100 jours. Emmanuel Macron a-t-il raté son début de mandat ?
- Emmanuel Macron arrivant à l'Arc de Triomphe, lors de la cérémonie d'investiture, le 14 mai. | Photo REUTERS/Alain Jocard/
Élu le 7 mai 2017, Emmanuel Macron s’apprête à passer
le cap des cent jours à l’Élysée. Le bilan est contrasté, selon Jérôme
Fourquet, directeur adjoint de l’institut de sondage Ifop, qui estime néanmoins
qu’il faudra attendre la rentrée pour savoir si le début de mandat est réussi.
Mardi 15 août, cela fera 100 jours qu’Emmanuel Macron
est
entré à l’Elysée. Jérôme Fourquet, directeur adjoint de l’institut de
sondage Ifop, répond aux questions d’Ouest-France.Pourquoi attache-t-on autant d’importance à ce cap des 100 jours ?
Jérôme Fourquet : Depuis la mise en place du quinquennat, on assiste à une accélération de la vie politique. Il faut montrer qu’on est capable d’agir vite. Une majorité nouvellement élue dispose d’un crédit politique qu’il s’agit d’exploiter pour imprimer sa marque, faire la rupture promise et impulser des chantiers relativement lourds. C’est le fameux choc des 100 jours. On sait bien qu’on ne va pas pouvoir tout faire dans ce laps de temps, mais c’est un moment important pour donner le la, pousser certains dossiers ou certains sujets structurants pour la suite.
Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient-ils su gérer ce cap symbolique ?
Pour les deux, on constate rétrospectivement que beaucoup de choses se sont jouées dans les premiers mois. Une fois que le pli est pris, il est difficile d’en sortir. On se souvient des vacances de Sarkozy et de son côté bling-bling. On se souvient aussi des images de Hollande à la plage, au moment où les prix des carburants flambaient et où PSA annonçait la fermeture de son usine d’Aulnay. Mais on a un peu tendance à réécrire l’histoire.
C’est-à-dire ?
Au début de son mandat, Nicolas Sarkozy est resté très populaire malgré son côté bling-bling. Les Français ne lui en tenaient pas rigueur, estimant que c’était le prix à payer pour avoir un président énergique qui allait redresser le pays. C’est plus tard, à la rentrée, quand on leur a dit qu’il n’y avait plus d’argent et qu’il fallait faire des efforts, que le retournement s’est opéré. L’opinion a fait le reproche à Nicolas Sarkozy de s’occuper d’abord de lui et de son plaisir personnel.
Que retient-on des trois premiers mois d’Emmanuel Macron ?
Le bilan est assez contrasté. Il y a eu une séquence internationale parfaitement maîtrisée, même si l’accueil fait à Poutine et Trump a fait grincer les dents à gauche. Il y a eu aussi des éléments plus polémiques, comme le bras de fer avec le général de Villiers ou le coup de rabot sur l’aide au logement.
Emmanuel
Macron et le général de Villiers, lors du 14-Juillet. | Photo Reuters
Comment expliquer sa chute dans les sondages, cet été ?
Après le discours de politique générale d’Édouard Philippe, les Français ont retenu qu’on va leur demander des efforts tout de suite alors que la redistribution ne viendra qu’en fin de mandat. La tonalité est un peu différente de l’alchimie de la campagne. L’opinion avait compris que la récompense viendrait « en même temps » que l’effort. D’où cette impression qu’on donne plus qu’on ne reçoit. Cette méfiance pourrait être confortée par les prochains événements.
Emmanuel Macron a-t-il raté son début de mandat ?
L’histoire n’est pas écrite. Il est encore un peu tôt pour se prononcer. On y verra plus clair d’ici la fin du mois d’août quand nous serons fixés sur le contenu des ordonnances qui vont réformer le Code du travail. Deux scénarios sont possibles. Soit Emmanuel Macron décide de donner une tonalité très libérale à la réforme, avec l’idée qu’il faut amplifier la reprise économique et lever les freins. Soit il décide de temporiser et d’abandonner des points très anxiogènes, en estimant que le pays est fragile. En fonction de la décision qu’il prendra, l’opposition sera plus ou moins virulente à la rentrée. C’est à ce moment-là que se cristallisera l’image du Président.
Comment les Français jugent-ils les premiers pas de la nouvelle Assemblée nationale ?
Avec une certaine indulgence pour les erreurs
et les retards à l’allumage. Ils ont compris que c’était la contrepartie d’un
renouvellement sans précédent de la vie politique. Mais si on assiste encore à
des scènes identiques dans six mois, on ne dira plus la même chose.
Emmanuel Macron
- 06h12
- 22/02
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La fiche de Emmanuel Macron
Profession : Haut fonctionnaire
Parti : En Marche
Ligne politique : Libérale
Mandat en cours : Président de la République
Mandat passé : Ministre de l'Économie de 2014
à 2016.
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