mardi 31 juillet 2018
Une nouvelle maladie inconnue menace le continent africain - lesinrocks.com
lesinrocks.com
Contrôle de
température en RDC Juin 2018. / AFP PHOTO / FLORENT VERGNES
monde
31/07/18 15h12
Par
Ines Zeghloul
En l'espace d'un mois, une quinzaine de personnes sont mortes
d'une maladie inconnue en République démocratique du Congo.
Ines Zeghloul
La RDC va à nouveau faire face à une maladie meurtrière. Après la neuvième épidémie de fièvre hémorragique Ebola, un fléau naissant, encore méconnu des services sanitaires, menace le continent africain.
Depuis début juillet, une quinzaine de personnes ont perdu la vie dans la localité de Mangina, au nord-ouest de Béni. Le docteur Alain Musondolya, spécialiste au centre de santé de référence à Mangina, dresse douloureusement la situation à l'AFP. "Nous avons enregistré 14 décès depuis le début du mois de juillet parmi une vingtaine de cas suspects que nous avons reçus depuis avril. Parmi les victimes, il y a des femmes enceintes et des enfants. Les victimes manifestaient des hémorragies nasales, des vomissements maculés de sang et des fièvres. Certains corps présentaient même des saignements à travers les oreilles. Les victimes pouvaient survivre entre 6 et 7 jours avant de mourir. Nous avons essayé plusieurs fois de sauver les malades mais en vain. C’est une maladie dont nous ignorons encore l’origine."
Des échantillons ont pu être envoyés en observation dans la capitale du pays. Néanmoins, l'épidémie semble se répandre avec une vitesse indécente : actuellement six cas supplémentaires (un homme et cinq femmes) ont été pris en charge dans le centre de santé de Mangina, dans le Nord-Ouest du pays. D'autres malades ont quitté leurs structures médicales initiales, pensant que l'établissement de la ville n'était pas compétent. Or, ces dernières seraient mortes dans des conditions similaires. Le docteur Musondolya a ainsi déclaré : "Nous n'avons pas d'intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination", facilitant la propagation.
Des mesures préventives d'urgence
De lourdes mesures de prévention ont très vite été mises en place. Modeste Bakwanamaha, l'actuel maire intérimaire de Béni, réclame de la population qu'elle observe des règles d'hygiène spécifiques et, plus particulièrement, de "ne pas manipuler le corps d'une personne morte de cette maladie". Dans le but de lutter contre toute propagation incontrôlée, le centre de santé de la ville a conseillé une certaine précaution envers les différents points d'eau, ainsi qu'une désinfection des pieds de ceux qui passeraient le seuil du centre de santé, y compris les soigneurs. Martial Kambumbu, ministre provincial de la santé, a déclaré être à Kinshasa pour suivre les observations des différents échantillons en laboratoire. Il se prononcera alors à la suite du résultat des examens.
Cet étrange syndrome tombe au plus mal pour la RDC. La neuvième épidémie de fièvre hémorragique Ebola s'achève avec à son compte un lourd bilan. Sur le sol congolais, 33 personnes sont mortes du virus sur 54 cas déclarés depuis le 8 mai, dans la zone nord-ouest du pays. Mardi dernier, Kinshasa avait finalement annoncé la fin officielle de la propagation. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque était des plus élevés : "Au début la préoccupation était forte que la maladie puisse se répandre dans d'autres endroits de la RDC, et aux pays voisins". En effet, le virus ayant atteint Mbandaka, ville de 1,2 million d'habitants et reliée à Kinshasa par le Congo, le pays redoutait le pire. Oly Ilunga, ministre de la santé, concernant le virus méconnu, a annoncé qu'il s'agissait possiblement d'une nouvelle forme d'Ebola, car la maladie aurait "son réservoir naturel dans la forêt équatoriale".
lundi 30 juillet 2018
question des migrants = question d'honneur
Paris : à La Chapelle, Solidarité migrants jette l’éponge
Dénonçant une situation « explosive » Porte de la Chapelle, le collectif Solidarité migrants Wilson, actif depuis 20 mois auprès des exilés, ferme son local et interrompt ses activités.
Une situation intenable. Une violence devenue insoutenable. Présente depuis plus de vingt mois, porte de La chapelle (XVIIIe), pour venir en aide aux exilés, le collectif Solidarité migrants Wilson qui a distribué au total quelque 250 000 repas, jette l’éponge à la fin de ce mois. Et annonce qu’elle ferme son local du boulevard Ney.
Avant de se retrouver, au mois de septembre pour décider de la suite à donner éventuellement à l’action.
« La Chapelle est devenue un endroit extrêmement dangereux, où les exilés, hommes, femmes, enfants, vivent dans des conditions sanitaires épouvantables : ils sont au moins 700 personnes, en permanence, avec seulement deux points d’eau, qui ont été rétablis par la Ville après des dizaines de mails de notre part. Une bataille épuisante, détaille Clarisse, bénévole du Collectif. L’un est à côté de la déchetterie… Tout un symbole. Et, pour la deuxième année consécutive la, les bains-douches des environs sont fermés pour l’été. Les conditions d’hygiène sont très préoccupantes. Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur le caractère totalement explosif de la situation et les appeler, une fois encore à prendre leurs responsabilités ».
Le 25 juillet, le collectif a annoncé sa décision de fermer le local, sans savoir, encore, qu’un migrant soudanais était décédé sur le campement la veille au soir. Une information qui n’a pas été confirmée par la préfecture de police.
« Selon les exilés, cet homme serait mort à quelques pas de notre local, et les secours auraient emmené son corps. Si cela était confirmé, précise Clarisse, il s’agirait du second décès. » Karim Ibrahim, un réfugié soudanais de 30 ans, a été retrouvé mort devant l’ancien centre de premier accueil, la Bulle, le 8 mars dernier.
« Mais, reprend la bénévole, nous sommes persuadés que les décès sont bien plus nombreux que cela : certaines personnes que l’on voyait aux distributions ont brusquement disparu du jour au lendemain. De très nombreux réfugiés sont malades, blessés de guerre, il leur est très compliqué de se faire soigner. Des gens meurent de manque de soin ou se suicident. Sans parler des personnes qui sombrent dans la folie, à force de tourner en rond, pour certains parfois depuis des années. »
Durant l’été, le collectif assure qu’il restera « actif et vigilant ». Et continuera à témoigner sur les réseaux sociaux, de la situation des exilés de La Chapelle.
« La Chapelle est devenue un endroit extrêmement dangereux, où les exilés, hommes, femmes, enfants, vivent dans des conditions sanitaires épouvantables : ils sont au moins 700 personnes, en permanence, avec seulement deux points d’eau, qui ont été rétablis par la Ville après des dizaines de mails de notre part. Une bataille épuisante, détaille Clarisse, bénévole du Collectif. L’un est à côté de la déchetterie… Tout un symbole. Et, pour la deuxième année consécutive la, les bains-douches des environs sont fermés pour l’été. Les conditions d’hygiène sont très préoccupantes. Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur le caractère totalement explosif de la situation et les appeler, une fois encore à prendre leurs responsabilités ».
Un migrant est-il décédé la semaine dernière ?
Evacué au mois de juin, le camp de la Porte de la Chapelle s’était immédiatement reconstitué, tout comme le squat de la Colline du crack, qui abrite une centaine de toxicomanes. « Les réfugiés, qui sont déjà dans un état de santé physique et psychologique très précaire, sont à la merci des trafiquants et crackers de toutes sortes, soulignent les bénévoles. La cohabitation entre ces diverses populations se passe mal. Les personnes toxicomanes sont en souffrance mais elles sont aussi agressives, y compris avec nous. La tension sur les petits-déjeuners est palpable et va en s’aggravant. Nous redoutons chaque jour le drame qui ne manquera pas d’arriver, et nous avons toutes les raisons de penser qu’en août, avec l’arrivée attendue de réfugiés en plus grand nombre encore, la situation va être pire. »Le 25 juillet, le collectif a annoncé sa décision de fermer le local, sans savoir, encore, qu’un migrant soudanais était décédé sur le campement la veille au soir. Une information qui n’a pas été confirmée par la préfecture de police.
« Selon les exilés, cet homme serait mort à quelques pas de notre local, et les secours auraient emmené son corps. Si cela était confirmé, précise Clarisse, il s’agirait du second décès. » Karim Ibrahim, un réfugié soudanais de 30 ans, a été retrouvé mort devant l’ancien centre de premier accueil, la Bulle, le 8 mars dernier.
« Mais, reprend la bénévole, nous sommes persuadés que les décès sont bien plus nombreux que cela : certaines personnes que l’on voyait aux distributions ont brusquement disparu du jour au lendemain. De très nombreux réfugiés sont malades, blessés de guerre, il leur est très compliqué de se faire soigner. Des gens meurent de manque de soin ou se suicident. Sans parler des personnes qui sombrent dans la folie, à force de tourner en rond, pour certains parfois depuis des années. »
Durant l’été, le collectif assure qu’il restera « actif et vigilant ». Et continuera à témoigner sur les réseaux sociaux, de la situation des exilés de La Chapelle.
___________________________________________ LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net [L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste] Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/
dimanche 29 juillet 2018
samedi 28 juillet 2018
vendredi 27 juillet 2018
jeudi 26 juillet 2018
Macron et l' " affaire Benalla " devant les élus de la République en marche
25/07/2018 04:09 CEST | Actualisé 25/07/2018
14:33 CEST
Thibault Camus/AP/SIPA
Sondage : une importante baisse de la popularité pour Emmanuel Macron Loi asile-immigration : l’élue LREM de la Marne n’a pas pris part au vote
Devant le gouvernement et les députés La République en Marche, Emmanuel Macron a pris la parole pour faire taire la polémique entourant l’affaire Benalla. "Le seul responsable de cette affaire, c’est moi et moi seul !", a lancé le président de la République. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
Au micro d’Europe 1, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a expliqué que le président "a bien remis les pendules à l’heure". La ministre de la Santé Agnès Buzyn a quant à elle qualifié de "très rassurants" les propos du chef de l’Etat.
Affaire Benalla: la sortie de Macron devant les élus LREM dénoncée par l'opposition
Nombreux sont ceux qui dénoncent un non-sens des responsabilités et un manque de courage politique.
302
Charles Platiau / Reuters
Affaire Benalla: la sortie de Macron
devant les élus LREM dénoncée par l'opposition
AFFAIRE BENALLA - Il a rompu le silence, mais n'a pas réussi à
faire taire les mécontentements. Mardi 24 juillet, après six jours
d'excitation nationale quant à l'affaire politique de l'été
-celle des violences commises par Alexandre
Benalla le 1er mai dernier, et surtout de la manière dont les
instances du pouvoir ont géré l'après-, Emmanuel
Macron s'est enfin décidé à parler.
Mais pour ce faire, il n'a pas choisi le plateau du journal télévisé de TF1, la matinale de RMC ou les colonnes du Monde. Tout à l'inverse, il s'est exprimé en terrain conquis, face aux parlementaires de sa majorité (La République en Marche et MoDem), dans le cadre fermé de la Maison de l'Amérique latine. Personne d'autre que ses proches pour rapporter ses propos, pas de retransmission en direct dans les médias et une captation vidéo publiée plusieurs heures après la fin de sa prise de parole.
En effet, de toutes parts et aux quatre coins de l'échiquier politique, des voix se sont élevées pour dénoncer la manière dont le chef de l'État a choisi de réagir à l'affaire Benalla. Du côté des Républicains par exemple, camp où l'on cherche depuis une semaine à prendre le leadership de l'opposition aux marcheurs, la plupart des responsables ont critiqué le choix présidentiel. Guillaume Larrivé a parlé d'un Emmanuel Macron s'exprimant devant "son fan club", quand la députée des Hauts-de-Seine Constance Le Grip évoquait "les obligés" du président pour qualifier l'assistance.
D'autres, de l'insoumis Alexis Corbière à l'apparenté Rassemblement national Robert Ménard dénoncent également avec virulence le modus operandi du président de la République. Le député de Seine-Saint-Denis accuse le chef de l'État de faire "un bras d'honneur au Parlement et au Peuple" quand le maire de Béziers demande à Emmanuel Macron d'assumer sa posture de "seul responsable" et de se justifier devant le Parlement.
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Mais pour ce faire, il n'a pas choisi le plateau du journal télévisé de TF1, la matinale de RMC ou les colonnes du Monde. Tout à l'inverse, il s'est exprimé en terrain conquis, face aux parlementaires de sa majorité (La République en Marche et MoDem), dans le cadre fermé de la Maison de l'Amérique latine. Personne d'autre que ses proches pour rapporter ses propos, pas de retransmission en direct dans les médias et une captation vidéo publiée plusieurs heures après la fin de sa prise de parole.
EN VIDEO - Affaire Benalla: Emmanuel Macron s'est exprimé devant les députés de la majorité - l'intégralité de son interventionhttps://t.co/cEjxgvL3sD pic.twitter.com/NFBQMqeKq6
— BFMTV (@BFMTV) July 24, 2018Comme il l'a lui-même clamé, en s'exprimant, Emmanuel Macron ne comptait pas donner raison aux opposants qui lui réclamaient des explications depuis des jours. "J'ai plutôt pris ce pli de choisir le moment où je parle et ne pas me le faire dicter. Et je continuerai à procéder de la sorte", a-t-il affirmé durant son discours. Résultat: ceux qui attendaient une déclaration voire une audition du président de la République face au peuple ou à la représentation nationale sont restés sur leur faim. Doux euphémisme.
En effet, de toutes parts et aux quatre coins de l'échiquier politique, des voix se sont élevées pour dénoncer la manière dont le chef de l'État a choisi de réagir à l'affaire Benalla. Du côté des Républicains par exemple, camp où l'on cherche depuis une semaine à prendre le leadership de l'opposition aux marcheurs, la plupart des responsables ont critiqué le choix présidentiel. Guillaume Larrivé a parlé d'un Emmanuel Macron s'exprimant devant "son fan club", quand la députée des Hauts-de-Seine Constance Le Grip évoquait "les obligés" du président pour qualifier l'assistance.
J'observe qu'@EmmanuelMacron choisit de commenter l'#AffaireMacronBenalla devant son fan-club.
Mais c'est sous serment, devant la commission d'enquête, que nous devons entendre sans délai le Secrétaire général de l'Elysée & toute la chaîne hiérarchique.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) July 24, 2018
Monsieur @EmmanuelMacron c'est devant les Français que vous avez des comptes à rendre pas devant votre clan #AffaireBellanaMacron
— Valérie Debord (@DebordValerie) July 24, 2018
#AffaireBenella Je suis assez choquée que le Président ait cru bon de sortir de son mutisme et de livrer ses 1ers propos à huis clos uniquement devant ses obligés,les députés #LREM et ses Ministres,et non devant les Français.Sens de la responsabilité,vraiment?Courage politique? https://t.co/xqVECy2GwM
— Constance Le Grip (@ConstanceLeGrip) July 24, 2018"Sens de la responsabilité, vraiment? Courage politique?", demande même cette dernière, dans un ton de reproche auquel ont fait écho nombre de déclarations, y compris venues de la gauche. Ainsi, le député européen Guillaume Balas, membre du mouvement de Benoît Hamon Génération·s regrette qu'Emmanuel Macron prétende être seul responsable sans pour autant s'exprimer devant les commissions d'enquête. "Le courage des mots n'est rien sans la responsabilité dans les faits", écrit-il.
D'autres, de l'insoumis Alexis Corbière à l'apparenté Rassemblement national Robert Ménard dénoncent également avec virulence le modus operandi du président de la République. Le député de Seine-Saint-Denis accuse le chef de l'État de faire "un bras d'honneur au Parlement et au Peuple" quand le maire de Béziers demande à Emmanuel Macron d'assumer sa posture de "seul responsable" et de se justifier devant le Parlement.
E.Macron assure être le seul responsable dans l'affaire Benalla.
Le courage des mots n'est rien sans la responsabilité dans les faits: qu'il témoigne dans le cadre des diverses enquêtes lancées sur le sujet #BenallaMacronGate
— Guillaume Balas (@BalasGuillaume) July 24, 2018
L'ivresse des cîmes."Qu'ils viennent me chercher " dit le Président devant son cercle de députés fidèles. Il ne viendra donc pas de sa propre volonté s'expliquer ? C'est un bras d'honneur au Parlement et au Peuple ! Un Président ne devrait pas dire cela. https://t.co/I6MWedafLx
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) July 24, 2018
#Macron se déclare "seul responsable ".
Soit. Qu'il soit auditionné par le parlement !#Benalla
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) July 24, 2018D'un extrême à l'autre en passant donc par les socialistes, les républicains, le centre-droit de l'UDI ou les écologistes, à l'image de Julien Bayou, l'opposition conteste ainsi en bloc contre la formule politique choisie par Emmanuel Macron. Seul à pouvoir décider de se présenter face aux commissions d'enquête parlementaires du fait de son irresponsabilité devant la loi et le Parlement, Emmanuel Macron ne peut en effet être forcé à s'exprimer sur l'affaire Benalla. Et c'est bien d'assumer sa responsabilité de transparence que lui demandent ses opposants politiques. En vain?
#Macron Typique du mec planqué derrière l'irresponsabilité de l'article 67 de la Constitution de la Ve République ou derrière l'absence de loi organique organisant la responsabilité liée à l'article 68.#Benalla #BenallaMacron https://t.co/qzEzwBkYkt
— Julien Bayou (@julienbayou) July 24, 2018
Bon alors si Macron est le seul responsable on le suspend 15 jours avec retenue de son traitement ???? #AffaireBellanaMacron @DeputesUDIAGIR
— Yannick FAVENNEC (@yfavennec) July 24, 2018
#AffaireBenalla ....de cabinet. Le plus efficace serait donc que le Président de la République soit invité à s'exprimer devant la commission d'enquête. 2/2
— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) July 24, 2018Même le président du Sénat Gérard Larcher, souvent salué pour son sens de la mesure, a demandé à Emmanuel Macron de s'exprimer "devant les Français." "J'aurais préféré qu'il s'adresse à la France et aux Français. Ce n'est pas devant les députés LREM, dans l'entre-soi, que le président de la République doit parler, mais devant les Français dont il tire sa légitimité", a-t-il réagi dans un entretien au Figaro.
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Lire aussi :
• "Le seul responsable c'est moi", Macron sort du silence sur l'affaire Benalla
• Le "Qu'ils viennent me chercher" de Macron scandalise politiques et internautes
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Affaire Benalla : le discours d’Emmanuel Macron salué par les députés LREM
LINFO.RE – créé le 25.07.2018 à 18h40 – La rédactionThibault Camus/AP/SIPA
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Le président de la République, Emmanuel Macron, a assumé l’entière responsabilité dans l’affaire Benalla. Les députés de la majorité parlent d’un "discours bienvenu".
A lire égalementSondage : une importante baisse de la popularité pour Emmanuel Macron Loi asile-immigration : l’élue LREM de la Marne n’a pas pris part au vote
Devant le gouvernement et les députés La République en Marche, Emmanuel Macron a pris la parole pour faire taire la polémique entourant l’affaire Benalla. "Le seul responsable de cette affaire, c’est moi et moi seul !", a lancé le président de la République. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
La majorité LREM fière d’un président qui "assume"
L’intervention d’Emmanuel Macron a été saluée par ses proches collaborateurs. "Digne et responsable", "courageux", plusieurs élus reprenaient les mêmes termes sur Twitter. Pour l’ensemble des députés, il s’agissait d’un discours de président de la République qui "assume". Anne-Laurence Petel, élue des Bouches-du-Rhône, a été également convaincue. "Je l’ai trouvé combatif et positif. À chaque fois, il est limpide, clair, transparent… Il assume", se réjouit-elle.Au micro d’Europe 1, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a expliqué que le président "a bien remis les pendules à l’heure". La ministre de la Santé Agnès Buzyn a quant à elle qualifié de "très rassurants" les propos du chef de l’Etat.
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mercredi 11 juillet 2018
notre entrée en dictature . 4
Huffington Post – lundi 9 juillet 2018
POLITIQUE
09/07/2018
15:55 CEST | Actualisé il y a 16 heures
Congrès de Versailles: Macron veut changer la Constitution pour répondre à ceux qui le boycottent
Le président de la République a annoncé qu'il soutiendrait une révision de la Constitution lui permettant de répondre aux interpellations.
POOL
New / Reuters
Emmanuel
Macron (ici aux côtés des président de l'Assemblée et du Sénat
et du premier ministre) s'est dit prêt à changer la Constitution
pour répondre aux critiques des absents du Congrès.
POLITIQUE - C'est une sévère entaille au principe de séparation
des pouvoirs mais elle devrait contenter les détracteurs les plus
virulents du Congrès de Versailles. A l'occasion de son deuxième
discours prononcé devant les parlementaires réunis ce lundi 9
juillet dans la capitale des Yvelines, Emmanuel
Macron a annoncé qu'il soutiendrait une révision de la
Constitution visant à l'autoriser à répondre aux interpellations
des chefs de groupe lors du Congrès. Une mesure qui était réclamée
par les députés de la France insoumise et par certains élus LREM
mais jusqu'ici rejetée par la majorité.
"J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant les députés et les sénateurs. La révision constitutionnelle doit justement être examinée à partir de ce mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée.
Pour l'heure, lorsque le Congrès se réunit à Versailles, toute interaction entre le président de la République et les parlementaires est strictement prohibée au nom de la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Lors de la convocation du Congrès, le chef de l'Etat ne dispose que d'un "droit de message" qui lui permet de s'exprimer devant les parlementaires mais le contraint à quitter l'hémicycle avant les réponses des présidents de groupe.
Emmanuel Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".
La
France insoumise obtient gain de cause
"Victoirissime!", a vivement réagi le chef de file des députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon dont le groupe, qui a boudé par deux fois le rendez-vous de Versailles, réclamait justement le droit de pouvoir interpeller le président de la République. "Macron s'incline. La prochaine fois, il devra écouter à répondre", s'est réjoui le député des Bouches-du-Rhône.
"J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant les députés et les sénateurs. La révision constitutionnelle doit justement être examinée à partir de ce mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée.
Pour l'heure, lorsque le Congrès se réunit à Versailles, toute interaction entre le président de la République et les parlementaires est strictement prohibée au nom de la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Lors de la convocation du Congrès, le chef de l'Etat ne dispose que d'un "droit de message" qui lui permet de s'exprimer devant les parlementaires mais le contraint à quitter l'hémicycle avant les réponses des présidents de groupe.
Emmanuel Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".
"Victoirissime!", a vivement réagi le chef de file des députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon dont le groupe, qui a boudé par deux fois le rendez-vous de Versailles, réclamait justement le droit de pouvoir interpeller le président de la République. "Macron s'incline. La prochaine fois, il devra écouter à répondre", s'est réjoui le député des Bouches-du-Rhône.
notre entrée en dictature . 3
Congrès de Versailles : Emmanuel Macron a déclenché une bronca inédite
Le président de la République n'a pas rassuré les parlementaires sur l'avenir des pensions de réversion.
POLITIQUE - Lorsqu'ils
se réunissent en Congrès à Versailles, les
députés et sénateurs écoutent traditionnellement la parole du
président de la République sans invectives ni commentaires. Pour
la première fois depuis l'instauration de cette disposition
constitutionnelle en 2008, Emmanuel
Macron a toutefois dû faire face à une
(courte) bronca de la part de son auditoire après avoir évoqué le
dossier ultra-sensible des pensions de réversion.
Alors que des syndicats et des partis
d'opposition ont exprimé leurs craintes
de voir disparaître ces pensions, qui
bénéficient essentiellement aux veuves, dans le cadre de la future
réforme des retraites, le président de la République a tenté de
couper court à une "rumeur malsaine visant à faire peur".
"Je le dis clairement, rien ne changera pour les retraités
d'aujourd'hui, rien", a-t-il promis ce lundi 9 juillet.
Une formulation qui a provoqué une rumeur
d'indignation inédite dans les rangs des parlementaires, certains
voyant un "aveu" dans le fait que le président de la
République n'évoque pas le cas des futurs retraités. "Et
demain?", a-t-on pu entendre dans l'auditoire alors que les
remous étaient remplacés par des applaudissements issus de la
majorité.
"Oui M. le Président le problème est bien
là, et après? Quelle politique de retraite pour les veufs?",
s'est agacée sur Twitter le députée de Paris (LR) Brigitte
Kuster. "La rumeur sur les pensions de reversion devient une
information par l'aveu de Macron! Il a sorti les rames. Sans
succès", a réagi à distance le chef de file de la France
insoumise Jean-Luc Mélenchon, dont les
troupes ont boycotté ce Congrès.
Dans son discours, Emmanuel Macron a promis de
refonder le système de retraites. "Pour la première fois ce
qui a été choisi n'a pas été de faire une économie sur les
retraités d'aujourd'hui ou ceux qui s'apprêtent à partir à la
retraite, mais de refonder un système de retraite juste, unique,
transparent, qui viendra progressivement remplacer la quarantaine de
systèmes existants", a insisté le président de la République.
notre entrée en dictature . 2
Huffington Post – lundi 9 juillet 2018
POLITIQUE
09/07/2018 18:40
CEST | Actualisé 09/07/2018 18:40 CEST
Au Congrès à Versailles, Emmanuel Macron promet un "Etat providence du XXIe siècle"... sans plus de précisons
Malgré les attentes des parlementaires, le président de la République a renvoyé ses propositions sociales à l'automne.
Charles Platiau / Reuters
Au Congrès à Versailles, Emmanuel
Macron promet un "Etat providence du XXIe siècle" tout en
renvoyant les annonces à la rentrée.
POLITIQUE - "Je sais que je ne peux pas tout, je sais que je
ne réussis pas tout", a confessé ce lundi Emmanuel
Macron devant les parlementaires réunis
en Congrès à Versailles. Mais malgré ce mea culpa censé
répondre aux critiques sur son "arrogance", le président
de la République a bien l'intention de "viser haut" dans
les mois qui viennent en promouvant une profonde réforme du système
social français.
Alors que la plupart de ses réformes sociales ont été reportées (dont la réforme du système de santé d'Agnès Buzyn et le grand plan pauvreté, tous deux annoncés comme des marqueurs sociaux du quinquennat), Emmanuel Macron a promis que la "priorité de l'année qui vient" sera de "construire l'État providence du XXIe siècle", "couvrant davantage, protégeant mieux, s'appuyant aussi sur les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous", sans toutefois ne rien révéler de ses arbitrages.
Pendant près d'une heure et demi, Emmanuel Macron n'a en effet livré que très peu de surprises aux quelques 900 députés et sénateurs venus l'écouter à Versailles dans une ambiance compassée, rythmée par les applaudissements répétés de la majorité. Le président de la République a choisi de réserver sa principale annonce à ceux qui avaient décidé de bouder ce second Congrès du quinquennat en leur promettant une révision constitutionnelle leur offrant la possibilité de l'interpeller dans l'hémicycle. Pour le reste, Emmanuel Macron s'est surtout contenté de tirer un bilan positif de sa première année aux commandes du pays avant d'énoncer la philosophie et le calendrier des réformes à venir.
En finir avec le "président des riches"
Saluant les "chantiers d'une ampleur jamais vue" engagés par les députés et les sénateurs depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, Emmanuel Macron s'est efforcé de démontrer que son action a toujours été "guidée par l'intérêt général". Une manière pour lui de tenter de se défaire de son image de "président des riches" alors que ses réformes sociales sont cesse reportées.
Evoquant les mesures fiscales qui ont contribué à installer
cette étiquette peu flatteuse (réduction de l'ISF, fin annoncée
de l'exit tax), Emmanuel Macron s'est défendu de vouloir flatter
les plus favorisés. "Je n'aime ni les castes, ni les rentes,
ni les privilèges, et je crois qu'il existe des réussites qui ne
se traduisent pas par l'enrichissement pécuniaire", a-t-il
déclaré tout en déclarant "assumer" une politique
visant à "libérer l'investissement en France par une
fiscalité adaptée, compétitive". "La création de
richesse, la prospérité d'une nation, sont le socle de tout projet
de justice et d'équité", a-t-il insisté sans dévier du cap
qu'il s'est fixé.
Soucieux de montrer qu'il prend à bras le corps le fléau des inégalités, le chef de l'Etat a vanté sa politique éducative (le "combat de notre siècle" qui "libère du déterminisme social") en citant notamment le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés. Le président a également annoncé devant le congrès qu'il recevrait courant juillet les 100 premières entreprises françaises "pour solliciter leur engagement" en matière d'apprentissage et d'embauches, notamment dans les quartiers en difficulté. Mais fidèle à son approche partenariale, Emmanuel Macron a semblé exclure toute nouvelle obligation légale contraignante pour les entreprises.
Un nouveau "contrat social" avec les syndicats
Pour le reste, ceux qui espéraient une inflexion sociale de la part du président de la République devront prendre leur mal en patience. La "transformation en profondeur" du système de santé, attendue pour la fin du printemps, sera finalement présentée "à l'automne" tandis que les engagements de baisse des dépenses publiques, réclamées à corps et à cris par la droite, interviendront eux "dans les prochaines semaines".
Volontariste sur le fond mais souvent flou sur la forme, Emmanuel Macron n'a pas su éviter une rumeur de désapprobation dans les rangs de l'opposition lorsqu'il a promis qu'il ne toucherait pas aux pensions de réversion des retraités.
Mais il s'est montré déterminé à relancer le dialogue social dans le pays, promettant notamment d'entamer au coeur de l'été des discussions avec les partenaires sociaux pour "jeter les bases d'un nouveau contrat social, celui du siècle qui s'ouvre". Emmanuel Macron rencontrera le 17 juillet les syndicats et le patronat à l'Elysée pour aborder les réformes de l'assurance chômage, de l'apprentissage, des retraites mais aussi de la dépendance.
Le plan pauvreté, la surprise du mois de septembre
C'est dans cet esprit que le président de la République veut inscrire sa "stratégie de lutte contre la pauvreté" qui sera présentée en septembre et mise en oeuvre en 2019. Justifiant ce changement de calendrier en affirmant qu'il ne voulait pas d'un plan "qui s'imposerait d'en haut dans la torpeur de l'été", le président s'est montré ambitieux en inscrivant la réforme dans une refonte globale du système de protection sociale.
Jugeant prioritaire de construire "un État providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant", Emmanuel Macron promet que le futur plan pauvreté "ne se contentera pas de proposer une politique de redistribution classique, mais une politique d'investissement et d'accompagnement social. Non pas de nouvelles aides, en solde de tout compte, mais un accompagnement réel vers l'activité".
"Je veux une stratégie de lutte contre la pauvreté qui ne permette pas à nos concitoyens pauvres de vivre mieux, mais bien de sortir de la pauvreté une bonne fois pour toute", a-t-il plaidé devant les parlementaires. Mais en attendant de propositions concrètes, il faudra encore le croire sur parole.
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Alors que la plupart de ses réformes sociales ont été reportées (dont la réforme du système de santé d'Agnès Buzyn et le grand plan pauvreté, tous deux annoncés comme des marqueurs sociaux du quinquennat), Emmanuel Macron a promis que la "priorité de l'année qui vient" sera de "construire l'État providence du XXIe siècle", "couvrant davantage, protégeant mieux, s'appuyant aussi sur les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous", sans toutefois ne rien révéler de ses arbitrages.
Pendant près d'une heure et demi, Emmanuel Macron n'a en effet livré que très peu de surprises aux quelques 900 députés et sénateurs venus l'écouter à Versailles dans une ambiance compassée, rythmée par les applaudissements répétés de la majorité. Le président de la République a choisi de réserver sa principale annonce à ceux qui avaient décidé de bouder ce second Congrès du quinquennat en leur promettant une révision constitutionnelle leur offrant la possibilité de l'interpeller dans l'hémicycle. Pour le reste, Emmanuel Macron s'est surtout contenté de tirer un bilan positif de sa première année aux commandes du pays avant d'énoncer la philosophie et le calendrier des réformes à venir.
En finir avec le "président des riches"
Saluant les "chantiers d'une ampleur jamais vue" engagés par les députés et les sénateurs depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, Emmanuel Macron s'est efforcé de démontrer que son action a toujours été "guidée par l'intérêt général". Une manière pour lui de tenter de se défaire de son image de "président des riches" alors que ses réformes sociales sont cesse reportées.
Soucieux de montrer qu'il prend à bras le corps le fléau des inégalités, le chef de l'Etat a vanté sa politique éducative (le "combat de notre siècle" qui "libère du déterminisme social") en citant notamment le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés. Le président a également annoncé devant le congrès qu'il recevrait courant juillet les 100 premières entreprises françaises "pour solliciter leur engagement" en matière d'apprentissage et d'embauches, notamment dans les quartiers en difficulté. Mais fidèle à son approche partenariale, Emmanuel Macron a semblé exclure toute nouvelle obligation légale contraignante pour les entreprises.
Un nouveau "contrat social" avec les syndicats
Pour le reste, ceux qui espéraient une inflexion sociale de la part du président de la République devront prendre leur mal en patience. La "transformation en profondeur" du système de santé, attendue pour la fin du printemps, sera finalement présentée "à l'automne" tandis que les engagements de baisse des dépenses publiques, réclamées à corps et à cris par la droite, interviendront eux "dans les prochaines semaines".
Volontariste sur le fond mais souvent flou sur la forme, Emmanuel Macron n'a pas su éviter une rumeur de désapprobation dans les rangs de l'opposition lorsqu'il a promis qu'il ne toucherait pas aux pensions de réversion des retraités.
Mais il s'est montré déterminé à relancer le dialogue social dans le pays, promettant notamment d'entamer au coeur de l'été des discussions avec les partenaires sociaux pour "jeter les bases d'un nouveau contrat social, celui du siècle qui s'ouvre". Emmanuel Macron rencontrera le 17 juillet les syndicats et le patronat à l'Elysée pour aborder les réformes de l'assurance chômage, de l'apprentissage, des retraites mais aussi de la dépendance.
Le plan pauvreté, la surprise du mois de septembre
C'est dans cet esprit que le président de la République veut inscrire sa "stratégie de lutte contre la pauvreté" qui sera présentée en septembre et mise en oeuvre en 2019. Justifiant ce changement de calendrier en affirmant qu'il ne voulait pas d'un plan "qui s'imposerait d'en haut dans la torpeur de l'été", le président s'est montré ambitieux en inscrivant la réforme dans une refonte globale du système de protection sociale.
Jugeant prioritaire de construire "un État providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant", Emmanuel Macron promet que le futur plan pauvreté "ne se contentera pas de proposer une politique de redistribution classique, mais une politique d'investissement et d'accompagnement social. Non pas de nouvelles aides, en solde de tout compte, mais un accompagnement réel vers l'activité".
"Je veux une stratégie de lutte contre la pauvreté qui ne permette pas à nos concitoyens pauvres de vivre mieux, mais bien de sortir de la pauvreté une bonne fois pour toute", a-t-il plaidé devant les parlementaires. Mais en attendant de propositions concrètes, il faudra encore le croire sur parole.
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La Tribune –
lundi 9 juillet 2018
Macron devant le Congrès : bâtir l'État-providence du 21e siècle
Par Grégoire Normand | 09/07/2018, 17:14 | 1213 motsDans un exercice très solennel, le chef de l'État a indiqué que "la priorité pour l'année à venir est de bâtir l'État-providence du 21e siècle." "Un État-providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant." Ce projet devrait passer par un certain nombre de réformes et mesures susceptibles de réveiller des tensions au sein de la majorité et dans l'opposition.
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Emmanuel Macron accompagné du Premier ministre Édouard Philippe, du président de l'Assemblée nationale François de Rugy et du président du Sénat Gérard Larcher à Versailles, ce lundi 9 juillet. Crédits : Reuters.
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Cette adresse intervient à un moment où la popularité du chef de l'Etat connaît des difficultés. Plus d'un an après son arrivée au pouvoir, la part des bonnes opinions en faveur du locataire de l'Élysée se stabilise autour de 40%. Emmanuel Macron a ainsi perdu 22 points de bonnes opinions et a gagné 21 points d'opinions défavorables selon les différentes enquêtes d'opinion menées par l'institut de sondage BVA.
Lire aussi : Un an de présidence Macron : les Français partagés
Bilan de la première année
Devant près de 900 parlementaires, il a mis l'accent sur l'investissement, la relance de l'épargne pour favoriser le financement des entreprises, l'implication des salariés dans l'entreprise par le développement de la participation et de l'intéressement. Il est revenu sur les enjeux de la loi Pacte qui a récemment été présentée en conseil des ministres. Ce texte, qui comporte environ 70 mesures, devrait être débattu à l'Assemblée nationale et au Sénat à l'automne prochain.Lire aussi : Avec la loi Pacte, Bruno Le Maire s'attaque aux seuils d'entreprise
Face aux parlementaires, Emmanuel Macron a affirmé qu'il n'aimait "ni les castes, ni les rentes, ni les privilèges", assurant vouloir défendre par sa politique "les entreprises" et "non pas les riches".
"Une politique pour les entreprises, ce n'est pas une politique pour les riches. C'est une politique pour toute la nation, une politique pour l'emploi, une politique pour les services publics", a déclaré le chef de l'État français, accusé par ses opposants d'être "le président des riches"
Dépenses publiques
Le Premier ministre devrait présenter dans quelques semaines des mesures pour maîtriser la dépense publique, a annoncé le chef de l'État. "Des choix forts et courageux" seront faits par l'exécutif, a dit le président français. La Cour des comptes a estimé fin juin que les objectifs du gouvernement pour la trajectoire des finances publiques s'appuyaient sur une trajectoire de maîtrise des dépenses "peu documentée". Cette maîtrise des dépenses "s'accompagnera en particulier d'une réorganisation de l'État à travers plus de présence sur les territoires, plus de souplesse de gestion.""D'ici la fin de l'année, le Premier ministre présentera l'ensemble de ces décisions pour la transformation indispensable de l'action publique", a poursuivi Emmanuel Macron. Il s'agit à partir de 2019 "de repenser sur tous les territoires la présence de l'État et de ses services, de réouvrir de l'emprise", et d'aller contre des décennies d'économies par la réduction de cette présence.Lire aussi : Le déficit public au plus bas depuis 10 ans
Fiscalité des Gafa
Au niveau de la fiscalité, Emmanuel Macron a assuré que "la France soutiendra la Commission européenne dans sa proposition de taxer le chiffre d'affaires des géants du numérique". L'institution européenne envisage de taxer le chiffre d'affaires de ces firmes à hauteur de 3%. L'objectif est de limiter les pratiques de contournement fiscal opérées par les Google, Apple, Facebook et autres multinationales du numérique.Lire aussi : Fiscalité des GAFA : une taxe "entre 2% et 6%" selon Le Maire
Réforme de l'assurance chômage
Le chef de l'Etat a également mis l'accent sur la réforme de l'assurance chômage lors de sa prise de parole. "Les règles de l'assurance chômage ont pu involontairement encourager le développement de la précarité. C'est pourquoi je souhaite que les partenaires sociaux révisent les règles de l'assurance chômage afin que, dans cette période de reprise, nous puissions nous assurer qu'elles incitent à la création d'emplois de qualité"."Le projet de loi 'Avenir professionnel' sera modifié en ce sens dans les prochains jours. (...) Ces règles seront négociées dans les prochains mois par les partenaires sociaux afin qu'une telle réforme puisse entrer en vigueur au printemps 2019", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par Reuters. Le projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" qui réforme l'assurance chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage doit être analysé en première lecture au Sénat le 10 juillet.Le rendez-vous avec les principales organisations patronales et syndicales, prévu le 17 juillet, doit permettre de "jeter les bases d'un nouveau contrat social, celui du siècle qui s'ouvre", a déclaré le président.
Apprentissage
Emmanuel Macron a annoncé qu'il recevrait courant juillet les 100 premières entreprises françaises "pour solliciter leur engagement" en matière d'apprentissage et d'embauches, notamment dans les quartiers en difficulté."J'attends d'elles qu'elles s'engagent en termes d'apprentissage, d'emplois dans les quartiers difficiles. Je ne leur demanderai pas de s'engager par la loi mais par des engagements actifs, immédiats, visibles, de créations d'emplois, d'embauche d'apprentis" avec "une mobilisation pour nos territoires des principales entreprises et des investisseurs".
Réforme des retraites
La future réforme des retraites promet des débats houleux. Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron avait annoncé une refonte des régimes de retraite prévoyant "les mêmes droits pour tous pour un euro cotisé." Il a ainsi précisé lors de son allocution :"Dès 2019, nous refondrons notre régime de retraite pour protéger mieux ceux dont les carrières sont hachées, instables, atypiques », ce qui concerne « bien souvent les carrières des femmes."
Plan pauvreté
Le plan pauvreté, reporté à la rentrée par le gouvernement, sera présenté "en septembre" et mis en oeuvre "en 2019", a confirmé Emmanuel Macron, en promettant "un accompagnement réel vers l'activité" pour les personnes "les plus fragiles"."La stratégie de lutte contre la pauvreté sera présentée en septembre et mise en oeuvre en 2019", a déclaré le chef de l'État devant le Congrès réuni à Versailles. "Elle ne se contentera pas de proposer une politique de redistribution classique, mais une politique d'investissement et d'accompagnement social", a-t-il ajouté.
Boycott de la France insoumise
Les députés de la France insoumise (LFI) emmenés par le député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon ont décidé de boycotter le Congrès et ont appelé à participer une manifestation en ligne. Outre les élus de LFI, d'autres députés de droite LR comme Pierre Cordier ou Julien Dive ont fait savoir qu'ils n'assisteraient pas à l'allocution du président de la République. Enfin quelques élus communistes avaient organisé devant la salle du jeu de Paume, un nouveau serment qui faisait référence à la période révolutionnaire.Lire aussi : Réunion du congrès à Versailles: mode d'emploi
@gregoirenormand
Anne-Sophie a écrit le 10/07/2018 à
17:06 :
Triste de voir depuis 20 ans, chaque
Président abimer la Vème République de Charles De Gaulle et
Michel Debré, enviée par le monde entier. Le Congrès à
Versailles ne devrait servir qu'en état de Guerre : exemple
Hollande, juste après les attentats de fin 2015. L'an prochain il
y débattra avec les partis : contraire à tout l'esprit de nos
institutions. Quel pays au monde veut sa " réforme "
institutionnelle, pour la " gloire " de chaque président
: AUCUN. La Seule réforme institutionnelle à réaliser, consiste
à abolir presque toutes les précédentes depuis 20 ans
Fred plomb a écrit le 10/07/2018 à
15:01 :
Surtout une réussite dans l'art et la
manière d'utiliser les mots.. Il fait peur
Les futurs pauvres peuvent commencer à prier
Les futurs pauvres peuvent commencer à prier
henry a écrit le 10/07/2018 à 14:47
:
Je rêve d'une République apaisée
qui verrait le PIB assurer avec réalisme un confort de vie
convenable pour les actifs et les retraités, mais la fin de cet
Etat-Providence que notre Président nous promet et qui est la
source de notre esprit chagrin bien français. J'en appelle aux
lecteurs bien informés de La Tribune pour construire en chiffres
l'image de la France telle qu'elle pourrait être et faire la
comparaison avec les pays de notre continent qui cumulent des
comptes équilibrés et l'optimisme de leur population. Après tout,
n'est-ce pas ce à quoi nous aspirons après ces années grises
sinon noires?
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