Cher ami, Monsieur le
secrétaire général,
le Président n'a aucune chance d'être réélu. Il est puéril, en tout cas peu respectueux pour les électeurs et pour les militants, de faire dépendre d'un changement de "météo." politique une décision d'homme à homme avec les Français. Le Président étant résolu à continuer comme il a fait depuis quatre ans, ce serait pur hasard que surviennent des résultats tels que les Français stupéfaits désireraient le reprendre à leur tête, évidemment pas selon les quatre ans écoulés mais sur quelque moment imprévisible à venir d'ici la fin de l'année. Réélu par un extraordinaire hasard ou par défaut, il sera encore démuni pour la suite qu'il aura déjà montré ce qu'il peut faire.
Démissionner maintenant aurait vis-à-vis du pays et de son régime l'avantage de fonder vraiment la responsabilité présidentielle, en ce sens que le Président accepterait - pas à la roulette mais avec une forte motivation - la sanction. Il ferait en peu de mots l'analyse de ce qui l'a empêché d'être à la hauteur des espérances et des circonstances. Il établirait institutionnellement ce qui n'est actuellement que psychologie générale : la table rase, la vacance du pouvoir,il ferait gagner du temps à tout le monde et laisserait donc jouer les procédures constitutionnelles. Libre ensuite de se démarquer enfin des jurisprudences de son prédécesseur (y compris dans un exercice du pouvoir malgré une profonde et pérenne impopularité), c'est à dire ne plus chercher ni les médias ni un quelconque recours de fortune électorale ou autre. Sereinement et complètement des mémoires sur le quinquennat, puis peut-être d'autres réflexions plus générales sur le monde.
Le meilleur pour lui-même et pour le pays serait - sans aucun doute - d'annoncer dès maintenant qu'il ne se représentera pas et qu'il va consacrer cette dernière année à l'essentiel, non à continuer quoi que ce soit - rien de positif que quelques éléments : le mariage pour tous, la conférence sur le climat, notre présence au Sahel, qui ne demandent aucun soin à présent sinon à la portée de tout gestionnaire de fait pour les affaires courantes. Le Premier ministre y suffira, quelqu'il soit, si possible un nouveau et qui soit accepté de tous les partis représentés au Parlement. Ce fut la décision de Lyndon Johnson de se consacrer ainsi à la paix au Vietnam, le monde entier l'en admira et la France l'appuya qui accueillit les négociateurs.
L'essentiel pour un président français, actuellement, c'est de consacrer cette dernière année du mandat donné en 2012, c'est :
- rétablir la démocratie française selon les circonstances de ces dernières décennies : légalisation du vote blanc, quorum de participation pour la validité de tout scrutin dans la vie nationale et locale, et pourquoi pas un referendum sur un sujet tel que l'adoption d'un plan quadriennal économique et social, fruit d'un consensus dans le Parlement actuel, suscité par un Président arbitre et n'étant plus le principal gouvernant, plan d'ailleurs qui contiendrait le successeur quel qu'il soit.
- reprendre l'entreprise européenne : la démocratie directe au lieu de la gestion intergouvernementale.
Ces deux chantiers, même pas perçus depuis vingt ans, sont un travail à plein temps pour cette année. le vivre appellera sans doute d'être missionnaires d'autres sujets et propositions dont les politiciens classiques, occupés à se faire élire pour le prochain mandat, n'ont pas le soupçon. Libéré par son total désintéressement, le Président verra sans doute des gens et des idées venir à lui, tous nouveaux. Il est possible d'ailleurs que parmi elles et eux, le Président comme le pays discernent le vrai successeur.
Dans ces deux cas, le Président sera fondateur.
Sinon, mais cela ne dépendra pas de lui, ce ne sera pas du tout un malheur que Marine Le Pen soit élue. Elle n'aura pas de majorité parlementaire, faute de pouvoir changer le mode de scrutin à l'Assemblée nationale, et même la représentation proportionnelle ne la lui donnera pas. Ce seront donc les partis "classiques" qui auront à s'entendre à l'Assemblée nationale sur un programme de gouvernement et sur le nom du Premier ministre. Ils seront imposés à Marine Le Pen. Celle-ci, forte des prérogatives présidentielles aura évidemment tous les moyens de contrôler le gouvernement, et le Parlement les aura aussi, vis-à-vis du gouvernement comme de l'Elysée. Marine Le Pen se refusant à ce type de gouvernance ne tiendra pas à la tête de l'Etat. Ou au contraire l'acceptant fera ses preuves. Dans tous les cas, ou bien le Front national deviendra un parti de gouvernement parmi d'autres, ou il perdra toute crédibilité d'avenir.Il ne sera plus un danger.
Une certitude, la France ne survivra pas à un troisième quinquennat du même type que ceux de Nicolas Sarkozy, puis maintenant du Président.
Absence totale d'inspiration pour une Europe authentique (a contrario, le discours du Souverain pontife à Mitylène), absence de démocratie, dilapidation des actifs et du patrimoine nationaux, contrainte des esprits à gauche par l'imperium sinon le chantage présidentiels et à droite par la course à l'Elysée.
La politique retrouverait son être : la morale et la poursuite du bien commun, et son moyen : l'appui du peuple.
Quitter le pouvoir, ce fut à deux reprises la grandeur du général de Gaulle.
le Président n'a aucune chance d'être réélu. Il est puéril, en tout cas peu respectueux pour les électeurs et pour les militants, de faire dépendre d'un changement de "météo." politique une décision d'homme à homme avec les Français. Le Président étant résolu à continuer comme il a fait depuis quatre ans, ce serait pur hasard que surviennent des résultats tels que les Français stupéfaits désireraient le reprendre à leur tête, évidemment pas selon les quatre ans écoulés mais sur quelque moment imprévisible à venir d'ici la fin de l'année. Réélu par un extraordinaire hasard ou par défaut, il sera encore démuni pour la suite qu'il aura déjà montré ce qu'il peut faire.
Démissionner maintenant aurait vis-à-vis du pays et de son régime l'avantage de fonder vraiment la responsabilité présidentielle, en ce sens que le Président accepterait - pas à la roulette mais avec une forte motivation - la sanction. Il ferait en peu de mots l'analyse de ce qui l'a empêché d'être à la hauteur des espérances et des circonstances. Il établirait institutionnellement ce qui n'est actuellement que psychologie générale : la table rase, la vacance du pouvoir,il ferait gagner du temps à tout le monde et laisserait donc jouer les procédures constitutionnelles. Libre ensuite de se démarquer enfin des jurisprudences de son prédécesseur (y compris dans un exercice du pouvoir malgré une profonde et pérenne impopularité), c'est à dire ne plus chercher ni les médias ni un quelconque recours de fortune électorale ou autre. Sereinement et complètement des mémoires sur le quinquennat, puis peut-être d'autres réflexions plus générales sur le monde.
Le meilleur pour lui-même et pour le pays serait - sans aucun doute - d'annoncer dès maintenant qu'il ne se représentera pas et qu'il va consacrer cette dernière année à l'essentiel, non à continuer quoi que ce soit - rien de positif que quelques éléments : le mariage pour tous, la conférence sur le climat, notre présence au Sahel, qui ne demandent aucun soin à présent sinon à la portée de tout gestionnaire de fait pour les affaires courantes. Le Premier ministre y suffira, quelqu'il soit, si possible un nouveau et qui soit accepté de tous les partis représentés au Parlement. Ce fut la décision de Lyndon Johnson de se consacrer ainsi à la paix au Vietnam, le monde entier l'en admira et la France l'appuya qui accueillit les négociateurs.
L'essentiel pour un président français, actuellement, c'est de consacrer cette dernière année du mandat donné en 2012, c'est :
- rétablir la démocratie française selon les circonstances de ces dernières décennies : légalisation du vote blanc, quorum de participation pour la validité de tout scrutin dans la vie nationale et locale, et pourquoi pas un referendum sur un sujet tel que l'adoption d'un plan quadriennal économique et social, fruit d'un consensus dans le Parlement actuel, suscité par un Président arbitre et n'étant plus le principal gouvernant, plan d'ailleurs qui contiendrait le successeur quel qu'il soit.
- reprendre l'entreprise européenne : la démocratie directe au lieu de la gestion intergouvernementale.
Ces deux chantiers, même pas perçus depuis vingt ans, sont un travail à plein temps pour cette année. le vivre appellera sans doute d'être missionnaires d'autres sujets et propositions dont les politiciens classiques, occupés à se faire élire pour le prochain mandat, n'ont pas le soupçon. Libéré par son total désintéressement, le Président verra sans doute des gens et des idées venir à lui, tous nouveaux. Il est possible d'ailleurs que parmi elles et eux, le Président comme le pays discernent le vrai successeur.
Dans ces deux cas, le Président sera fondateur.
Sinon, mais cela ne dépendra pas de lui, ce ne sera pas du tout un malheur que Marine Le Pen soit élue. Elle n'aura pas de majorité parlementaire, faute de pouvoir changer le mode de scrutin à l'Assemblée nationale, et même la représentation proportionnelle ne la lui donnera pas. Ce seront donc les partis "classiques" qui auront à s'entendre à l'Assemblée nationale sur un programme de gouvernement et sur le nom du Premier ministre. Ils seront imposés à Marine Le Pen. Celle-ci, forte des prérogatives présidentielles aura évidemment tous les moyens de contrôler le gouvernement, et le Parlement les aura aussi, vis-à-vis du gouvernement comme de l'Elysée. Marine Le Pen se refusant à ce type de gouvernance ne tiendra pas à la tête de l'Etat. Ou au contraire l'acceptant fera ses preuves. Dans tous les cas, ou bien le Front national deviendra un parti de gouvernement parmi d'autres, ou il perdra toute crédibilité d'avenir.Il ne sera plus un danger.
Une certitude, la France ne survivra pas à un troisième quinquennat du même type que ceux de Nicolas Sarkozy, puis maintenant du Président.
Absence totale d'inspiration pour une Europe authentique (a contrario, le discours du Souverain pontife à Mitylène), absence de démocratie, dilapidation des actifs et du patrimoine nationaux, contrainte des esprits à gauche par l'imperium sinon le chantage présidentiels et à droite par la course à l'Elysée.
La politique retrouverait son être : la morale et la poursuite du bien commun, et son moyen : l'appui du peuple.
Quitter le pouvoir, ce fut à deux reprises la grandeur du général de Gaulle.
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