Lois adoptées, promesses non tenues, ratés : bilan des 100 premiers jours de Macron
14 août 2017 à 12:11
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Le président Emmanuel Macron et le Premier
ministre Edouard Philippe au Palais de l'Elysée, le 13 juillet 2017 Photo Julien de Rosa. AFP
Emmanuel Macron a été élu depuis 100 jours avec, à son actif, des lois adoptées - parfois aux forceps - et quelques ratés.
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Les lois adoptées
A l’issue d’une session extraordinaire du Parlement, deux textes emblématiques ont été définitivement adoptés. La loi sur la confiance dans la vie publique, adoptée mercredi 9 août, qui comprend deux volets : une loi ordinaire et une loi organique, qui précise ou complète les dispositions de la Constitution.La première prévoit l’interdiction des emplois familiaux pour les ministres, parlementaires et élus locaux, la suppression de l’indemnité représentative de frais de mandat et la création d’une banque de la démocratie. Dans la loi organique, une mesure phare : la suppression de la réserve parlementaire.
En revanche la promesse de Macron d’interdire les activités de conseil pour éviter les conflits d’intérêts ne figure nulle part.
La loi d’habilitation autorisant le gouvernement à réformer le code du travail par ordonnances a également été adoptée. Les ordonnances, toujours en discussion avec les syndicats, devront ensuite être soumises au Conseil d’Etat.
L’Assemblée a en outre prolongé l’état d’urgence, du 15 juillet au 1er novembre, pour la sixième fois depuis l’instauration de ce régime d’exception.
Mais aussi du retard
Dans l’interview au JDD, Macron promettait : «Dès l’été, je souhaite que plusieurs textes soient présentés. La simplification, d’abord. Fin mai ou début juin, un projet de loi d’habilitation permettra au gouvernement d’agir par ordonnances pour mettre en place le droit à l’erreur.» Jusqu’ici, rien de tout cela. Comme le signale le JDD, le projet de loi a été reporté à la rentrée.Et des ratés
Depuis trois mois, une série de mesures impopulaires ont agacé nombre de Français, à commencer par les fonctionnaires ulcérés par le gel du point d’indice ou le rétablissement du jour de carence, et les retraités, furieux de la hausse de la CSG.
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Quelques couacs ont également contribué à écorner l’image de
l’exécutif, comme la valse-hésitation sur la suppression de la taxe
d’habitation pour 80% des ménages ou le coup de rabot sur les aides au logement
(APL).Autre affaire sensible : l’Elysée s’apprête à préciser «le rôle public» de Brigitte Macron, Emmanuel Macron ayant renoncé à doter la Première dame d’un «statut» alors que plus de 300 000 internautes ont signé une pétition pour s’y opposer.
Les premières semaines du quinquennat ont été plombées aussi par une série d’affaires qui ont entraîné la démission de quatre figures du gouvernement, dont celles de Richard Ferrand, un proche de la première heure, et François Bayrou, précieux allié centriste.
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