lundi 6 février 2012

Inquiétude & Certitudes - lundi 6 février 2012

Lundi 6 Février 2012


Prier…[1] l’organisation humaine, la fébrilité des événements et bonheurs, intuitions collectives : aussitôt, les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés. Le pratique et la foi, ils ne se distinguent pas dans notre vie quotidienne. Une réputation extraordinaire de Jésus, dans son moment… une royauté ambulante et de plein air, concrète pour les gens. Nudité de l’arche d’alliance, celle de la sortie d’Egypte et de la translation ultime au Temple de Salomon : dans l’Arche, il n’y avait rien, sinon les deux tables de la Loi que Moïse y avait placée, quand le Seigneur avait conclu alliance avec les fils d’Israël au mont Horeb, à leur sortie d’Egypte. Commandements littéralement, mais symbole et signe, proposition et mémoire, car ces commandements ne sont que notre nature quand elle est vraiment humaine, c’est-à-dire à la ressemblance du Créateur. Les commandements du minimum et du commencement… ou tout aussi bien ceux de l’examen final de notre conscience, de nos journées, de notre vie au moment de rendre compte de l’usage des talents reçus. Pour l’amour de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton messie. [2] La parole de Dieu, ses exploits, son accompagnement de nos vies (accompagnement qui est pour moi le fait majeur de ma propre existance, un constat quotidien et rétrospectif, en sorte qu’il n’y a jamais eu de début ou de rencontre décisive, que des grâces, des moments, des communions, ce qui peut-être m’indique que la rencontre est encore « devant » moi, ma mort ou plus probablement auparavant un approfondissement, une familiarité et une prise de conscience, distance et proximité, de plus en plus grande) sont aussi bien une expérience actuelle qu’une transmission. Une chaîne de la foi à travers l’histoire et les civilisations, une chaîne des expériences humaines, une continuité de l’âme de tout le vivant. David, familier de Dieu, au point de lui vouloir une habitation concrète. Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos, toi, et l’arche de ta force. ... Relisant nos textes, je rapproche le cri de Salomon : Le Seigneur a décidé d'habiter la nuée obscure. Et maintenant, je t'ai construit, Seigneur, une demeure divine, un lieu où tu résideras éternellement, de cette notation de Marc, l'évangéliste : aussitôt les gens reconnurent Jésus. De la nuée au visage découvert, Dieu situé, visible, accessible. Dieu se prêtant - par son Fils - à la décision des hommes, et dès l'Ancienne Alliance, acceptant avec David et Salomon, ses rois ce que ceux-ci souhaitent pour Lui : honneur et proximité, transcendance et quasi-toucher.

matin

Il est ambassadeur dignitaire. Il répugne à écrire ses vues et critiques positives ou pas sur notre politique étrangère à ceux dont il devrait être le correspondant naturel : le président de la République, mais il assure que celui est aux antipodes de ce que lui-même souhaite… le ministre, mais ce sont Alain Juppé et Dominique de Villepin qui l’ont rappelé de son dernier poste, il est vrai en le nommant en service extraordinaire au Conseil d’Etat, il y a pire… à François Hollande : il sait que j’ai travaillé pour de Gaulle, et donc… du coup silence, conférences sans doute, mais ce qui serait lu par les « décideurs »… il fera la campaagne de François Fillon à Paris mais ne lui touchera mot de son sujet propre.

midi

La radio France Infos. Une fois de plus, une phrase de Claude Guéant comme s’il n’avait à faire que de la propagande : " il y a des civilisations qui valent moins que d’autres ". Ramassé par Alain Juppé et avec nuances par Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier le défend cependant, un ministre peut parler à tous les Français, quels que soient leur parti, leur conviction, leur position sociale : sur l’universalité des concitoyens dans la préoccupation d’un dirigeant, comment n’être pas d’accordn mais un ministre doit d’abord s’occuper en temps et énergie à son ministère, au portefeuille qui lui a été confié, et non à communiquer quotidiennement... – Confirmation que Merkel va participer à des réunions électorales de Sarkozy, journée auj’ourd’hui pour la montre, et réédition avec elle du piteux exercice de l’automne avec Obama. – Une étude sur les étudiants en première année d’université, présentée par un unibersitaire de Bourgogne : Bruno Suchot ou Suchaux ? Tous les thèmes dont je répugne… le succès en université dépend du projet, les niveaux inférieurs (le secondaire), les filières au lycée, "procédures d’orientation"… "les effets des facteurs sociaux et cognitifs".


Le Monde Télévisions : « dans les émissions de télévision comme dans les meetings, la gestion de l’image est au cœur de la communication politique ». Là est notre dégénérescence. La vedettisatiuon des présentatrices du journal télévisé. Affficher sérénité, détente ou scandale. La communication valant gestion et décision. Les conférences de presse conjointes entre dirigeants plus longues et profuses que leur conservation en tête-à-tête. L’idée qu’on maîtrise son image, que l’important est de correspondre à une fonction ou à l’idée qu’on croit courante que s’en font les électeurs. On ne s’adresse pas à des citoyens mais concurrement à des électeurs ou à des défauts qu’il faut « pédagogiser », voire « catéchiser ». Correspondre à une attente. La vérité de soi, le projet que l’on a aux tripes sont tellement secondaires – croit-on – poour l’emporter qu’ils en disparaissent. Naguère, on avait la passion d’une idée, d’une conviction, on avait la passion (« une certaine idée ») de la France : maintenant, on a la passion de la politique, comme on a celle du jeu (cela y ressemble). Sans doute, faut-il apprendre à parler, à écrire, convient-il de se préparer à une émission, au prononcé d’un discours, mais ce doit être soi et non l’autre ou je ne sais quelle idée de l’opinion ou d’un segment de l’opinion (si c’est concevable et repérable). Modèle évident : de Gaulle, jusqu’au soir de sa vie, le soin d’écrire et apprendre par cœur ses textes et discours, lui-même, quitte à consulter ou documenter. Soin de l’image, mais non : la raideur, la monotonie du geste dans les premiers mois à la Libération, « raide comme une planche » disait Jean-Marcel Jeanneny, alors directyeur du cabinet de son père à Matignon. Mais précisément, cette inexpérience (y compris celle de la télévision, les leçons du Père Riquet, conférencier de Notre-Dame) donna au personnage cette dimension de vérité et de vérité personnellement vécue et exprimée qui aida encore le personnage. Aider les Français à comprendre leurs responsables. Ne dire que ce qu’il y a à dire. – Il semble que la communication de Hollande ait été très étudiée pour Le Bourget, elle a été très bonne sur France 2. Sarkozy, à mon sens, n’a pas été perdu l’autre dimanche par son insistance sur le « modèle allemand » (il y a quelques mois, la réforme des retraites sauvait censément le « modèle français »), mais par certains regards de commisération que lui lançait, sans doute involontairement, Claire Chazal, assurée d’être encore là en Juin, au contraire de celui qu’elle devait mettre en valeur.


[1] - 1er Rois VIII 1 à 13 ; psaume CXXXII ; évangile selon saint Marc VI 53 à 56

[2] - Ce psaume retrace d’une certaiane manière l’histoire de la construction du Temple de Jérusalem. David avait fait le vœu de ne pas trouver de repos avant que soit fourni un abri pour le Sanctuaire. Ce serment fut répété à Ephrat, c’est-à-dire Bet-Léh’em, sa ville natale et dans la campaagne proche de Jérusalem, Quiriat Yéarim,, là où se trouvait l’Arche sainte. C’est d’ailleurs de là que sous Salomon, l’Arche sera transférée à Jérusalem. Son déplacement sera accompagné des versets 8 à 10 de ce psaume, lesquels seront utilisés dans toutes les synagogues au moment de la procession du Séfér Tora : « Lève-tois, ô Eternel, vesr ton repos, toi, et l’Arche de ta puissance. Tes prêtres s’habilleront de justice et tes dévots chanteront. En faveur de David ton serviteur, ne renvoie pas la face de ton oint. » Certes c’est Salomon qui construira le Temple, mais le mérite revient à David. C’est pourquoi, Dieu lui promet de maintenir sa descendance sur son trône et de faire de Sion la résidence de son choix.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Je savais Bethléem ville natale de David, mais pas que le serment pour le Temple y avait été énoncé. Jérusalem, elle-même, fondée par les Hébreux, ou leur étant antérieure ?

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