jeudi 26 juillet 2018

Macron et l' " affaire Benalla " devant les élus de la République en marche

25/07/2018 04:09 CEST | Actualisé 25/07/2018 14:33 CEST

Affaire Benalla: la sortie de Macron devant les élus LREM dénoncée par l'opposition

Nombreux sont ceux qui dénoncent un non-sens des responsabilités et un manque de courage politique.

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Charles Platiau / Reuters
Affaire Benalla: la sortie de Macron devant les élus LREM dénoncée par l'opposition

AFFAIRE BENALLA - Il a rompu le silence, mais n'a pas réussi à faire taire les mécontentements. Mardi 24 juillet, après six jours d'excitation nationale quant à l'affaire politique de l'été -celle des violences commises par Alexandre Benalla le 1er mai dernier, et surtout de la manière dont les instances du pouvoir ont géré l'après-, Emmanuel Macron s'est enfin décidé à parler.
Mais pour ce faire, il n'a pas choisi le plateau du journal télévisé de TF1, la matinale de RMC ou les colonnes du Monde. Tout à l'inverse, il s'est exprimé en terrain conquis, face aux parlementaires de sa majorité (La République en Marche et MoDem), dans le cadre fermé de la Maison de l'Amérique latine. Personne d'autre que ses proches pour rapporter ses propos, pas de retransmission en direct dans les médias et une captation vidéo publiée plusieurs heures après la fin de sa prise de parole.
EN VIDEO - Affaire Benalla: Emmanuel Macron s'est exprimé devant les députés de la majorité - l'intégralité de son interventionhttps://t.co/cEjxgvL3sD pic.twitter.com/NFBQMqeKq6
— BFMTV (@BFMTV) July 24, 2018
Comme il l'a lui-même clamé, en s'exprimant, Emmanuel Macron ne comptait pas donner raison aux opposants qui lui réclamaient des explications depuis des jours. "J'ai plutôt pris ce pli de choisir le moment où je parle et ne pas me le faire dicter. Et je continuerai à procéder de la sorte", a-t-il affirmé durant son discours. Résultat: ceux qui attendaient une déclaration voire une audition du président de la République face au peuple ou à la représentation nationale sont restés sur leur faim. Doux euphémisme.
En effet, de toutes parts et aux quatre coins de l'échiquier politique, des voix se sont élevées pour dénoncer la manière dont le chef de l'État a choisi de réagir à l'affaire Benalla. Du côté des Républicains par exemple, camp où l'on cherche depuis une semaine à prendre le leadership de l'opposition aux marcheurs, la plupart des responsables ont critiqué le choix présidentiel. Guillaume Larrivé a parlé d'un Emmanuel Macron s'exprimant devant "son fan club", quand la députée des Hauts-de-Seine Constance Le Grip évoquait "les obligés" du président pour qualifier l'assistance.



J'observe qu'@EmmanuelMacron choisit de commenter l'#AffaireMacronBenalla devant son fan-club.

Mais c'est sous serment, devant la commission d'enquête, que nous devons entendre sans délai le Secrétaire général de l'Elysée & toute la chaîne hiérarchique.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) July 24, 2018
Monsieur @EmmanuelMacron c'est devant les Français que vous avez des comptes à rendre pas devant votre clan #AffaireBellanaMacron
— Valérie Debord (@DebordValerie) July 24, 2018
#AffaireBenella Je suis assez choquée que le Président ait cru bon de sortir de son mutisme et de livrer ses 1ers propos à huis clos uniquement devant ses obligés,les députés #LREM et ses Ministres,et non devant les Français.Sens de la responsabilité,vraiment?Courage politique? https://t.co/xqVECy2GwM
— Constance Le Grip (@ConstanceLeGrip) July 24, 2018
"Sens de la responsabilité, vraiment? Courage politique?", demande même cette dernière, dans un ton de reproche auquel ont fait écho nombre de déclarations, y compris venues de la gauche. Ainsi, le député européen Guillaume Balas, membre du mouvement de Benoît Hamon Génération·s regrette qu'Emmanuel Macron prétende être seul responsable sans pour autant s'exprimer devant les commissions d'enquête. "Le courage des mots n'est rien sans la responsabilité dans les faits", écrit-il.
D'autres, de l'insoumis Alexis Corbière à l'apparenté Rassemblement national Robert Ménard dénoncent également avec virulence le modus operandi du président de la République. Le député de Seine-Saint-Denis accuse le chef de l'État de faire "un bras d'honneur au Parlement et au Peuple" quand le maire de Béziers demande à Emmanuel Macron d'assumer sa posture de "seul responsable" et de se justifier devant le Parlement.
E.Macron assure être le seul responsable dans l'affaire Benalla.
Le courage des mots n'est rien sans la responsabilité dans les faits: qu'il témoigne dans le cadre des diverses enquêtes lancées sur le sujet #BenallaMacronGate
— Guillaume Balas (@BalasGuillaume) July 24, 2018
L'ivresse des cîmes."Qu'ils viennent me chercher " dit le Président devant son cercle de députés fidèles. Il ne viendra donc pas de sa propre volonté s'expliquer ? C'est un bras d'honneur au Parlement et au Peuple ! Un Président ne devrait pas dire cela. https://t.co/I6MWedafLx
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) July 24, 2018
#Macron se déclare "seul responsable ".
Soit. Qu'il soit auditionné par le parlement !#Benalla
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) July 24, 2018
D'un extrême à l'autre en passant donc par les socialistes, les républicains, le centre-droit de l'UDI ou les écologistes, à l'image de Julien Bayou, l'opposition conteste ainsi en bloc contre la formule politique choisie par Emmanuel Macron. Seul à pouvoir décider de se présenter face aux commissions d'enquête parlementaires du fait de son irresponsabilité devant la loi et le Parlement, Emmanuel Macron ne peut en effet être forcé à s'exprimer sur l'affaire Benalla. Et c'est bien d'assumer sa responsabilité de transparence que lui demandent ses opposants politiques. En vain?
#Macron Typique du mec planqué derrière l'irresponsabilité de l'article 67 de la Constitution de la Ve République ou derrière l'absence de loi organique organisant la responsabilité liée à l'article 68.#Benalla #BenallaMacron https://t.co/qzEzwBkYkt
— Julien Bayou (@julienbayou) July 24, 2018
Bon alors si Macron est le seul responsable on le suspend 15 jours avec retenue de son traitement ???? #AffaireBellanaMacron @DeputesUDIAGIR
— Yannick FAVENNEC (@yfavennec) July 24, 2018
#AffaireBenalla ....de cabinet. Le plus efficace serait donc que le Président de la République soit invité à s'exprimer devant la commission d'enquête. 2/2
— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) July 24, 2018
Même le président du Sénat Gérard Larcher, souvent salué pour son sens de la mesure, a demandé à Emmanuel Macron de s'exprimer "devant les Français." "J'aurais préféré qu'il s'adresse à la France et aux Français. Ce n'est pas devant les députés LREM, dans l'entre-soi, que le président de la République doit parler, mais devant les Français dont il tire sa légitimité", a-t-il réagi dans un entretien au Figaro.
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Affaire Benalla : le discours d’Emmanuel Macron salué par les députés LREM

LINFO.RE – créé le 25.07.2018 à 18h40 – La rédaction

Thibault Camus/AP/SIPA










Le président de la République, Emmanuel Macron, a assumé l’entière responsabilité dans l’affaire Benalla. Les députés de la majorité parlent d’un "discours bienvenu".

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Devant le gouvernement et les députés La République en Marche, Emmanuel Macron a pris la parole pour faire taire la polémique entourant l’affaire Benalla. "Le seul responsable de cette affaire, c’est moi et moi seul !", a lancé le président de la République. Les réactions ne se sont pas fait attendre.

La majorité LREM fière d’un président qui "assume"

L’intervention d’Emmanuel Macron a été saluée par ses proches collaborateurs. "Digne et responsable", "courageux", plusieurs élus reprenaient les mêmes termes sur Twitter. Pour l’ensemble des députés, il s’agissait d’un discours de président de la République qui "assume". Anne-Laurence Petel, élue des Bouches-du-Rhône, a été également convaincue. "Je l’ai trouvé combatif et positif. À chaque fois, il est limpide, clair, transparent… Il assume", se réjouit-elle.
Au micro d’Europe 1, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a expliqué que le président "a bien remis les pendules à l’heure". La ministre de la Santé Agnès Buzyn a quant à elle qualifié de "très rassurants" les propos du chef de l’Etat.



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