières. Et pourtant, il y a aussi quelque chose de nauséabond dans la persistance de quartiers de non droit en France et en Corse où les pompiers, la police, les médecins, les infirmières ne peuvent pas pénétrer. Le nier est irresponsable et peut-être que le soulèvement d'une partie de la population contre cet état de fait sera finalement la seule chose efficace et va se répandre. Bien ou mal ?
 
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Chris69 28/12/2015 - 07h12
Cette affaire me semble bien compliquée, mais 2 choses retiennent mon attention : 1 un guet- apens à été tendu aux pompiers et forces de l' ordre 2 une expédition punitive a été menée pour sans doute venger pompiers et forces de l' ordre. Que cela se passe en Corse ou ailleurs en France est complètement inadmissible dans un état de droit, des sanctions fortes doivent prises contre les responsables de ces 2 actions.
 
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B A Ba 28/12/2015 - 07h42
Cela n'a rien de compliqué : un événement secondaire et nul - le caillassage d'un camion de pompiers - provoque manifs, incendies, profanation d'une mosquée, d'une école, plasticage de commerce arabe.... C'est tout simple : la majorité des Corses qui a voté aux régionales a choisi son camp : la xénophobie. Voilà les 1ers résultats !
 
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Ah Bon 28/12/2015 - 08h28
@ba ba Il faudrait déjà commencer à vous modérer et vous appliquer les règles que vous voulez imposer aux autres. Des voyous ont agressés des pompiers avec des armes en criant corses de merdes dehors. Des corses ont décidé de montrer qu'ils n'avaient pas envie d'accepter et des abrutis ont saccagé une salle (clandestine) et un kebab. Ceux qui ont commis ces actes sont ils la majorité de leur communauté ? Votre commentaire est stigmatisant raciste et fait un amalgame honteux à sens unique !!!
 
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éthique 28/12/2015 - 09h02
@ b a ba: votre analyse des faits est profondément choquante: comment pouvez-vous qualifier de "secondaire" l'attaque des pompiers, venus la nuit de Noël porter secours, et en fait attiré dans un guet-apens? Considérez -vous ce genre de comportement comme anodin, voire normal? Normal que certains quartiers deviennent des zones de non droit? Avez-vous lu les biographies des terroristes: petite délinquance pas ou peu punie, grosse délinquance, puis terrorisme.
 
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Ulysse 28/12/2015 - 06h25
"Corses dehors" en Corse il faut oser! est ce avéré ? ou est ce encore une rumeur ?
 
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Cherchez l'erreur 28/12/2015 - 07h43
Je suis de votre avis ! Il y a manifestement erreur d'interprétation : les voyous voulaient leur dire " sortez de votre camion", cela me semble davantage plausible.
 
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Cherchez l'erreur 28/12/2015 - 07h45
Je suis de votre avis ! Il y a manifestement erreur d'interprétation : les voyous voulaient leur dire " sortez de votre camion", cela me semble davantage plausible.
 
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tonio giudiccelli 28/12/2015 - 06h10
J'ai beaucoup, beaucoup de mal à imaginer des maghrébins vivant en Corse attaquer des pompiers en hurlant "les corses dehors"! C'est juste invraisemblable...
 
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jms 28/12/2015 - 09h02
pourquoi ? on va les flinguer ? les corses se font insulter à longueur de commentaires sur ces pages ... vous avez constaté une mortalité subite parmi les lecteurs du monde ? vous êtes en plein fantasme mon pote
 
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Reactif76 28/12/2015 - 01h31
C'est hallucinant cette histoire. Déjà, attaquer les pompiers qui viennent porter secours c'est de la part des agresseurs complètement irresponsable - que ne diraient-ils pas si c'était un leur proche auquel les pompiers porteraient secours ? Mais ensuite, voir ces racistes prêts à en découdre, prêts à faire justice eux-mêmes, voire même à lyncher, c'est autant intolérable dans le principe. On sent bien derrière les slogans une xénophobie récurrente.
 
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un français définitif 28/12/2015 - 00h23
Vivement l'indépendance de la Corse. Si les corses souhaitent leur rattachement à l'Algérie ou à la Sardaigne cela sera une excellente nouvelle. Sinon qu'ils restent bien «chez eux» comme ils le demandent.
 
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François CASSOU 28/12/2015 - 06h39
Regardez la carte:Notre froide raison d'état leur permettrait elle d'accéder à l'indépendance ?
 
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Obamalekoum 28/12/2015 - 00h04
Les méditerranéens enfin réunis.
 
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ricardo uztarroz 27/12/2015 - 23h18
La voiture de pompiers, selon certaines relations de presse, aurait été attaquée au cri de "Salauds de Corses, on aura votre peau". Est-ce exact? Ensuite, tout a commencé par cet incident qui a mis en péril des vies humaines. Est-ce moins grave que quelques dégradations dans une salle de prière qui n'est pas un lieu saint? Beaucoup de réactions ici ont exprimé un racisme anti corse qui laisse très perplexe (cas de Mélenchon). Cette affaire a été montée en épingle contre les indépendantistes.
 
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Robe deBure 28/12/2015 - 01h20
@RU. Colporter des ragots, insinuer des rumeurs invérifiables, procédé méprisable venant d'un donneur de leçons qui ne sait toujours pas qu'attaquer un lieu de culte est un acte puni par la loi. Les deux imbéciles qui ont agressé des pompiers sont en garde a vue, ont attends la même chose pour les racistes qui ont vandalisé une salle de prière. La corse est jusqu"a nouvel ordre un territoire français, comme le pays basque, n'en déplaise a monsieur Uztarroz.
 
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HdA 28/12/2015 - 02h20
Il n'étaient pas deux. Mais deux groupes, un d'environ 60 qui ont caillassé les pompiers. Puis en rebroussant chemin, les pompiers ont été agressés par une vingtaine d'autres armés de battes de base-ball et de barres de fer. La plupart de ces criminels sont toujours en liberté. Au fait, quelle est leur motivation?
 
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Obamalekoum 28/12/2015 - 07h28
Vos sources? Relation de presse kesako? Radio platane?
 
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Jean 27/12/2015 - 22h33
Même si des slogans racistes n'ont pas à être tenus, il faut tout de même rappeler que les premiers slogans ont été portés par les agresseurs des pompiers qui avaient pour teneur "Corses dehors"( est-il raciste celui là ?). Je peux comprendre que certains continentaux n'ont plus de Français que les allocations qu'ils touchent, et trouvent normal que la République doive "reconquérir" certains quartiers de ses villes, mais les Corses considèrent qu'ils sont chez eux partout sur leur île.
 
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HdA 28/12/2015 - 02h29
Témoignage d'un pompier : "On est intervenus sur un incendie dans le quartier des Jardins de l'empereur", se souvient-elle. Soudain, "une bande de jeunes nous a insultés de 'sales Corses de merde', ils avaient des battes de base-ball et des clubs de golf". L'agression contre les pompiers est clairement raciste. Le Monde ne relate pas ces témoignages. Cela explique pourtant la réaction qui a suivi, même si cela ne l'excuse pas.
 
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ANNICK 27/12/2015 - 22h24
L'engin incendiaire, les palettes de bois et les pneus enlevés jeudi avant l'agression des pompiers étaient ils destinés à fêter dignement Noël ou plus prosaïquement à servir d'armes par destination?
 
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Sous la bannière de Paoli 27/12/2015 - 21h58
On voit mieux maintenant pourquoi le FN fait de si piètres résultats en Corse : les nationalistes ont rassemblé sous leur bannière tous ce que l'île compte de racistes qui ne pensent qu'à ratonner.... Ah le nationalisme corse n'a rien a envier aux idées de Jean Marie.
 
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Anders Olafsen 28/12/2015 - 00h39
Que voilà un parfait exemple de racisme anti-Corse... honte à vous!
 
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Ah Bon 28/12/2015 - 08h15
Il est vrai que les racistes qui agressent pompiers et policiers aux cris de "Corses dehors" sont estimables n'est ce pas? Car c'est bien ce qui a déclenché l'engrenage mais que les médias tentent de cacher...
 
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Alain 27/12/2015 - 21h51
Ce charabia est-il digne d'un préfet dans des temps si difficiles où la confusion et les circonvolutions attisent doucement un feu rampant ? Je fais référence à "relativement tranquille" et "sporadiquement des incidents" qu'est ce que cela signifie pour le quotidien d'un citoyen ?
 
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E H 27/12/2015 - 21h39
Mais non, ils veulent l'indépendance, donc ils tuent les pompiers non corses, on la leur donne, ils organisent enfin ils vendent des bateaux pneumatiques aux musulmans, plus d'argent, plus d'état, l'ile se fait racheter par l'Arabie Saoudite, on économise, ils auront tout perdu, et je ne veux pas de corses malgré nous . Ils savent exactement ce qu'ils font .
 
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Dr Stefool 27/12/2015 - 21h41
Le développement de zones de non-droit est inacceptable dans un Etat de droit. Combien de voitures vont encore cramer à la St Sylvestre? La France "continentale" est une anomalie. Elle se délite depuis prés de 30 ans. Les Corses n'ont aucune envie de connaitre le même sort. Soutien total. "Je suis Corse".
 
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Pierre Viciana 27/12/2015 - 23h12
Il est vrai qu'une bonne partie des corses qui manifestaient ont l'indignation sélective. Qu'ils désapprouvent les caillassages de pompiers c'est parfait, qu'ils utilisent des slogans. racistes c'est un comportement indigne. Et que dire du silence des mêmes quand les lois des la république sont bafouées par les autonomistes cagoulés et que des gendarmes et un préfet sont assassinés. On ne peut demander aux autres d'être exemplaires quand on est soi même hors la loi et qu'on pratique l'omerta.
 
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Dr Stefool 27/12/2015 - 23h31
@M. Viciana: Je réprouve les slogans racistes... mais je comprends l’exaspération. Après tout des sociologues nous expliquent depuis 30 ans que si les "jeunes" des quartiers sont délinquants c'est qu'ils sont exaspérés. Je suis d'accord avec vous sur l'indignation sélective. La Corse est contradiction. Cependant rien ne prouve que tous les manifestants d'Ajaccio cautionnent les exactions corses contre des gendarmes ou l'assassinat du préfet Erignac.
 
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Veronique Harel 27/12/2015 - 21h10
Le déferlement de haine est proche! La police a intérêt à trouver les responsables de l'agression contre les pompiers rapidement car c'est toute la population de ce quartier qui va être victime de la colère de ces autres habitants qui croient pouvoir faire justice soi même ! C'est le far west corse ! On descend tout doucement vers la barbarie!!! Affligeant !!!
 
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Une honte ! 27/12/2015 - 21h09
Le FN n'est pas encore au pouvoir mais sa haine, déjà, nous éclabousse ! Les terroristes auront donc gagné …
 
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Ahmad Shah 27/12/2015 - 23h01
Vous avez raison, attaquer des pompiers en bande organisée, c'est lâche, et surtout très inquiétant. Heureusement, le peuple veille. Déjà, il a fait barrage en Paca et NPDC, c'est un début.
 
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ah bon 27/12/2015 - 23h04
pouvez vous m'éclairer sur un point? pourquoi les corses ont manifesté??? il se dit que les pompiers qui ont failli se faire massacrer à coups de clubs de golf ont aussi entendu des "sales corses dehors vous êtes pas chez vous ici". pouvez vos confirmer car effectivement la haine éclabousse du monde et ne vient pas que du FN......