mardi 13 février 2018

théories sur les risques d'effondrement de la civilisation industrielle


wikipédia à jour au 11 février 2018


Les théories sur les risques d'effondrement de la civilisation industrielle sont des théories relatives aux risques de déclin imminent du monde industriel contemporain qui incluent l'extinction de nombreuses espèces vivantes, dont l'espèce humaine, et qui s'inscrivent dans un processus de collapsus global. Ces conceptions décrivent un risque systémique de catastrophes planétaires provoqué directement par son mode de fonctionnement1,2. Ces théories de l'effondrement ne relèvent pas de la preuve scientifique directe, mais s'appuient sur des indices mesurables et des études documentées3,4,5.
Les avertissements apocalyptiques (ou de fin du monde) s'inscrivent dans une tradition ancienne6, mais l'originalité des théories actuelles est qu'elles s'appuient sur des faits scientifiques dont la réalité est reconnue par des rapports et expertises scientifiques et institutionnels, tels que ceux du Club de Rome, du GIEC7,8, d'autorités militaires internationales9,10, de la Banque mondiale11 et du Forum de Davos12. Par ailleurs, les risques mis en avant ont désormais pour origine l'activité humaine.

Sommaire

Définitions et causes d'un risque d'effondrement de la civilisation industrielle

Il y a plusieurs définitions de l'effondrement.
Selon les archéologues, l'effondrement est une réduction rapide de la population humaine et/ou de la complexité politique/économique/sociale, sur une zone étendue et une durée importante. L'anthropologue américain Joseph Tainter, complète cette définition principalement en trois points13 :
  1. Plus une société est complexe, plus elle requiert de l'énergie ;
  2. Après avoir épuisé l'énergie bon marché et la dette abordable, elle perd sa capacité à résoudre ses problèmes (économiques et autres) ;
  3. L'effondrement est la simplification rapide d'une société.
Une autre définition, plus sociale, relative à la conjoncture actuelle, est celle du mathématicien et homme politique Yves Cochet :
« [une situation dans laquelle] les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, mobilité, sécurité) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi14. »
Selon Dennis Meadows, professeur émérite américain de l'université du New Hampshire en gestion des systèmes, « un effondrement est un processus qui implique ce que l'on appelle une « boucle de rétroaction positive », c'est-à-dire un phénomène qui renforce ce qui le provoque ». Pour expliquer cette boucle de rétroaction, il prend l'exemple suivant : si la population perd sa confiance dans la monnaie, elle retire ses fonds des banques, ce qui fragilise d'autant les banques ; ce qui inquiète les clients qui, donc, retirent encore plus leur argent des banques, et ainsi de suite. « Ce genre de processus mène à l'effondrement15. ».
Les facteurs qui contribuent à l'effondrement de la civilisation industrielle ont la particularité d'être interdépendants et globaux, d'où un risque de fortes perturbations mondialisées en cascade. Ils sont étudiés le plus souvent dans les champs environnementaux, économiques, sociaux et culturels, en se basant sur :
  1. La disponibilité des ressources : par exemple, l'épuisement des ressources énergétiques ou minérales, comme le pic pétrolier, le pic de production de phosphate16 ou d'autres surexploitations de minéraux critiques.
  2. Le risque d'une transformation radicale de l'écosystème mondial et d'une entrée dans l'Anthropocène. Ainsi, Anthony D. Barnosky, spécialiste américain de biologie évolutive de l'université de Berkeley17 analyse, dans la revue Nature, la possibilité du changement brusque et irréversible de l'écosystème mondial3. Johan Rockström (sv), professeur suédois en gestion des ressources naturelles au Centre de Résilience de Stockholm (en) établit en préambule de son article sur les limites planétaires que « les pressions anthropiques sur le système terrestre ont atteint une échelle où le changement environnemental mondial brusque ne peut plus être exclu5. » Will Steffen (en), chimiste américain de l'université nationale australienne, conclut, dans la revue Sciences, que « La transgression des limites planétaires crée […] le risque substantiel de déstabiliser l'état Holocène du système Terre. »4 ; la destruction des écosystèmes et de la biodiversité ayant elle-même plusieurs origines : industrie agroalimentaire de masse, élevage intensif, déforestation massive, pollution marine, déclin des pollinisateurs, fragmentation et dégradation des habitats naturels, etc.. Ce qui signifie, dans un temps très rapide mais difficile à évaluer (entre 5 et 75 ans) un effondrement global qui reste à déterminer.
  3. La dynamique propre du système, ou Effondrement financier c'est-à-dire par effondrement du système économique dominant, à échelle planétaire, à cause d'un dépassement des limites d'équilibre du système18, par exemple via un enchainement de phénomènes de crise de confiance, récession, inflation, déflation,dépression économique, stagflation, effondrement boursier, etc. Selon Thomas Jeitschko et Curtis Taylor, dans un système où l'information circule vite, des cascades de comportements individuels peuvent aussi avoir une importance19.
  4. La croissance démographique exponentielle entraînant la surpopulation redoutée par Thomas Malthus, qui prônait la restriction démographique20.
Tous ces paramètres convergents sont autant de causes qui rendent possible un effondrement21. Chacun de ces facteurs ne provoque pas les mêmes effets : la fin du pétrole a, par exemple, un impact sur le monde industriel ; le changement climatique a, quant à lui, un impact potentiel sur toutes les espèces vivantes. C'est l'interconnexion de tous ces facteurs qui rend possible un effondrement systémique global.

Historique

Origines de la notion d'effondrement

Bien que la crainte de l'effondrement ait accompagné de longue date l'histoire des civilisations et que certains scientifiques aient émis des doutes dès le XIXe siècle concernant la pérennité de la civilisation industrielle (Jean-Baptiste de Lamarck par exemple22), les premières études rigoureuses et vérifiables sont apparues après les années 1970. La notion d'effondrement appliquée à la civilisation industrielle provient notamment du Club de Rome23. Celui-ci — composé entre autres de scientifiques, d'économistes, ainsi que d'industriels de 52 nations — commande au professeur Dennis Meadows du MIT une étude sur l'état des ressources naturelles dans le monde24. Cette dernière donne lieu au rapport Meadows que le Club de Rome publia en 1972 sous le titre : The Limits To Growth, traduit en français par Halte à la croissance ? 25.
La particularité de ce rapport est qu'il est basé sur la méthode de la dynamique des systèmes et sur des modèles de simulation informatiques26. Le modèle World3 montrait que si rien n'était fait pour inverser la tendance, un effondrement aurait lieu durant la première moitié du XXIe siècle. Les révisions du rapport de 1993 et de 2004 confirment ce pronostic27. En 2012, le chercheur australien Graham Turner du CSIRO, en compilant 40 ans de données de l'ONU, a montré que le modèle s'était avéré précis et robuste, confirmant ainsi l'imminence d'un effondrement, ainsi que l'apparition des premiers signes28.
En mars 2014, une étude parrainée par le Goddard Space Flight Center a montré que les fortes inégalités économiques et une forte prédation des ressources naturelles étaient deux facteurs clés dans l'effondrement d'une civilisation29,30.

1970-2000

Dès 1973, l'agronome français René Dumont reprend les conclusions du Club de Rome et en développe les conséquences31. Dans son ouvrage L'Utopie ou la mort !, il évoque déjà, selon ses propres termes, « la fin de la civilisation » pour le début du XXIe siècle. Afin d'y échapper il propose comme piste : « le contrôle démographique ; les économies d'énergie ; la coopération internationale avec les pays en voie de développement ; la protection et la remédiation des sols. »32. Il défend ses idées et les fait découvrir aux Français en se présentant à l'élection présidentielle française de 197433 ; il est le premier candidat écologiste à se présenter à cette élection.
Par ailleurs, déjà en 1979, le philosophe allemand Hans Jonas, dans son œuvre majeure Le Principe responsabilité, met en garde contre les dérives technologiques et leurs conséquences fatales probables sur la nature et l'humanité, et développe le principe d'obligation qui nous incombe de protéger les générations futures34,35.
C'est en 1986 que paraît l'essai qui a fait date36, La société du risque, du sociologue allemand Ulrich Beck, dans lequel il critique « les acteurs qui sont censés garantir la sécurité et la rationalité – l'État, la science et l'industrie – » dans la mesure où « ils exhortent la population à monter à bord d'un avion pour lequel aucune piste d'atterrissage n'a été construite à ce jour. »37.

2001-2010

L'astrophysicien franco-canadien Hubert Reeves, dans son ouvrage Mal de terre38 paru en 2003, avertit des multiples menaces qui pèsent sur la planète et ses habitants. « Son diagnostic est alarmant : si la vie sur Terre est robuste, c'est l'avenir de l'espèce humaine qui est en cause. Le sort de l'aventure humaine, entamée il y a des millions d'années, va-t-il se jouer en l'espace de quelques décennies39 ? »
Le scientifique britannique James Lovelock, inventeur de l'hypothèse Gaïa, déclarait devant la Royal Society en 2007 que le changement climatique se développe plus rapidement que prévu et que ses conséquences pourraient être tragiques pour la survie de la civilisation au XXIe siècle du fait du probable chaos qu'il va causer en termes de famines, sécheresses et migrations de masse :
« Nous sommes dans l'étrange situation de vivre sur une planète où le climat et l'évolution de la composition (de l'atmosphère) est maintenant si rapide qu'il s'avère trop rapide pour que nous puissions réagir40. »
Il a par la suite (en 2012) reconnu avoir été trop alarmiste lorsqu'il prévoyait la mort de milliards d'humains41. Mais en 2015, bien que plus circonspect sur la datation de la catastrophe climatique, il reste convaincu que les conséquences du réchauffement climatique finiront par nous rattraper. Sa conviction reste que les humains sont incapables d'inverser la tendance. Selon lui, l'essentiel n'est pas même la survie de l'humanité, mais la continuation de la vie elle-même ; si la population et sa consommation dépassent les capacités de la planète, la Terre trouvera, par elle-même, un moyen de se débarrasser, d'une façon ou d'une autre, de l'excédent et de poursuivre sa perpétuation :
« Je considère avec beaucoup de sérénité un genre d'évènement, pas trop rapide, qui réduirait notre population à environ un milliard ; je pense que la Terre serait plus heureuse42. »
Le terme même d'« effondrement » a été popularisé par le biologiste évolutionniste américain Jared Diamond lors de la parution en 2005 de son essai Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie43. Il insiste sur le fait que les déclins de civilisations proviennent de la rencontre de plusieurs paramètres dont les plus importants, selon lui, sont « des dommages environnementaux, un changement climatique, des voisins hostiles, des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux, et les réponses apportées par une société »44, auxquels s'ajoutent la surpopulation et l'épuisement des ressources naturelles.
D'autre part, l'ingénieur polytechnicien français Jean-Marc Jancovici, ex-collaborateur de l'ADEME (concernant notamment la mise au point du bilan carbone) et participant en 2007 au Grenelle de l'environnement, alerte régulièrement, depuis 200145, sur les menaces directes qui pèsent sur l'humanité, principalement par la conjonction de l'effondrement des ressources énergétiques et des effets du réchauffement accéléré du climat46,47.
L'ancien ministre français de l'environnement et président de l'Institut Momentum, Yves Cochet, a été, dès 2005, un des fers de lance en France de cette nouvelle vague d'alertes sur le risque d'effondrement48,49, en particulier dans son livre Pétrole apocalypse (2005). Il reste aujourd'hui particulièrement vigilant et alarmiste comme le souligne sa tribune dans le journal Libération d'août 201750.
Cette crise est présentée comme un scénario de plus en plus crédible à moyen terme, voire à relativement court terme, par de nombreux lanceurs d'alerte dont John Beddington, scientifique britannique, spécialiste de la gestion durable des ressources naturelles et conseiller scientifique en chef du gouvernement du Royaume-Uni. Il a annoncé en mars 200951 qu'il estimait prospectivement que le monde, sans de profonds et rapides changements de comportements individuels et collectifs, allait vers un collapsus écologique et économique global qu'il compare à un ouragan parfait (économique, social et environnemental), qui se concrétisera selon lui vers 2030. Ce scénario associe conjointement une crise alimentaire, sanitaire et sociale, une crise énergétique et une crise écologique majeure caractérisées par un effondrement brutal des écosystèmes, à l'échelle de la biosphère, (c'est-à-dire de la planète tout entière), et dépassant ses capacités de résilience écologique (à court, moyen ou long terme). Dans ce scénario, dans le pire des cas, la capacité de la biosphère à s'auto-entretenir est détruite pour un temps plus ou moins long, voire définitivement52.
Jonathon Porritt, conseiller du gouvernement britannique et du monde économique, affirme que les prospectives de John Beddington sont encore trop optimistes car, s'il partage l'analyse des causes, il estime pour sa part que la situation est plus grave encore et que la date du collapsus écologique planétaire redouté des écologues est plus proche de 2020 que de 2030.
En 2008, Theodore Kaczynski parvient à faire publier, depuis sa prison, l'essai L'Effondrement du système technologique, dans lequel il développe l'idée que l'effondrement de la civilisation industrielle est nécessaire pour éviter un désastre écologique.
Par ailleurs, le philosophe australien Clive Hamilton fait paraître en 2010 Requiem for a Species (en)53, ouvrage qui prend acte des menaces qui pèsent sur nos civilisations54. Selon lui,
« Le monde est en train de basculer dans un avenir hostile. Notre obstination à tirer profit de la planète au-delà des limites supportables par son écosystème a déclenché des effets indirects si dramatiques que la crise climatique menace désormais notre existence55. »

Depuis 2011

En 2012, Dennis Meadows estime que le développement durable n'est plus possible. Plus précisément, il estime que le scénario suivi par le développement économique actuel correspond à un scénario de croissance rapide avec dépassement des limites naturelles, suivie d'une baisse rapide de l'activité à un moment encore indéterminé56,57.
En 2013, les biologistes américains Paul R. Ehrlich et Anne Ehrlich, de l'université Stanford, ont publié un article dans les comptes-rendus de la Royal Society montrant qu'un effondrement de notre civilisation était plus que probable et difficilement évitable58.
Toujours en 2013, Dmitry Orlov, ingénieur et écrivain russe-américain, spécialiste de la notion d'effondrement, en énumère les cinq stades : 1) l'effondrement financier (selon lui, déjà en cours de réalisation), suivi de près par : 2) l'effondrement commercial, puis 3) l'effondrement politique, qui entraînera 4) l'effondrement social, et enfin 5) l'effondrement culturel ; les 3 derniers pouvant se chevaucher ou se réaliser de façon concomitante59.
Encore en 2013, paraît le livre Du risque à la menace co-écrit par un collectif rassemblant les « contributions des meilleurs spécialistes de la question des risques dans les domaines de l'histoire, de l'économie, de la sociologie, du droit, de l'environnement et de la médecine, [et qui] montre comment les sociétés technologiquement avancées progressent, inexorablement semble-t-il, vers un horizon obscurci par la menace »60,61.
En 2015 est publié le livre Comment tout peut s'effondrer62, co-écrit par Pablo Servigne et Raphaël Stevens63,64, et qui synthétise les principaux paramètres qui peuvent conduire notre civilisation à l'effondrement65. Ils créent le néologisme « collapsologie »66,67 qui se définit, selon leurs termes, par « l'exercice transdisciplinaire d'étude de l'effondrement de notre civilisation industrielle […] ». Selon les auteurs, les principaux facteurs d'effondrement sont l'approche des limites physiques (manque de ressources et énergie), le dépassement de frontières (seuils de basculement irréversibles des systèmes climatiques et écosystémiques), l'inertie de notre société (phénomène de verrouillage socio-technique) et la fragilité des réseaux (financiers, d'approvisionnement, d'information, etc.).
De plus, en 2015, le chimiste et universitaire italien Ugo Bardi écrit le nouveau rapport du Club de Rome : Le Grand Pillage – Comment nous épuisons les ressources de la planète68 et insiste sur un point alors méconnu : la surexploitation des métaux et des minerais (principalement cuivre, zinc, or et uranium) est aujourd'hui telle que le risque de pénurie se rapproche, soit par la raréfaction, soit par le coût prohibitif de leur exploitation69,70.
Le sujet dépasse largement le cercle des scientifiques et des intellectuels : le pape François lui-même s'émeut de l'avenir de la planète et de l'humanité. Il publie le 18 juin 2015 une encyclique (Laudato si’) dont le sous-titre est Sur la sauvegarde de la maison commune consacrée aux questions environnementales et à l'écologie humaine71, ce qui est une première dans l'histoire de la papauté72. Le pape y « critique le consumérisme et le développement irresponsable tout en dénonçant la dégradation environnementale et le réchauffement climatique »73. Selon lui,
« il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l'environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l'effondrement74. »
En novembre 2015, à la veille de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21), le Collège de France s'empare du sujet par le biais du réchauffement climatique et propose trois colloques qui mettent au jour la gravité alarmante des enjeux75,76.
Au niveau financier, François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l'université Toulouse-I-Capitole, signale dans son ouvrage L'Hydre mondiale : L'Oligopole bancaire que le total des bilans des 28 banques de l'oligopole (plus de 50 000 milliards de dollars) est supérieur en 2012 à la dette publique mondiale (près de 49 000 milliards de dollars)77. Ces 28 banques, dites « systémiques », ont une puissance telle que la défaillance d'une seule entraînerait tout le système monétaire et financier mondial dans un gouffre78. Il explique aussi comment seulement 14 banques constituent un oligopole en détenant des produits dérivés dont le montant des valeurs assurées atteint 710 000 milliards de dollars, soit plus de dix fois le PIB mondial79.
En 2016, Renaud Duterme, agrégé belge en sciences du développement de l'université libre de Bruxelles, publie De quoi l'effondrement est-il le nom ?, qui retient le côté politique de la notion d'effondrement en pointant « l'écrasante responsabilité des classes dirigeantes80 ». Cette possibilité est aussi clairement évoquée par l'économiste en chef de l'Agence française de développement, Gaël Giraud81.
Paul Jorion, anthropologue, sociologue et économiste belge, docteur de l'université libre de Bruxelles, indique dans son livre Le dernier qui s'en va éteint la lumière : Essai sur l'extinction de l'humanité (mars 2016) que « notre monde est sous l'impact de trois pertes de contrôle majeures » : d'une part environnementale, (en utilisant 1,6 planète pour notre activité économique avec les conséquences qui en découlent : réchauffement climatique, épuisement des ressources, etc.), d'autre part économique et financier, et enfin la trop grande complexité, à quoi s'ajoute la question de l'intelligence artificielle82. Il évoque la fin probable de l'humanité dans trois générations83,84.
Le 13 novembre 2017, la revue BioScience et le journal Le Monde publient un manifeste signé par 15 364 scientifiques de 184 pays : constatant que depuis l'appel « World Scientists' Warning to Humanity » lancé en 1992 par l'Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, « non seulement l'humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d'entre eux se sont considérablement aggravés ». Ils concluent : « Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l'humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui. Bien que cette recommandation ait été déjà clairement formulée il y a vingt-cinq ans par les plus grands scientifiques du monde, nous n'avons, dans la plupart des domaines, pas entendu leur mise en garde. Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l'échec, car le temps presse »85.

Réactions et anticipations face au risque d'effondrement

La première réaction et la plus fréquente face à cette sombre perspective est présenté comme un déni par les tenants des théories de l'effondrement86,87 auquel succéderait, pour ceux dépassant ce stade, la colère, le marchandage, la dépression et enfin l'acceptation (la résilience) selon les « cinq phases du deuil » d'après Elisabeth Kübler-Ross88.
En France, les personnes qui réfléchissent et échangent autour de ce sujet se rassemblent notamment autour de l'« Institut Momentum », présidé par Yves Cochet89,90, de l'association « Adrastia »91, présidée par le conférencier et auteur Vincent Mignerot92, et du groupe Facebook « Transition 2030 »93, créé par Vincent Mignerot et Joëlle Leconte, deux membres fondateurs de l'association Adrastia.
En Belgique francophone, le groupe de réflexion « Construire un déclin »94 propose depuis 2015 une docuthèque sur les notions de collapsologie, d'effondrement et de résilience.
Il existe aussi un nombre croissant de personnes qui se préparent à une telle éventualité, un mouvement très diversifié appelé survivalisme95,96.
Le mouvement d'origine américaine Deep Green Resistance (en) estime quant à lui que l'effondrement de la civilisation industrielle est souhaitable et doit même être provoqué, afin de laisser la possibilité à une société humaine plus respectueuse de l'environnement d'exister97.
En réponse au changement climatique et aux nouveaux problèmes environnementaux, la géo-ingénierie propose des solutions qui créent la polémique98[À développer].
Les modèles politiques et économiques du développement durable et de la croissance verte99 estiment par ailleurs que le déploiement de nouvelles technologies plus sobres ainsi que la modification de certaines habitudes de consommation permettraient d'éviter l'effondrement de la civilisation et de maintenir la croissance économique globale. L'ambition d'un découplage entre consommation de ressources et production de richesses est un argument clé dans cette optique.
D'autres, au-delà d'une croissance verte, préconisent la décroissance100 ou la durabilité101 voire la simplicité volontaire ou sobriété heureuse102. Ces trois comportements intègrent la nécessité d'une consommation modérée, raisonnée et responsable, qui inclue une perte de confort, respectueuse de la planète et en accord avec nos propres besoins réels103.
Le film documentaire Demain réalisé en 2015 par Cyril Dion et Mélanie Laurent104 est basé sur la possibilité d'un effondrement imminent et montre des propositions alternatives105 grâce notamment à la permaculture, l'agroécologie, la monnaie locale, la démocratie participative, le recyclage et la récupération, etc.
Afin de contrer la modification de l'écosystème terrestre et la mise en péril des conditions de vie des générations présentes et futures, une initiative citoyenne européenne a vu le jour en 2013 afin de faire reconnaître le crime d'écocide en droit européen106. L'initiative End Ecocide in Europe est devenue mondiale en 2014, date à laquelle elle devient End Ecocide on Earth107 et plaide pour que la Cour pénale internationale reconnaisse l'écocide comme un crime contre la paix et la sécurité humaine108,109.
L'ingénieur centralien Philippe Bihouix, « face aux signaux alarmants de la crise globale », préconise en 2014 de se tourner vers les low-tech (expression qui prend le contre-pied des high-tech), technologies moins énergivores et moins polluantes qui permettraient, selon lui, de « conserver un niveau de confort tout en évitant les chocs des pénuries à venir »110. En effet, la raréfaction prévisible des métaux condamnerait à terme la civilisation technologique qui utilise des métaux rares111,112,113. Selon cet auteur, les énergies fossiles d'aujourd'hui, polluantes et destructrices des écosystèmes seront, de toute façon, bientôt inexploitables. Il s'agit dès lors d'utiliser les seules énergies naturelles sans danger et véritablement durables, qui ne nécessitent pas de matériaux rares pour fonctionner : l'air, l'eau, voire le compost114,115,116.
Au contraire, selon certains scientifiques c'est la fusion nucléaire qui devrait apporter d'ici quelques années ou quelques décennies une solution aux problèmes d'énergie117,118,119, mais elle ne sera pas à même d'inverser le réchauffement climatique ni l'épuisement des matières minérales qui restent selon eux un problème majeur.
D'autres, en revanche, considèrent que la plupart des efforts entrepris par ceux qui ont plus ou moins intégré la gravité des enjeux ne font souvent, malgré eux, qu'empirer la situation. Par exemple, le fait de signaler qu'une espèce animale (ou autre) est en voie d'extinction imminente, participe paradoxalement à l'extinction rapide de l'espèce en question car elle devient alors pour certains une denrée ou un trophée à rechercher, à emprisonner, à collectionner, à abattre voire à ingérer120. Au-delà de cet aspect de boucle de rétroaction121, certains, comme les membres du « Comité Adrastia », considèrent que l'effondrement n'est plus évitable et qu'il ne reste désormais qu'à préparer et aménager le déclin, afin que celui-ci soit le moins massif et le moins douloureux possible122.

Opposition aux théories prédisant un possible effondrement de la civilisation

Théories en faveur d'une croissance continue

Plusieurs auteurs s'opposent non seulement à l'idée qu'il existe un risque que la civilisation industrielle s'effondre, mais considèrent par ailleurs que la croissance peut se prolonger indéfiniment.
Même si le grand public, en particulier en Europe, n'avait que peu connaissance du rapport Halte à la croissance ? publié en 1972 par le club de Rome, la classe politique internationale a pris en considération ses conclusions et les différents scénarios d'évolution des sociétés qu'il proposait. Le président Ronald Reagan y a répondu lors d'un discours à l'université de Caroline du Sud en 1983 : « Il n'y a pas de limite à la croissance, car il n'y a pas de limite à l'intelligence humaine, à son imagination et à ses prodiges »123.
Les principaux adversaires des conclusions du rapport Meadows furent le « prix Nobel » d'économie Friedrich Hayek « représentant de l'école autrichienne d'économie à tendance libérale »124 ; le docteur en économie et professeur au Balliol College, à Oxford, Wilfred Beckerman dans son ouvrage In Defence of Economic Growth ; et enfin l'économiste proche de l'école autrichienne d'économie, professeur d'université à Vienne puis Harvard, Gottfried Haberler dans son livre Economic Growth and Stability124. Tous trois contestèrent la méthode de calcul du rapport Meadows (dit rapport du club de Rome)125.
Selon le physicien britannique David Deutsch, « il n'existe pas de barrière fondamentale, aucune loi de la nature ou décret surnaturel, empêchant le progrès. » à partir du moment où celui-ci ne s'oppose pas aux lois de la physique126,127.
Le transhumanisme128 propose également, en s'appuyant sur la notion d'extropie129, de penser un progrès perpétuel, par le développement illimité des sciences et des techniques130.

Risques liés au réchauffement climatique

Certains acteurs de la controverse sur le réchauffement climatique dont le représentant le plus célèbre en France est le géochimiste et politicien Claude Allègre131, estiment enfin que l'action de l'humanité sur l'environnement ne peut pas modifier le climat132, ou que, si l'humanité modifie bien le climat, cela pourrait ne pas avoir d'impact négatif sur les sociétés humaines, et pourrait même avoir certains aspects positifs pour leur développement133,134. Selon le géologue américain Don Easterbrook, professeur à l'université Western Washington, le réchauffement est passager ; il prévoit un refroidissement « dû au passage de l'oscillation décennale du Pacifique (ODP) » pour bientôt et jusqu'en 2035, suivi d'une période de faible réchauffement pour arriver à +0,3 °C en 2100135.
Le philosophe et ancien ministre de l'éducation Luc Ferry, pour sa part, ne conçoit pas de risque spécial à moyen terme lié au réchauffement climatique mais reste beaucoup plus pessimiste quant à l'épuisement des matières premières non renouvelables et prêche non pas pour une décroissance, mais pour une croissance non polluante136.
Plus généralement, si les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) expriment de sérieuses préoccupations quant à l'intensité du réchauffement climatique et à ses effets, ils n'évoquent pas explicitement, sans l'exclure pour autant, un risque d'effondrement de la civilisation dans leur rapport137.

Bibliographie

Par ordre chronologique de parution.

Bibliographie contradictoire

Par ordre chronologique de parution.

Notes et références

  1. Michel Rocard, Dominique Bourg et Floran Augagneur, « Le genre humain, menacé » [archive], sur Le Monde, 2 avril 2011 (consulté le 13 août 2016).
  2. Jean-Claude Guillebaud, « Oui, tout peut s'effondrer » [archive], sur nouvelobs.com, 14 décembre 2015 (consulté le 13 août 2016).
  3. a et b (en) Approaching a state shift in Earth's biosphere [archive], Nature, 7 juin 2012.
  4. a et b (en)Planetary boundaries: Guiding human development on a changing planet [archive], Science, 13 février 2015.
  5. a et b (en)Planetary Boundaries: Exploring the Safe Operating Space for Humanity [archive], Ecology and society, vol.14, no 2, art.32 (2009).
  6. « L'apocalypse qui vient » [archive], sur laviedesidees.fr (consulté le 13 août 2016).
  7. Voir sur developpementdurable.gouv.fr. [archive]
  8. « Impact, adaptation et vulnérabilité - Le 5e rapport du GIEC décrypté » [archive], sur leclimatchange.fr (consulté le 13 août 2016).
  9. « Rapport Hirsch - Oleowiki » [archive], sur oleocene.org (consulté le 13 août 2016).
  10. Auzanneau, « “Peak Oil” : rapport cinglant de l'armée allemande révélé par Der Spiegel » [archive], sur Le Monde (consulté le 13 août 2016).
  11. Olivier Dumont, « Rapport de la Banque Mondiale sur le réchauffement climatique : un constat accablant » [archive], sur 23dd.fr, 20 novembre 2012 (consulté le 13 août 2016).
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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