jeudi 26 janvier 2017

Martin Shulz, né en Décembre 1955, présdent du Parlement européen, candidat SPD à la chancellerie en Septembre prochain - biographie wikipédia


wikipédia à jour au 25 janvier 2017

Martin Schulz

Martin Schulz
Martin Schulz en 2014.
Martin Schulz en 2014.
Fonctions
En fonction depuis le 19 juillet 1994
(22 ans 6 mois et 7 jours)
Élection
Réélection
Législature
4e, 5e, 6e, 7e et 8e
17 janvier 201217 janvier 2017
(5 ans)
Législature
7e et 8e
Prédécesseur
Successeur
18 juin1er juillet 2014
(13 jours)
Prédécesseur
Successeur
5 juillet 200417 janvier 2012
(7 ans 6 mois et 12 jours)
Législature
6e et 7e
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Nom de naissance
Martin Schulz
Date de naissance
20 décembre 1955 (61 ans)
Lieu de naissance
Nationalité
Parti politique
Martin Schulz, né le 20 décembre 1955 à Eschweiler, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne.
Il est élu pour la première fois député au Parlement européen en 1994 et prend, six ans plus tard, la présidence de la délégation allemande au sein du groupe du Parti socialiste européen (PSE). À la suite des élections de 2004, il est élu à la tête du groupe, rebaptisé Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) après le scrutin de 2009.
Au début de l'année 2012, conformément à un accord avec les conservateurs, il est élu président du Parlement européen. Réélu en juillet 2014, il quitte cette fonction en janvier 2017.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Martin Schulz est élève entre 1966 et 1975 dans un lycée privé tenu par la congrégation du Saint-Esprit, le renommé Heilig-Geist-Gymnasium de Würselen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Ensuite il fait pendant une année une formation professionnelle de libraire.
Durant cinq ans, il travaille dans différentes librairies et maisons d'édition. En 1982, il fonde sa propre librairie à Würselen, dont il reste le dirigeant jusqu'en 1994. Il est connu pour être passionné de livres et, par ailleurs, supporter du 1. FC Köln1.

Parcours politique

Élu local

En 1974, à l'âge de 19 ans, Martin Schulz adhère au SPD et rejoint en particulier les Jusos. En 1984, il est élu au conseil municipal de Würselen2. En 1987, il est élu à la tête du conseil municipal, et reste à la fonction de bourgmestre de la ville jusqu'en 1998. Il est alors, âgé d'à peine 31 ans, le plus jeune bourgmestre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Alors qu'il est en fonction, Martin Schulz s'engage pour la construction du parc aquatique « Aquana ». Cette prise de position a été par la suite plusieurs fois critiquée, en particulier par ses camarades sociaux-démocrates.

Député européen

Lors des élections européennes de 1994, Martin Schulz est élu au Parlement européen. Réélu à chaque nouvelle élection, en 1999, 2004 et 2009, il prend de plus en plus d'ampleur politique. Entre 2000 et 2004, il est, au sein du PSE, le représentant du groupe allemand SPD. En 2004, il devient le représentant du PSE, prenant la succession de l'Espagnol Enrique Barón. Depuis le 13 novembre 2009, il est reconduit par le SPD comme son représentant. On lui donne alors pour mission de travailler à l'amélioration des institutions politiques de l'Union européenne, en coordination avec les autres partis européens.
Lors des élections européennes de 2009, Martin Schulz gagne en notoriété, à la suite de l'accord que passe son groupe afin de reconduire pour une deuxième mandature la commission Barroso. Malgré les critiques virulentes du représentant des Verts européens, Daniel Cohn-Bendit, et des libéraux menés par le Belge Guy Verhofstadt, les sociaux-démocrates passent un accord pour réélire José Manuel Barroso au poste de président de la Commission européenne.

Président du Parlement européen

Martin Schulz remet le Prix Sakharov à Aung San Suu Kyi à Strasbourg le 22 octobre 2013.
Martin Schulz préside la séance d’ouverture du 8e Parlement européen à Strasbourg le 1er juillet 2014.
Martin Schulz, interviewé lors de l'émission Le Bar de l'Europe de TV5 Monde, au Parlement européen de Bruxelles.
Selon les termes de l'accord passé avec le Parti populaire européen (PPE), il succède au député polonais PPE Jerzy Buzek au poste de président du Parlement européen en étant élu, le 17 janvier 2012, par 387 voix sur 670, soit 58 % des suffrages exprimés3. Il est réélu à ce poste le 1er juillet 2014. En 2015, il est lauréat du prix International Charlemagne.
Martin Schulz est également membre d’Europa-Union Deutschland, qui est la section allemande de l'Union des fédéralistes européens4.
Lors de sa présidence de groupe, Martin Schulz s'est fait accrocher par d'autres eurodéputés ou représentants politiques à multiples reprises. En 2003, après avoir vivement critiqué le travail de Silvio Berlusconi, ce dernier lui suggère de jouer le rôle de kapo dans la série comique Papa Schultz5,6. En 2009, Martin Schulz craint l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au poste de député européen, et ce dernier répond : « Monsieur Schulz est un monsieur qui a la tête de Lénine et parle comme Hitler. »7,8. En 2010, Daniel Cohn-Bendit, lors d'un discours virulent contre José Manuel Durão Barroso, injurie par l'invective « Ta gueule » Martin Schultz, qui se moque de son intervention9. Le 24 novembre 2010, Martin Schulz a été traité d'« undemocratic fascist » par Godfrey Bloom, député de l'UKIP10, lequel est aussitôt prié de quitter la salle par le président de séance.
En décembre 2015, ses déclarations concernant les premières mesures du nouveau gouvernement polonais de Beata Szydło qu'il compare à un « coup d'État » suscitent l'indignation de cette dernière qui demande des excuses pour la Pologne11. Le ministre de l'Intérieur Mariusz Błaszczak avait quelques semaines auparavant condamné l'« arrogance allemande » de Schulz alors que Varsovie refusait d'accepter les quotas de migrants décidés par l'UE12.
Mediapart relève que la présidence de Martin Schulz « a marqué un tournant » en promouvant la « grande coalition » — expression désignant un « accord technique » entre les deux principaux groupes du Parlement européen, à savoir le groupe du Parti populaire européen et l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D) —, mettant ainsi l’hémicycle « au service de la Commission, pour renforcer le poids de l’institution communautaire aujourd’hui dirigée par Jean-Claude Juncker. Au risque de tuer les conflits à Strasbourg, de piétiner l’avis des groupes minoritaires et d'affadir les débats publics au Parlement »13. En novembre 2016, Schulz annonce ne pas être candidat à un troisième mandat à la tête du Parlement européen pour se concentrer sur les élections fédérales allemandes de 201714. Il quitte ses fonctions en janvier 2017 après deux mandats à la présidence du parlement européen15.

Retour en Allemagne

Martin Schulz souhaite être élu pour le SPD au Bundestag, mais certains commentateurs politiques envisagent qu'il soit nommé dès février 2017 à la tête du ministère des Affaires étrangères.
En effet, Frank-Walter Steinmeier, actuel ministre, se présente à la présidence de la République et devrait donc laisser vacant son poste. Dans le cadre de l'accord de coalition du cabinet Merkel III, le ministère revient à une personnalité du SPD. Schulz paraît en bonne position pour obtenir le poste.
Le 24 janvier 2017, le SPD le désigne comme tête de listes pour les élections fédérales de septembre 2017 à la suite du renoncement de Sigmar Gabriel, qui souffrait du faible cote de popularité16.

Vie privée

Martin Schulz est marié, a deux enfants, et parle couramment le français1.

Distinctions

Notes et références

  1. a et b Jean-Jacques Mével, « Martin Schutz : un challenger socialiste atypique », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 mai 2014, pages 8-9.
  2. (de) Biographie de Martin Schulz sur le site MiCandidate [archive]
  3. « Parlement européen : Martin Schulz élu [archive] », AFP via Le Figaro, le 17 janvier 2011.
  4. Liste des membres d’Europa-Union Deutschland au Parlement européen [archive]
  5. Zineb Dryef, « Berlusconi au pouvoir : le retour d'un spécialiste en dérapages » [archive], Rue89, 15 avril 2008.
  6. « Silvio Berlusconi, à l'adresse d'un député allemand du Parlement européen » [archive], L'Expansion, 2 juillet 2003.
  7. « Le Pen : Schulz a "la tête de Lénine et parle comme Hitler" » [archive], Le Monde, 6 mai 2009
  8. « Le Pen : Schulz a "la tête de Lénine" » [archive], Le Figaro, 6 mai 2009.
  9. Pascal Riché, « Cohn-Bendit et « la coalition des hypocrites » : un discours choc » [archive], Rue89, 10 février 2010.
  10. British MEP asked to leave chamber over Nazi jibe [archive]
  11. Pologne: Martin Schulz évoque un "coup d'État" [archive], lepoint.fr, 14 décembre 2015.
  12. (en) Poland accuses EU's Schulz of 'German arrogance' in migrant spat [archive], reuters.com, 17 novembre 2015.
  13. Ludovic Lamant, « Europe: la «grande coalition» survivra-t-elle à Martin Schulz? » [archive], sur Mediapart,‎ 24 novembre 2016 (consulté le 24 novembre 2016).
  14. « Qui pour succéder à Martin Schulz à la tête du Parlement européen ? » [archive], sur Le Figaro,‎ 17 janvier 2017
  15. Parlement européen - Élection aujourd’hui du successeur de Martin Schulz [archive]
  16. « Allemagne: les sociaux-démocrates choisissent Schulz pour affronter Merkel », LExpress.fr,‎ 26 janvier 2017 (lire en ligne [archive])
  17. « Martin Schulz erhält eine der höchsten Auszeichnungen Frankreichs », 9 juin 2010. [archive]
  18. « Martin Schulz, Dr. h.c., Président du Parlement européen reçoit le Prix Charlemagne 2015 de la ville d’Aix-la-Chapelle » [archive], Fondation du prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle,‎ 13 décembre 2014 (consulté le 16 décembre 2014).

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Dernière modification de cette page le 25 janvier 2017, à 18:45.

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