mercredi 21 décembre 2022

La guerre en Ukraine : 2013–2022, chronologie de plus de huit ans de crise

 

sudouest.fr – 24 Novembre 2022




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La guerre en Ukraine : 2013-2022, chronologie de plus de huit ans de crise

Le 20 février 2014, début des violences meurtrières en Ukraine. Les manifestants proeuropéens font reculer les forces de l’ordre pro russes sur la place de l’Indépendance, à Kiev. © Crédit photo : Archives AFP

Par Cathy Lafon
Publié le 15/02/2022 à 11h49
Mis à jour le 24/11/2022 à 10h10

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Ce jeudi 24 novembre 2022, la guerre en Ukraine entre dans son neuvième mois. Huit ans après l’annexion de la Crimée par la Russie et la guerre du Donbass, les grandes dates d’une très longue crise aux portes de l’Europe



Depuis décembre 2021, la Russie avait massé plus de 100 000 soldats aux frontières de l’Ukraine, faisant craindre une invasion imminente du pays. Après avoir soufflé le chaud et le froid, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2022, le président russe, Vladimir Poutine, a envahi l’Ukraine. Retour sur un conflit qui dure en réalité depuis novembre 2013.

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2013 : les débuts du « Maïdan » favorable à un accord avec l’Union européenne

21 novembre : le président pro russe ukrainien Viktor Ianoukovitch décide de ne pas signer l’accord d’association proposé par l’Union européenne, qui a notamment refusé de lui accorder un prêt de 20 milliards d’euros, alors que l’Ukraine est divisée entre ce projet d’intégration économique et la proposition russe d’union douanière. Des manifestations proeuropéennes naissent contre sa décision.



1er décembre : sur la place Maïdan, la place de l’Indépendance à Kiev, qui va donner son nom au mouvement, plus de cent mille personnes prônant la « révolution » bravent l’interdiction de se rassembler pour protester contre les violences policières de la veille. La mairie de la ville est occupée. Les manifestants favorables à la conclusion d’un accord d’association avec l’Union européenne – rejeté par le pouvoir en novembre – exigent désormais la démission du président Viktor Ianoukovitch. Parmi les opposants, des proeuropéens comme l’ancienne première ministre Ioulia Tymochenko ou le boxeur Vitali Klitschko, mais aussi des nationalistes venant notamment du parti d’extrême droite Svoboda.

18 décembre : malgré les manifestations, le choix de Ianoukovitch en faveur de Moscou est confirmé. Le président russe Vladimir Poutine annonce la levée des barrières douanières entre les deux pays, une baisse du prix du gaz et un prêt de 15 milliards de dollars.



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Voici les grandes dates de la contestation depuis fin novembre en Ukraine où les violences ont fait plusieurs dizaines de morts

2014 : l’annexion de la Crimée par la Russie et la guerre du Donbass

20 février : en trois jours, les heurts entre manifestants et forces de l’ordre font 82 morts, dont 15 policiers. Le rôle des forces spéciales du ministère de l’Intérieur, les Berkout, est dénoncé par les manifestants et les ONG.

21 février : après 48 heures de négociations, le président ukrainien et les représentants de l’opposition signent un accord de sortie de crise, paraphé par les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et français. Ianoukovitch annonce des élections anticipées.

22 février : malgré l’accord, le Parlement ukrainien (la Rada) destitue Ianoukovitch et décide de la tenue d’une élection présidentielle le 25 mai. Ayant fui la capitale, le président déchu dénonce un coup d’État tandis qu’Arseni Iatseniouk est désigné premier ministre de transition.

27 février : les députés de Crimée votent l’organisation d’un référendum d’autonomie.

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Au 5e jour de l’offensive militaire russe contre l’Ukraine, les conséquences humaines et économiques continuent de secouer le monde.

1er mars : des manifestations pro russes ont lieu dans les zones russophones, à l’est et au sud du pays, notamment à Kharkiv, Odessa ou Donetsk.

16 mars : à 96,6 % des voix, la population de Crimée se prononce en faveur de son rattachement à la Russie. Une semaine plus tôt, le Parlement criméen a voté son indépendance vis-à-vis de l’Ukraine.

17 mars : alors que les pays occidentaux ne reconnaissent pas ce qu’ils considèrent comme une annexion, l’UE vote des sanctions économiques contre la Russie.

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L'Occident cherchait lundi une solution diplomatique avec la Russie, accusée par l'Ukraine d'avoir choisi la guerre, alors que des commandos armés pro-russes ont pris de fait le contrôle de la Crimée

7 avril : les séparatistes proclament la République populaire de Donetsk. La guerre du Donbass, nom de toute la région à l’est de l’Ukraine, commence. Les rebelles pro russes sont soutenus et armés par Moscou, de nombreux Russes s’engageant à leurs côtés, mais officiellement la Fédération de Russie n’est pas impliquée dans le conflit. De l’autre côté, Kiev lance son opération « antiterroriste » et déploie son armée, mais aussi des milices, souvent liées à l’extrême droite voire l’ultradroite, comme Pravy Sektor. Les combats entre loyalistes et séparatistes continuent dans l’est du pays, donnant lieux à de violents affrontements entre les deux camps.

11 mai : non reconnus par l’Ukraine et les pays occidentaux, deux référendums se tiennent à Donetsk et Lougansk, où le « oui » à l’indépendance l’emporte massivement.

25 mai : Petro Porochenko est élu président d’Ukraine au premier tour, avec 56 % des voix. Il annonce une semaine plus tard une trêve dans les combats entre loyalistes et séparatistes dans l’est du pays. La trêve prend fin le 30 juin.

17 juillet : 298 personnes meurent dans la disparition du vol MH17 de la Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine. Le Boeing 777 qui rejoignait Kuala Lumpur depuis Amsterdam a été abattu par un missile. Forces loyalistes et rebelles séparatistes s’accusent mutuellement, l’enquête internationale s’oriente vers la seconde piste. L’UE et les États-Unis renforcent leurs sanctions contre la Russie.

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5 septembre : signature d’un cessez-le-feu entre les deux camps négocié dans la capitale biélorusse, d’où le nom de « protocole de Minsk » ou « Minsk 1 ». Si les combats baissent en intensité, ils se poursuivent quotidiennement.

16 septembre : ratification par les parlements européen et ukrainien de l’accord d’association, qui prévoit une zone de libre-échange, une libéralisation des visas et des réformes judiciaires à Kiev.

27 novembre : après l’élection le 2 novembre dans les républiques populaires séparatistes des élections présidentielles, seulement reconnues par Moscou, Iatseniouk est confirmé à son poste de premier ministre, avec une alliance proeuropéenne inédite de 302 députés sur 450 à la nouvelle Rada, issue des élections du 26 octobre. Une majorité qualifiée qui leur permet d’envisager une révision de la Constitution.

23 décembre : la Rada vote en faveur d’une adhésion à l’OTAN, au grand dam de Moscou.

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2015 : espoirs de paix et recrudescence des combats

22-24 janvier 2015 : recrudescence des combats. Le 22, alors que les combats et les bombardements ont repris depuis le début de l’année dans l’est du pays, l’armée se retire de l’aéroport de Donetsk sous la pression des combattants séparatistes pro russes. Le 24, les forces séparatistes bombardent la ville de Marioupol située sur la mer d’Azov entre la frontière russe et la Crimée, provoquant la mort d’une trentaine de civils.

5-25 février 2015 : conclusion d’un nouvel accord de paix. Les négociations reprennent entre Moscou et Kiev, avec également Paris et Berlin. Les 5 et 6, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se rendent à Kiev, puis à Moscou, afin de présenter au président ukrainien Petro Porochenko, puis à son homologue russe Vladimir Poutine, un plan de règlement du conflit qui sévit dans les provinces séparatistes de l’est du pays depuis mars 2014. Le 12, Après 16 heures de discussions, Vladimir Poutine annonce un nouveau cessez-le-feu pour le dimanche suivant. « Minsk 2 » dispose d’un volet politique, qui prévoit l’organisation d’élections dans le cadre ukrainien et la reconnaissance d’une certaine autonomie pour Donetsk et Lougansk.

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Avec François Hollande et Angela Merkel comme médiateurs, un accord a finalement été conclu ce jeudi à Minsk (Biélorussie) pour faire cesser plus d'un an de violences en Ukraine

17 février : l’armée ukrainienne est en fâcheuse posture face aux rebelles séparatistes qui, avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, remporte une dernière victoire à Debaltseve. Depuis le début du conflit, près de 10 000 personnes sont mortes et plus d’un million et demi déplacées (moitié vers la Russie, moitié vers le reste de l’Ukraine).

10 août : la région de Marioupol, port stratégique sur la mer Noire, devient pour plusieurs jours le théâtre d’affrontements à l’arme lourde, les plus violents depuis l’accord de cessez-le-feu de février.

2016 : la crise s’enlise

10-14 avril 2016 : le 10, Arseni Iatseniouk, Premier ministre depuis le changement de régime en février 2014, annonce sa démission. Accusé de protéger des activités de corruption et de bloquer l’adoption des réformes, il avait échappé de peu, en février, à un vote de défiance du Parlement, à la suite duquel deux partis minoritaires avaient quitté la coalition gouvernementale. Le président Petro Porochenko nomme Premier ministre l’un de ses proches, le président du Parlement Volodymyr Hroïsman.

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Le Parlerment ukrainien a décidé qu'une élection présidentielle anticipée aurait lieu en mai, destituant de facto Viktor Ianoukovitch, qui, de son côté, refuse de démissionner et dénonce un "coup d'Etat".

28 septembre 2016 : le parquet néerlandais présente les premiers résultats officiels de l’enquête menée par la justice des Pays-Bas et de quatre autres pays – Australie, Belgique, Malaisie et Ukraine – sur le crash du Boeing de la Malaysia Airlines, touché par un missile au-dessus de l’Ukraine en juillet 2014. Ceux-ci établissent que le missile a été tiré par une batterie antiaérienne apportée de Russie et depuis une zone contrôlée par les séparatistes prorusses. Moscou rejette ces conclusions.

19 octobre : de nouvelles discussions se tiennent entre Moscou, Kiev, Paris et Berlin, mais achoppent. « Minsk 2 » est dans l’impasse. Militairement, le conflit est gelé avec des incidents réguliers.

1er décembre : l’Ukraine effectue des essais de missiles à proximité de la Crimée. De son côté, Moscou a déployé de nouveaux matériels militaires sur la péninsule.

2017 : des armes américaines

23 décembre : Washington décide de fournir des armes « défensives » à l’Ukraine, notamment des missiles antichars Javelin.

2018 : l’assassinat du séparatiste Zakhartchenko

31 août : le prorusse Alexandre Zakhartchenko, est assassiné à Donetsk. Un autre séparatiste, Denis Pouchiline, remplace le « Premier ministre » de la République populaire de Donetsk autoproclamée en avril 2014 dans l’est du pays. Le 24 novembre 2017, son homologue de Lougansk, Igor Plotniski, avait lui démissionné, remplacé par Leonid Pasetchnik. Ces événements sont interprétés comme illustrant la volonté de Moscou de mieux contrôler les zones séparatistes.

25 novembre : trois petits navires de la Marine ukrainienne, qui tentent de passer sous le pont de Crimée, sont arraisonnés par les forces russes et leurs 24 membres d’équipages arrêtés. Le lendemain, le président Porochenko décrète la loi martiale pour trente jours dans les régions russophones de l’Est.

2019 : détente et accord gazier avec la Russie

20 mai : à l’élection présidentielle ukrainienne, Volodymyr Zelensky triomphe face à Petro Porochenko. Le nouveau président est un acteur et humoriste, qui a fait campagne contre la corruption, mais aussi sur une ligne moins martiale vis-à-vis de la Russie. Lui-même est russophone et a fait une grande partie de sa carrière en Russie. Il annonce aussitôt la dissolution du Parlement.

18 août : Macron rencontre Poutine à Brégançon, ce qui est analysé comme le signe d’un virage russe de la diplomatie française. Critique d’un « État profond » qui serait trop frileux, le président français déclare vouloir bâtir « une nouvelle architecture de confiance et de sécurité en Europe », incluant la Russie.

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7 septembre : les 24 marins ukrainiens, ainsi que dix autres citoyens ukrainiens (dont le cinéaste Oleg Sentsov) sont libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers. La Russie remet à l’Ukraine ses trois petits navires le 18 novembre.

1er-14 octobre : accord controversé sur le Donbass. Le 1er, les représentants ukrainiens et russes réunis à Minsk sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe parviennent à un accord sur l’organisation d’élections dans les régions séparatistes ukrainiennes du Donbass sur l’octroi à celles-ci d’un statut spécial. Le 6, puis le 14, des milliers de personnes manifestent à Kiev et dans les grandes villes contre cette « capitulation » face à Moscou.

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Évolution dans le conflit ukrainien avec l'annonce mardi par Kiev du retrait des troupes des deux camps, séparatistes pro-russes et armée ukrainienne dans une zone clé.

18 novembre : Les autorités russes restituent à l’Ukraine les trois navires de guerre arraisonnés par les services de sécurité du FSB, en novembre 2018, aux abords du détroit de Kertch. Les marins ukrainiens avaient été libérés en septembre.

9 décembre : nouvelle rencontre au format « Normandie » entre les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand. C’est la première rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Outre le volet politique des accords de Minsk, complètement bloqué, un autre enjeu concerne le gaz. Conclu en 2009 pour réguler le transit du gaz russe en Ukraine vers l’Europe, l’accord entre le russe Gazprom et l’ukrainien Naftogaz arrive à échéance le 31 décembre 2019. Sur ce sujet majeur, toutes les parties pourraient avoir intérêt à trouver un compromis.

31 décembre 2019 : conclusion d’un accord gazier. Moscou et Kiev concluent un nouvel accord de cinq ans, relatif au transit du gaz russe à travers l’Ukraine. Le précédent venait à échéance à la fin de l’année. Cet accord garantit l’approvisionnement de l’Europe en gaz, qu’une précédente crise, en 2009, avait menacé. La construction du gazoduc Nord Stream 2 à travers la mer Baltique doit permettre l’exportation du gaz russe par d’autres voies.

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Le sommet intervient en pleine envolée des prix du gaz en Europe, alors que Kiev veut freiner la mise en service d’un gazoduc reliant directement la Russie et l’Allemagne en contournant l’Ukraine

2020 : L’Otan reconnaît l’Ukraine comme partenaire

12 juin 2020 : l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) reconnaît l’Ukraine comme partenaire bénéficiant du programme « Nouvelles opportunités ». Ce statut permet d’améliorer l’interopérabilité et la coopération entre les forces de l’Alliance et celles de l’armée ukrainienne.

2021 : Moscou mobilise ses troupes

3 février 2021 : Washington accepte de prolonger le traité New Start pour cinq ans. C’est l’un des derniers accords de maîtrise des armements entre la Russie et les États-Unis encore en vigueur.

Avril 2021 : Moscou mobilise plusieurs semaines près de cent mille hommes à la frontière ukrainienne.

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Moscou a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de cette ex-république soviétique qui ambitionne de rejoindre l’Otan. Un sommet Biden-Poutine est envisagé pour apaiser les tensions

16 juin 2021 : Rencontre à Genève entre le président américain Joseph Biden et son homologue russe Vladimir Poutine. Le dialogue sur les questions stratégiques est relancé.

23 septembre 2021 : l’Ukraine adopte une loi limitant le pouvoir des oligarques.

Novembre 2021 : la Russie déploie à nouveau des troupes sur son flanc occidental.

1er-30 décembre 2021 : entretiens entre Washington et Moscou sur les tensions à la frontière ukrainienne. Le 17, Moscou publie deux projets de traité visant à refonder la sécurité collective en Europe. Le Kremlin demande notamment des garanties écrites sur la non-extension de l’OTAN à l’est, ainsi que le retrait des forces américaines des pays d’Europe orientale. L’Ukraine demande à l’Otan de mettre en place un « paquet de dissuasion » contre la Russie.

2022 : Menaces de guerre

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Les soldats russes massés à la frontière ukrainienne offrent à Moscou un vaste éventail d’options, notent des experts, pour qui une intervention militaire ciblée semble plus probable qu’une opération massive.

10 janvier : Alors que la Russie a massé depuis décembre plus de 100 000 soldats aux frontières de l’Ukraine, faisant craindre à Kiev une invasion imminente de ce pays, la tenue d’un sommet présidentiel russo-américain à Genève, puis, les jours suivants, d’une réunion OTAN-Russie et d’une rencontre dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les discussions ne donnent aucun résultat.

17 janvier : la Biélorussie annonce la tenue en février d’un exercice militaire conjoint avec la Russie sur son territoire.

19 janvier : les États-Unis annoncent une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, de 200 millions de dollars (176 millions d’euros), s’ajoutant aux 450 millions déjà accordés.

6 février : un contingent important des renforts américains arrive en Pologne pour se préparer à une éventuelle invasion russe. « D’autres soldats arriveront dans les heures qui viennent », a indiqué Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense. Selon lui, le contingent de 1 700 soldats de la 82e division aéroportée américaine sera déployé « dans le sud-est de la Pologne, sur le flanc oriental de l’Otan ».

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Pour tenter de résoudre la crise en Ukraine, qui dure depuis 2014, la négociation en « format Normandie » avait débouché en 2015 sur les « accords de Minsk ». Mais que recouvrent exactement ces deux notions ?

7 février : après plusieurs échanges téléphoniques avec Vladimir Poutine, le président Emmanuel Macron qui veut se poser en médiateur sur la crise ukrainienne, rencontre à Moscou son homologue russe.

12 février : les appels diplomatiques échouent à faire apaiser les tensions. Malgré l’appel entre Vladimir Poutine et Joe Biden, le Kremlin dénonce « l’hystérie » américaine et la Maison Blanche menace la Russie de « répercussions sévères et rapides ».

15 février : signe de désescalade ? Les forces russes déployées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne ont commencé à retourner dans leurs garnisons, annonce le ministère de la Défense russe, alors que les Occidentaux craignaient une opération militaire imminente.

17 février : alors qu’un responsable de la Maison Blanche affirme que Moscou n’a pas retiré de troupes à la frontière ukrainienne mais en a, au contraire, ajouté près de 7 000, renforçant les craintes d’une invasion, la Russie affirme de son côté poursuivre son retrait militaire avec un train de l’armée chargé d’équipements quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où le déploiement de troupes alimentait les craintes d’invasion de l’Ukraine.

18 février : des bombardements ont eu lieu dans l’est de l’Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales qui combattent des séparatistes pro-russes. Une réunion en urgence a été organisée entre les dirigeants du G7 et Emmanuel Macron va s’entretenir dimanche avec Vladimir Poutine pour tenter « d’éviter le pire ».

21 février : Vladimir Poutine décide de reconnaître l’indépendance des séparatistes prorusses d’Ukraine, et signe dans la foulée des accords « d’amitié et d’entraide » avec ces territoires. Il ordonne également à l’armée russe « de maintenir la paix » dans ces derniers.

22 février : face à l’entrée des troupes russes dans les territoires séparatistes, les premières sanctions tombent à l’encontre de la Russie : les Etats-Unis sanctionnent financièrement les élites russes, l’Union européenne sanctionne les députés russes, l’Allemagne suspend le projet Nord Stream 2, le Royaume-Uni frappe au porte-monnaie.

23 février : Vladimir Poutine a assuré ce mercredi matin être disposé à trouver des « solutions diplomatiques » dans la crise actuelle avec l’Ukraine et les Occidentaux, tout en insistant sur le caractère « non négociable » des intérêts et de la sécurité de son pays. Le Canada et le Japon annoncent des sanctions contre la Russie

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Moscou a déclenché, tôt ce jeudi, une « opération militaire » en Ukraine, suscitant l’indignation sur le plan international. Voici les dernières informations

Février 2022 : L’offensive russe

24 février : peu avant 4 heures, du matin, Vladimir Poutine lance une « opération militaire », des explosions entendues dans plusieurs villes. Plusieurs puissantes explosions ont été entendues à Kiev, à Kramatorsk, ville dans l’est qui sert de quartier général à l’armée ukrainienne, à Kharkiv, deuxième ville du pays, et à Odessa, sur la mer Noire. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a aussitôt dénoncé le début d’une « invasion de grande ampleur » par la Russie.

En début de matinée des forces terrestres russes entrent sur le territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée.

24 février : le président de la république, Emmanuel Macron s’adresse à la nation : cet « acte de guerre » aura « des conséquences profondes, durables sur nos vies », a dit le chef de l’État et dénonce cette « attaque massive ».

24 février : la Russie prend le contrôle de la centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l’histoire en 1986, a annoncé la présidence ukrainienne. « Après des combats acharnés, nous avons perdu le contrôle sur le site de Tchernobyl », a déclaré Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence.

Invasion de l’Ukraine. Point de situation au 24 février 2022 à 18h30.

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Visactu

24 février : À Bruxelles, les Européens approuvent des sanctions « massives » contre Moscou. Les Vingt-Sept ont approuvé jeudi un nouveau train de sanctions contre la Russie, ciblant les secteurs de la finance, de l’énergie et des transports, qui auront des « conséquences massives et sérieuses ».

25 février : au lendemain du déclenchement de l’offensive russe, le président Volodymyr Zelensky a dressé un premier bilan des pertes côté ukrainien, civiles et militaires. Au moins 137 personnes sont mortes et 316 ont été blessées.

25 février : environ 100 000 personnes ont fui leur foyer en Ukraine et des milliers ont quitté le pays, a déploré le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

25 février : la progression des forces russes fait redouter un assaut et la multiplication d’attaques ciblées sur Kiev et des cibles stratégiques et gouvernementales. Selon des sources militaires occidentales, l’armée russe se rapprochait de Kiev, où un couvre-feu a été imposé, avec l’intention de « décapiter le gouvernement » ukrainien et d’y installer à la place un gouvernement favorable à Moscou.

25 février : les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande sont reçus par Emmanuel Macron pour s’entretenir avec eux de l’attaque russe en Ukraine : « Il n’y a pas de diplomatie sans rapport de force », pour François Hollande ; « La seule voie possible, c’est la diplomatie », selon Nicolas Sarkozy.

25 février : le président ukrainien Volodymyr Zelensky invite ce vendredi les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine pour combattre l’armée russe

28 février : au cinquième jour de la guerre, alors que la délégation ukrainienne arrive en Biélorussie pour des pourparlers avec la Russie, la capitale, Kiev, se prépare à un assaut.

Mars 2022

16 mars 2022 : la Russie est exclue du Conseil de l’Europe et est accusée de « crimes de guerre »

20 mars 2022 : 10 millions d’Ukrainiens ont dû fuir la guerre.

24-25 mars 2022 : sommets de l’Otan, du G7 et de l’UE pour répondre à la guerre en Ukraine. La Commission européenne reçoit aussi mandat des Vingt-Sept pour réaliser des achats groupés de gaz, pour limiter son coût en Europe. Dans leurs conclusions, les pays de l’UE affirment par ailleurs leur détermination à assurer l’approvisionnement en gaz et en électricité de l’Ukraine.

29 mars 2022 : pourparlers en Turquie entre Russes et Ukrainiens. Les négociations entre les diplomates russes et ukrainiens semblent progresser le 29 mars, alors que ceux-ci sont invités à Istanbul par le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Le jour suivant ces pourparlers, Volodymyr Zelensky déclare qu’il ne croit pas aux promesses de Moscou de réduction radicale de son activité militaire autour de Kiev et que l’armée ukrainienne se prépare à de nouveaux combats dans l’est du pays. Le 31 mars, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg considère que les forces russes « ne se retirent pas mais se repositionnent » en Ukraine et affirme que l’organisation s’attend à des « offensives supplémentaires ».

Avril 2022

2 avril 2022 : la Russie annonce un cessez-le-feu afin de permettre une évacuation des civils encore présents à Marioupol, vers Zaporijjia. L’opération échouera, la Croix rouge ne précisant pas quelle partie était responsable de l’échec, entre Russes, Ukrainiens ou bataillon Azov. Précédemment, le CICR avait déjà été accusé à tort d’évacuer des civils sans leur consentement.

4 avril 2022 : après la découverte des massacres de Boutcha, l’UE veut prendre de nouvelles sanctions. Lors du week-end des 2-3 avril, les Russes redéploient leurs troupes du nord vers l’est et le sud de l’Ukraine. Les Ukrainiens reprennent contrôle de la totalité de la région de Kiev, selon la vice-ministre ukrainienne de la Défense. Le monde découvre alors avec effroi les images de centaines de civils morts et éparpillés dans les rues de la ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev. Le gouvernement ukrainien dénonce un « massacre […] délibéré », Londres et Madrid réclament une enquête pour « crimes de guerre », tandis que le président du Conseil européen dénonce les « atrocités » commises par l’armée russe et assure que « l’UE aide l’Ukraine et les ONG à rassembler les preuves nécessaires aux poursuites devant les tribunaux internationaux ».

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Artem, un Ukrainien qui a fui la ville de Boutcha, raconte l’atrocité des soldats russes dans ce massacre de civils près de Kiev

7 avril 2022 : accord des Vingt-Sept sur la cinquième salve de sanctions européennes contre Moscou. La découverte des dizaines de civils morts à Boutcha a poussé les Européens à renforcer leur réaction face à la guerre en Ukraine. Ainsi, pour la première fois, une mesure concernant l’énergie est prise : celle d’un embargo sur le charbon russe. En revanche, aucune mesure n’est adoptée sur le gaz et le pétrole.

13-15 avril 2022 : alors que la Finlande et la Suède se dirigent vers une adhésion à l’Otan, le « Moskva », vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire, coule le jeudi 14 avril, après avoir été touché par un missile ukrainien alors qu’il stationnait au large du port d’Odessa pour assurer la couverture d’autres navires russes.

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L’armée ukrainienne avait revendiqué l’avoir touché avec un missile anti-navire. La Russie avait dans un premier temps évoqué une explosion accidentelle de munitions, avant d’admettre cette perte

17 avril : dans la ville portuaire de Marioupol, plus de 100 000 civils seraient au bord de la famine. Le président Ukrainien demande des armes et des munitions à ses partenaires. Alors que l’ultimatum lancé par les Russes aux Ukrainiens de cesser les combats à six heures dimanche 17 avril, est dépassé à Marioupol, le Premier ministre ukrainien affirme que les derniers défenseurs de la ville « combattront jusqu’au bout ».

19 avril : le conflit en Ukraine entre dans une nouvelle phase. Quelques heures après le début de l’offensive dans le Donbass, la Fédération de Russie annonce avoir mené des dizaines de frappes dans l’est de l’Ukraine durant la nuit.

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La Russie a lancé une offensive majeure dans l’est de l’Ukraine dans la nuit de lundi à mardi. Moscou ouvre ainsi une nouvelle phase de son invasion après avoir échoué à prendre la capitale, Kiev

20-24 avril : alors que l’offensive russe s’intensifie dans le Donbass, la chute de Marioupol se rapproche.

23-24 avril : l’invasion de l’Ukraine par la Russie franchit le cap des deux mois.

25 avril : au terme de nouvelles négociations, aucun accord n’est conclu pour créer un couloir humanitaire afin d’évacuer les civils à Marioupol, notamment ceux terrés depuis plusieurs jours dans l’usine métallurgique d’Azovstal.

Mai 2022

4 mai : la Commission européenne présente un sixième train de sanctions contre la Russie.

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8 mai : Les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans les galeries souterraines de l’immense aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance face à l’armée russe dans le port dévasté de Marioupol (dans le sud-est de l’Ukraine) annoncent qu’ils excluent de se rendre.

9 mai : comme chaque année, la Russie célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale. Deux mois et demi après sa décision d’envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine veut faire de ce défilé un événement pour exhiber la puissance de son armée. Comme depuis le début de ce conflit, dans son discours, l’autocrate russe rejette une nouvelle fois la responsabilité de la guerre sur les Occidentaux, estimant que l’Otan menaçait les intérêts russes :

« L’Otan se rapprochait de nos territoires. Ainsi, petit à petit, la menace inadmissible pour nous planait au-dessus de nos frontières. […] La Russie a tout fait pour repousser à titre préventif l’agresseur. »

Juin 2022 : le cap des 100 jours de guerre est franchi

3 juin : en près de 100 jours, ce conflit brutal a fait des ravages. De sources occidentales, on estime qu’environ 15 000 soldats russes ont été tués. Sans doute moins côté ukrainien, dont ne sort aucune estimation décente, même si Volodymyr Zelensky a estimé perdre “de 60 à 100 soldats par jour”. Selon un recensement établi par le blog Oryxspioenkop, les Russes ont perdu 739 chars, 428 blindés, 813 véhicules de combat d’infanterie, une trentaine d’avions de chasse, 43 hélicoptères, 75 drones et neuf navires, dont leur bateau-amiral en mer Noire, le Moskva. Côté ukrainien, on ne parle que de 185 chars, 93 blindés, 22 avions de combat, 11 hélicoptères et 18 navires.

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Moscou dit s’être emparé de 20 % du territoire ukrainien depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a 100 jours. D’après Zelensky, la situation est « vraiment difficile » dans le Donbass

7 juin : la ville de Sievierodonetsk devient le théâtre principal de la guerre entre Russes et Ukrainiens. Alors que Sievierodonetsk est “bombardée 24 heures sur 24”, le gouverneur de la région Serguiï Gaïdaï envisage un retrait des troupes ukrainiennes vers des positions mieux fortifiées. “Il faudra peut-être se retirer”, avoue-t-il. La ville est partiellement contrôlée par les Russes depuis plusieurs jours. 

14 juin : Volodymyr Zelensky demande une nouvelle fois aux Occidentaux de lui envoyer des armes « modernes » pour enrayer le coût humain « terrifiant » infligé par les troupes russes, au moment où la ville clef de Severodonetsk est isolée du reste de l’Ukraine après la destruction du dernier pont l’y reliant. Emmanuel Macron est attendu en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l’Otan depuis l’invasion de l’Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.

Un “moment historique”

23 juin : les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept accordent le statut de candidat à l’UE à l’Ukraine. Réunis en Conseil européen à Bruxelles, les dirigeants des Etats membres octroient à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion européenne, suivant ainsi la recommandation émise par la Commission européenne six jours plus tôt. Un “moment historique” pour le président du Conseil européen Charles Michel. “L’une des décisions les plus importantes pour l’Ukraine depuis son indépendance”, salue son chef d’Etat Volodymyr Zelensky. Le pays avait déposé sa candidature le 28 février, soit quatre jours seulement après le début de l’invasion russe. 

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Juillet 2022

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Le conflit en Ukraine entrera dimanche dans son sixième mois. En réalité, dans le Donbass, cette région industrielle et ouvrière de l’est, il dure depuis déjà huit ans. Et les habitants n’en peuvent plus

4-5 juillet : à Lugano, les partenaires de l’Ukraine s’accordent sur les principes de la reconstruction du pays. Au terme de ces deux journées, il a été décidé que les futures aides financières - conditionnées à la fin du conflit - ne seront versées que si l’Ukraine entreprend des réformes importantes en matière de lutte contre la corruption notamment.

21 juillet : selon les estimations faites par les services de renseignements britannique et américain, au moins 15 000 soldats russes seraient morts depuis le début du conflit en Ukraine. La Russie ne donne plus aucun chiffre depuis le mois de mars

Août : six mois de guerre

Hantés par le souvenir de Tchernobyl, les Ukrainiens redoutent un scénario catastrophe à Zaporijia où la plus grosse centrale nucléaire du pays et d’Europe est sous le feu croisé des armées de Kiev et de Moscou.

Septembre : un tournant dans la guerre

1er septembre. Après des semaines de bombardements, l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a pu commencer sa mission concernant la centrale nucléaire de Zaporijia. dans le sud-est de l’Ukraine, où elle souhaite une présence “permanente” pour éviter une éventuelle catastrophe.

6 septembre. La contre-offensive lancé par l’armée ukrainienne autour de Kherson (sud), vitale pour l’accès à la Mer Noire, 29 août, et le 6 septembre au nord du Donbass bouleverse les données du conflit.

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La contre-offensive menée par Kiev ces derniers jours à l’est et au sud se poursuit avec succès, selon le président ukrainien

12 septembre. Après deux-cents jours de guerre, une vingtaine de villes ukrainiennes ont été reconquises par les soldats de Kiev, en date du lundi 12 septembre. Le pays revendique avoir récupéré 3 000 kilomètres carrés en moins d’une semaine de contre-offensive, sur plusieurs fronts. La déroute des troupes russes autour de Kharkiv constitue un nouveau tournant majeur de la guerre en Ukraine.  Invité mardi 13 septembre sur franceinfo, l’ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins, a estimé que l’Ukraine pouvait gagner la guerre qui l’oppose à la Russie.

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L’Ukraine a annoncé lundi de nouveaux succès militaires, disant avoir atteint la frontière russe et repris environ 6 000 km² en un mois à l’armée russe, qui a répliqué en bombardant certaines zones reconquises

Moscou affirme avoir bombardé des zones récupérées par l’Ukraine non loin de Kharkiv, dans les secteurs de Koupiansk et d’Izioum. L’état-major ukrainien a de son côté dénombré une quarantaine de frappes russes pendant la journée “sur des installations militaires et civiles ukrainiennes”.

21 septembre. Vladimir Poutine annonce la mobilisation partielle de 300.000 personnes pour relancer l’invasion de l’Ukraine qui s’enlise.

27 septembre. Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk ont revendiqué ce mardi 27 septembre la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors des « référendums » d’annexion organisés par Moscou et dénoncés par Kiev et ses soutiens occidentaux. Depuis l’annnonce de moblisation de Poutine, les incidents se multiplient dans les centres de recrutement militaire un peu partout en Russie. Par dizaines de milliers, les Russes en âge de combattre fuient vers les pays limitrophes.

Novembre : neuf mois de guerre

11 novembre. La libération de Kherson, un tournant de la guerre en Ukraine. Après près de neuf mois d’occupation russe, la ville du sud du pays a été reconquise, vendredi 11 novembre. Annexée par la Russie en 2014, la Crimée représente un nouvel objectif pour la contre-offensive ukrainienne.

15 novembre. La Russie lance une nouvelle salve de frappes massives en Ukraine, entraînant des coupures d’électricité dans plusieurs régions du pays. La Pologne confirme avoir été atteinte par un missile « très probablement de fabrication russe. » Les alliés occidentaux appellent toutefois à « la plus grande prudence » sur l’origine du tir. Le chef de l’Otan doit tenir une « réunion d’urgence » avec les ambassadeurs de l’Alliance.

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24 novembre. Alors que la guerre entre dans son neuvième mois, une nouvelle vague de missiles russes a frappé la veille les infrastructures civiles ukrainiennes, plongeant une partie du pays, dont la capitale Kiev, dans l’obscurité et le froid.

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Guerre en Ukraine : la France doit-elle accueillir les Russes qui fuient la mobilisation ?

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Qui accueillera les français lorsque la guerre atteindra notre pays? Lorsque ma mère a fui l 'invasion allemande en 1940, elle a été assez mal accueil ...Lire plus



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9 Commentaires

  • Wayana - Il y a 6 mois - 16 juin 2022 à 00h21

    Le plan final ne s'est pas déroulé comme prévu. Cette humiliation militaire , 4 mois de bourbier, a mis le "Pépère le Grand" en rogne. Où est donc passé le général Valéri Guérassimov ?

Derek - Il y a 7 mois - 10 mai 2022 à 07h32

@COQUILLARD64 Et vous savez qui est derrière tout ça ?

COQUILLARD64 - Il y a 7 mois - 9 mai 2022 à 23h43

Article qui permet de se faire une opinion . Depuis la disparition de l'URSS,donc également cette Alliance des forces armées ,Pacte de Varsovie, qui justifiait l'existence de l'OTAN, et de la protection américaine , pour quelles raisons ,le camp Occidental n'a cessé de se renforcer ,au lieu de diminuer sa présence, voir de disparaitre ? L'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo ,sans feu vert de l'ONU ,montrait déjà l'agressivité de l'OUEST .

Derek - Il y a 7 mois - 9 mai 2022 à 18h31

@Geppo Pourtant, cet article est très bien fait, où sont les erreurs ?



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