jeudi 24 mai 2012

campagne législative - lettre au président de la République



dispositif d’une lettre au président de la République . mercredi 23 Mai 2012

Objet : campagne en cours pour le renouvellement de l’Assemblée nationale

sans être candidat – ce que j’ai tenté d’être en 1980 quand s’ouvrit à Pontarlier la succession d’Edgar Faure en tant que député, puis dans le Morbihan en 1997, barré par la réserve de candidature à une femme – je suis naturellement la campagne en cours.

Puis-je vous faire partager trois observations ?

1° quoique évidemment vous soyez le seul de nous tous à n’être pas candidat, vous êtes la référence générale de l’hostilité ou du soutien à vous apporter. Le général de Gaulle – dont vous avez déjà annoncé aux médias que vous reprendriez la périodicité semestrielle pour donner à leur ensemble une conférence de presse, régulièrement – intervenait en conclusion de la campagne, et après sa clôture, marquant ainsi qu’il la surplombait. Votre propre intervention, en forme solennelle, sans le truchement d’un dialogue avec une équipe de journalistes traitant donc beaucoup de sujets sans lien, est attendue pas seulement pour rappeler l’enjeu et la logique, mais pour vraiment gratifier celles et ceux qui se donnent à fond

2° les candidatures dissidentes sont nombreuses, ce qui signifie que non seulement l’actuel mode de scrutin – joint à la rigidité des disciplines au Parlement – empêche une représentation souple et fidèle de l’ensemble français, mais qu’aussi les procédures dans chacun des partis disposent à bon marché de l’électorat et en réduisent donc l’expression.

3° notre fille est née le 22 Novembre 2004 (à dix minutes près l’anniversaire de naissance du général de Gaulle et alors que nous nous sommes mariés un 18 Juin – « bénis » par Tony Dreyfus. Elle assiste à des réunions électorales et nous avons calculé qu’elle ne pourra pas participer avant 2027 à l’élection présidentielle et au renouvellement de l’Assemblée nationale, sauf décès à l’Elysée ou dissolution, défaisant le calendrier établi.

Vous avez envisagé le recours au referendum si la loi organique pour le vote des étrangers, non citoyens de l’Union européenne, pour les élections locales, était bloquée par la droite. Aussi parlant, serait un referendum abaissant à seize ans le droit de vote. Ce serait un plébiscite chaleureux pour la jeunesse – priorité de votre mandat présidentiel – et ce serait une consécration nationale de cette priorité à laquelle peut correspondre une conscience par les adolescents de leur responsabilité civique et nationale. Surtout si vous réinstituez un service universel, étendu aux filles.

Le pays tranchant – clairement – avec les deux obsessions de votre prédécesseur (celles qui ont défiguré la France pour les superficiels) : les loubards ou voyous à enfermer tout en les traitant judiciairement comme des adultes (thème repris par l’U.M.P. de Jean-François Copé contre votre Garde des sceaux), les immigrés ou les fraichement naturalisés à contenir et parquer.

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