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Constantin II |
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Titre |
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Prédécesseur |
Lui-même (roi des Hellènes) |
Successeur |
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Régent |
Geórgios
Zoitákis |
Premier ministre |
Geórgios
Papandréou |
Prédécesseur |
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Successeur |
Geórgios
Papadópoulos |
Monarque |
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Premier ministre |
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Prédécesseur |
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Successeur |
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Monarque |
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Prédécesseur |
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Successeur |
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Biographie |
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Titre complet |
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Dynastie |
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Date de naissance |
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Lieu de naissance |
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Date de décès |
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Lieu de décès |
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Sépulture |
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Père |
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Mère |
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Fratrie |
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Conjoint |
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Enfants |
Alexia
de Grèce |
Héritier |
Irène
de Grèce (1964-1965) |
Distinctions |
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Constantin II (en grec : Κωνσταντίνος Βʹ της Ελλάδας / Konstantínos II tis Elládas), roi des Hellènes et prince de Danemark, est né le 2 juin 1940 au palais de Psychikó dans la banlieue d'Athènes en Grèce et mort le 10 janvier 2023 dans la même ville.
Dernier souverain de Grèce, il règne officiellement du 6 mars 1964 au 1er juin 1973, date à laquelle il est renversé par la dictature des colonels. La démocratie restaurée, cette déposition est confirmée par un référendum organisé le 8 décembre 1974. Constantin II se pose ensuite en prétendant au trône.
Né au début de la Seconde Guerre mondiale, le futur Constantin II passe l'essentiel de ses premières années en Afrique du Sud, où une partie de sa famille a trouvé refuge après l'invasion de la Grèce par les forces de l'Axe. Rentré en Grèce en 1946, il est nommé diadoque, autrement dit prince héritier, quand Paul Ier monte sur le trône, l'année suivante. Proche de ses parents, l'enfant est éduqué selon les préceptes du pédagogue Kurt Hahn, avant d'être initié à la vie politique par son père. Adolescent, le prince se passionne pour le sport. En 1960, il participe aux Jeux olympiques d'été de Rome, lors desquels il obtient une médaille d'or en voile avec ses coéquipiers Odysséas Eskitzóglou et Geórgios Zaïmis.
Après un entraînement dans les trois armes, Constantin se fiance à la princesse Anne-Marie de Danemark, qu'il épouse juste après avoir accédé au trône, en 1964. Devenu roi à l'âge de 24 ans, Constantin II est aux prises avec de multiples difficultés, tant sur la scène internationale, avec la crise de Chypre, que sur la scène intérieure, où il entre bientôt en conflit avec Geórgios Papandréou. Convaincu que le Premier ministre représente un danger pour la couronne, le souverain déclenche, en 1965, une crise politique qui déstabilise la Grèce. Victime d'un putsch militaire le 21 avril 1967, le roi choisit la voie de la collaboration, avant de tenter un contre-coup d'État, qui échoue le 13 décembre suivant. Il part alors en exil en Italie, mais la dictature des colonels qui gouverne la Grèce maintient la monarchie jusqu'en 1973.
Frappé par des difficultés financières et en butte à des problèmes conjugaux, Constantin II part s'installer au Danemark (1973), avant de s'établir au Royaume-Uni (1974) avec sa femme et leurs trois enfants : Alexia (née en 1965), Paul (né en 1967) et Nikólaos (né en 1969). Pendant ce temps, le régime des colonels s'effondre, après l'échec de la conquête de Chypre. Une transition démocratique se déroule alors et les Grecs sont consultés sur la forme du régime qui va désormais les gouverner. Organisé le 8 décembre 1974, ce référendum confirme la mise en place de la Troisième République hellénique. Maintenu en exil jusqu'aux années 2000, Constantin II n'est ensuite autorisé à séjourner en Grèce qu'à deux reprises, en 1981 (lors des funérailles de sa mère, la reine Frederika) et en 1993 (pour des vacances familiales). Entre-temps, l'ex-roi a eu deux autres enfants : Théodora (1983) et Phílippos (1986).
En conflit avec les autorités hellènes à propos de la possession des biens de sa famille, Constantin II parvient, en 1991, à récupérer 68 tonnes d'objets personnels que lui remet le gouvernement Mitsotákis. Puis, en 2002, la Justice européenne oblige la Grèce à lui verser 12 millions d'euros d'indemnité pour la confiscation de ses domaines. Peu de temps après, l'ex-souverain parvient à rentrer dans son pays dans le cadre de son travail pour le Comité international olympique. Au fil des années, les relations de Constantin II avec les autorités républicaines se normalisent et il fait le choix de revenir vivre en Grèce en 2013. Installé à Porto Heli, il y mène une vie relativement discrète, même si la publication de ses mémoires en 2015 soulève des critiques. Toujours privé de sa citoyenneté grecque car il refuse d'utiliser un nom de famille, l'ancien monarque voit sa santé décliner à partir de 2016 et souffre de problèmes de mobilité.
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