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Pour les articles homonymes, voir révolution de février (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec révolution orange.
Pour un article plus général, voir Guerre russo-ukrainienne.
Révolution ukrainienne de 2014
Combats entre manifestants et forces gouvernementales sur la place Maïdan le 18 février 2014.
Informations
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Localisation |
Parties au conflit civil
Pro-européens |
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La révolution ukrainienne de 2014, également dénommée révolution de Maïdan, révolution de Février, ou révolution de la Dignité, a eu lieu entre le 18 et le 23 février 2014 à la suite de l'Euromaïdan. Elle a eu lieu à la suite d'émeutes à Kiev après que le président ukrainien eut donné l'ordre d'évacuer la place de l'Indépendance et a conduit à la destitution de Viktor Ianoukovytch, président de l'Ukraine en exercice et à la nomination de Oleksandr Tourtchynov en tant que président intérimaire jusqu'à la présidentielle du 25 mai. Un gouvernement pro-européen dirigé d'abord par Oleksandr Tourtchynov puis par Arseni Iatseniouk a aussi été nommé dans la foulée.
Contexte
Article détaillé : Euromaïdan.
Chronologie
Viktor Ianoukovytch, la veille de sa destitution, en compagnie des chefs de l'opposition, après la signature d'un accord de sortie de crise.
Le 18 février, après des affrontements entre la police et les manifestants, le gouvernement lance un ultimatum aux contestataires leur enjoignant de quitter la place. Après la fin de l'ultimatum, les policiers tentent de reprendre la place de l'Indépendance, sans succès.
Le 20 février, le bilan est de 82 morts et 622 blessés. Les ministres des Affaires étrangères allemand, polonais et français entament sur place des négociations avec Ianoukovytch et les représentants de l'opposition, dans le but de signer un accord de sortie de crise.
Le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition ukrainienne signent alors, en présence de la médiation européenne, un accord de sortie de crise prévoyant d'importantes concessions du pouvoir1.2
Le 21 février, Ianoukovytch annonce des élections anticipées en 2014 et un retour à la Constitution amendée de 2004. Dans la soirée, le président Ianoukovytch fuit Kiev et les manifestants continuent à occuper les rues.
Le 22 février, alors que des rumeurs évoquent sa démission, Viktor Ianoukovytch déclare lors d'une dernière allocution télévisée, qu'il refuse de démissionner et évoque un « coup d'État » en faisant un parallèle avec l'arrivée des nazis en Allemagne3. Le jour-même, il est destitué par la Rada par 328 députés sur 450. Au terme du vote, le chef de l'État est déclaré dans l'incapacité constitutionnelle d'exercer ses fonctions4.
L'article 111 de la Constitution de l'Ukraine nécessitait pourtant pour une destitution le vote après enquête officielle de 75 % des députés (soit 338 députés) ainsi que l'avis du conseil constitutionnel, dont 5 membres y compris le président furent renvoyés le lendemain par la Rada5,6. Le Parlement justifie cette décision par le fait que Viktor Ianoukovytch a abandonné ses fonctions et en l'accusant de violation massive des droits de l'homme7. Viktor Ianoukovytch dénonce un coup d'État8. Le Parlement fixe également au 25 mai 2014 la prochaine élection présidentielle par 328 voix sur 450. Oleksandr Tourtchynov assure l'intérim et Ioulia Tymochenko, emprisonnée depuis deux ans et demi, retrouve la liberté9,10.
Conséquences
Article détaillé : Printemps russe.
Le 23 février, juste après le changement de pouvoir, les pro-Maïdan sont minoritaires dans le sud-est, notamment à Donetsk, Louhansk ou bien à Kharkiv où ils sont empêchés de déboulonner la statue de Lénine11. Ce même jour, dans la même ville, des anti-Maïdan s'affrontent aux pro-Maïdan sur la place de la Liberté à Kharkiv12. Une partie de l'Est ne reconnaît pas les nouvelles institutions, ainsi que certains députés du Parti des régions, alors même qu'ils ont lâché Ianoukovytch13. L'abrogation de la loi sur les langues régionales, votée par la Rada, retire au russe (comme au roumain, au hongrois et au tatar de Crimée) le statut de langue officielle dans 13 des 27 régions (essentiellement au sud et à l'est du pays), ce qui met le feu aux poudres, même si le président par intérim explique ensuite qu'il ne fera pas entrer cette mesure en vigueur pour le moment. Dans le sud-est, des brigades d'autodéfense sont créées, notamment à Sébastopol14. Dans cette ville, où se trouve une importante base navale louée par l'Ukraine à la flotte de la mer Noire russe ainsi qu'une importante population russophone, un nouveau maire pro-russe, Alexeï Tchali, est élu à main levée pour « le retour à la stabilité »14.
Articles détaillés : Crise de Crimée, Référendum de 2014 en Crimée et République de Crimée.
Début mars 2014, la république autonome de Crimée est de facto détachée de Kiev. Le 18 mars, à la suite d'un référendum sur le statut de la péninsule de Crimée qui s'est tenu le 16 mars, la Russie et la République de Crimée signent un traité entérinant le rattachement de la république à la Fédération de Russie.
Articles détaillés : République populaire de Donetsk, République populaire de Lougansk, Référendum de 2014 à Donetsk et Référendum de 2014 à Louhansk.
Dans le courant du mois d'avril, les pro-russes prennent d'assaut les bâtiments de plusieurs villes de l'oblast de Donetsk et de l'oblast de Louhansk et proclament l'indépendance des deux régions en tant que République populaire de Donetsk et République populaire de Louhansk. Des référendums d'autodétermination sont organisés le 11 mai 2014 afin de « valider » ces déclarations d'indépendance, référendums qui ont recueilli selon les autorités qui les ont organisés une très large majorité de voix favorables.
Galerie d'images
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Manifestants érigeant des barricades le 18 février.
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Combats entre manifestants et forces de l'ordre.
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Snipers de la police.
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Incendie d'une barricade près du quartier des forces de sécurité à Lviv le 19 février.
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Incendie le 19 février 2014.
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Foule à Kiev après que l'accord de sortie de crise fut signé le 21 février.
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Mémorial aux morts sur la place Maïdan le 23 février.
Notes et références
« L’Ukraine : le président du Parlement démissionne » [archive], sur Les Echos, 21 février 2014 (consulté le 13 novembre 2022)
« Ukraine: Accord de sortie de crise salué par Washington, prudence sur le Maïdan et en Europe » [archive], sur www.20minutes.fr, 21 février 2014 (consulté le 13 novembre 2022)
« Ukraine : Ianoukovitch annonce qu’il ne démissionnera pas » [archive], sur rfi.fr, 22 février 2014 (consulté le 12 août 2020).
VIDEO. Les députés ukrainiens destituent le président Ianoukovitch [archive], FranceTVinfo, 22 février 2014
(en) Daisy Sindelar, « Was Yanukovych's Ouster Constitutional? » [archive], sur Radio Free Europe/Radio Liberty, 23 février 2014 (consulté le 3 janvier 2017)
« Ukraine : l'intervention Russe sous l'angle du droit international » [archive], sur lepetitjuriste.fr, 11 mars 2014 (consulté le 3 janvier 2017)
« Ukraine. Ianoukovitch destitué, Timochenko libérée » [archive], sur Courrierinternational.com, 24 février 2014 (consulté le 15 mars 2014)
« Ukraine : Ianoukovitch, destitué par le parlement, dénonce un coup d'Etat » [archive], sur L’Humanité, 22 février 2014 (consulté le 24 octobre 2018)
« En direct. Ukraine : le parlement a destitué le président Ianoukovitch » [archive], sur leparisien.fr, 22 février 2014 (consulté le 22 février 2014)
« Ukraine : le président Ianoukovitch destitué, l'opposante Timochenko libérée » [archive], sur lemonde.fr, 22 février 2014 (consulté le 22 février 2014)
A Kharkiv, la statue de Lénine survivra à la révolution [archive] sur LeMonde.fr, article du 25 février 2014, consulté le 26 février 2014
A Kharkiv, les deux Ukraine se font face [archive], sur LeMonde.fr, article du 24 février 2014, consulté le 26 février 2014
L'Est ne reconnaîtra jamais les nouvelles autorités [archive] sur LeMonde.fr, article du 23 février 2014, consulté le 26 février 2014
En Crimée, bastion pro-russe : « Kiev a été prise par des fascistes » [archive] sur LeMonde.fr, article du 25 février 2014, consulté le 26 février 2014
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