Huffington Post – lundi 9 juillet 2018
POLITIQUE
09/07/2018
15:55 CEST | Actualisé il y a 16 heures
Congrès de Versailles: Macron veut changer la Constitution pour répondre à ceux qui le boycottent
Le président de la République a annoncé qu'il soutiendrait une révision de la Constitution lui permettant de répondre aux interpellations.
POOL
New / Reuters
Emmanuel
Macron (ici aux côtés des président de l'Assemblée et du Sénat
et du premier ministre) s'est dit prêt à changer la Constitution
pour répondre aux critiques des absents du Congrès.
POLITIQUE - C'est une sévère entaille au principe de séparation
des pouvoirs mais elle devrait contenter les détracteurs les plus
virulents du Congrès de Versailles. A l'occasion de son deuxième
discours prononcé devant les parlementaires réunis ce lundi 9
juillet dans la capitale des Yvelines, Emmanuel
Macron a annoncé qu'il soutiendrait une révision de la
Constitution visant à l'autoriser à répondre aux interpellations
des chefs de groupe lors du Congrès. Une mesure qui était réclamée
par les députés de la France insoumise et par certains élus LREM
mais jusqu'ici rejetée par la majorité.
"J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant les députés et les sénateurs. La révision constitutionnelle doit justement être examinée à partir de ce mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée.
Pour l'heure, lorsque le Congrès se réunit à Versailles, toute interaction entre le président de la République et les parlementaires est strictement prohibée au nom de la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Lors de la convocation du Congrès, le chef de l'Etat ne dispose que d'un "droit de message" qui lui permet de s'exprimer devant les parlementaires mais le contraint à quitter l'hémicycle avant les réponses des présidents de groupe.
Emmanuel Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".
La
France insoumise obtient gain de cause
"Victoirissime!", a vivement réagi le chef de file des députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon dont le groupe, qui a boudé par deux fois le rendez-vous de Versailles, réclamait justement le droit de pouvoir interpeller le président de la République. "Macron s'incline. La prochaine fois, il devra écouter à répondre", s'est réjoui le député des Bouches-du-Rhône.
"J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant les députés et les sénateurs. La révision constitutionnelle doit justement être examinée à partir de ce mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée.
Pour l'heure, lorsque le Congrès se réunit à Versailles, toute interaction entre le président de la République et les parlementaires est strictement prohibée au nom de la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Lors de la convocation du Congrès, le chef de l'Etat ne dispose que d'un "droit de message" qui lui permet de s'exprimer devant les parlementaires mais le contraint à quitter l'hémicycle avant les réponses des présidents de groupe.
Emmanuel Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".
"Victoirissime!", a vivement réagi le chef de file des députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon dont le groupe, qui a boudé par deux fois le rendez-vous de Versailles, réclamait justement le droit de pouvoir interpeller le président de la République. "Macron s'incline. La prochaine fois, il devra écouter à répondre", s'est réjoui le député des Bouches-du-Rhône.
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