dimanche 5 avril 2009

Inquiétude & Certitudes - dimanche 5 avril 2009


Dimanche 5 Avril 2009


La vieillesse, mon cou défait désormais, la peau au dos de mes mains, la mort est naturelle, la vie une exception, un don, un miracle. L’espérance qui jusqu’à présent avec la foi m’ont maintenu debout et heureux, peut m’être ôtée, me quitter comme une compagne lassée, à tous moments… Les nouvelles sur France-Infos. des vessies pour des lanternes, le règne des immigrés prenant le plus mauvais de nous-mêmes et le suscitant, les parvenus : pas les assimilés, ceux qui sont plus que nous, renouvellent nos exigences et nos vocabulaires, prennent le relais, nous montrent ce que nous pourrions être et avons cessé d'être, mais ces gens de pouvoir et de tréteaux, le baiser plaqué par Carla sur Michèle (Obama), sur l’Américaine seulement comme par hasard, le tropisme des forts, une sorte d’expropriation qui s’accentue chaque jour et chaque année, les spectateurs évincés par les acteurs que tout impose de force, nos rires sont des rictus, le temps des acteurs et des casseurs, du très mauvais texte, la vie et les problèmes à résoudre, les choses à administrer sont tout autres, la politique est un désert… Prier l’office dit des Rameaux
[1]. La liturgie est si riche tous ces jours-ci que l’Esprit suggère de se laisse porter en y assistant, les textes deviennent une ambiance, ce n’est pas qu’un récit de mise à mort puis la présentation des éléments centraux de notre foi en la résurrection de cet homme dit Fils de Dieu, c’est un fourmillement de faits, de réactions et de paroles, de gestes du Christ, une quantité de personnages et de personnes, des dialogues, des foules, des héros et des anti-héros, plus de dogmatique ou de théologie, du roman ou de l’histoire brute. Présentation de celle qu’on peut identifier à Marie-Madeleine, celle du Noli me tangere au matin de la Résurrection, ne me retiens pas, l’amoureuse et la pécheresse, le péché « de chair » bien entendu, alors que la chair est vie et joie, les judéo-chrétiens – contrairement à d’autres religions ? le bouddhisme, l’inhouisme ? – en font le lieu, l’occasion, l’instrument du péché. Alors que la création et la vie portent substantiellement sur la chair, ma chair défaite, les chairs mortes, en poussière de ceux/celles qui nous précèdent, de nos animaux, de nos amants et maîtresses, de nos enfants quand nous avons à leur survivre, la chair martyrisée de tant de nos semblables, des animaux de production, mangée, la chair du Christ à manger, son sang à boire (les viandes saignées et nons saignées dans les religions « du livre), la chair livrée, martyrisée, exposée en croix, souveraine à la résurrection, proposée à saint Thomas l’incrédule, la chair lumineuse des premiers amours, la chair en corps et en âme. Marie-Madeleine vit le mystère et la réalité à fond. Jésus la présente ainsi, d’une façon aussi préemptoire qu’étonnante, et il s’agit de Lui : Laissez-la, pourquoi la tourmenter ? C’est une action charitable qu’elle a faite envers moi… Elle a fait tout ce qu’elle pouvait faire (le chien aimant qui pour soigner ou pour dire son amour ne peut que lécher et relécher avec conscience, avec regard) D’avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Et Jésus annonce une mémoire indéfectible de ce geste. Avoir reconnu la chair promise à l’éternité, la chair de Dieu prise de la nôtre et garantissant à la nôtre sa forme, sa texture, sa réalité ultimes et définitives. Notre éternité déjà là dans des regards qui s’éteindront et pourtant dureront toujours. Une femme entra. Divination des femmes dans ce récit. Pierre démasqué pas du tout par la garde ou le service d’ordre du grand-prêtre. Arrive une servante du grand-prêtre, elle le voit qui se chauffe, le dévisage… le texte ne dit pas qu’elle va dénoncer le chef des apôtres, des disciples de celui qu’on condamne, elle l’identifie. Jésus loue Marie-Madeleine de l’avoir reconnu à son corps comme Dieu, Pierre se récrie d’être reconnu. Jésus devant sa mort en donne le sens, l’amour de cette femme qui l’embaume. Pierre p… de trouille mais accomplit la prophétie du Christ à son sujet (comme il accomplira celle de fonder l’Eglise…). Et il se mit à pleurer. Un autre évangile rapporte que Marie-Madeleine arrose les pieds du Seigneur de ses larmes, et les essuie avec ses cheveux.



matin

Les casseurs devant le pont de l’Europe, du bain bénit pour les propagandes gouvernementales, l’OTAN mouvement pacifiste et les antis sont des voyous et des violents… les images vont circuler à profusion. Cagoules, drapeaux noirs et rouges. Aussi parlant que Cohn-Bendit en 68, je suis un juif allemand, tirant la langue à un CRS.

[1] - évangile selon saint Marc XI 1 à 10 ; Isaïe L 4 à 7 ; psaume XXII ; Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; passion selon saint Marc XIV 1 à XV 47

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