vendredi 3 février 2012

Inquiétude & Certitudes - vendredi 3 février 2012

Vendredi 3 Février 2012

Prier… il se montre fidèle à son messie. [1] Le Seigneur a pardonné les péchés de David, il a pour toujours exalté sa force, il a fondé sur lui l’Alliance avec les rois, le trône de gloire d’Israël [2]. Destinées particulières, David, Jean Baptiste, chacun de nous, et rôle infime ou notoire, mais toujours décisif pour le salut universel. Psychologie de la Bible, en cela fondatrice, pas seulement selon les archtéypes qu’a su y discerner FREUD, mais selon les comportements, les raisonnements… C’est Hérodiade qui en veut à Jean Baptiste de la dénonciation de l’adultère, tandis qu’Hérode, autant sinon principal coupable, est presque heureux de se voir appelé à une meilleure conduite, à une conversion. Hérodiade en voulait donc à Jean et elle cherchait à le faire lettre à mort. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’avait entendu, il état très embarrassé et, pourtant, il aimait l’entendre. Division intime résultant du péché, « distorsion de la pensée » (cf. BRAHIMI). Le roi fut vivement contrarié, mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Division de la conscience et spontanéité torrentielle du désir (Demande-moi tout ce que tu veux et je te le donnerai) : le crime. L’évangéliste expose mais ne commente pas. Factuel : lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre le corps et le déposèrent dans un tombeau. C’est le seul geste adéquat, tous els autres acteurs sont la proie les uns des autres, jamais eux-mêmes maîtres de leur conduite. La fille d’Hérodiade… sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? ». Toutes deux jouent leur place à la cour, si Jean l’emporte dans l’esprit du roi. Hérode va d’une énigme à l’autre : comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. L’évangéliste, les apôtres aussi, interrogés par le Christ, donnent la rumeur. Réponse du psalmiste, de David : qui est Dieu, hormis le Seigneur ?


matin

Evidence : comme jamais, la clé du prochain scrutin est la prise de parole ou pas, du peuple en tant que tel. L’élection ne se fait pas par une comparaison des candidats, encore moins des programmes d’autant que plus personne ni aucun parti n’est crédible dans l’application de ses promeesses ou la possibilité de les mettre en œuvre. Elle se fait pour ou contre la continuité avec 2007 et le quinquennat qui s’achève, pour ou contre Nicolas Sarkozy. Y a-t-il un rejet populaire massif ? ou pas. La tâche de François Hollande étant d’incarner ce rejet en le transformant en un choix d’alternative.

Je lis – recherchant un autre livres, le premier paru en France d’Andreï Gratchev, conseiller de Gorbatchev à la fin de l’Union soviétique – une page de ce dernier après avoir lu une autre dans L’horreur économique de Viviane Forrester.
[1] - On connaît les nombreuses agressions de Saül roi rejeté et déchu, contre David, qui avait été choisi pour lui succéder. A chaque fois, David en réchappa. Auusi, voyons-nous, dans ce psaume, le futur roi d’Israël adresser à Dieu une fervente prière dans laquelle il lui rend grâce de l’avoir délivré de ses ennemis, et en particulier, de Saül. Il le remercie de lui avoir donné la royauté en déjouant toutes les tentatives faites pour l’en priver. C’est qu’il a une totale confiance en Dieu, qu’il désigne par « mon rocher », « ma forteresse », « mon refuge ». Ses ennemis l’ont emprisonné dans les « souffrances de la mort », ils ‘lont terrifié, épouvanté. Mais voilà que Dieu vient à son secours, il descend du ciel en chevauchant sur les nuages ; il vole sur les ailes du vent pour disperses ennemis… et arrache son bien aimé aux eaux tumultueuses. Il ne craint pas d’affirmer que Dieu est juste et qu’il agit envers chacun selon son mérite. Il dépasse sa condition individuelle pour s’assimiler au peuple tout entier ; le Dieu qui le sauve est celui-là même qui sauve le peuple d’Israël. C’est ainsi que son chant devient le chant universel, valable en tout temps et pour tous. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..

[2] - Ben Sirac XLVII 2 à 11 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Marc VI 14 à 29

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