Jeudi 4 Février 2010
[1] Je m’en vais par le chemin de tout le monde. Les testaments dans la Bible, en pleine connaissance de soi, du monde et de ce qu’il y a à faire, c’est-à-dire à continuer et à transmettre : Jacob, David et le Christ. Les recommandations de David ouvrent une quantité de genres littéraires, la plupart des livres de l’Ancien Testament sont en germe dans sa vie et dans ses propos, un géant spirituel, poétique et politique, un affectif et… un assassin. Salomon sera son digne fils à peu près en tout cela. Ansi tu réussiras dans tout ce que tu feras et entreprendras. Le texte vaut surtout pour l’exemple donné d’une promesse divine qui se réalise. C’est ce qu’annoncent les disciples, envoyés par le Christ, un peu « dans le vague » : ils partirent et proclamèrent qu’il fallait se convertir. … Tu gardera les observances du Seigneur ton Dieu, en suivant ses chemins … quel père de famille, moi ! pourrait ainsi assurer ses enfants de la « recette » du bonheur, transmettre la confiance qu’il avait et ce qu’il vêcput ainsi par là. L’examen de ma vie qui resterait dans l’esprit de notre fille, y verrait-elle comme clé de tout, mon orientation vers Dieu et son Fils, telle qu’elle me fût donnée. Je ne peux que prier pour qu’il en soit ainsi. Mystère de chacun, une fois mort et donc dans nos mains. Qui est chacun ? ma mère, plus que d’autre, en avait conscience pour moi. Nous sommes chacun nous-mêmes, et sans doute de bonne volonté et de belle transparence devant Dieu et dans certaines circonstances de nos amours, mais en même temps et surtout, pour la société et les tiers, fabriqués d’une telle sorte que les résultats de cette construction de nous-mêmes ne sont pas fameux ou guère lisibles. Il faut Dieu pour nous lire. Ce que les textes appellent le jugement, ce que notre instinct et notre espérance appellent sa miséricorde. Le testament verbal de David à Salomon emploie le mot chemin aussi bien pour passer à la vie éternelle – visiblement – que pour tenir notre vie selon notre Créateur et notre unique recours. Chemin, aussi bien une direction qu’un multiple emprunt du même itinéraire.
Pluie froide. Ce matin, une camionette et deux personnages qu’il y a un siècle on eût appelé des cantonniers. Sans doute parce que la voirie était essentiellement cantonnale ? Ils auscultent les poteaux mais j’avais pensé qu’ils relevaient mon compteur d’électricité qui en jouxte un. Ce sont les Télécommunications, ou plutôt une nouvelle sous-traitance que j’apprends pour France-Télécom. Les deux concluent que dans cette société, tout le monde est désormais dans les bureaux, à cause de la sécurité. Il y avait donc des accidents mortels en quantité mais dont on n’a pas parlé comme depuis quelque temps on parle des suicides. Les télécommunications engendrant une société de silence ! Quant à revenir au service public, les deux opinent que cela a mis tellement de temps à aller vers la privatisation, qu’on ne reviendra plus en arrière. Etant dans des entreprises sous-traitantes, ils ‘ny ont évidemment pas intérêt. On voit bien la logique de Trotsky et d’Arlette Laguillier – pour laquelle j’ai systématiquement voté au premier tour… la révolution si elle laisse une poche intacte, une moindre zone, échouera comme se dégonfle un ballon s’il y a la moindre fuite. Est-ce à dire que le communisme ne devint totalitaire et méprisant de l‘homme que parce qu’il a toujours été en état de siège économique ou militaire ou idéologique ? je ne sais pas et la question n’est plus que théorique ou passéiste. En revanche, deux certitudes. Ceux qui savent le mieux ce qu’est l’entreprise, ce que sont ses possibilités et ses lacunes, ce sont les travailleurs à la base, pas les dirigeants selon le modèle d’aujourd’hui. Ma femme me dit que pas un des hiérarchies bancaires ne saurait dépouiller un ordre de bourses. Les mieux placés pour les stratégies de rechange aux licenciements et aux délocalisations, ce sont les travailleurs et les divers abus et détournements, encore eux. Les délier du secret professionnel… pour savoir et démonter le fonctionnement frauduleux diu « capitalisme » puisque les dirigeants, eux, partent avec les carnets d’adresses et par conséquent ce secret. Evidence aussi : les meilleurs dirigeants pour remplacer les cooptés et les parachutés à l’arrivée et au départ, sont ceux des rangs à peine en-dessous. Il n’y a pas de problème de compétences à trouver pour diriger les grandes entreprises : elles sont dans chacune de celles-ci.
Lecture du Canard enchaîné. Il est confirmé que l’Elysée a piloté minute par minute les journées de jeudi et de vendredi – celles du verdict dans l’affaire Clearstream et de l’appel. Confirmé que la confusion permanente entre décider et communiquer, en sus de la volonté de tout décider, font que c’est Sarkozy lui-même qui A voulu « brûler » Jean-Claude Marin en se donnant les gants de soi-disant ne pas faire appel, Sarkozy lui-même qui avait « soufflé » à Brice Hortefeux la réaction au double meurtre du Val-d’Oise, réaction juridiquement maladroite et ayant irrité la garde des Sceaux. Il est certain qu’une bonne partie du gouvernement désapprouve l’appel. Certain enfin que François Fillon ne veut pas entrer dans cette histoire mais que Nicolas Sarkozy fera tout pour l’y mouiller, afin que si lui-même devait mourir, son Premier ministre y passe aussi. Que de haine il doit y avoir entre les deux hommes et quelle ambiance entre les entourages. Confirmation enfin que l’U.M.P. n’est qu’une émanaction de l’Elysée : les listes régionales, nom par nom ou presque, sont vérifiées ou arbitrées chez Claude Guéant. Je suis bien placé pour savoir que sous François Mitterrand, par exemple, Jean-Louis Bianco pouvait au mieux dire un mot de recommandation en faveur d’un tel – moi par exemple – à Charzat, mais de là à composer des listes…
Assommé par la laideur ou la nuisance de ce qui est montré sur « le petit écran ». Je zappe pour retrouver une émission de dessins animés, et ne trouve pas, mais la chasse à la baleine avec des images hideuses, des commentaires sur la passion française pour le porno sur internet et même les séquences de Superman ne peuvent être vues par un enfant, ambiances « glauques » de boîtes avec des répliques de Laure Manaudou hideuses de muscles pour jouer les amazones ou les videuses, et ainsi de suite, cela autour de vingt heures…
Georges Frèche – involontairement – a un mérite. Il démontre ce que devient la politique quand elle n’est que rétention des places et courses aux places.On s’aperçoit que – comme Gaston Flosse, et peu importe l’étiquette d’origine – un cas particulier a des effets généraux, en effet Peillon ou DSK le ménagent parce qu’il est un appoint déjà vérifié au dernier congrès quand les majorités sont douteuses. Quant au fonctionnement de la fédération socialiste locale, j’ai vêcu dix-huit mois celui d’une bien petite dans le Morbihan, mais qui n’était pas particulièrement malhonnête, pour apprécier que là-bas, c’est le gang et le cumul. Probabilité que – comme dans le Vème arrondissement de Paris,avec Tiberi – le sortant soit inexpugnable et que le PS perde cette région. Entre camarades de la section de Montpellier, on anticipe déjà la déculottée de la maire. Scenario déjà vêcu à Strasbourg où Catherine Trautman n’a pu vraiment retrouver sa place.
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