lundi 31 août 2015
dimanche 30 août 2015
samedi 29 août 2015
Inquiétude & Certitudes - samedi 29 août 2015
Samedi 29 Août 2015
Sur l’instance de
Marguerite à la bande-annonce, après que nous ayons vu Le petit prince… nous voyons, hier soir, La femme au tableau. Pour notre
fille, c’est son premier film d’adulte, même si – remarque-t-elle – ce n’est
pas interdit au moins de dix ans (mes propres souvenirs de cinéma avec mes
parents, ou de théâtre, seul avec eux, alors que je suis le second de neuf).
Elle se partage en tendresse entre chacun de nous. Pour moi, c’est une série de
« leçons de choses » intimes : Vienne, et notamment le Belvédère
supérieur, les jardins descendant vers l’inférieur, l’immeuble où j’ai vécu
pendant quatre ans, l’ambiance des palais, la splendeur des meubles mais aussi
les débats, eux aussi intimes, de ce pays que j’ai tant apprécié, aimé, admiré
et où j’ai aimé et été aimé. Arrivé pour prendre mes fonctions à notre
ambassade, juste pour al fête nationale, et aussi la sortie de la pièce
discutée de Thomas BERNHARD sur l’attitude des Autrichiens lors de l’anschluss, en même
temps qu’était inaugurée la magnifique et très parlante stèle. Le film donne
aussi une vue d’un monument que je n’ai pas connu en 1988-1992-, dédié à la
mémoire de l'holocauste, grand bloc fermé de marbre : je n'ai pas distingué des
noms ou des inscriptions, nudité et massivité. Interprétation remarquable,
histoire vraie, scènes avec les autorités locales tout à fait justes, suspense
constant. Pour notre fille, initiation sur la persécution des Juifs par les
hitlériens, pourquoi ? comment ? dialogue final entre générations sur
l’intégration des Juifs, notamment en Autriche, pas du tout des fortunés et des
riches à leur arrivée. Pour ma chère femme, dialectophone en alsacien et en
rhénan, ayant aussi une ascendance paternelle pouvant lui donner une
sensibilité spéciale à l’antisémitisme, ce qui n’est cependant pas le cas,
c’est davantage un bain d’ambiance. Pour moi, c’est aussi le souvenir de ces
deux jours de 1996 à la Sorbonne pour le 6ème congrès international de
l’humanisme laïc juif, ma prise de parole pour l’Abbé Pierre introduite par la
mention de mon aïeule et par le rappel des évidentes arrière-pensées de tant de
gens encore comme si la shoah n’avait pas « suffi », et le compliment
que m’en fit dix ans plus tard Robert BADINTER. – J’ai vécu aussi cette
projection comme la légitimation s’il en est jamais besoin du souvenir, du fait
de se souvenir, de notre dépendance au souvenir. De la transmission aussi. Deux
sujets m’habitant de longue date. Il faut permettre aux souvenirs de
continuer à vivre, dit Mme ALTMAN arias
l’admirable Helen MIRREN (d’origine russe…). Admirable aussi la ressemblance de
l’actrice avec l’Adèle du fameux tableau de KLIMT.
Moment passionné
auparavant : le cultivateur chez qui Edith achète la plupart de nos
légumes ainsi que les fruits de saison depuis plusieurs années déjà. Beauté des
productions, couleurs et formes, mais l’homme, dont je ne sais toujours pas le
nom – ses deux vaches en revanche destinées à former troupeau d’une vingtaine
de bêtes à viande, me sont connues de prénom : Gérolette et Justice – est
aussi intéressant. Vannetais de la ville, établi non loin de chez nous, il
respire la santé mentale et économique. S’établir aussi pour la viande alors
que … la crise… les quotas… les prix. Il balaie cela aussitôt. Ceux qui
manifestent et sont syndiqués ne produisent pas ce que – lui – produit. Ils
sont « blindés », ils sont en fait payés par l’Etat et
fonctionnarisés. Ceux qui travaillent n’ont pas le temps de ces mouvements et
discussions. Il se sent tout à fait à l’aise dans sa situation actuelle et ses
projets, prend des saisonniers notamment pour la vente en été. Il réalise ses
projets. Rien que d’arriver au seuil d’un des champs de culture légumières et
fruitiers au sol, haricots verts, fraises, on respire un air particulier. Une
merveille. Sort du champ, une vieille dame, manifestement de la ville, le dos
cassé, qui bougonne : les fraises, toutes pourries à la cueillette,
naturellement la main d’œuvre coûte cher. Mon homme à qui j’ai dit mon
admiration, la connaît : elle est d’humeur variable. Déjà, dimanche
après-midi, les juments et leurs petits respectifs, la beauté et la santé de
ces animaux, le rapport de l‘homme avec eux, mais ici le rapport aussi de
l’homme avec la consommation autant qu’avec le production : la beauté de
ce à quoi arrive la culture, au premier sens du terme (premier sens qui
renouvelle l’acception abstraite).
Dernier livre paru
de Jean d’ORMESSON, une « vue cavalière » et une mémoire commentée de
notre histoire politique « sur » cinquante ans ou plus. Essai que peut
se permettre un écrivain particulièrement notoire, et que refuserait tout éditeur
d’un quidam dans mon genre : trop littéraire pour une publicaiton
universitaire, trop spécialisée pour les vendeurs de romans. Je vais le lire
car il est probable que c’est l’un des derniers ouvrages de la sorte puisque
tout est gestion, utilité et que le débat politique est maintenant un bouquet
d’obsessions : migrants, terrorisme, Front national, monnaie unique. Ce
n’est plus une histoire-aventure avec des personnes, des sujets et des rois
mais une série d’équations, toutes insolubles mais ressassées et commentées. A
l’histoire structurée a succédé une actualité volubile sans issue ni structure,
pas même celle de la chronologie. Jacques JULLIARD… cautionne l’essai :
Jean d’ORMESSON, c’est la France ! (dans le texte)
Prier… action de
grâces pour la cohérence que je ressens si fortement, de ma vie, action de
demande pour recevoir force et énergie, temps et organisation si je dois faire
et produire ce que je crois de mon devoir… action de grâce pour notre bonheur
familial, action de demande pour ces nouvelles amitiés qui ne sont plus
dilection directement mais partage de vies difficiles et dont il peut m’être
donné d’en soulager un peu le poids chez ceux qui nous donnent, à ma chère
femme et à moi, leur confiance. La vie de couple est décisive. La relation
parents/enfants qui est de responsabilité de chacun dans ces formes au moins
trinitaires soutient la vie de couple. Prier… toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès
le ventre de ma mère [1].
L’exécution de Jean le Baptiste. Luc est
le plus bref des synoptiques, ne mentionnant que le l‘exécution mais pas
l’ambiance du banquet, la danse de la fille d’Hérodiade et les serments
dangereux d’Hérode. Marc le plus circonstancié. Les raisons d’arrêter Jean ne
sont pas rapportées, car elles ne peuvent être le reproche au roi d’avoir
épousé sa belle-sœur, qui ne devait être articulé qu’en tête-à-tête. La
conversation embarrassante et agréable à la fois : un directeur
spirituel ? avant la lettre. Quand il l’avait entendu, il était très
embarrassé, et pourtant il aimait l’entendre. Jean, personnage important tant historiquement (les sectes qui se
réclament encore de lui) que relativement à Jésus : celui-ci le souligne
d’ailleurs. La mission prophétique si dangereuse : Moïse, Jérémie, Jean.
Malgré les engagements du Seigneur : je suis avec toi pour te délivrer, le Baptiste est mis à mort. – Trouver dans
la prière d’ici cette nuit le sens de ces missions et prédilections, s’achevant
pourtant tragiquement.
La
Rochelle, classe de mime et méthode Coué. Rassembler… rassemblement… déjà le
mot d’ordre et le nom choisi pour le R.P.R. contre V.G.E. en Décembre 1974,
plus on divise plus, on… Valls mis en valeur, à la barre de l’Hermione por montrer
qu’il garde le cap, puis filmé et interrogé tandis qu’il marche… constance et détermination. Commentaire : il le martèle.
Rassemblement autour des valeurs, etc… rien n’est défini et François Hollande
est absent, hors champ. Le Premier ministre a le visage ravagé de fatigue et
le bronzage inadéquat. Venir pour cloturer, sans avoir écouté. Calicot : agir
en commun. Les « frondeurs »
assurent qu’ils ne sont nullement diviseurs, tout simplement la politique
suivie n’a pas de résultats pour les Français et elle est contraire au
programme de 2012. – Marie Le Pen se pose en championne résolue :
interdire l’immigration tant légale que clandestine, mais elle lit son texte,
elle n’accroche pas. Arlette Laguillier se répétait plus encore, mais ce qu’elle
disait était juste et ressenti. En contre-point, Douste-Blazy plaide pour la
générosité : qui sait ou se souvient qu’il est secrétaire général adjoint
des Nations Unies ?
Un
ouragan Erika dévaste notre île Saint-Dominique. La Floride sera atteinte dans
la journée de lundi, les Bahamas avant.
[1] - Jérémie I 17 à 19 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc VI
17 à 29 (synoptiques : Luc IX 7 à 9 & Matthieu XIV 3 à 12)
vendredi 28 août 2015
jeudi 27 août 2015
Inquiétude & Certitudes - jeudi 27 août 2015
Jeudi 27 Août 2015
Un billet de JPJ [1]à qui
j’adresse alors ce que j’ai reçu hier soir sur la Grèce dépecée par l’Allemagne
tandis que plus discrètement les Russes certainement achètent des îles et que
les Chinois sont au Pirée. Nous n’avions pas traité ainsi l’Egypte ou la
Tunisie pour leurs dettes quand nous avons mis la main dessus. Odieux troc du
patrimoine contre des écritures dont le débit d’ailleurs serait à étudier. Du
concret, du vécu, du travail de plusieurs générations, voire les chefs d’œuvre
des grands siècles de l’art dont nous sommes – les Européens – nés mentalement,
contre du vent. A Delphes, des ruines de temples, de théâtre, de maisons et
leixu de passage ou de réunion, mais aucune de banque… Plus identifiables et
proches des vieux modèles : les dictatures d’aujourd’hui : la Chine,
la Russie et ce que je reçois et entends de la Mauritanie et du Tchad qui me
sont familiers : le désespoir de ceux qui souffrent plus moralement encore
que physiquement. Le désespoir et la honte que leur pays soit ainsi réduit,
diminué, pas seulement pillé, mais méprisé ainsi par leurs dictateurs
respectifs. Est dictature toute contrainte non consentie et qui ne serait pas
explicitement en vue du bien public consensuellement défini : le
libéralisme, façon actuelle et en forme financière, contraint davantage que les
divers marxismes appliqués souvent bien mal. On est sorti du communisme,
sortira-t-on du libéralisme ? – Curieusement, le Monde voit dans la
catastroiphe boursière de Shangaï quelque chose qui atteint surtout le régime,
et non les finances et l’économie mondiale. Le lien n’est pas fait avec les
explosions d’il y a huit et quinze jours, je n’arrive pas à mémoriser les noms.
– Donc, hier soir avec Marguerite et son amie, Edith et moi à quelques rangs
derrière, le petit prince, version OSBORNE (sur lequel je vais me renseigner).
L’idée de départ est ingénieuse, retrouver l’aviateur à qui le fameux dessin
(un mouton) est demande, et la dialectique est simplissime mais de bonne
mécanique : un autre enfant succède au petit prince. Par une fiction qui
n’a pas eu ni son éditeur ni son acteur principal (FH change complètement de
politique et d’être, inaugurant ce retournement après avoir vu, en même temps
que les téléspectateurs d’habitude, le film de CHAPLIN : les éattitudes au
lieu de Mein Kampf), j’avais
déjà tenté d’introduire le modèle de SAINT-EXUPERY à l’Elysée. Je l’ai-retenté
hier soir, rompant un « silence » de plusieurs mois avec JPJ, le
secrétaire général. Marguerite aurait voulu que la rose renaisse de sa
léthargie glacée, que le petit prince devienne résolument adulte, mais sans
changer d‘âme et rende visite au vieil aviateur, puis évidemment avec la petite
héroïne, continue la vie… Son amie a été surtout frappée et amusée par la
rigueur de l’emploi du temps, de l’emploi de vie imposée par une mère
ambitieuse à sa petite fille…
Il pleut. Il fait
calme. Prier d’action de grâce et d’approfondissement déjà en intelligence et
c’est celle-ci qui s’incline et alors demande. Atroce iconographie pour Monique
et Augustin. Le « ciel » commence à notre instant, il n’est pas
« par-dessus le toit mais, vibratile comme l’air, autour de
nous, à nos pieds même autant que de notre occiput à l’infini des treize ou
quatorze milliards d’années-lumière. Vous ne savez pas quel jour votre
Seigneur vient… c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme
viendra. SAINT-EXUPERY évoque la mort (le
serpent sous le sable saharien) comme un départ que le vieil aviateur sait
prochain et sans accompagnement. Les évangiles, depuis le Christ, la présente
tout autrement : non un départ d’homme ou de femme ou d’enfant ou de
vieillard (nos animaux chéris, aussi), mais une venue de Dieu, la venue de
Dieu, donc la rencontre même si pour ceux qui « restent » elle est
sans témoin. Moment décisif d’intimité : le Créateur revenu à sa créature,
pour ce moment si particulier qu’est la mort. Mais intimité d’âme que tous
nous vivons et qu’aucun tiers ne peut pénétrer, qui ne se partage que d’intuition,
de prière, de sourire, de longue habitude mutuelle. La liturgie vécue en couple
en approche beaucoup. Je l’expérimente avec ma chère femme, presque chaque
dimanche. Tenez-vous donc prêts, vous aussi [2]
… qu’ainsi il affermisse vos cœurs, les rendant irréprochables en sainteté
devant Dieu votre Père… que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de
tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant. L’Apôtre qui se donne apparemment en exemple
d’amour pour ses ouailles, commence par dire et proclamer sa dette envers elles,
communion des saints, intercession mutuelle, expérience très vécue du Corps
mystique qui est l’accomplissement, le résultat, la perfection de toute
solidarité du genre humain, du vivant en son entier : nous sommes
réconfortés grâce à vous au milieu de toutes nos difficultés et de notre
détresse, à cause de votre foi. Et maintenant nous revivons, puisque vous
autres vous tenez bon dans le Seigneur. Elan
alors de l’homme si chaleureux et affectif autant que souci du pasteur : revoir
votre visage et compléter ce qui manque à votre foi. Le psalmiste reste dans la lettre de ce qui sera l’évangile, la
venue. Reviens, Seigneur, pourquoi
tarder ?
Images
de Merkel accueillant Hollande lundi chez elle, puis aujourd’hui à Vienne ?
ou ailleurs en Autriche, entourée de ses homologues des Balkans et de l’hôte du
« sommet ». Pas seulement la santé économique et financière de l’Allemagne
actuellement, mais le personnage-même de la chancelière : domination
psychologique évidente. Hollande – donc la France d’en ce moment – n’est pas même
le « brillant second ». Physiquement, c’est criant : son mal-être
et sa balourdise empressée. Mais c’est politiquement. Il n’y a pas de pensée
française sur les sujets qui étranglent l’Europe : rien sur la Grèce et la
manière dont elle est traitée depuis – précisément – 2012, rien sur l’ensemble
de la question russe, rien sur la crise chinoise et ses répercussions
monétaires, commerciales et boursières en Europe, rien sur la désespérante
marée des désespérés du banquet de Malthus… L’Allemagne n’a pas non plus de
pensée mais elle est maîtresse des faits : son déclin démographique
relativement à notre zeste de croissance est devenu une force. C’est elle qui
accueille les migrants et prend part à la désespérance de la rive sud de la
Méditerranée et du Proche-Orient. Intervention pathétique aux « nouvelles »
de ce soir, de la reine de Jordanie. 800.000 migrants accueillis en Allemagne,
tandis que le mur de la Manche s’érige aussi honteusement que celui des extrêmistes
hongrois. Ni pensée, ni stratégie, ni présence française.
En
revanche, nos guignolades habituelles. François de Rugy fait la vedette parce
qu’il quitte la co-présidence d’un groupe parlementaire squelettique et un
parti qui n’a de raison d’être que si, par l’écologie, il a une autre vision de
la politique et du monde. Lui reprocher de « verser dans la dérive
gauchiste » est un non sens. L’écologie, l’environnement est l’affaire de
tous les partis. Donc, ou bien la reconstitution d’une véritable gauche, et
pourquoi Europe
Ecologie, ou bien la dissolution d’un
parti superfétatoire s’il n’a que l’écologie à promouvoir, alors qu’il n’en a plus
l’exclusivité depuis deux ou trois décennies. Emmanuel Macron se fait
ovationner par l’un des « courants » du PS en préparation « droitière »
de l’université d’été du parti majoritaire, à la Rochelle, université à
laquelle – n’étant pas de l’appareil ni homme d’apopareil – il ne daigne pas
participer. Laïus sur le réformisme indispensable sans préciser quelles
réformes il va entreprendre maintenant, alors que son catalogue – la loi Macron
– est progressivement mis en capîlotade par le Conseil constitutionnel, seul
efficace quand il n’y a plus de contrôle parlementaire ni de parti de gauche
authentique et conséquent. Et fin de journée aux comices du MEDEF. Tout cela
pour présider une banque au début de l’été de 2017 – seule incertitude :
laquelle ? probablement pas une française.
Pour
bien nous caractériser dans le débat sur les migrants et donc les gens aussi
dits du voyage, on déloge le plus ancien camp de Roms existant en France et que
le régime de Sarkozy, incarné en Seine-Saint-Denis par un préfet prolongé d’activité
par une loi… (Lambert), avait toléré depuis 2008. Quatre cent personnes en
principe, des solutions de remplacement pour deux cent mais pas immédiatement
semble-t-il, et douze chambres accordées pour cette nuit : femmes
enceintes ou personnes malades. Honte…
D’un
mot, un pays bien avec lui-même spirituellement et psychiquement, ce qui n’est
pas notre cas présentement, un pays en croissance économique et en pleine
possession de son patrimoine industriel et de ses capacités agro-alimentaires,
n’aurait aucune difficulté à accueillir des allogènes ou des « retornados » :
le million de « rapatriés » d’Algérie a ainsi pu être accueilli en
quelques semaines de 1962. Sans doute, la population en question était-elle
davantage partie de nous-mêmes, mais pas tout à fait quand même. Nous avons
aujourd’hui une dette du même ordre – contrairement à l’apparence et au droit. Dette
vis-à-vis de notre passé. Nous devons être généreux, mais je reconnais que nous
sommes maintenant si délabrés, si dépossédés de nous-mêmes… notre frilosité, le
mimétisme des attitudes, des discours et surtout du traitement concernant les
migrants et les immigrés d’un gouvernement à l’autre sont notre aveu de déclin
et même d’une certaine décomposition de notre volonté nationale.
[1]
- Le 27/08/2015 00:09, JOUYET Jean-Pierre a
écrit :
Très bien vu merci à
vous
JP
-------- Message d'origine
--------
De : Bertrand Fessard de
Foucault
Date :26/08/2015 23:12
(GMT+01:00)
A : JOUYET Jean-Pierre
Objet : le petit prince
Vous, cher
ami, Monsieur le Secrétaire général, et le Président, voyez d'urgence Le petit prince, version d'animation
Mark Osborne, dans les salles en ce moment et proposé à Cannes.
Pensées que vous devinez sur le cours actuel, chaque semaine plus accentué dans le sens que je crois d'une totale erreur sur nous-mêmes, sur l'époque et sur ce qui peut être efficace.
Le petit prince - tel que donné ici - ramène au carrefour.
Pensées que vous devinez sur le cours actuel, chaque semaine plus accentué dans le sens que je crois d'une totale erreur sur nous-mêmes, sur l'époque et sur ce qui peut être efficace.
Le petit prince - tel que donné ici - ramène au carrefour.
[2] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens III 7 à 13 ;
psaume XC ; évangile selon saint Matthieu XXIV 42 à 51
mercredi 26 août 2015
un pays dépecé et vendu pièce par pièce et morceau par morceau, comme aucun des Etats mis sous régime coloinial étranger au XIXème
Grèce : Le chef de la gauche allemande dénonce le pillage de l’État Grec par l’Allemagne
YouTube – ilFattoQuotidiano.fr
* * *
TRANSCRIPTION DE LA VIDÉO
À ce propos M. Shauble, j’apprends que 14 aéroports grecs rentables vont être vendus à la société allemande Fraport, une société détenue pajoritairement par l’État allemand. Nous parlons ici de la privatisation d’un propriété publique grecque au bénéfice d’une propriété publique allemande.
Mais ce n’est pas tout. En fait, le prix de vente est incroyablement bas. En procédant ainsi, le gouvernement grec ne pourra jamais réaliser les 50 milliards que vous lui avez demandé de faire avec ces privatisations. Le 5e point est difficile à croire, mais pourtant vrai. Le gouvernement grec n’est pas autorisé à licencier ou à embaucher, ni directeurs ni managers de banque.
Les institutions européennes sont responsables de cela. Comment voulez-vous dans ces conditions combattre la corruption ? C’est une limitation insensée de la souveraineté grecque.
Et le pire est que le gouvernement grec ne peut pas discuter publiquement des propositions de loi, et encore moins la présenter devant le parlement. C’est la destruction de la démocratie parlementaire. Nous ne pouvons pas être complices de ces pratiques.
À ce jour, l’Allemagne n’a pas donné un centime à la Grèce depuis le début de la crise. Il faut le dire et le répéter, 100 fois si nécessaire.
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/grece-le-chef-de-la-gauche-50690
mardi 25 août 2015
Inquiétude & Certitudes - mardi 25 août 2015
Mardi 25 Août 2015
Hier, NewYork,
Londres, Paris… - 6%, puis – 10% à mesure que se précipitent l’après-midi et le
calcul économique de maître Panurge avec ses troupeaux… le cours du pétrole,
les indices chinois : aucune faillite de banques mais la faillite d’une
dogmatique, de mécanismes mentaux, ces triplés ou ces quadruplés, l’escalier
descendant au métro entre palais Brongniart, siège de l’Agence France Presse
et bureaux de l’Autorité des marchés financiers… les pointures 50 de chaussures reprises du pied des armures des
XIIIème et XIVème siècles, les petits sacs de toile enfermant l’oridinateur
ultra-plat, les crânes faits au rasoir, le gris-noir du costume, du cheveu, du
fond de teint : le gothique plus là que pour les déguisés se sachant tel.
Et ce ne sont que des employés, la trentaine, rarement la quarantaine,
mais contente et sans pensée (apparente), sans dialogue. Le dollar à 1,17 euros
mais c’était exactement le cours choisi pour sa création… Tranquillité d’un ami
de l’A.F.P. devant les écrans du hall d’entrée : il va publier quelque
chose, peut-être fondamental depuis Hugh THOMAS sur la guerre d‘Espagne, les
premiers mois de celle-ci qui décidèrent tout et sans doute la guerre mondiale,
puisque la France et l’Angleterre n’intervinrent pas. Nos rois ne s’y
seraient pas trompés, dixit de GAULLE aux
premières pages de ses mémoires. Aujourd’hui ?
L’heure du
discernement et de l’action, dans ma vie, malgré mon âge, mes handicaps de
toutes sortes, ce que j’ai à être, ce que j’ai à transmettre et l’avenir
pratique de notre fille, le tout grâce à notre couple, lui-même totalement mû
par la grâce de notre mariage, celle de Dieu. L’heure du discernement et de
l’action dans l’ordre international, malgré la faiblesse de notre pays, la
médiocrité insigne de ses dirigeants politiques et économiques, leur
recroquevillement et leur peu d’équilibre et de richesse intimes, l’inexistence
de l’Europe en tant que telle malgré soiante-cinq ans de vie vraiment commune
pour les Six fondateurs. La puissance, l’hégémonie, le gigantisme ne fondent
rien : Napoléon, malgré sa grandeur et son génie l’a démontré, les
Etats-Unis depuis la guerre du Vietnam et l’abandon du système de Bretton
Woods : aussi, et la Chine comme tout régime de contrainte et de dictature
ne peut être le moteur du monde en économie, en finance et en commerce, du seul
fait, malgré sa taille, qu’elle est totalitaire. L’argent prouve d’ailleurs ce
qu’il est quand il est valeur suprême – le veau d’or des Israëlites au pied du
Sinaï. En version libérale, c’est la sape des Etats jusqu’à l’effondrement des
sociétés et en version de régime autoritaire, c’est la schizophrénie de peuples
mentalement divisés entre l’esclavage et l’accaparement : le procès de je
ne sais plus quel dirigeant du PCC de premier rang l’a parfaitement montré.
L’heure du discernement appelle donc une tout autre forme de la vie et de
l’organisation vécue de la politique : démocratie et contrôle,
consultation et collégialité, sobriété enfin dans la communication et les
calendriers de soi-disant réformes. Nous avons constaté ces dix-quinze
dernières années, que tout cela nous fait défaut, d’où notre très triste état
alors que nous sommes tellement dotés par l’Histoire et par la géographie.
Saints commémorés
hier et aujourd’hui. L’authenticité de l’inconnu : Nathanaël, si distingué
par le Christ, et l’épopée de ses restes mortels. La qualité de cette
fondatrice contemporaine de la Révolution et de l’Empire. La légende et la
geste de saint-Louis alors que la réalité d’un très grand souverain, fondateur,
cultivé, politique, petit-fils d’Aliénor d’Aquitaine – et chrétien, fils de
Blanche de Castille et aussi d’une époque ardente – suffirait à établir sa grandeur
et sa fécondité. Les caricatures ne le servent pas. – La pluie ici, le vent, le
silence sauf ce vent, l’âme tranquille quand elle se donne à la confiance
qu’elle reçoit. Les couples qui m’animent de leur histoire et de mon devoir d’au
moins prier pour leur reconstitution et leur reviviscence. Tout est toujours
possible en tous domaines, la mort ne fige rien mais introduit à tout. Il est
probable qu’en dehors de sa nécessité spirituelle et biologique dans la
dialectique de chacune de nos existences ici puis ensuite, elle est source de
notre profondeur et de notre lucidité. Elle nous anime, la mort.
Prier… vous filtrez le moucheron et vous avalez le chameau ! [1] Comportement des hommes. Pharisien
aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi
devienne pur. Et comportement de
Dieu : tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main
sur moi. Prédilection, protection, sens
de nos vies, souverain accompagnement, n’appelant de nous que la prière et
notre présence à Dieu autant que nous en recevons la grâce, l’envie, le
mouvement. Nous parlons, non pas pour plaire aux hommes, mais à Dieu, lui
qui met nos cœurs à l’épreuve. L’équilibre
le plus intime, et aussi le plus opérationnel de nos vies, est la relation à
Dieu, laquelle nous procure toute force pour nos relations d’amour et de
travail, pour notre fécondité en quelque domaine que ce soit. Tu me
scrutes, Seigneur, et tu sais ! … De très loin, tu pénètres mes pensées. Davantage compris et connu de Dieu que de
nous-mêmes. D’ailleurs, autrui nous connaît mieux, si et quand il nous aime,
que nous-mêmes. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur,
tu le sais. Protestation d’affection de
Paul pour ses ouailles : ayant pour vous une telle affection, nous
aurions voulu vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais jusqu’à nos
propres vies, car vous nous étiez devenus très chers. La
relation apparemment manquée du Christ avec les pharisiens, mais il y eut
Nicodème, et Saul de Tarse, alias Paul, l’Apôtre. Vous avez négligé ce qui
est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la
fidélité. Règlement encore plus pour
l’économie que pour la société, et loi du couple.
Nouvelles
fusillades entre gens du voyage : quatre morts dont un gendarme, mise en
examen du terroriste du Thalys, il y a trois jours. – Ressaisissement des bourses
occidentales, ouvrant
au taux de baisse d’hier puis se reprenant un peu à l’annonce des mesures prises
par Pékin, mais la chute de la bourse de Shangaï continue. Si l’on observe qu’en
trente ans, la Chine a crû de près de 2.000% il n’est pas étonnant, qu’il y ait
ralentissement. Mais il est noté aussi que 40% de la « croissance »
mondiale tient aux performances chinoises. Certitude, moins que jamais la
croissance en France. Toujours pas de diagnostic global sur ce que nous vivons depuis
2008 d’autant que la tendance des commentateurs et plus encore des politiques,
est de dissocier chacune des phases de autres, de penser donc en crises de
nature différente, liée seulement par leur chronologie. Je pense au contraire
que ce sont des aspects, apparemment différents, qui se succèdent mais sont ceux
d’une même crise.
Dans
ce tohu-bohu : question des migrants, récession chinoise, continue de se
concocter à huis clos des législations sur le marché du travail, même si le
Conseil constitutionnel vient d’annuler une des dispositions les plus
importantes de la « loi Macron » : le plafonnement des indemnités
de licenciement.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens II 1 à 8 ;
psaume CXXXIX ; évangile selon saint Matthieu XXIII 23 à 26
lundi 24 août 2015
Inquiétude & Certitudes - lundi 24 aotût 2015
Lundi 24 Août 2015
. . . TGV Vannes Paris-Montparnasse, 06 heures 11 +
Nuit noire, pluie, connexion difficile avec la clé 3 G chez nous comme maintenant
et le couplage livebox/ordinateur par wifi ne fonctionne plus depuis une semaine. La
technique : des gains certains, mais par rapport à ce qu’elle devrait être
que de temps perdu et d’argent aussi, que d’inégalités et de différenciations
dangereuses selon que l’ «on» a ou pas ces techniques, et si «on» en
dispose, selon les medias. Les uns le courriel, d’autres le SMS tapé ou dicté,
d’autres skype, d’autres les
« réseaux sociaux ». La télévision périmée par les tablettes, nintendo et surtout les ordinateurs et les
portables, l’ensemble cependant nous éloignant de cette présence totale au
spectacle ou au document que produit le cinéma en salle. Evidemment, la
pression de la mode et évidemment les addictions plus encore à l’outil et au
mode, qu’au contenu. – Hier, la messe paroissiale, un couple de Guadeloupéens,
déjà âgé et en visite familiale ici, lui : ouvrier agricole, c’est-à-dire
la cuisson pour le sucre roux, la même entreprise produisant aussi du rhum.
Aisance, pas d’accent, je les aborde. Echanges et photos. Notre cher Jean se
meurt de faiblesse et de conscience de cette faiblesse, il m’accueille l’épaule
contre le chambranle de sa porte, il maigrit chaque jour davantage. Après-midi
au concours départemental du cheval breton, ambiance certes, Marguerite et son
amie, autant mobilisées par les crêpes que par les chevaux, splendeur de ces
animaux, humilité et naturel, lien du poulain avec sa mère (pour les chevaux
comme pour les sangliers, appelés ici cochons de même que nos pétroliers disent
à l’américaine de l’huile pour du pétrole, au moins en période de recherche),
évidence que le plus souvent nous ne sommes dignes ni de notre planète ni des
vivants, qu’ils soient de notre « espèce humaine » ou d’autres. Le
soir, les deux filles nous font voir le film qu’elles ont tourné avec la camera
de l’ordinateur portable de Marguerite, décors des poupées barbie et animation à la main des poupées everafterhigh. Scenario et surtout dialogues très bien
venus. Je suis pris et fier. Ma chère femme ne voulait pas manquer une version
GABIN des Maigret. CREMER est bien meilleur dans ces rôles, car il ne joue pas
et respire au contraire les vertus de compassion et de scandale devant le
crime.
Avant-hier, Marie
Reine : cette dogmatique et cette prière formulée et formalisée par Pie
XII ne se comprennent vraiment que dans le contexte d’une humanité hantée par
le risque de guerre. Après les boucheries de la Grande Guerre et les atrocités
de la Seconde, un nouveau conflit dans les années 1950 est possible. La Vierge
Marie n’est pas contemplée, elle est suppliée. Bien davantage que reine du ciel
où elle a cause gagnée en logique autant qu’en théologie, elle est reine de la
paix, parce qu’elle est dispensatrice de paix. Ce qui m’a fait réfléchir sur la
nécessité d’une analyse globale de l’époque quand on y a responsabilité
spirituelle – nos papes, particulièrement depuis Léon XIII – ou politique. Il
est frappant de constater qu’hors les papes, il n’y a plus depuis plusieurs
décennies de personnages qui n’étant pas des intellectuels ou des philosophes
ou des spirituels, mais des gens d’action en charge des affaires collectives, donnant
une synthèse du monde de leur époque et s’inscrivent eux-mêmes dans la
dialectique qu’ils discernent. Les causes sont minuscules ou seulement des
mots. Or, même ces gestions et ces finances de spéculation et d’accaparement
sont justiciables et susceptibles d’intégration dans une synthèse les
débordant, les situant.
Prier… ce n’est
pas Philippe qui « appelle » Nathanaël, ce ne sont pas les disciples
qui se cooptent, c’est le Christ seul qui voit, entend et énonce une vocation,
qui nomme et qui envoie [1].
Aucune autre vocation que celle de Bartthélemy-Nathanaël n’est autant
dialoguée. C’est la sensation extra-ordinaire d’être connu qui suscite la
profession de foi, et cette profession est – elle aussi – une connaissance de
l’autre, mais cet Autre est Dieu, c’est le Messie. A vérifier : est-ce la
première fois à cette occasion que Jésus se donne cette appellation riche mais
dont, depuis des décennies, je ne saisis toujours pas bien le sens : le Fils de l’homme ?
C’est
dans le hall de l’A.F.P. vers 16 heures, que j’apprends le « dévissage »
des bourses « occidentales ». 7% puis 10% de chute à Paris, autant à
Londres. Echo de New-York. Les dépêches ne présentent pas de causes : mais
un contexte, le recul de l’économie chinoise, et des signes, la baisse des
cours du pétrole et la hausse de l’euro. car le dollar est fui : cours 1,17
euro pour la devise américaine. On oublie que c’est exactement le cours initial
à la création de l’euro. Pour moi, c’est immédiatement la chronologie :
2008, une crise bancaire et américaine – puis 2012-2015, la crise grecque qui
semble le modèle non seulement de la spéculation des marchés et directement des
banques et créanciers contre les Etats, mais du traitement des faillites d’Etats-membres
de la zone euro. – et maintenant 2015, selon ce qu’il se passera cette semaine,
et le mois de Septembre, crise « systémique » du fait de l’imbrication
des deux économies américaine et chinoise, la première financièrement débitrice
de la seconde. Il me semble que chacune de ces crises s’inscrit dans un
ensemble la ruine des dogmes libéraux, spontanés et fonctionnant sans rien
devoir aux Etats, dont les constructions des années 30 à 70 du siècle dernier ont
été périmés. Les Etats qui organisaient souverainement mais en concert les
finances mondiales qui avaient succédé à
des systèmes, étaient depuis la chute du mur et surtout depuis dix ans, la cible
des spéculations : prise en main des changements de statut des richesses
accumulées par les régimes communistes, notation critique et défiante des
politiques économiques occidentales. Les Etats, auteurs des règles, il y a une
génération, sont maintenant des objets parmi d’autres et jugés sans préséance.
dimanche 23 août 2015
samedi 22 août 2015
Inquiétude & Certitudes - samedi 22 août 2015
Samedi 22 Août 2015
Prier… la puissance du culte marial, si développé au
moins dans l’Eglise version catholique… [1]
quoiqu’ayant assez bien suivi les encycliques de Pie XII, le pape de mon
enfance, je ne me souvenais pas d’une encyclique ad hoc, mais sa piété mariale
m’était familière. Elle n’est cependant pas encore devenue mienne, alors
qu’elle caractérise la plupart des saints, hommes autant que femmes, et de nos
jours Jean Paul II. En demander la grâce, quoique dans notre prière de chaque
soir, Marguerite et moi, nous ne manquions pas le Je vous salue, Marie. Une
de ses humbles préfigurations, Ruth : pourquoi ai-je trouvé grâce à
tes yeux ? pourquoi t’intéresser à moi ? moi qui suis étrangère ?
Réponse de Booz : sur titre. Noémi,
la grand-mère, veuve, prit l’enfant, le mit sur son sein et se chargea de
l’élever. Bénédictions des
voisines : cet enfant te fera revivre, il sera l’appui de ta
vieillesse : il est né de ta belle-fille qui t’aime, et qui vaut mieux
pour toi que sept fils. Les hiérarchies,
valeurs de l’amour bouleversent les schémas sociaux. L’amour, une irrigation
tout autre et qui transforme tout. Probablement là le secret marial mais que
peuvent voiler l’humilité de la servante, la banalité de la condition humaine
et aussi le mystère de la conception virginale dont découle logiquement sa
propre immaculée conception. Marie ou l’amour tel qu’il est
tout-puissant : le fiat
détermine l’incarnation du Fils de Dieu et enfantera l’Eglise autant que la
crucifixion du Christ. La condamnation des enseignants contemporains du
Christ : les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de
Moïse… tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le, mais
n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Sans l’amour, le vide, pas seulement ce que
pleure et déplore le chagrin de celle ou de celui à qui il n’est pas répondu ou
devant qui s’élève le mur de l’impossible, mais le vrai vide de la stérilité,
du non-sens, de l’inertie, de la totale impuissance sur les événements et le
monde et nous-mêmes alors que l’univers, en même temps que nous étions créés et
que chacun de nous vient à cette vie, nous est confié… [2] Qui
nous donne d’aimer, une fois assouvis ou empêchés la fascination par la beauté
ou la prédation par désir entre humains ou en toutes choses ? la grâce, la
prédilection divines. Tu te nourriras du travail de tes mains :
heureux es-tu ! A toi le bonheur. Ta femme sera dans ta maison comme une
vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier… tu
verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. Amen. Confiance et demande vont de même.
Prier… la puissance du culte marial, si développé au
moins dans l’Eglise version catholique… [3]
quoiqu’ayant assez bien suivi les encycliques de Pie XII, le pape de mon
enfance, je ne me souvenais pas d’une encyclique ad hoc, mais sa piété mariale
m’était familière. Elle n’est cependant pas encore devenue mienne, alors
qu’elle caractérise la plupart des saints, hommes autant que femmes, et de nos
jours Jean Paul II. En demander la grâce, quoique dans notre prière de chaque
soir, Marguerite et moi, nous ne manquions pas le Je vous salue, Marie. Une
de ses humbles préfigurations, Ruth : pourquoi ai-je trouvé grâce à
tes yeux ? pourquoi t’intéresser à moi ? moi qui suis
étrangère ? Réponse de Booz :
sur titre. Noémi, la grand-mère, veuve, prit l’enfant, le mit sur son sein
et se chargea de l’élever. Bénédictions
des voisines : cet enfant te fera revivre, il sera l’appui de ta
vieillesse : il est né de ta belle-fille qui t’aime, et qui vaut mieux
pour toi que sept fils. Les hiérarchies,
valeurs de l’amour bouleversent les schémas sociaux. L’amour, une irrigation
tout autre et qui transforme tout. Probablement là le secret marial mais que
peuvent voiler l’humilité de la servante, la banalité de la condition humaine
et aussi le mystère de la conception virginale dont découle logiquement sa
propre immaculée conception. Marie ou l’amour tel qu’il est tout-puissant :
le fiat détermine l’incarnation du
Fils de Dieu et enfantera l’Eglise autant que la crucifixion du Christ. La
condamnation des enseignants contemporains du Christ : les scribes et
les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse… tout ce qu’ils peuvent vous
dire, faites-le et observez-le, mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils
disent et ne font pas. Sans l’amour, le
vide, pas seulement ce que pleure et déplore le chagrin de celle ou de celui à
qui il n’est pas répondu ou devant qui s’élève le mur de l’impossible, mais le
vrai vide de la stérilité, du non-sens, de l’inertie, de la totale impuissance
sur les événements et le monde et nous-mêmes alors que l’univers, en même temps
que nous étions créés et que chacun de nous vient à cette vie, nous est confié…
[4] Qui
nous donne d’aimer, une fois assouvis ou empêchés la fascination par la beauté
ou la prédation par désir entre humains ou en toutes choses ? la grâce, la
prédilection divines. Tu te nourriras du travail de tes mains :
heureux es-tu ! A toi le bonheur. Ta femme sera dans ta maison comme une
vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier… tu
verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. Amen. Confiance et demande vont de même.
Il
n’est plus possible que ce soient des accidents et que ceux-ci n’aient que des
effets limités : les explosions dans ce port à proximité de Pékin, et
maintenant, de même nature et avec des pollutions chimiques graves, au sud de
la capitale, à Shanjon. Le « black-out » des autorités n’informant
pas sur les causes et minorant les effets devient, à mon sens, une donnée
politique : l’attitude est inverse de celle de Gorbatchev à propos de
Tchernobyl, elle est celle de Poutine pour le sous-marin nucléaire Koursk.
Les
migrants : la République fédérale en accueillerait 800.000 en année pleine
2015. Nos médias présentent des associations, des familles hébergeant les
arrivants. Ambiance très clivante puisqu’il y aurait déjà eu plus d’une
centaine attentats contre ces allogènes :fait des néo-nazis.
[1] - Sainte Marie, Reine . Mémoire - extraits de l’Encyclique
du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958)
« Ad Cæli Reginam » §22-26, §36, §39
L'argument principal sur lequel se fonde la dignité
royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans
la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres
Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge :
« Il sera appelé
Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son
père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura
pas de fin » (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est
proclamée « Mère
du Seigneur » (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement
qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès
l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union
hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes
choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de
toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur »
(St. Jean Damascène, De
fide orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé
le premier héraut de la dignité royale de Marie.
Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée
Reine non seulement à cause de sa maternité divine mais aussi parce que selon
la volonté de Dieu, elle joua dans l'œuvre de notre salut éternel, un rôle
des plus éminents.
Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très
Sainte Vierge fut certes étroitement associée au Christ ; aussi
chante-t-on à bon droit dans la Sainte Liturgie : « Sainte Marie, Reine du ciel et
maîtresse du monde, brisée de douleur, était debout près de la Croix de
Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Et un pieux disciple de saint
Anselme pouvait écrire au Moyen-âge : « Comme... Dieu, en créant toutes choses par sa puissance, est
Père et Seigneur de tout, ainsi Marie, en restaurant toutes choses par ses
mérites, est la Mère et la Souveraine de tout : Dieu est Seigneur de
toutes choses parce qu'il les a établies dans leur nature propre par son
ordre, et Marie est Souveraine de toutes choses en les restaurant dans leur
dignité originelle par la grâce qu'elle mérita ». En effet,
« Comme le Christ pour nous avoir rachetés est notre Seigneur et notre
Roi à un titre particulier, ainsi la Bienheureuse Vierge est aussi notre
Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribua à notre
Rédemption, en donnant sa chair à son Fils et en l'offrant volontairement
pour nous, désirant, demandant et procurant notre salut d'une manière toute
spéciale ».
De ces prémisses, on peut tirer l'argument
suivant : dans l'œuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de
Dieu, associée au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière
semblable à celle dont Ève fut associée à Adam, principe de mort, si « ce
fut elle qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire, bien que
l'on peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une certaine
« récapitulation en vertu de laquelle le genre humain, assujetti à
la mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une
vierge ; en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut
choisie comme Mère de Dieu précisément « pour être associée à lui dans
la rédemption du genre humain » ; réellement toujours étroitement unie à
son Fils, l'a offert sur le Golgotha au Père Éternel, sacrifiant en même
temps son amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Ève, pour toute
la postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable » ; on pourra donc
légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre Roi
parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre Rédempteur, il
est également permis d'affirmer, par une certaine analogie, que la Sainte
Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de Dieu et parce que comme une
nouvelle Ève, elle fut associée au nouvel Adam.
Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme est Roi,
au sens plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe
aussi à sa dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique parce
qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'œuvre du Divin
Rédempteur dans sa lutte contre les ennemis et au triomphe qu'il a obtenu sur
eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi elle atteint une gloire
tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de toutes les choses
créées : de cette même union avec le Christ, découle la puissance royale
qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ;
enfin cette même union avec le Christ est source de l'efficacité inépuisable
de son intercession maternelle auprès du Fils et du Père.
Que tous s'efforcent selon leur condition de
reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et
attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il
s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande
Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les
désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale,
respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc,
ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante
protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne
contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de
nuire, mais d'aider et de consoler.
Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille
ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet
exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour
l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout
cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre
affection, la Bénédiction Apostolique.
- Copyright © Libreria
Editrice Vaticana
|
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[2] - Ruth II 1 à 11 & IV 13 à 17 ; psaume CXXXVIII ; évangile
selon saint Matthieu XXIII 1 à 12
[3] - Sainte Marie, Reine . Mémoire - extraits de l’Encyclique
du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958)
« Ad Cæli Reginam » §22-26, §36, §39
L'argument principal sur lequel se fonde la dignité
royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans
la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres
Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge :
« Il sera appelé
Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son
père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura
pas de fin » (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est
proclamée « Mère
du Seigneur » (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement
qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès
l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union
hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes
choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de
toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur »
(St. Jean Damascène, De
fide orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé
le premier héraut de la dignité royale de Marie.
Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée
Reine non seulement à cause de sa maternité divine mais aussi parce que selon
la volonté de Dieu, elle joua dans l'œuvre de notre salut éternel, un rôle
des plus éminents.
Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très Sainte
Vierge fut certes étroitement associée au Christ ; aussi chante-t-on à
bon droit dans la Sainte Liturgie : « Sainte Marie, Reine du ciel et maîtresse du
monde, brisée de douleur, était debout près de la Croix de Notre-Seigneur
Jésus-Christ ». Et un pieux disciple de saint Anselme
pouvait écrire au Moyen-âge : « Comme...
Dieu, en créant toutes choses par sa puissance, est Père et Seigneur de tout,
ainsi Marie, en restaurant toutes choses par ses mérites, est la Mère et la
Souveraine de tout : Dieu est Seigneur de toutes choses parce qu'il les
a établies dans leur nature propre par son ordre, et Marie est Souveraine de
toutes choses en les restaurant dans leur dignité originelle par la grâce
qu'elle mérita ». En effet, « Comme le Christ pour nous
avoir rachetés est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi
la Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la
manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à
son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et
procurant notre salut d'une manière toute spéciale ».
De ces prémisses, on peut tirer l'argument
suivant : dans l'œuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de
Dieu, associée au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière
semblable à celle dont Ève fut associée à Adam, principe de mort, si
« ce fut elle qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire,
bien que l'on peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une
certaine « récapitulation en vertu de laquelle le genre humain,
assujetti à la mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une
vierge ; en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut
choisie comme Mère de Dieu précisément « pour être associée à lui dans la
rédemption du genre humain » ; réellement toujours étroitement unie à
son Fils, l'a offert sur le Golgotha au Père Éternel, sacrifiant en même
temps son amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Ève, pour toute
la postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable » ; on pourra donc
légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre Roi
parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre Rédempteur, il
est également permis d'affirmer, par une certaine analogie, que la Sainte
Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de Dieu et parce que comme une
nouvelle Ève, elle fut associée au nouvel Adam.
Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme est Roi,
au sens plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe
aussi à sa dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique parce
qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'œuvre du Divin
Rédempteur dans sa lutte contre les ennemis et au triomphe qu'il a obtenu sur
eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi elle atteint une gloire
tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de toutes les choses
créées : de cette même union avec le Christ, découle la puissance royale
qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ;
enfin cette même union avec le Christ est source de l'efficacité inépuisable
de son intercession maternelle auprès du Fils et du Père.
Que tous s'efforcent selon leur condition de
reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et
attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il
s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande
Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les
désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale,
respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc,
ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante
protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne
contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de
nuire, mais d'aider et de consoler.
Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille
ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet
exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour
l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout
cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre
affection, la Bénédiction Apostolique.
- Copyright © Libreria
Editrice Vaticana
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[4] - Ruth II 1 à 11 & IV 13 à 17 ; psaume CXXXVIII ; évangile
selon saint Matthieu XXIII 1 à 12
vendredi 21 août 2015
Inquiétude & Certitudes - vendredi 21 août 2015
Vendredi 21 Août 2015
09 heures 18 +
L’automne s’annonce, la brume à mon éveil, la rosée ruisselant des toits, des
bras de la brouette, l’herbe comme si elle avait plu ou bien, de sa couleur
blanche et parfois étincelante, reçu une giboulée de première neige. Rattraper
mes mois et années de retard pour tenir tant de gageures. – Grandeur de ces
martyres : le saint gardien de Palmyre et des mémoires d’une civilisation
exceptionnelle, ce prêtre polonais accusé de contraindre ses ouailles à la
pratique religieuse, ces pauvres volontaires enrôlés par les Américains
(ont-ils encore une expérience militaire puisqu’il est acquis depuis le Vietnam
qu’en politique elle est à éclipse) et envoyés au casse-pipe en Syrie. Il y a
les saints chrétiens mais il y a les saints sans qualification religieuse à
reconnaître, qui honorent l’humanité, la Création et donc…
10 heures 51 + La live-box ou ma
connexion toujours en panne, mais Edith peut fonctionner et reprend son dossier …
Je me déplais profondément, tant de temps perdu, non pas du gaspillage
d’énergie ou d’argent (je crois vraiment que tout a été bien placé et que c’est
bien ma richesse) ma lacune est autre : manque de constance et
d’organisation. Peut-être : je ne sais. Table de nuit dans la grande
chambre : le si beau poème improvisé de Marguerite, mon papillon d’eau douce [1],
ouvrant toute une très belle série était maculé de taches d’oiseau ainsi que le
joli livret offert en Septembre 1996 à ma chère femme, le Stig DAGERMAN : notre besoin de consolation est
impossible à rassasier [2](considéré
comme son testament avant qu’il se suicide en 1952). Cela commence ainsi :
je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui
risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort
certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe
sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu ; on ne m’a pas
non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du
rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni
à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute comme si
celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre
m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de
consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier. Comment étais-je tombé
« là-dessus » ? Relisant cela, plus que la réponse : ce que
je vis depuis toujours, mais ce n’est transmissible que par Autre que
moi. Il ne s’agit ni de croyance ni de raisonnement ni de découverte
scientifique ou philosophique. Il y a plus qu’une rencontre : recevoir à
longueur de vie la perception d’une Présence en soi et dans le monde, dans
l’Histoire-même et en chacun ou chacune que je côtoie ou que je lis ou dont je
vois une œuvre ou la détresse ou entend l’histoire, l’espérance, le désespoir.
Partout et tout le temps, sauf distraction et surdité volontaire, encombrement
de mon âme et (précisément) de ma raison : encombrement de ma raison et
non par ma raison, car ma raison n’atteint ses plus vastes, sûres et efficaces
dimensions que dans la foi et selon la foi. Foi en une Personne dont depuis mon
adolescence : pratique sacramentelle, lecture de la Bible mais pas
« assez » la prière, j’ai fait et continue la rencontre humaine,
pratique et pourtant incommensurable.
Prier donc… [3]
« creusant » la question depuis qu’Il a été interpellé par le riche
quidam, jeune ? ou pas ? Jésus semble ne répondre qu’à une
colle : Maître, dans la Loi, quel est
le grand commandement ? Elle est
posée par un pharisien, un docteur de la Loi, mais qui, de bonne foi ou par ruse, reconnaît au Christ la préséance.
Jésus répond par deux commandements, les disant semblables l’un à l’autre. La
suite n’est pas donnée, et ne le sera pas non plus dans les lectures proposées
demain : elle est pourtant décisive parce que conclusive. Après toutes ces
questions et auxquelles Il répond, d’abord par un appel à Le suivre moyennant
un dépouillement total, Jésus pose à Son tour LA question : quelle est
votre opinion au sujet du Christ ? De qui est-il fils ? Silence et embarras. Nul ne fut capable
de lui répondre un mot. Et à partir de ce jour, personne n’osa plus
l’interroger [4]. L’humanité en est souvent là, sauf ses
martyrs. L’humanité pourtant si capable d’approcher le second commandement et
donc de cheminer vers le premier : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même… Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et
de tout ton esprit. Nous ne sommes
d’ailleurs pas du tout à nous aimer nous-mêmes : notre péché quotidien est
bien la distraction loin de Dieu et notre haine de nous-mêmes par intense
conscience de notre échec à atteindre ce projet inné en nous et qui reflète,
j’en suis certaine, celui de Dieu sur nous. Le troisième commandement, c’est
bien s’aimer soi-même, ce qui revient à ne pas pécher et à aimer autrui et
Dieu-même, à peine d’être épouvantable et lamentable, sans consistance. S’aimer
n’est nullement l’égocentrisme, mais « colle »r au projet de Dieu sur
nous, que parfois autrui, nous aimant, aperçoit et attend la réalisation…
matrice et dialectique de tout couple d’amitié, d’amour, de filiation, de
paternité-maternité. De tout grand engagement collectif, les heures où les
peuples ressuscitent de ce qui les entrainait à la mort, à la disparition. Donc
Ruth, exemplaire illustration du « second » commandement : ne
me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi, car où tu iras,
j’irai ; où tu t’arrêteras, je m’arrêterai ; ton peuple sera mon
peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Suivant
ainsi contre tout modèle et toute prévision, sa belle-mère Noémi, Ruth
rencontrera le mari que Dieu lui préparait et entrera dans la grande ascendance
daviddique du Christ (sauf mauvaise mémoire, non : vérification faite [5], Booz
engendra Jobed, de Ruth, Jobed, le
grand-père de David).
matin
Les
politiques travaillent-ils par eux-mêmes et « gratuitement »,
c’est-à-dire hors actualité, hors réaction pour vraiment comprendre le monde,
le pays, faire le point. A force d’entendre parler (dégoiser) de croissance
zéro et de reprise qui tarde (un pays sans plus d’industrie et dont les
performances industrielles quand il y en a sont délocalisées : succès de
Peugeot, déception de Citroën en Chine, pourquoi ? comment ?), j’ai
voulu me faire une idée. Les statistiques sont disponibles pour des
« tranches » de cinq ans, se correspondant depuis 1980-1984.
J ’y suis allé hier soir : nos chiffres calamiteux depuis 2012 sont
exactement ceux du début de Mitterrand, toujours autour de 1% au mieux. Je ne
suis pas encore allé à d’autres séquences pour s’il y, a eu des des pics
(positifs donc, non des abîmes), ensuite, mais il faut constater que les trois
dernières années de Sarkozy étaient autour de 2%, personne ne fait la
comparaison, pas même l’intéressé ou ses anciens ministres, alors qu’elle est
flatteuse. N’allons pas encore aux causes ni au point de savoir si les
gouvernants d’avant 2012 y furent pour quelque chose.
Au
moins, savent-ils communiquer ? le futur sauveur, le technicien et l’homme
d’expérience, Alain Juppé devrait publier, si ce n’est fait, un premier
livre-programme : sur l’éducation. Fort bien, et bonne base, mais cela
donne dans les médias : Juppé eut augmenter les salaires des instituteurs.
Je l’entends encore tenter de faire passer Hollande en débat pré-électoral au
début de 2012 pour un arrogant et un irresponsable voulant créer 60.000 postes
dans l’enseignementl. – Daech, Mistral… on ne le dit pas. Toute la technicité
d’Alain Juppé, ancien ministre des Affaires étrangères de Balladur en 1993-1995
(la conférence des ambassadeurs, c’est lui qui l’a fondée mais à l’époque, elle
était à huis clos et les participants venaient à leurs frais…), a été mise à la
disposition de Sarkozy qui l’avait replacé à son poste d’antan… pour obtenir
les mandats de l’ONU qui permirent l’intervention aérienne franco-britannique
en Libye et finalement l’assassinat de Khadaffi qui en savait beaucoup sur
Sarkozy. Non qu’il faille pleurer une dictature de plus de quarante ans, mais
le suivi a manqué et la prévision aussi. Les livraisons d’armes à la Russie :
c’est Sarkozy, sans doute renflouer les chantiers de Saint-Nazaire, mais
Poutine venait déjà de montrer qui il est, pas seulement en Tchétchénie, mais
en Géorgie…
fin de
journée
Démission d’Alexis Tsipras et élections au début de l’automne. Je ne
sais si fonctionne encore le système des « gouvernements de service ».
Des « techniciens », censément a-politiques, y compris le Premier ministre
pour tenir le pays et assurer les « affaires courantes » pendant que
les partis battent la campagne. Ce serait – si cela reste la coûtume –
particulièrement intéressant : comment sans enjeu pour les intérimaires
tourneraient les discussions avec la troïka… Varoufakis va-t-il tenter sa
chance, c’est-à-dire une négociation véritable avec les autres Etats-membres de
l’Union et en ayant le bras de levier pour obtenir une vraie solidarité, en même
temps que s’imposerait une révision totale du système bancaire européen. Tsipras
serait-il réélu mais au centre ? – En regard, le système français où la décision
est solitaire, plus la moindre consultation populaire en cours de quinquennat.
L’Express titre avec le portrait de Hollande en couverture : l’anesthésiste.
C’est bien pire, le cynisme. La « réforme régionale » est pérenne
selon lui car il est plus intéressant de gouverner une grande région, celle
parmi 13, que les 22 ou 25. Le génie aussi pour mettre en débat ce qui n’est
pas vraiment le sujet : ainsi les langues régionales. Débat et
consultation dans les régions sur les compétences des régions, et donc leur
liberté de promouvoir une langue coûtumière ou d’en reconstituer une.
soir
Grèce : un groupe de plus de vingt frondeurs se constitue en nouveau parti, une gauche radicale relayant ce qu'aurait dû demeurer Syriza. La popularité du Premier ministre resterait très grande mais son maintien au pouvoir par les prochaines élections, n'est plus - de ce fait - assurée.
soir
Grèce : un groupe de plus de vingt frondeurs se constitue en nouveau parti, une gauche radicale relayant ce qu'aurait dû demeurer Syriza. La popularité du Premier ministre resterait très grande mais son maintien au pouvoir par les prochaines élections, n'est plus - de ce fait - assurée.
Bonjour ! me dit la tulipe.
Bien le bonjour ! me dit la fraise.
Merci ! me dit la fraise.
Merci beaucoup ! me dit la coccinelle.
Bonjour ! me dit le vase qui a plein de
fleurs.
Coucou ! me dit le petit papillon.
Tu termines ?
– réponse : Qu’est-ce qu’on
fait ?
L’oiseau est amoureux du soleil.
Il y a des poètes
qui l’ont déjà dit… - Ce n’est pas juste !
L’oiseau vers le soleil.
Papa !
raye : l’oiseau est amoureux du soleil
Quel titre ?
Mon papillon d’eau douce.
Maman, c’est le papillon, toi
c’est la fleur
improvisation dictée à Papa I – matin du jeudi 7 juillet 2011
[2] - Actes Sud – traduit du suédois par Philippe Bouquet . Janvier 1989 . 21
pages
[3] - Ruth I 1 à 22 passim ; psaume CXLVI ; évangile selon saint
Matthieu XXII 34 à 40
[4] - évangile selon saint Matthieu XXII 41 à 46
[5] - ibid. I 5
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