mercredi 3 juillet 2013

Inquiétude & Certitudes - mercredi 3 juillet 2013


Mercredi 3Juillet 2013

Hier

. . . Institut Pierre MENDES FRANCE, 11 heures 45 à 18 heures+ Minutie des préparations, type de relation avec les collaborateurs et le reste de l’administration et des services : président want’s tokwnow. Concentration sur un sujet : l’Indochine, la CED, la Tunisie…
14 heures 30 + Sorti remettre de l’argent à l’horodateur. Deux filles, en jean, surtout une, de dos, venant de traverse ou de faire l’angle et continuant la rue d’Ulm. Un instant de fascinaiton et de goût et d’imagination, jambes et paire de fesses parfaites quoique serrées dans le jean : c’est » finalement » assez rare. Perception que c’est la vieillesse (et peut-être l’impuissance relative) qui fait ce regard et cette rêverie. A mes trente ans mais commençant déjà d’être expérimenté, je goûtais les corps, mais quand je les avais et d’abord pour les sensations, ensuite pour l'image : je n’avais pas vraiment conscience du corps-objet distinct d’une personne, et d’une personnalité. C’étaient la personne, puis la personnalité qui ne débouchaient pas uniquement sur le corps, le corps faisait partie du trésor ou du butin, de la possession de l’autre, ils étaient dans un ensemble, plus maintenant. En tout cas pas dans cette expérience futigive, comme un film muet, car je ne rencontre pas une vie, une liberté, un récit. Je reçois cependant cet instant-silhouette-image qui n'a pas même eu de visage, comme un don, la joliesse, le réussi d'une silhouette, d'un mouvement. – Papiers PMF : obsession du danger allemand, en termes militaires, dans l’opinion et la politique françaises. On n’a pas vu que par l’économie, l’Allemagne purrait dominier une Europe qui ne sait pas d’abord politique c’est ce qui arrive depuis quelques années, mais que NS par son vibrillonnisme et nous occupant mentalemnt tous azimuts et d’abord de lui-même nous a empêché ou évité de voir. On y est maintenant en plein avec FH tellement transparent. Mais il est probable que l’obsession maintenant de cette domination économiqiue nous met à nouveau en retard d’une étape. A tarder tant pour faire l’Europe politique, il est possible que si cette Europe politique se fait, l’Allemagne parvienne à la dominer, à partir du fait du nombre des Etats-membres dont la plupart ont été davantage occupés par l’Union soviétique ou gérés par le système communiste. Il n’y a donc pas le même rapport à la puissance allemande qu’en France, en Italie et au Benelux, et même en Angleterre.
L’audition de PMF en commissions parlementaires à l’Assemblée naionale… un aveu rare d’échec, énuméraion des tentatives de modifications et d’additions au traité CED, toutes rejetées… et avantage du régime de l’époque, une décision qui n’est pas d’un seul mais d’une assemblée… celle-ci informée des faits, des négociations et des conséquences. Contrairement à ce qui fut dit à l’époque et à ce que je croyais PMF a pris parti (pp. 63 & 67). Autre aspect d’un caractère : la décision, plus d’atermoiements.

. . . débat maison de l’ESSEC – Emmanuelle MIGNON/Bernard SPITZ, 19 heures 41 + Mon ancien quartier, notre ancien quartier à la suite de celui du Panthéon. 7 rangs de 12 environ 80 places. Pas plein. Un consultant, homonyme complet de Bernard ATTALI, qui conférence à Sciences-Po., un demi-Sénégalais d’origine, beau, nationalité française, lui aussi cabinet de consultants pour banque d’investissements. Des « jeunes », n’ayant pas l’air ni très jeunes ni très heureux. Je n’ai aucune envie de recommencer une seconde vie, de la jeunesse à maintenant, meme s’il s’agissait de « ma » jeunesse. Ce qui m’intéresse comme jamais un moment de ma vie m’a intéressé, c’est maintenant et la suite, maintenant et ma mort se passant, je l’espère, au mieux pour ma chère femme et notre fille, et ma mort m’amenant en fin au cœur du sujet, au cœur de Dieu et à même d’aider, d’aimer et de porter le monde entier dans ma prière, une prière forcément efficace, parce qu’ayant la force de la situation et du temps : le cœur de Dieu et l’éternité. En ce sens, le mot de Thérèse de Lisieux est tout à fait juste, quasiment d’expérience : je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. Dont acte…
Les élites françaises : quelle place dans la mondialisation ? Débat organisé par les élèves de l'ESSEC et ceux de Sciences-Po. Début d'une série du genre. Quelques quatre-vingt articipants, toutes générations d'anciens élèves de l'une ou de l'autre école, la plupart des deux. Personne ne prend de notes. Que moi sur mon écritoire dont une voisine se plaint, pensant que je "fais autre chose". C'est d'elle que m'était venue cette sensation de n'avoir aucun goût à revivre aujourd'hui une adaptation d'hier.
21heures 33 + Première moitié : la caricature et la contradiction totale entre le dire, le parcours et les convictions attendues des deux notoriétés au confort persnnel assuré. Meilleur dans le second, auditoire rétif au second degré. – Mais possibilité personnelle de rayonnement. Nécessité d’exister, de témoigner. Exercice au total décapant. Un intervenant n’est pas définitif, c’est un outil, même s’il est mauvais par rapport à ce qu’il attend de lui-même et de son auditoire, ou de ce que nous attendons de lui. - Mise au net plus tard et du verbatim et de ce qu'apporte ce partage d'approximations. J'espère quelques dialogues au buffet.


Ce matin
 Prier… [1] mystère que ce Thomas, auteur d’un apocryphe, qui n’est qu’une collection impressionante, forte de paroles et d’aphorismes du Christ, vraisemblablement mémorisés avec méthode. Le Didyme… jumeau de qui ? du Christ a-t-on supposé ? Absent à un moment décisif, une réunion, le groupe des disciples après la mort du maître… pourquoi ? Un homme de sang froid, ni désespéré, ni joyeux, sans sentiments ? Son incrédulité st une base solide pour la foi, puisque Thomas atteste plus fortement que d’autres l’évidence de la mort du Christ pour ses disciples quoiqu’aucun sauf Jean y ait assisté. Si je ne vois pas… si je ne mets pas mon doigt… non, je ne croirai pas. Il ne croit pas sur parole, il croit aux faits. Ou plus exactement, il veut un rapport personnel avec le Ressuscité. N’est-ce pas – en soi – déjà exemplaire. Jésus l’a totalement deviné, puisqu’Il lui propose exactement de satisfaire aux conditions de la foi de son disciple. Thomas ne va pas jusqu’au bout et s’effondre. Comme nous, quand Dieu nous visite, quand nous visite l’astre d’en haut. … Mon Seigneur et mon Dieu ! On ne peut dire mieux ni plus. Thomas, seul, l’a professé ainsi. Notre père dans la foi au Christ, tous nos réflexes et exaucés comme lui, car notre foi est dans la mort et la résurrection, et non dans le discours sur la montagne, du « doux rêveur » de RENAN. L’enseignement du Christ a du sens en soi, mais la puissance de la parole divine tient à la démonstration de l’incarnation, de la mort et de la résurrection. Et habitavit in nobisEn lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu.
  
matin

Le limogeage de Delphine Batho est une pléide d’erreurs dans une seule décision. La présenter comme inexpérimentée en politique générale, c’est accentuer la sensation courante des Français que la politique est ringarde et affaire de briscards courant depuis des années pour quelques mois de portefeuille. Or, elle part sur le thème qu’elle a choisi, qui est un bon thème, elle sait le dire indirectement par tous les commentaires de son départ, mode de communication indirecte que bien des « professionnels » ne maîtrisent pas, et elle annonce au bon moment avec en sus un délai de réflexion sur le fond et aussi de considération des effets déjà produits… une conférence de presse, ç suspense, elle dira tout. Donc, plus que le débat budgétaire sur lequelle elle part. Les commentaires, évidemment inspirés par ce qu’on appelle non plus le pouvoir mais l’exécutif… oublient ce qui est décisif et de l’ordre de la vocation, donc de l’avenir : le leadership syndical, la militance dans SOS Racisme, ce qui est bien davantage qu’une présentation de spécialiste de la sécurité, ne se trouvant pas bien place Vendôme en énième, et venue par hasard à l’écologie. Il se trouve qu’elle est plus jolie encore que jeune : quarante ans, et a le même « look » de courage, de féminité et d’énergie que Ségolène Royal à qui elle doit tout ou presque. Donc, une première série d’erreurs : mésetime d’une personnalité dont on va entendre reparler et qui va monter certainement les Verts pour une sortie du gouvernement. C’est l’avantage de ceux-ci dans la perspective des élections européennes. Pascal Canfin, un des meilleurs députés européens quand il était à Bruxelles, polyvalent comme il le démontre dans chacun de ses moments dans les médias, est sur cette ligne.

Deuxième série d’erreurs. La forme et le moment. Le Président une fois de plus en première ligne et avouant par son interventionnisme le souci de sai slhouette, une silhouette de fermeté, malheureusement pour les personnes et selon l’évaluation personnelle qu’il en fait, et pas pour les thèmes. Ce qui en fait s’affiche, c’est que le gouvernement et le président de la République forment ensemble une direction du Budget, dont les orientations viennent d’ailleurs, et sont appliquées directement par l’Elysée. Je n’étais pas un fanatique de l’écologie, sauf perplexité devant les causes des divers dérèglements climatiques et biologiques et évidente prudence pour le nucléaire : EDF est toujours crue sur parole, et Fessenheim est évidemment vétuste, sans doute dangereuse. J’avoue que c’est cette démission-renvoi et les commentaires qu’elle suscite qui me font comprendre l’enjeu et la viabilité de cette « transition écologique ». Je la vois maintenant productrice de recherche, d’emplois, d’exportations et d’exemplarité en Europe et donnant – avec l’initiative démocratique européenne, qui se trouve d’ailleurs bien mieux portées par les Verts en France et au Parlement européen, que par n’importe quelle autre formation en France dont le Parti socialiste. Coincidences ? cette démission tombe le même jour qu’un nouvel incident à Fessenheim. Ainsi que autre événement à retrouver.

Egypte.Sans doute les Frères musulmans et certains des ministres ont été manifestement provocateurs pour une société qui refuse certainement des mises au pas rétrogrades. Sans doute Morsi est-il d’un tempérament autoritaire et n’aguère le charme ni les formes, notamment pour retenir ses ministres. Reste qu’il est dans le droit et qu’il a raison d’avoir pendant une heure hier soir, à la télévision nationale, répété qu’il tenait son autorité et donc sa légitimité du vote populaire. Je suis donc d’ailleurs convaincu qu’il perdrait un referendum mais gagnerait une élection, sa réélection. Alors ?


[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume CXVII ; évangile selon saint Jean XX 24 à 29

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