samedi 15 mai 2021

l'Etat d'Israël

 


Carte cliquable d'Israël.

Placé au centre des routes qui relient la vallée du Nil à la Mésopotamie et la péninsule Arabique à l'Asie Mineure, le territoire d’Israël est au cœur des échanges entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe.

Ce territoire (hors les zones occupées de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan), couvre environ 20 770 km2, dont 2,4 % sont couverts par des lacs, notamment le lac de Tibériade (164 km2) et la mer Morte (265 km2)15, appelés en Israël littéralement pour l'un, « mer de Galilée » et pour l'autre « mer de sel ». Le territoire sous juridiction israélienne, qui inclut la totalité de Jérusalem et les hauteurs du Golan atteint 22 072 km2. La superficie d’ensemble sous contrôle israélien direct ou partiel, qui comprend également les territoires palestiniens de Cisjordanie et exclut Gaza, est au total de 27 799 km2.

En dépit de sa taille relativement réduite, Israël regroupe des spécificités géographiques variées allant du désert du Néguev au sud jusqu’aux pentes et monts de Galilée et du Golan tout au nord. D'ouest en est, le pays est formé de quatre bandes méridiennes : la plaine côtière, les hautes collines du centre (chaîne montagneuse centrale formée, du nord au sud, par les monts de Guelboe, les monts de Samarie, la montagne d'Ephraïm, les monts de Judée, puis les collines de la Shéféla vers l'ouest)16, le fossé de la vallée du Jourdain et le plateau transjordanien (avec au nord le plateau du Golan surmonté du mont Hermon, le point culminant du pays à 2 224 mètres15)17. La plaine côtière israélienne sur les rives de la Méditerranée qui s'étendent sur 194 kilomètres, accueille environ 70 % de la population totale du pays. À l’est des collines centrales de Samarie, coule sur 360 kilomètres le Jourdain qui prend sa source au nord d'Israël, au mont Hermon, traverse le lac de Tibériade pour se jeter plus au sud dans la mer Morte, le point le plus bas sur Terre (429 mètres sous le niveau de la mer), situé au sud-est de Jérusalem. Plus au sud de cette mer saturée en sel, la vallée de l’Arabah ou Haarava au climat sec et aride, se prolonge jusqu’au golfe d’Eilat en mer Rouge (dont la côte s'étend sur 12 kilomètres), refuge d’une importante vie aquatique due à la présence de nombreux récifs et coraux.

Il existe des particularités uniques à Israël et à la péninsule du Sinaï, ce sont les « makhteshim » ou cratères créés par l’érosion. Le plus grand makhtesh du monde est le cratère de Ramon dans le Néguev qui mesure 40 km de long sur 8 km de large.

Un rapport environnemental récent[Lequel ?] sur le bassin méditerranéen indique qu’Israël détient la plus grande variété d’espèces de plantes répertoriées au kilomètre carré de tous les pays méditerranéens[réf. souhaitée].

Climat

Rue Gaza à Rehavia (Jérusalem), sous la neige en hiver, 2002.

Le climat des zones côtières peut être très différent de celui des zones montagneuses du pays, particulièrement pendant les mois d’hiver. Les régions de Tel Aviv et Haïfa ont un climat typiquement méditerranéen avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et humides. Les montagnes au nord sont par contre souvent enneigées l’hiver, et Jérusalem peut aussi connaître des chutes de neige.

Températures et précipitations de districts et villes18

Classification

Lieu

Température

moyenne

°C

Ecart

température

moyenne °C

Précipitations

moyennes

annuelles

mm

Variation

précipitations

mensuelles

mm

Climat méditerranéen tempéré

(été chaud)

Jérusalem

Tel Aviv-Jaffa

Haïfa

Rishon LeZion

Petah Tikva

17,2°

20,2°

21°

19,5°

19,9°

4,9° à 30,5°

8,7° à 32°

9,3° à 32,2°

7,6° à 30,9°

8,1° à 31,7°

477

562

525

571

564

0 à 109

0 à 154

0 à 137

0 à 144

0 à 144

Climat chaud semi-aride

(steppe)

Beer-Sheva

Tabgha

Ginosar

19,3°

21,9°

21,8°

6,5° à 32,5°

9,1° à 35,8°

9° à 35,7°

229

413

417

0 à 53

0 à 106

0 à 107

Climat chaud désertique

Eilat

Ein Gedi

Tamar (en)

(région de la mer Morte)

24,2°

23,9°

24°

9,7° à 39,1°

9,8° à 38,3°

9,7° à 38,6°

30

107

67,6

0 à 7

0 à 26

0 à 18

Climat froid semi-aride

(steppe)

Localités du district sud

Mitspe Ramon

17,5°

16,9°

5° à 31,2°

4,6° à 30,3°

307

183

0 à 78

0 à 40

La température la plus élevée du continent asiatique (53,7 °C) est atteinte en 1942 au kibboutz (village associatif) de Tirat-Zvi au nord du Jourdain19,20. La température la plus basse du pays (−13,7 °C) est enregistrée à Tel Hatanim dans la vallée de Beit Netofa en Basse Galilée, en 1950 puis au kibboutz de (en) Meron Golan (en) (−14,2 °C) en 201519,20. De mai à septembre, les journées de pluies sont relativement rares. Les faibles ressources hydriques de l’État d’Israël l’ont contraint très tôt à prendre des mesures visant à favoriser les techniques limitant la consommation d’eau21. Israël produit donc une partie croissante de son eau par des procédés de désalinisation. Le fort ensoleillement a également favorisé l’implantation d’incubateurs technologiques sur les énergies solaires, ce qui place Israël parmi les nations les plus avancées dans ce domaine, tant par la consommation par habitant que par le développement technologique dans ce domaine22,23. Un projet de très grande centrale solaire est actuellement envisagé dans le désert du Néguev24.

Israël est touché par une vague de chaleur record en mai 201925.

Environnement

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Oryx dans la réserve de Hai-Bar, Yotvata.

Depuis son indépendance, Israël a planté au total plus de 240 millions d’arbres et continue de planter quelque trois millions d'arbres par anNote 3 ; ainsi, 4 % de sa surface est dorénavant boisée26,27.

Israël compte 66 parcs nationaux et 190 réserves naturelles28,Note 4 couvrant près d'un quart du territoire national en 2015. Ils se répartissent sur une multitude de milieux différents : montagne, désert, savane herbeuse, savane boisée, forêt, lac et cours d'eau ou zone corallienne en mer Rouge (golfe d'Aqaba). Dans ces réserves et selon les milieux, ont été réintroduites de nombreuses espèces disparues de la région ou en voie d'extinction : oryx, élans, addax, onagres, bouquetins ou autruches. On trouve un grand nombre de ces animaux, notamment dans la réserve de Hai Bar, fondée en 1968 dans le sud du pays, dont le but est de créer un environnement naturel protégé et contrôlé, permettant d'augmenter ces populations animales rares et les protéger jusqu'à leur retour à la nature.

Dans le golfe d'Aqaba, où le corail a souffert de la pression touristique le long du littoral israélien, des scientifiques réimplantent des coraux par bouturage selon une technique inédite29,30.

Histoire

Voir pour les périodes antérieures à la création de l'État d'Israël :

L'histoire de l'État d'Israël est détaillée dans l'article « Histoire d'Israël ».

Terre d’Israël dans l’Antiquité

Article détaillé : Histoire des Juifs en terre d’Israël.

La prise du second temple de Jérusalem représentée sur l’arc de triomphe à Rome lors de la première guerre judéo-romaine.

La Terre d'Israël, appelée « Eretz Yisrael » en hébreu est considérée comme étant la « terre » du peuple juif. D’après les religions abrahamiques, la Terre d’Israël fut promise par Dieu, aux enfants d'Israël.

Les historiens constatent l'émergence des premiers royaumes israélites aux alentours du début du Ier millénaire av. J.-C.31 Ces royaumes gouvernent tout ou partie de la région pendant un millénaire, quand ils ne sont pas supplantés par des envahisseurs, tels les Assyriens, les Perses, les Grecs ou les Romains.

De la fin de la province de Judée à la fin de la domination mamelouke

Entre la période des royaumes israélites et la conquête musulmane au VIIe siècle apr. J.-C., la Terre d’Israël tomba aux mains successives des Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Sassanides et Byzantins. Cependant, la population, majoritairement juive, ne va commencer à décliner qu’après la guerre contre l’Empire romain lors de la première guerre judéo-romaine, entre 66 et 73 apr. J.-C., puis la seconde guerre judéo-romaine (guerre de Kitos)32 et la révolte de Bar Kokhba, en 132 apr. J.-C., qui provoquera l’exil forcé d’une majorité d’entre eux et la nouvelle appellation romaine de la région en province de Syrie-Palestine, et, plus tard, Palestine, afin d’essayer d’effacer le lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël33,34. En 628-629 apr. J.-C., une révolte juive contre l’empereur byzantin Héraclius conduit au massacre et à l’expulsion de la plupart des Juifs de la région. La population juive de la région se réduisit considérablement et atteignit probablement son point le plus bas. Toutefois, une présence juive minoritaire se maintint continuellement.

Le centre de la population juive se déplaça de Judée (Jérusalem et région au sud de Jérusalem) en Galilée (région de Tibériade) dès le Ier siècle, à la suite de l’occupation romaine de Jérusalem. La Mishna et des parties du Talmud et le Talmud de Jérusalem, qui sont, hormis la Torah, parmi les plus importants textes du judaïsme, furent composés en Israël durant cette période. En 636 apr. J.-C., la Terre d’Israël fut prise par les Arabes musulmans. Le contrôle de la région échut aux Omeyyades, puis aux Abbassides. La région fut gouvernée un temps par les croisés, principalement francs, de 1099 à 1260, date à laquelle la région tomba aux mains des Mamelouks.

Période ottomane

En 1516, sous le règne de Selim Ier, la Palestine (appelée Filistin Sancağı, sandjak de Palestine, à cette époque) fit partie intégrante de l’Empire ottoman, qui gouverna la région jusqu’au début du XXe siècle, à l'exception de la courte période d'invasion des troupes françaises menées par Bonaparte, dont certains disent qu’il envisagea la création d’un État juif sous protection française en Palestine35.

La fin de l'Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, place la région sous administration (1917) puis mandat britanniques (1922) après accord de la Société des Nations.

Développement du sionisme : congrès de Bâle

Article détaillé : Histoire du sionisme.

Le premier congrès sioniste se réunit à Bâle en Suisse, du 29 au 31 août 1897, et marque le tournant décisif dans l'histoire du mouvement des Amants de Sion, qui devient officiellement mouvement « sioniste-politique ». Herzl y propose son programme, qu'il qualifie de « plan de réunification nationale juive ». Dans son journal, Herzl écrit : « Si je devais résumer le congrès de Bâle en un mot, ce serait celui-ci : à Bâle j'ai fondé l'État juif. Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante ans, chacun le saura36. Le congrès se déroule à dix reprises dans la ville helvétique jusqu’à la fondation d’Israël en 1948.

Police auxiliaire juive durant le mandat britannique.

Mandat britannique

Article détaillé : Palestine mandataire.

En 1917, les Britanniques prennent le contrôle de la Palestine à la suite de la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale.

En accord avec la promesse faite par Lord Balfour à Chaim Weizmann, ils obtiennent de la conférence de San Remo l’établissement d’un mandat britannique sur la région qui aura pour but, notamment, l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine selon les aspirations du mouvement sioniste.

En 1945, une étude37 montre que la population se monte à 1 845 560 habitants, dont 1 076 780 musulmans, 608 230 juifs, 145 060 chrétiens et 15 490 personnes d’autres groupes.

Année

Total

Musulmans

Juifs

Chrétiens

Autres

1922

752 048

589 177
(78 %)

83 790
(11 %)

71 464
(10 %)

7 617
(1 %)

1931

1 033 314

759 700
(74 %)

174 606
(17 %)

88 907
(9 %)

10 101
(1 %)

1945

1 845 960

1 076 780
(58 %)

608 230
(33 %)

145 060
(8 %)

15 490
(1 %)

Outre l'accroissement naturel, une immigration de 100 000 à 200 000 personnes explique l'accroissement de la population arabe38.

  • Prières au mur des Lamentations (début du XXe siècle)

  • Travailleurs juifs (1915-1920)

  • Rue de Petah Tikva (1920-1925)

  • Ouvrier juif (1925-1930)

  • Spectacle dans le kibboutz Givat Hashlosha (années 1930)

  • Agriculteurs à Ramat-Hacovesh (1937)

  • Inondation en hiver à Tel Aviv (années 1940)

  • Visite d'un domaine viticole à Zichron Yaakov (1945)

Vote du Plan de partage de la Palestine par l'ONU

Article détaillé : Plan de partage de la Palestine.

Le 29 novembre 1947, l’ONU vote le Plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe tout en faisant de Jérusalem un corpus separatum' sous administration internationale. Trente-trois pays votent « pour », treize « contre », et dix s’abstiennent39.

Le lendemain, la guerre civile éclate entre les populations juives et arabes de Palestine tandis que les Britanniques organisent leur retrait.

Indépendance de l’État d’Israël

Titre du Palestine Post: « L'État d'Israël est né »

Drapeaux israéliens aux fenêtres pour la fête du Jour de l'indépendance d'Israël (Yom Ha'atzmaout), 2010.

Article détaillé : Histoire d’Israël.

Le 14 mai 1948, dernier jour du Mandat britannique, le président de l’Agence juive, David Ben Gourion, proclame l’indépendance de l'État d'Israël dont il devient le premier Premier Ministre.

Les pays arabes voisins soutenus par la Ligue arabe lui déclarent immédiatement la guerre. Israël affronte les armées de Transjordanie, d’Égypte, de Syrie et d’Irak et l'Armée de libération arabe mise sur pied par la Ligue arabe lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Au cours de courtes périodes de combats entrecoupées de trêves, Israël agrandit les territoires sous son contrôle. En 1949, plusieurs armistices sont signés entre Israël et ses voisins. Tout d’abord avec l’Égypte, le 12 février 1949 qui occupe la bande de Gaza, le Liban le 23 mars 1949 sur la ligne bleue, la Jordanie le 3 avril 1949 qui annexe la Cisjordanie et la partie est de Jérusalem et qui procède à un échange de territoires avec Israël pour aboutir aux frontières actuelles délimitées par la ligne verte et enfin la Syrie, le 20 juillet 1949. Cependant, ces armistices n'ouvrent qu'une trêve des conflits israélo-palestinien et israélo-arabe qui durent jusqu'à aujourd'hui.

Débuts de l'État d'Israël : réfugiés arabes et réfugiés juifs

Deux soldats s'occupent d'enfants dans un camp de réfugiés de Juifs du monde arabe (1951)

Les premières années du pays sont marquées par l’arrivée des rescapés de la Shoah et en particulier les réfugiés des pays arabes40 puis à partir des années 1970, les Juifs d’Union soviétique.

Réfugiés arabes en 1948.

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 près de 750 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires partent sur les conseils des pays arabes voisins qui pensaient conquérir Israël en peu de temps. Leurs descendants vivent aujourd'hui pour la plupart en Jordanie, en Syrie et au Liban.

Dans les années qui suivent la création d’Israël, s'intensifie l'exode des Juifs des pays arabes et musulmans, 900 000 fuient les pays arabes, abandonnant leurs biens. Parmi eux, 600 000 se réfugient en Israël40. Les Juifs du monde arabe constituent aujourd'hui la majeure partie des Juifs de France et de la société israélienne41.

Frontières du pays

Les frontières du pays ont beaucoup évolué depuis la déclaration d'indépendance, au cours des guerres israélo-arabes et selon les traités de paix.

Certaines résolutions de l’ONU ont revêtu une importance significative pour Israël, entre autres la résolution 181 de l'Assemblée générale42 qui soutient la constitution d’un État juif et celle d'un État arabe, puis la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 22 novembre 1967, à la suite de la guerre des Six Jours et de la Résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 22 octobre 1973, qui proposent un cadre pour le règlement du conflit israélo-arabe.

Les frontières internationalement reconnues sont celles avec l'Égypte et la Jordanie avec lesquelles Israël a signé des traités de paix, respectivement en 1979 et en 1994. Celles avec le Liban et la bande de Gaza sont des lignes de cessez-le-feu de la guerre de 1948 qu’on appelle également, « frontières de 1967 », c’est-à-dire d’avant la guerre des Six Jours. La plupart des pays reconnaissent Israël dans ces délimitations. Toutefois après la guerre des Six-Jours, Israël a aussi pris le contrôle du plateau du Golan à la Syrie, la Cisjordanie à la Jordanie et la péninsule du Sinaï à l'Égypte. La partie orientale de Jérusalem est quant à elle annexée sans une reconnaissance internationale. Depuis l’évacuation du Sinaï en 1981 et de la bande de Gaza en 2005, Israël occupe encore la Cisjordanie, revendiqué pour la création d’un État palestinien et a annexé en 1981 le plateau du Golan revendiqué par la Syrie ( et les fermes de Chebaa revendiquées depuis 200043 par le Liban bien que faisant partie du plateau du Golan).

Population

Démographie

Article détaillé : Démographie d’Israël.

Enfants israéliens à la mer en 1953

Plaque au ministère de l'Intérieur et de l'Intégration à Haïfa : langues en hébreu, arabe, anglais, russe.

Selon l'institut des statistiques israélien, Israël compte 9 021 000 habitants au 6 mai 2019, parmi lesquels 74,2 % de «Juifs» (6 697 000 habitants), 20,9 % d’«Arabes israéliens» (1 890 000 habitants) et 4,9 % autres soit 434 000 habitants4 (principalement « chrétiens non arabes » ou d'autres groupes ethniques). Les travailleurs étrangers qui vivent en Israël ne sont pas inclus dans ces statistiques, mais sont estimés à environ 203 000 à la fin de 201144,45,46,47. Enfin, il faut ajouter environ 38 000 immigrants illégaux principalement venus d'Afrique via la frontière entre l'Égypte et Israël.

Israël est le seul pays majoritairement juif au monde et représente 43 % de la population juive mondiale en 201515. Parmi les Juifs israéliens, on appelle « sabras » (figues de barbarie) ceux qui sont nés en Israël, et qui constituent la majorité, soit 75 % environ en 2017 (quand ils n'étaient que 35 % en 1948)15. Les Israéliens nés à l'étranger et ayant fait leur alya (ou leur « montée »), c’est-à-dire leur « retour », constituent environ 30 % de la population juive du pays, leur origine étant le plus souvent la Russie, le Maroc, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Éthiopie ou l’Argentine.

Chaque année, le taux de croissance naturel de la population israélienne se situe à environ 1,8 %, ce qui en fait l'un des taux les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. Cette forte croissance s'explique en grande partie par un taux de natalité élevé de la population48. Le taux de fécondité des femmes israéliennes (toute religion confondue) s'élève à 3,1 en 201849.

Juifs et Arabes

Selon un rapport du Bureau central des statistiques israélien publié en mai 2017, le pourcentage d'Arabes dans la population israélienne devrait rester constant aux alentours de 21 % jusqu'en 2065, puis commencer à diminuer50.

En 2018, le démographe Sergio DellaPergola affirme que le nombre d’Arabes et de Juifs est « à peu près égal » quand on prend en compte la population de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est : il compte alors 6,9 millions de Juifs en Terre sainte et 6,5 millions d’Arabes. Cette différence pourrait être comblée d'ici 15 à 20 ans51.

Immigration

Immigration juive en Israël entre 1948 et 1999.

L'immigration tient également une place très importante dans la société et dans l'histoire du pays, en particulier au moment de son indépendance. Diverses vagues d’immigrations importantes ont, à différents moments, transformé et façonné l'image du pays. L'une de ces dernières immigrations importantes est celle des Juifs des pays de l'ex-URSS dans les années 1990 qui a apporté plus d'un million d'immigrants en quelques années à une population qui comptait à peine 5 millions d'habitants à l'époque.

Cette dernière décennie, Israël accueille chaque année aux alentours de 25 000 nouveaux immigrants. En 2016, par exemple, 25 977 nouveaux immigrants ont été accueillis sur le territoire israélien. Parmi eux, 14 200 sont venus des ex-pays de l’Union soviétique, 3 300 de France, et 2 300 des États-Unis.

Religiosité

Bar Mitzvah à Jérusalem.

Le degré de religiosité des Juifs israéliens est très divers : on y retrouve en 2017 une majorité de juifs laïques (44 %) ou traditionalistes (36 %) et une minorité de juifs orthodoxes (10 %) ou ultra-orthodoxes (9 %) lesquels se concentrent principalement dans les villes de Jérusalem, Bnei Brak et Bet Shemesh. Parmi les Israéliens non-juifs, 52 % se disent religieux, 23 % peu religieux, 21 % non-religieux et 4 % très religieux15. D'autres Juifs israéliens, vivant à l'étranger, ne sont pas pris en compte dans ces statistiques car ils habitent le plus souvent aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Leur nombre est estimé à environ 500 000.

Loin d'être uniforme, la minorité arabe en Israël se distingue par sa diversité culturelle et religieuse. Par ordre d'importance, on y regroupe principalement les Arabes israéliens de confession musulmane sunnite (environ 1 100 000), les Arabes chrétiens israéliens (150 000 environ) habitant en majorité les régions de Haïfa et de Nazareth, les Druzes (133 000)52 qu'on retrouve principalement au nord dans la région de Haifa et du mont Carmel, les Bédouins semi-nomades vivant au sud dans la région de Beer-Sheva (130 000 environ) ainsi qu'une communauté circassienne (5 000 environ) et arménienne. Des Maronites, chrétiens d'origine libanaise, sont établis en Haute Galilée et environ 20 000 Druzes d'origine syrienne vivent sur le plateau du Golan. Quelques Samaritains habitent la ville de Holon dans la banlieue de Tel-Aviv-Jaffa.

Minorités

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Les notions de « citoyenneté » (he. ezrahout) et de « nationalité » (he. le’oum) sont différentes en Israël et en France. Ainsi, on est citoyen israélien, de nationalité juive, arabe, druze ou circassienne, où le pays reconnaît les droits des minorités nationales sur son territoire, tout en garantissant une égalité des citoyens, tel qu'annoncé comme principe fondamental dans la Déclaration d'indépendance de 194853.

Le diplomate Ishmael Khaldi (en), Bédouin israélien au ministère des Affaires étrangères d'Israël, s'exprimant à l'université Rutgers, 2010.

Entre les groupes ethniques et religieux, les minorités non-juives en Israël constituent environ 25 % de la population nationale en 2017 et présentent un large éventail15.

Aux Arabes israéliens, qui forment la minorité la plus importante en nombre, s'ajoutent celles des Tcherkesses (appelés aussi Circassiens, ou Adyguéens)54, des Doms et des Turkmènes qui sont musulmans, des Maronites, des Abyssiniens et des Coptes chrétiens, tout comme le sont les grecs orthodoxes, les catholiques grecs, les catholiques latins, les Arméniens ou les protestants. À côté de ces minorités, comptent aussi celles des Bahaistes (d'inspiration musulmane) ou des Subbotniks55, des sabbatariens et des Samaritains (d'inspiration juive). Enfin, d'autres petites communautés existent comme celle des Vietnamiens israéliens se distribuant entre juifs, chrétiens et bouddhistes.

Arabes israéliens

Article détaillé : Arabes israéliens.

Les Arabes israéliens sont les Arabes détenteurs de la citoyenneté israélienne vivant en Israël. Ils s’identifient comme « Palestiniens » ou « Arabes d'Israël »56. Ils sont aussi parfois désignés par les Arabes des autres pays comme « Arabes de 48. » Les réfugiés juifs des pays arabes ne sont pas comptés parmi les Arabes israéliens.

Lors de la guerre israélo-arabe de 1948, environ 27 %, soit environ 250 000 des 900 000 Arabes de la population de la Palestine mandataire restèrent chez eux, d'autres furent déplacés à l'intérieur d'Israël. Ils reçurent la citoyenneté israélienne.

Les Arabes israéliens représentent en avril 2017 environ 20,8 % de la population d’Israël, soit environ 1 808 000 personnes57. Selon les principes fondamentaux de la démocratie israélienne, ces citoyens ont les mêmes droits que les autres Israéliens. La majorité des Arabes israéliens n'effectue pas de service militaire au sein de l'armée israélienne, Tsahal58 : le service armé fait suite pour eux à un acte de volontariat. Ils peuvent, s'ils le désirent, effectuer un service civil.

Druzes

Article détaillé : Druzes.

Les Druzes (en arabe درزي (durzī), pluriel دروز (durūz)), population du Proche-Orient professant une religion proche de l'islam sont principalement établis dans le sud du Liban et dans la partie centrale du Mont-Liban, dans le sud de la Syrie (où ils occupent notamment la zone montagneuse du Hawran, connue sous le nom de djebel Druze), dans le nord de l'État d'Israël en Galilée59, et sur le plateau du Golan.

Leur religion est une doctrine philosophique fondée sur l'initiation et centrée sur la seule recherche du côté ésotérique de la religion musulmane60. Elle est aussi considérée comme ayant été initialement une école de la branche ismaélienne du courant musulman du chiisme.

Leur nombre en Israël est estimé à environ 100 000 personnes61.

Circassiens

Le Tcherkesse Bibras Natkho, joueur israélien international et entraîneur de l'équipe nationale de football d'Israël, en tenue du Rubin Kazan FC en 2013.

Les Circassiens (en hébreu צ'רקסים), Adyguéens, Tcherkesses (qui signifie « gens nobles »62) israéliens sont aujourd'hui des musulmans sunnites et représentent 0,06 % de la population israélienne, soit environ 5 000 personnes13. Ils sont originaires du Caucase du Nord (où Sotchi était leur capitale) en Russie, de Turquie et d'autres régions du Moyen-Orient, et sont arrivés en Palestine vers 1880, en même temps que les premiers émigrants juifs du XIXe siècle13. Cette petite communauté issue de différentes tribus est principalement installée dans les villages de Kfar Kama (3 300 habitants) en Basse Galilée et de Rehaniya (1 500 habitants) en Haute Galilée (près du moshav religieux d'Alma) ; les deux villages entretiennent des relations fraternelles.

Ils parlent l'hébreu, l'arabe et l'anglais (enseigné tôt dans leurs écoles) mais aussi l'adyguéen63, une langue appartenant à celles du Nord-ouest du Caucase, enseignée en cinquième année scolaire. Les villageois s'inscrivent dans tous les secteurs de l'économie israélienne : agriculture, industrie, services publics, etc.

Doms

Les Doms ou Domaris (ar. دومي) forment la branche orientale des Roms. Leur langue est le domari. La migration des Doms d'Inde vers le Moyen-Orient daterait du IIIe au Ve siècle64. Des voyageurs européens témoignent de leur présence en Palestine depuis le XVIIIe siècle65,66. En Israël et dans les territoires palestiniens, il y aurait entre 7 000 et 12 000 Doms selon les sources67,68.

Tente gitane près de la porte de Damas, Jérusalem, années 1920.

Au Moyen-Orient, comme en Israël ou dans les territoires palestiniens (notamment Gaza), les Doms - bien que convertis de longue date à l'islam - semblent « exclus à la fois par la société israélienne et par la communauté arabe ». « Les Domaris ne sont pas reconnus par le ministère de l’Intérieur (israélien) comme un groupe culturel ou religieux à part entière au même titre que les Druzes ou les Bédouins, mais sont répertoriés sous la catégorie « Arabes ». Les Arabes eux-mêmes considèrent pourtant les Tsiganes comme des étrangers, qu'ils méprisent »68. D'ailleurs, le mot arabe nawar signifiant « gitan » est couramment utilisé comme une insulte67. En hébreu, ce mot se dit tso'anim69.

Langues

Article détaillé : Langues en Israël.

Signalisation routière multilingue en hébreu, arabe et anglais.

Tout comme la Constitution française établit en 1958 que « la langue de la République est le français » (article 2), et reconnaît en 2008 que « des langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » (article 75-1), la Knesset adopte le 9 juillet 2018 une « loi fondamentale » définissant le pays comme « l’État-nation du peuple juif » où l'hébreu, jusque là langue semi-officielle au même titre que l’arabe, devient langue officielle70 pour devenir une langue à « statut spécial »71,72. L'arabe sera néanmoins toujours utilisé dans l’administration israélienne71. D'ailleurs, la nouvelle loi fondamentale de l'État-nation ajoute en alinéa que cette clause n'altère pas l'ancien statut qui prévalait pour la langue arabe73 : « 4. (c) Nothing in this article shall affect the status given to the Arabic language before this law came into force »74 » A la Knesset, les langues utilisées sont l’hébreu et l’arabe classique (puis dans ce dernier cas, traduits en hébreu)75. Il en va de même pour les langues des tribunaux de justice du pays, auxquelles s'ajoute l'anglais76. On remarque que les Arabes d'Israël parlent la variété palestinienne de l’arabe tandis qu’on enseigne à l’école l’arabe classique.

Bien que le dialecte palestinien soit parlé par près de 20 % d'Israéliens, la nouvelle loi fondamentale semble entériner un processus enclenché il y a plus de vingt ans qui a réduit progressivement la présence de la langue arabe dans l’espace public. Ainsi, l’arabe ne figurait déjà plus dans les programmes fondamentaux du second degré, sauf en option, même si Israël a voulu le rendre obligatoire en 201177. D’autres signes attestent la déperdition lente et progressive de la langue arabe. Ainsi, la signalisation routière est purement en hébreu dans les nouveaux tronçons et des opérateurs téléphoniques ont supprimé les messages vocaux en arabe au profit du russe. De la sorte, l’arabe s'efface progressivement pour n'être utilisé que par l'administration israélienne, au village ou à la maison77,71.

Théâtre arabe-hébreu à Jaffa, financé par la mairie de Tel-Aviv et le ministère israélien de la Culture.

Cet usage moins marqué dans la sphère publique fait écho au détachement des Arabes qui abandonnent l'arabe au profit de l'hébreu ou de l'anglais. Bien que des écoles arabes existent en Israël où l'enseignement se prodigue en arabe, des Arabes israéliens - particulièrement ceux des villes mixtes comme Haïfa ou Nazareth - préfèrent souvent inscrire leurs enfants dans une école laïque israélienne de qualité supérieure pour leur offrir un meilleur avenir77. En effet, la maîtrise de l'hébreu et de l'anglais permet à l'ascenseur social de fonctionner, notamment grâce aux universités israéliennes de rang mondial78, où l'enseignement se dispense dans ces deux langues, et participe à une meilleure intégration de la population arabe dans l'espace social et professionnel local et en relation l'étranger. En ce qui concerne la presse, les journaux arabes restant militants, les Arabes devenus plus exigeants font un succès aux articles et journaux israéliens traduits en arabe, où ils trouvent une information libre et de qualité77. Par ailleurs, les comédiens des théâtres arabes (Arab-Hebrew Theatre à Jaffa ou théâtre Al-Midan à Haïfa) trouvent des rôles en hébreu à la télévision et dans le cinéma israélien en plein essor où la mixité est aussi totale77. D'ailleurs, la série télévisée Fauda où une bonne partie des dialogues est en arabe obtient un tel succès depuis 2016 qu'une nouvelle saison se projette en 2018 et qu'elle pousse nombre d'Israéliens juifs à apprendre l'arabe79. L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes ou la vie professionnelle des Israéliens, tandis que le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS.

L'arabe marocain est aussi parlé en Israël, notamment par les 800 000 Israéliens d'origine marocaine, soit, 12,9 % de la population israélienne80.

Rues aux noms de Ben-Yehoudah, considéré comme le père de l'hébreu moderne, et de Cholem Aleikhem, écrivain de langue yiddish (Tel Aviv).

Le yiddish, langue traditionnelle des Juifs ashkénazes, est parlé par des Israéliens descendants de migrants venus d'Europe de l'Est et est la langue vernaculaire des communautés hassidiques. Le yiddish est enseigné dans quelques écoles et environ 6 000 lycéens ont choisi de passer une épreuve de yiddish à l'examen du baccalauréat israélien en 201381. Cette langue est parlée par environ 1 000 000 de personnes, soit près de 20 % de la population en Israël, dont 200 000 l'employant quotidiennement.

Le ladino, langue littéraire des Juifs séfarades, et le judéo-espagnol, parlé par environ 100 000 Israéliens d'origine séfarade, sont enseignés dans quelques écoles.

Les mairies des grandes villes d'Israël offrent la possibilité de suivre des cours d'hébreu, d’arabe, d’espagnol, de yiddish ou d’italien à tous leurs concitoyens79.

Cas de la francophonie

Article détaillé : Israël et la francophonie.

En 2010, selon l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'appuyant sur les travaux du chercheur Eliezer Ben-Raphael82, 300 000 Israéliens, soit près de 4 % de la population (pourcentage en baisse), sont francophones83 parce que venus des anciens territoires français d’Afrique du Nord, de France ou de Belgique. Malgré cela, Israël n’a jamais été admis dans l’Organisation internationale de la Francophonie84,85, du fait d'une menace de veto des pays arabes dont le Liban, en cas de dépôt de candidature86,87, alors que le Qatar est entré dans l’OIF en 2012 bien qu'il ne soit pas francophone88, comme les Émirats arabes unis avec 1 % de francophones ou l'Ukraine avec 0,1 %83.

Éducation

Le campus de l'université hébraïque de Jérusalem sur le mont Scopus.

Le campus du Technion à Haïfa.

La durée moyenne de scolarité en Israël est de 15,5 années89 et le taux d'alphabétisation s'élève à 97,8 % (hommes 98,7 % et femmes 96,8 %) en 201190. La loi sur l'éducation votée en 1953 a établi cinq types d'écoles : les écoles publiques laïques, les écoles publiques religieuses, les écoles ultra-orthodoxes, les écoles communales et les écoles arabes. Le public laïc est le plus représenté, et il est constitué en majorité d'élèves juifs et d'élèves non arabes. La plupart des Arabes envoient leurs enfants dans des écoles où l'arabe est la langue d'enseignement.

Israël possède un système éducatif particulièrement développé. Selon une étude de l'OCDE, environ 46 % de la population adulte est en possession d'un diplôme universitaire ou équivalent, soit le second taux le plus élevé parmi les pays développés juste derrière le Canada91.

Selon le classement de l'université de Shanghai de 201878, le pays possède trois établissements d'enseignement supérieur dans le classement des 100 meilleures universités au monde :

D'autres universités de rang mondial sont également présentes :

L'université de Haïfa (sciences humaines et sociales) doit y regagner sa précédente place. Une nouvelle université est fondée à Ariel plus récemment : l'université d'Ariel.

Depuis les années 1970, l'université ouverte d'Israël (avec le campus universitaire principal à Raanana) permet un enseignement à distance92.

Société

La société israélienne

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Inégalités sociales

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Famille ashkénaze, Rishon LeZion, v. 1930.

À ses débuts, « l'un des défis majeurs de la société israélienne » concerne les inégalités entre les juifs ashkénazes et les juifs séfarades (ou non-ashkénazes)93.

L'historien Alain Dieckhoff évoque des « pratiques discriminatoires en matière de logement et d'emploi » à l'égard des Juifs non-ashkénazes. Dès leur arrivée en Israël, les séfarades ont été relégués à la périphérie du territoire israélien94, loin des villes et de leurs banlieues : ce fut le cas dans les années 1950, où ils formaient plus de 80 % de la population des camps de transit en Israël (ma'abarot), puis quand ils furent disséminés, dès 1955, dans les villes de développement, parfois situées dans des zones frontalières exposées aux infiltrations et attaques armées des Palestiniens95. Ils ont séjourné là plus longtemps que les immigrants européens avant de se rapprocher du centre96. Dans les années 1980 encore, les différences de traitement subsistent : « Tandis que les misrahim de deuxième génération croupissent dans des logements vétustes des quartiers pauvres, l'Etat concède aux nouveaux arrivants russes des appartements confortables dans les quartiers centraux97. » Ella Shohat, dans sa critique du mouvement sioniste, parle d'une « oppression structurelle » des juifs orientaux en Israël98.

Dans les années 1970 des militants séfarades créent un groupe nommé les Panthères noires israéliennes, fer de lance des revendications orientales. Le signal d'alarme n'a été que partiellement entendu : si politiquement les séfarades-orientaux sont aujourd'hui mieux représentés qu'auparavant, leur situation sociale reste à améliorer et leur présence dans les instances du pouvoir n'est toujours pas proportionnelle à leur poids démographique dans la population juive (en 2011)99.

Adyguéens en tenue traditionnelle à Kfar Kama (Basse Galilée), dont la population est majoritairement circassienne, 2011.

L'Âge d'or des Juifs espagnols, sculpture à la Knesset.

Cette relégation géographique diminue les chances d'insertion des juifs séfarades sur le marché de l'emploi, et les possibilités pour leurs enfants de recevoir une formation scolaire de qualité100. « Ils connaissent une déqualification professionnelle, sont faiblement rémunérés et socialement dévalorisés94 », analyse Alain Dieckhoff. Si selon le discours dominant (ashkénaze), les "différences culturelles" expliquent l'échec scolaire d'une proportion importante d'élèves séfarades, des sociologues comme Shlomo Swirski ont montré que le système éducatif israélien serait fondé sur une ségrégation ethnique qui favorise la réussite des ashkénazes et exclut les séfarades des filières prestigieuses (dans 'Education in Israel : Schooling for Inequality, 1990)101.

Entre 1975 et 1995, "en termes de revenus, l'écart entre ashkénazes et séfarades s'est creusé, non réduit94".

Droit du mariage et judaïté

En Israël, l'autorité exclusive concernant le mariage et le divorce est confiée aux quatre communautés ethno-religieuses à savoir les juifs, les musulmans, les chrétiens et les Druzes102.

Le rabbinat orthodoxe a le monopole du mariage des Juifs et refuse de marier religieusement une personne non-juive ou qu'il ne considère pas comme juive. Les mariages passés à l'étranger sont acceptés par l'État mais cette situation contraint les intéressés à se marier à l'étranger ou à vivre en concubinage. Le partenariat enregistré est possible depuis 2010.

En 2019, 67 % de l'immigration en Israël provient de Russie et de l'Ukraine. Selon le démographe Sergio DellaPergola plus de la moitié de ces immigrants ne sont pas considérés comme juifs par les autorités religieuses — le grand-rabbinat d'Israël — malgré leurs origines juives. 426 700 Israéliens sont catégorisés dans la catégorie démographique « autres » ou « sans religion », et en conséquence sont dépourvus du droit de mariage qui est reconnu exclusivement par le rabbinat orthodoxe, qui ne permet pas à ces personnes de se marier religieusement. Ils ne peuvent pas non plus être enterrés dans les cimetières juifs. De plus ils subissent des pressions pour se convertir alors qu'ils s'identifient comme « juif »103. En 2019, le rabbinat ashkénaze créé une polémique en demandent à des personnes qui ne possèdent pas « les documents de judaïté » de passer un test génétique. Avigdor Liberman chef du parti Yisrael Beytenu qualifie le test de « racisme évident et discriminatoire »104.

Administration

Administration territoriale

Article détaillé : District (Israël).

Égypte Arabie saoudite Jordanie Liban Syrie District de Tel Aviv District de Haïfa District centre District sud District de Jérusalem Judée et Samarie (partiellement contrôlé par l'Autorité palestinienne) Bande de Gaza (contrôlé par le Hamas) District nord Carte des districts d'Israël

À propos de cette image

Carte des districts d'Israël.

  • Israël est divisé en six districts48 (en hébreu : mehoz מחוז, au pluriel : mehozot מחוזות) et un territoire, Judée et Samarie :

  • Ces six districts sont eux-mêmes divisés en 15 sous-districts, comprenant 50 régions naturelles105.

Au 31 décembre 2019, la population israélienne de 9,1 millions d'habitants se répartit ainsi106:

District

Ville principale

Sous-district

Population

1 A

Nord

Nazareth

Kinneret (he), Safed, Acre, Golan, Vallée de Jezreel

1 469 400Note 5

2

Haïfa

Haïfa

Haïfa, Hadera

1 053 400

3

Tel-Aviv

Tel-Aviv-Jaffa

Bat Yam, Bnei Brak, Givatayim, Holon, Ramat Gan, Tel-Aviv-Jaffa

1 452 400

4

Centre

Ramla

Rishon LeZion, Sharon (Netanya), Petah Tikva, Ramla, Rehovot

2 233 000

5

Jérusalem

Jérusalem

Jérusalem

1 159 900Note 6

6

Sud

Beer-Sheva

Ashkelon, Beer-Sheva

1 330 600

B

Judée et Samarie

Modiin Illit

Ariel

441 600Note 7

Agglomérations

Le taux d'urbanisation est particulièrement élevé et se situe au-dessus de 92 %107. La population israélienne se retrouve principalement sur le littoral méditerranéen autour de deux grandes villes Tel-Aviv et Haïfa, ainsi qu'à Jérusalem.

Liste des principales agglomérations israéliennes au 31 décembre 2015108 :

Ville

Population
dans les limites
de la commune

Densité
par km2

Aire
métropolitaine

Illustration

population

rang

Tel-Aviv-Jaffa, District de Tel Aviv

432 900

8 354

3 785 000

1

Israel - Tel Aviv Beach 001.JPG

Jérusalem, District de Jérusalem

865 700

6 916

1 223 800

2

Jerusalem from mt olives.jpg

Haïfa, District de Haïfa

278 900

4 045

913 700

3

Haifa Shrine and Port.jpg

Beer-Sheva, District Sud

203 600

1 733

369 200

4

Citybeersheva.jpg

Politique

Politique intérieure

Article détaillé : Politique en Israël.

La Knesset est le Parlement israélien. Elle est située à Jérusalem.

Israël est une République parlementaire multipartite et une démocratie libérale qui adopte le suffrage universel.

L’unique chambre de son Parlement est la Knesset dont les 120 membres siègent à Jérusalem et qui est renouvelée tous les 4 ans.

Le chef de l’État est le président d’Israël, qui n’a essentiellement qu’une fonction honorifique. Il désigne le Premier ministre dans le parti ou la coalition majoritaire à la Knesset afin que celui-ci compose son gouvernement (en).

Israël n’a pas de Constitution écrite mais s’appuie sur les principes énoncés dans la Déclaration d’indépendance de 1948 et sur les 14 lois fondamentales adoptées par la Knesset. La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire israélienne. Les jugements sont rendus par des juges professionnels laïcs. Des tribunaux religieux (en) propres à chaque confession gèrent les questions matrimoniales.

Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale : le Statut de Rome, qui crée cette institution, a été signé par le gouvernement israélien le 31 décembre 2000, mais n’a pas été ratifié par la Knesset.

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Politique étrangère

Reconnaissance internationale

Pays ne reconnaissant pas l'État d'Israël (en rose les pays qui sont revenus sur leurs reconnaissances).

À ce jour, la majeure partie des pays du monde, à l’exception de la plupart de ceux du monde arabo-musulman, ont reconnu Israël en tant qu’État. Cette reconnaissance se produisit dans les jours suivant la déclaration d’indépendance du pays, le 14 mai 1948, et lorsqu'Israël fut admis à l’ONU.

Tous les États du monde arabo-musulman votèrent contre le Plan de partage de 1947. Depuis, seules l’Égypte (en 1982), l’Autorité palestinienne (en 1993)109,110, la Jordanie (en 1994)111 et la Mauritanie (en 1999)112 ont reconnu l’État d’Israël. Certains États arabes entretiennent néanmoins des relations diplomatiques non officielles.

La Syrie, l’Iran depuis la Révolution et des groupes politiques comme le Hamas ou le Hezbollah ne reconnaissent ni l’existence ni la légitimité d’Israël.

Le 15 septembre 2020, les Émirats arabes unis et Bahreïn signent avec Israël les accords d'Abraham établissant officiellement des relations diplomatiques entre Israël et ces deux pays arabes113.

Relations diplomatiques

Articles connexes : Relations entre l'Égypte et Israël, Traité de paix israélo-jordanien, Relations entre Israël et le Liban, Relations entre Israël et la Syrie et Relations entre l'Iran et Israël.

Ben Gourion et de Gaulle, Palais de l'Élysée, 1960.

Exemple de relations diplomatiques :

Parmi les États voisins, Israël n'entretient pas de relations diplomatiques avec le Liban et la Syrie mais entretient des relations diplomatiques avec l'Égypte depuis 1978 et avec la Jordanie depuis 1994. Des relations avec de nombreux États arabes (dont l'Arabie saoudite) existent sans être officielles.

Israël entretenait également des bonnes relations diplomatiques avec l’Iran, avant la Révolution islamique de 1979.

En janvier 2019, ce sont 160 pays qui entretiennent des relations diplomatiques officielles avec l'État hébreu114,115. En 2020, les accords d'Abraham permettent l'établissement de relations diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis puis entre Israël et Bahreïn. En octobre 2020, le président américain Donald Trump annonce la normalisation des relations diplomatiques entre le Soudan et Israël116 puis en décembre 2020 entre le Maroc et Israël117. En février 2021, le Kosovo normalise ses relations avec l'état juif118.

Capitale d’Israël

Article détaillé : Statut de Jérusalem.

Le Kotel ou Mur des Lamentations, symbole du judaïsme à Jérusalem.

La désignation de Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël par la loi de Jérusalem de 1980 est contestée par la plupart des membres de la communauté internationale, à l'exception des États-Unis119. Cette position date des débuts de l’histoire d’Israël quand, en 1949, Israël décide que sa capitale est la partie ouest de Jérusalem120 et y installe le gouvernement et la Knesset. La communauté internationale n’accepte pas cet état de fait qui ne tient pas compte des recommandations de l’ONU et les ambassades sont en conséquence à Tel-Aviv-Jaffa voire dans d’autres villes (jusqu’en 1973, il y avait toutefois à Jérusalem quelques ambassades africaines et jusqu’en 1980 y siégeaient aussi 13 ambassades de pays de l’Amérique latine et des Pays-Bas). La proclamation de Jérusalem réunifiée comme capitale, à la suite de la guerre des Six Jours, n’est pas plus acceptée car l’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale. La désignation de Jérusalem ou de Tel Aviv comme capitale a fait l’objet de controverses médiatiques121. Le 6 décembre 2017, le président américain Donald Trump annonce la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et son intention d'y déplacer l'ambassade américaine122.

Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem le 14 mai 2018123, suivis par le Guatemala le 16 mai 2018124 et le Paraguay le 21 mai 2018125. Mais le nouveau président du Paraguay revient sur ce transfert le 5 septembre 2018126. Le 14 mars 2021, le Kosovo devient le premier pays musulman à ouvrir son ambassade à Jérusalem127.

Position des institutions internationales

Les principaux organismes internationaux (notamment l’ONU128) ne reconnaissent aucune capitale pour Israël. La résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies déclare « nulle et non avenue » la loi fondamentale adoptée par l’État israélien définissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible129.

Position des différents États et organismes nationaux

Le siège du ministère des Affaires étrangères israélien à Jérusalem.

Plaque commémorant la transformation de l'ancien Consulat général en bâtiment de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, 18 rue Gershon Agron

Si, pour le politologue Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, le terme « reconnaissance n'a pas de signification juridique [car] les États sont souverains dans le choix de leur capitale »130, les documents ou déclarations officiels de quelques pays précisent leur position quant à la capitale d'Israël :

  • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : l’Allemagne constate qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale mais constate également une non-reconnaissance de ce fait par la communauté internationale131.

  • Drapeau de l'Australie Australie : l'Australie reconnaît Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël sans donner de date de transfert de l'ambassade132.

  • Drapeau du Brésil Brésil : à peine élu comme président, Jair Messias Bolsonaro a affirmé avoir l’intention de « transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem »133,134.

  • Drapeau du Canada Canada : Le Canada estime que le statut définitif de la ville doit faire l’objet de négociations entre les Israéliens et les Palestiniens. Pour l’instant, il maintient son ambassade à Tel Aviv135.

  • Drapeau de la République populaire de Chine Chine : « il est difficile de résoudre la question »136.

  • Drapeau du Danemark Danemark : pas de capitale définie137.

  • Drapeau de l'Espagne Espagne : pas de capitale définie138

  • Drapeau des États-Unis États-Unis : en 1995, les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël139. Cependant le déplacement de l'ambassade des États-Unis a été repoussé de six mois en six mois jusqu'au 6 décembre 2017, quand le président Donald Trump a cessé de signer la dérogation (waiver) et donné instruction pour le déplacement de l'ambassade140. Le transfert est effectif le 14 mai 2018141. La veille, le ministère des Affaires étrangères israélien organise une réception pour la délégation américaine à laquelle sont représentés une vingtaine de pays dont des pays de l'Union européenne, l'Autriche, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque141.

  • Drapeau de la France France : le ministère des Affaires étrangères note que « l’État d’Israël a fixé sa capitale à Jérusalem en dépit de l’absence d’accord international sur le statut de cette ville »142 et considère Jérusalem comme un « corpus separatum »142. De ce fait, l’ambassade de France en Israël est installée à Tel-Aviv-Jaffa. Le 6 décembre 2017, le président Emmanuel Macron précise que « la France soutient la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États »143.

  • Drapeau du Guatemala Guatemala et Drapeau du Paraguay Paraguay : ces deux pays ont transféré leur ambassade à Jérusalem après le transfert de l'ambassade américaine en mai 2018141. Toutefois, le 5 septembre 2018, le nouveau président du Paraguay annonce revenir sur ce transfert126.

  • Drapeau de l'Inde Inde : la position indienne précise : « Jérusalem, proclamée comme capitale indivisible d’Israël mais cela n’a pas reçu une acceptation internationale144 ».

  • Drapeau de la Tchéquie République tchèque : la République tchèque reconnaît Jérusalem-Ouest comme la capitale d'Israël. Le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque a cependant déclaré que le gouvernement tchèque ne déplacera son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem que sur la base des résultats des négociations avec les partenaires clés dans la région et dans le monde145,146.

  • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : la position britannique précise : « Israël soutient que sa capitale est Jérusalem, une revendication non reconnue par la communauté internationale147.

  • Drapeau de la Russie Russie : la Russie considère Jérusalem-ouest comme la capitale d'Israël et Jérusalem-est comme celle du futur État palestinien148. Toutefois, l'ambassade de Russie se situe à Tel-Aviv.

  • Drapeau du Vanuatu Vanuatu : le Vanuatu reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël149.

  • Drapeau de la Suisse Suisse : la position suisse précise : « en l’absence d’un accord international sur le statut de Jérusalem, la Suisse, comme le reste de la communauté internationale, a son ambassade à Tel-Aviv. » De plus, elle cite également Jérusalem-Est comme future capitale d'un État palestinien150.

  • OLP151 : l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) affirme qu’Israël n’a aucun droit sur Jérusalem (« The Israeli claim to sovereignty over Jerusalem has no substance. ») dont elle demande qu’elle devienne la capitale de la Palestine.

  • Drapeau de l’Union européenne  Union européenne : le 8 décembre 2009, l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Huit assurent qu’ils « ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 1967152.

Économie

Articles détaillés : Économie d’Israël, Liste d’entreprises israéliennes et Agriculture en Israël.

L’agglomération de Tel Aviv (plus de 3 millions d’habitants) est le centre économique du pays et le cœur de la « Silicon Wadi ».

Ce pays se distingue par sa vie culturelle riche, son économie avancée industriellement et technologiquement, et son niveau de développement qui le situe au 16e rang mondial selon l’indicateur de développement humain de l’ONU (valeur 2014153), soit au premier rang des pays du Moyen-Orient et au quatrième rang en Asie, derrière la Corée du Sud.

Selon les chiffres du Fonds monétaire international datant d'avril 2019, la valeur du produit intérieur brut (PIB) israélien s’élevait en 2018 à 369,84 milliards de dollars ce qui classe Israël au 33e rang mondial. Le PIB/habitant en nominal s'élève à 41 644 dollars classant Israël au 23e rang mondial. En termes de parité de pouvoir d'achat, le PIB/habitant s'élève quant à lui à 36 250 dollars, et positionne Israël au 38e rang mondial, juste derrière l'Italie.

L’économie israélienne est un système capitaliste moderne d’un pays jeune et se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur de la high-tech en croissance rapide depuis plus de dix ans. Les ressources naturelles limitées du pays et le haut niveau d’éducation des Israéliens ont joué en faveur du développement des techniques de pointe. Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux. Israël est le troisième pays en nombre de sociétés cotées au NASDAQ (98 entreprises cotées) après les États-Unis et la Chine (116 entreprises cotées) et reçoit de gros investissements étrangers154. Le pays possède le plus grand nombre de start-ups au monde et ses dépenses en Recherche et Développement sont considérables. Cependant, malgré le bon développement économique du pays, 11 % de la population vit des rations distribuées par des organisations non-gouvernementales, d’après les réseaux intégrés d’information régionale (IRIN) de l’ONU155.

Les tours Azrieli au centre de Tel Aviv.

Les contributions israéliennes à la science sont significatives en médecine, physique et agriculture et plus particulièrement encore en génétique, informatique, électronique et optique. Des prix Nobel en science et en économie ont été décernés à quatre Israéliens depuis 2002. Le nombre de publications scientifiques par habitant (109 publications par 10 000 personnes)156 et de brevets déposés par habitant figure parmi les plus élevés au monde.

Israël arrive en tête au classement mondial en matière de dépenses annuelles pour la recherche et le développement avec un taux de 4,7 % de son PIB157. Les financements de cette recherche proviennent principalement du privé contrairement aux autres pays développés.

Dans le secteur de l'agriculture, Israël est auto-suffisant à 95 % pour ses propres besoins alimentaires et il exporte son surplus de production agricole et horticole ainsi que sa technologie avancée en agroalimentaire158,159,160.

En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE au vu des progrès économiques et réformes réalisés161.

Israël dispose d’importantes ressources en hydrocarbures au large de ses côtes, aussi bien pétrole que gaz naturel. Ses réserves sont estimées à 950 milliards de m3 au 30 mars 2013 ce qui classe Israël au 26e rang mondial162, dont la découverte date de 2009 et l’exploitation a commencé le 30 mars 2013163,164. Ces ressources sont de nature à transformer Israël en exportateur de gaz, ce qui aura probablement des conséquences très importantes sur son économie165. D’ores et déjà, Jérusalem entend mettre en place un fonds souverain à l'exemple du Qatar, du Koweït ou de la Norvège, alimenté par les 100 à 140 milliards de dollars que compte engranger l'État hébreu d'ici 2040166.

La pauvreté en Israël a augmenté de 1 % en 2018 et touche alors 20,4 % de la population selon une agence gouvernementale. Les enfants sont particulièrement touchés puisque 29,1 % d'entre eux vivent dans la pauvreté. Selon les chiffres de l'OCDE, le taux de pauvreté en Israël est le quatrième plus élevé parmi les pays membres de l'organisation derrière celui des États-Unis, de la Turquie et de la Corée du Sud167.

Culture

Article détaillé : Culture israélienne.

Architecture

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Bâtiment dans le style Bauhaus, dans ce qui est connu comme la ville blanche de Tel Aviv

Littérature

Article détaillé : Littérature israélienne.

L'écrivain Amos Oz.

Elle est principalement écrite en hébreu moderne, langue inspirée de l'hébreu liturgique ancien, devenu une langue vivante depuis la fin du XIXe siècle, promue par son principal et premier rénovateur, Éliézer Ben-Yehoudah. Son fils Ben-Zion devient le premier locuteur natif de l'hébreu contemporain.

Depuis le milieu du XIXe siècle, la langue hébraïque a de plus en plus été utilisée aussi bien pour parler que pour écrire de la prose, de la poésie ou des pièces de théâtre.

Samuel Joseph Agnon est le premier écrivain israélien prix Nobel de littérature.

L'écrivain israélien vivant le plus célèbre est actuellement David Grossman.

Amos Oz fut de son vivant l'un des plus lus dans le monde.

Musique

Article détaillé : Musique israélienne.

La musique israélienne est à l'image de l'histoire du peuplement en Israël : à un fond liturgique d'origine sémitique ancien s'est greffée une influence de la musique arabe environnante, mais aussi des musiques traditionnelles venant de toutes parts du monde où la diaspora juive s'était disséminée, notamment en Europe de l'Est. Ainsi, à la musique juive s'est rajoutée la musique hébraïque (composée de la musique séfarade judéo-arabe et de la musique arabo-andalouse ainsi que de la musique ashkénaze ou klezmer).

Arts visuels

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Peinture de Joseph Zaritsky, Le peintre et le modèle, au musée d'Israël

Cinéma

Article détaillé : Cinéma israélien.

La plupart des productions israéliennes sont tournées en hébreu et intègre des comédiens de toute origine. Les producteurs et cinéastes israéliens sont parmi les plus récompensés de la région du Proche et Moyen-Orient.

Télévision

Après lui avoir accordé le Grand prix de la 9e édition en 2018 pour la série On the spectrum, en mars 2019, le jury de la dixième édition du festival international Séries Mania tenu à Lille, attribue le Prix spécial du jury pour Just for today, série israélienne créée par Nir Bergman et Rai Nehari, et réalisée par Nir Bergman, pour couronner l’originalité et la qualité de cette fiction. La sélection pour la compétition officielle comptait dix séries venues du Royaume-Uni, de France (Arte), d’Australie, des États-Unis, d'Israël, de la Norvège et de la Russie168.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine israélienne.

Le houmous est l'un des mets les plus consommés en Israël.

Kubbeh Matfuniyah, spécialité irakienne dans un restaurant du marché de Jérusalem.


La cuisine israélienne s'inspire des influences régionale de la cuisine levantine, et de la cuisine juive traditionnelle apportée en Israël par les Juifs de la diaspora.

La cuisine israélienne a adopté, et continue d'adopter, des éléments de différents genres de cuisine juive, en particulier des styles de cuisines mizrahi, séfarade et ashkénaze. Les spécialités israéliennes locales intègrent des plats et ingrédients que l'on retrouve typiquement dans la plupart des pays du pourtour méditerranéen et des pays du Moyen-Orient : falafel, houmous, chakchouka, salade cuite, couscous, zaatar, etc. Il existe de nombreux plats traditionnels préparés lors des différentes fêtes juives ou bien le jour du Shabbat dans diverses communautés. À noter également, la spécificité de la cuisine casher ainsi que l'influence exercée par les autres plats gastronomiques mondiaux.

La cuisine palestinienne des Arabes israéliens est elle aussi semblable aux autres cuisines du Levant, notamment les cuisines libanaise, syrienne et jordanienne. Elle s'enrichit notablement de mets en abondance durant les fêtes musulmanes. Dans les grandes villes d'Israël, des restaurants offrent une cuisine palestinienne à leurs clients.

Après l'Inde, Israël est le pays où il y a, en pourcentage, le plus de végétariens – 12 % –, le véganisme étant en passe d'être normalisé dans les habitudes gastronomiques israéliennes169.

Forces armées

Article détaillé : Armée de défense d'Israël.

Merkava Mark 4 tank.

F-16I Sufa de la Force aérienne et spatiale israélienne, en patrouille.

Classe Sa'ar V, Marine israélienne.

Le Dôme de fer, système de défense anti-aérien.

L’armée israélienne, connue sous son acronyme hébreu Tsahal (pour Tsva Hagannah LeIsrael, Force de défense d’Israël), s’est constituée en mai 1948, en remplacement des organisations armées antérieures dont la principale était la Haganah.

Elle comprend aujourd’hui tous les corps d’armée dont l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine et les services secrets (Mossad et Shabak). L’armement d’Israël est hautement sophistiqué et développé en grande partie en Israël par des sociétés privées comme Elbit Systems ou Israeli Military Industries (IMI) ou bien publics comme Israel Aerospace Industries. La série de chars Merkava, dont la dernière en date est le Merkava MK-4, a été développée et produite en Israël. La plupart des transports blindés sont également développés en Israël (Namer) ou bien importés des États-Unis notamment170.

L'armée de l’air possède environ 750 avions de chasse dont la plupart sont des F-15 et F-16 ainsi que le nouveau chasseur F-35 depuis fin 2016171. L’armée de l'air israélienne est également l'un des précurseurs dans le domaine des UAV. Leur utilisation, dans des domaines variés, s'est largement accélérée ces dernières années et les drones israéliens, dont les plus connus sont le Hermes 450 ou le 900, le Héron TP, le Skylark II, l'Eitan, sont désormais utilisés dans le monde entier, y compris en France ou aux États-Unis. D'autres drones terrestres et maritimes sont utilisés et en cours de développement172. L'armée de l'air possède également des missiles anti-missiles de diverses portées comme l'Arrow II et III, le Dôme de fer et le Magic Wand.

Tsahal développe également un centre de cyberdéfense visant à le protéger d'attaques extérieures contre son réseau informatique173. Bien que cette information ne soit pas complètement avérée, les États-Unis et Israël auraient développé et lancé conjointement une attaque contre les centrifugeuses iraniennes via le virus Stuxnet en 2007 et découvert en 2010174.

En 2011-2012, Israël se situait au 17e rang en termes de dépenses militaires, ce qui correspond à un budget estimé à environ 15 milliards de dollars selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm devant l'Espagne et juste derrière les Émirats arabes unis et la Turquie. Le budget de l’armée israélienne se situait ainsi au 4e rang dans la région du Proche-Orient (derrière l’Arabie saoudite, la Turquie et les Émirats arabes unis). Les dépenses militaires rapportés au PIB représentaient 6,5 % loin devant les États-Unis (4,7 %) ou la France (2,3 %).

En 2008, Israël s'est classé 4e exportateur d’armes au monde derrière les États-Unis, la Chine et la France. Israël s'est spécialisé dans les équipements militaires de haute technologie principalement les systèmes électroniques, satellites, radars et drones dont ses industries se sont fait une spécialité. Fin 2008, les exportations ont atteint 6,3 milliards de dollars, en constante progression175. Les relations entre L’OTAN et l’armée israélienne sont étroites. Ces relations se matérialisent principalement en termes d'exercices militaires et de manœuvres conjointes afin d'adopter à terme les standards de l’OTAN et tester son intégration.

Israël n’a pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. La position officielle israélienne a toujours été de ne pas confirmer ni infirmer les spéculations relatives à sa possession de l’arme atomique. Toutefois, selon certains experts, l'arsenal nucléaire israélien serait composé de 80-400 ogives pouvant être lancées à travers différentes plateformes de combat comme les missiles ICBM de type Jericho, les sous-marins de la Classe Dolphin et certains avions spécialement adaptés. Cependant, le lundi 11 décembre 2006, lors d’une interview de la chaîne de télévision allemande N24 à propos des ambitions nucléaires iraniennes, Ehud Olmert déclarait : « Pourriez-vous dire que c’est la même chose que pour l’Amérique, la France, Israël et la Russie »176,Note 8.

Service militaire

Le bataillon d'élite Herev (Epée) comprenant des soldats druzes, juifs et chrétiens, 2012.

La plupart des Israéliens sont appelés à l’âge de 18 ans pour servir dans l’armée (2 ans et 8 mois pour les hommes, 2 ans pour les femmes).

Arabes israéliens

La grande majorité des Arabes israéliens sont exemptés pour éviter de possibles conflits d’intérêts.

Juifs ultra-orthodoxes

Les Juifs ultra-orthodoxes, les haredim, bénéficiaient d'une exemption depuis la création de l'Etat sous forme d’un sursis militaire renouvelable tous les six mois, s’ils prouvaient qu’ils étudient la Torah à plein temps, avec la double contrainte de ne pas pouvoir sortir du pays plus d’une fois par an pour une durée de 30 jours, et d'avoir un emploi ne serait-ce qu’à temps partiel. Ce statu quo religieux, concédé par David Ben Gourion alors que les haredim étaient moins nombreux, a tenu jusqu’aux années 1980 mais a été remis en cause en 2013 en raison de leur nombre croissant et de l'injustice ressentie face à une mesure d'exception en démocratie. La loi du 12 mars 2014 l'abroge177, ce qui provoque alors un tollé dans cette communauté et des manifestations parfois violentes178 mais un amendement repousse la date de mise en œuvre de cette loi à 2023179. D'autre part, la Cour suprême donne jusqu'au 15 janvier 2019 au gouvernement pour adopter une législation régulant leur service militaire180.

Autres communautés

Les Druzes et les Circassiens - population musulmane - sont appelés dans la conscription comme la majorité des Juifs israéliens181,182. Bien que le service ne soit pas obligatoire pour les Arabes israéliens, de nombreux Bédouins182 et chrétiens arabes israéliens183 et certains musulmans184, font le choix de servir en tant que volontaires dans l’armée régulière ou dans le service civil.

Sport

Article détaillé : Football en Israël.

Les deux sports les plus populaires sont le football et le basket-ball185. Le club omnisports du Maccabi Tel-Aviv est le plus titré en Israël.

Le marathon de Jérusalem a été créé en 2011 malgré quelques protestations186.

Le Tour d'Italie 2018 a commencé à Jérusalem le 4 mai, avec un contre-la-montre individuel de 9,7 kilomètres, suivi de deux étapes supplémentaires en Israël. C'est le premier grand tour de cyclisme à se dérouler hors d'Europe187.

Le prix du « Bouclier d'Honneur » récompense les équipes de football œuvrant pour le développement de projets communautaires et sociaux, luttant contre le racisme et promouvant la coopération entre les clubs.

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Compléments

Codes

Israël a pour codes :

Notes

  1. Auparavant, le 6 décembre 2006, Robert Gates, nouveau secrétaire d’État à la défense américain déclarait lors de son audition au Sénat : « l’Iran est entouré de pays dotés de l’arme nucléaire : le Pakistan à l’est, Israël à l’ouest… ». Ces deux déclarations entraînèrent un démenti d’Ehud Olmert, rappelant la position d’Israël sur le sujet : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire au Proche-Orient. C’était notre position, c’est notre position, cela restera notre position », Jean-Dominique Merchet, « Le secret de polichinelle de la bombe atomique en Israël », Libération,‎ 13 décembre 2006 (lire en ligne [archive]).

Bibliographie

Références

  1. « Cyclisme : pourquoi le Tour d'Italie part-il d'Israël ? » [archive], sur Europe 1 (consulté le 28 juin 2020).


  • En français, le nom « Israël » s’utilise sans article défini (« le ») et s'accorde au masculin. La prononciation /iz.ʁa.ɛl/ avec /z/ est due à une sonorisation du /s/ par assimilation. Elle n'est pas standard.

  • Dans la lutte contre la désertification, la majorité des arbres plantés, des parcs et forêts aménagés, des bassins de rétention d'eau et réservoirs construits (permettant de satisfaire 70 % des besoins de l'agriculture nationale) sont le résultat de l'action du Keren Kayemet LeIsrael (KKL)[1] [archive].

  • Certains sites sont à la fois « parc national » et « réserve naturelle ».

  • (en) Jacob Neusner, « Israel the People in Judaism, the classical statement », dans Jacob Neusner, Alan J. Avery-Peck et William Scott Green, The Encyclopaedia of Judaism, Boston, Leyde, Brill, 2005 p. 1137.

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  • Media Release, Central Bureau of Statistics, État d'Israël, « On the Eve of Israel's 69th Independence Day – 8.7 Million Residents in the State of Israel », 113/2017, Jerusalem, avril 2017

  • « La Bible dévoilée, Les nouvelles révélations de l’archéologie », Esprit & Vie, no 67,‎ octobre 2002 - 1re quinzaine, p. 3-6 (lire en ligne [archive]).

  • Maurice Sartre, D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle av. J.-C.-IIIe siècle ap. J.-C., Paris, Fayard, 2001, 1194 p. (ISBN 978-2-213-60921-8, Maurice Sartre), p. 606.

  • Voir : Shmuel Trigano (Dir), 2003, L'exclusion des Juifs des pays arabes. Aux sources du conflit israélo-arabe, Éditions In Press, Paris.

  • Central Bureau of Statistics, Media Release, infos [archive], avril 2017

  • S. Yaniv, הצוענים ביהודה ובירושלים (trad. Tsiganes de Judée, Jérusalem, Ariel Publishing) p. 23-17, Jérusalem, 1980

  • (en) Ian Law, Mediterranean Racisms : Connections and Complexities in the Racialization of the Mediterranean Region, Springer - Palgrave Macmillan, 20 octobre 2014, 201 p. (ISBN 978-1-137-26347-6, lire en ligne [archive]), p. 138-139

  • « Cette clause ne porte pas atteinte au statut donné à la langue arabe avant l’entrée en vigueur de cette loi. »

  • Articles 22, 38, 41, 119 des Règles de procédure de la Knesset (2012)

  • Articles 104, 141, 142 des Lois de procédure pénale (1982)

  • Eliezer Ben-Raphael, « Une francophonie plurielle : le cas d’Israël », Alternative francophone vol.1,4 (2011), p. 64-98.

  • Lior Dattel, « Open University pioneering courses for overseas Russians, by Internet », Haaretz,‎ 26 août 2010 (lire en ligne [archive], consulté le 28 juin 2020).

  • Joseph Tolédano, Les Sépharades, Paris/Maredsous, Brepols, 1996 (1re éd. 1992), 200 p. (ISBN 2-503-50244-X), p. 142.

  • « The problem of Development Towns is twofold. Firstly, they have been the predictable targets of Arab military attacks due to their strategic locations. Secondly, most of these Development Towns depend on a single factory that is owned by the State, the Histadrut, or businessmen. Over 85% of the factory managers are Ashkenazi (who do not live in the towns) », (en) Jeremy Allouche, The Oriental Communities in Israel, 1948-2003, 2003 (lire en ligne [archive]), p. 28.

  • Yann Scioldo-Zürcher étudiant le cas des juifs marocains en Israël montre que l'État les privait des aides sociales s'ils persistaient à demander un logement dans une ville comme Jérusalem, où étaient logés en priorité les immigrants européens ; "la libre installation des Marocains dans une localité de leur choix en Israël n’était pas empêchée mais fermement freinée", Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël », Diasporas, no 27,‎ 2016 (DOI 10.4000/diasporas.459, lire en ligne [archive]).

  • Ella Shohat (trad. de l'anglais), Le sionisme du point de vue de ses victimes juives : les juifs orientaux en Israël, Paris, La Fabrique éditions, 2006 (1re éd. 1988), 124 p. (ISBN 2-913372-59-7), p. 37.

  • Alain Dieckhoff (dir.), Israël : une identité nationale plurielle, Champ Vallon, coll. « Les Juifs dans l'histoire », 2011, p. 691.

  • Ainsi par exemple, "les Nord-Africains furent principalement accueillis dans des lieux isolés, où les services de l’État étaient encore balbutiants et les possibilités d’éducation et de promotion sociale limitées ; ce qui contribua à imposer, au sein de la société israélienne en formation, une importante stratification sociale et ethnique, amplifiant les tensions existantes entre ashkénazes et séfarades", Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël », Diasporas, no 27,‎ 2016 (DOI 10.4000/diasporas.459, lire en ligne [archive]).

  • Pierre W. Boudreault, Retours de l'utopie: recompositions des espaces er mutations du politique, Presses Université Laval, 2003 (lire en ligne [archive])

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  • Jerusalem Embassy Act of 1995

  • « Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël, au risque d’enflammer la région », Le Monde.fr,‎ 6 décembre 2017 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive], consulté le 6 décembre 2017).

  • (es) « Israel [PDF] » [archive], sur le site du ministère des affaires étrangères espagnol, septembre 2008 (consulté le 26 mai 2009).

  • Martine Delahaye, « Séries Mania : l’anglaise « The Virtues » et l’israélienne « Just for today » récompensées », Le Monde,‎ 31 mars 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 31 mars 2019)

  • « Copie archivée » (version du 14 décembre 2011 sur l'Internet Archive)., analyse géopolitique de la déclaration d’Olmert : « La reconnaissance de la détention de l’arme nucléaire par Israël nuira au régime de non-prolifération », publiée le 13 décembre 2006


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