Nicolas Sarkozy, pas encore candidat déclaré 1, et Christine Boutin, candidate renonçant 2, ont posé ensemble deux questions décisives, sinon à notre démocratie, du moins au citoyen appelé à voter. Tous deux se réfèrent à des valeurs, prétendent en avoir, ce qui est une tautologie. Chaque objet, a fortiori tout être vivant a une valeur en soi. Les valeurs dont il s’agit sont en fait des choix personnels ou des reconnaissances – par une structure de vie ou, au moins, de pensée – de ce qui meut la personne qui s’y dit attachée, de ce qui la motive jusqu’au moment où elle s’exprime en référence à ces valeurs et de ce qui la conduira éventuellement dans la suite de son existence, surtout si celle-ci se confirme être politique. Il y aurait donc les ambitieux, les carriéristes, les passionnés de la politique et ceux qui militent pour des valeurs : les plus respectables sont évidemment ces derniers, gens de conviction et de continuité… c’est ainsi qu’il convient de se présenter aux électeurs, surtout au moment de leur vote. Une vocation 3 éthiquement fondée, noble.
Défendre des valeurs, comme
protéger ses concitoyens, suppose les unes et les autres en danger.
Par qui ? en politique, il n’y a que deux possibilités. En
danger du fait de mauvaise gestion, de mauvais exemples incombant aux
dirigeants : comment ne pas leur en demander compte ? si
ceux-ci se présentent pour être réélus, pour continuer donc ?
sauf repentance ? 4
En danger du fait d’une agression extérieure, d’un accident ou
d’un bouleversement de la société échappant à la prévision ou
aux premières réactions des dirigeants en place.
Promouvoir des valeurs suppose
leur définition et que leur qualification éthique, esthétique ou
relativement au bien commun – critère correspondant le mieux à la
politique – les certifient comme très élevées : la
contagion, le consensus par le juste et le bon, ex
aequo et bono,
principe du juge international. Depuis une vingtaine d’années, il
est souvent fait référence, en France, aux valeurs de la
République, aux valeurs républicaines. Mais elles ne sont pas
énumérées ni définies. Sans doute à raison, même si ceux qui
les invoquent ne fondent pas ainsi la connaissance par prétérition
de toutes ces valeurs par leurs concitoyens. Il s’agit tout
simplement du droit naturel – notion et contenu très précis pour
les juristes comme pour les religions révélées, et aussi pour
toute conscience individuelle éclairée en tant qu’elle est éprise
de justice : c’est ce qui fonde les révoltes, la réplique
d’Antigone à Créon, la justice pénale internationale, depuis
1945 et surtout depuis une vingtaine d’années. Ce droit naturel
est en cours de codification depuis la déclaration du 10 Décembre
1948 dont la rédaction doit beaucoup à René Cassin, le juriste de
la France libre et combattante, et à son collaborateur Stéphane
Hessel, devenu en 2011 une référence internationale tandis que son
manifeste est devenu un qualificatif politique sinon
révolutionnaire : « les indignés ». En France, il
s’est développé en principes généraux du droit que considère
systématiquement notre haute juridiction administrative. Et il y a –
de valeur constitutionnelle – la déclaration de 1789 et le
préambule à la Constitution de 1946. Le respect des droits de
l’homme a une source pas seulement naturelle, mais de droit
positif.
Proposer un referendum sur les
droits et devoirs des immigrés, sur les obligations et les droits
des chômeurs, sur la « règle d’or » en matière
budgétaire est certes techniquement possible. Seule « l’inscription
du principe de confiance légitime dans la Constitution » 5
serait plus difficile à réaliser, pas seulement parce qu’elle a
disparu de l’esprit public. La lettre révisée de l’article 11
de la Constitution prévoit qu’une consultation peut porter « sur
des réformes relatives à la politique économique, sociale ou
environnementale de la Nation et aux services publics qui y
concourent ». Mais c’est inutile.
Nos deux textes déclaratifs
visent « tout
être humain… au lendemain de la victoire remportée par les
peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de
dégrader la personne humaine »,
ce qui justifie d’ailleurs aussi bien les comparaisons et
évaluations de Viviane Reding, commissaire européen à la justice
et aux droits fondamentaux, le 14 Septembre 2010 que celles du député
de la Martinique, le 7 Février dernier. « Tout
être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance,
possède des droits inaliénables et sacrés ».
Le préambule de 1946, pas plus que la déclaration de 1789, ne
rétrécit sa visée aux seuls nationaux français. Le discours
prononcé par le président, maintenant sortant, le 30 Juillet 2010 à
Grenoble faisait même envisager – singeant Vichy et l’état de
guerre – des déchéances de nationalité. Nicolas Sarzkoy a fait
campagne en 2007 pour un ministère de l’identité nationale et il
a tenu parole 6.
Le secrétariat d’Etat aux droits de l’homme, confié à Rama
Yade n’a eu qu’un temps. Le préambule de 1946 impose que « tout
homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a
droit d’asile sur les territoires de la République ».
Sans doute ne pouvons-nous intervenir pratiquement, comme en Libye…
mais non en Syrie… pour le respect des droits de l’homme en
Chine 7,
aussi bien dans des centres industriels proches des goulags
soviétiques (j’en ai parcouru les cimetières au Kazakhstan,
déposant même une stèle à Spass en tant qu’ambassadeur de
France, saluant les « malgré nous » le 9 Mai 1994) qu’au
Tibet, mais nous pouvons accuellir comme nous le fîmes tellement et
si souvent, naguère.
Quant aux chômeurs en droits
et en obligations, ils sont couverts par le préambule de 1946 :
« chacun a le
droit de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut
être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison ses origines,
de ses opinions ou de ses croyances ».
L’évolution du droit du travail chez nous en cinq ans reflète la
dévalorisation – en valeur marchande, en rétribution, en statut
moral – du travailleur 8.
Considérer celui-ci en termes répressifs, exactement comme est
administré désormais l’immigré chez nous, c’est contrevenir à
la République sociale (article 1er
de la Constitution). Ne pas tenir compte d’évidentes valeurs
humaines que sont l’attachement à une entreprise et la culture
d’un métier précise, c’est n’avoir, en tant que gouvernant
démocratiquement mis en responsabilité du sort de tous, aucun
respect pour celui qui est mis à la porte ni aucun sens
psychologique.
Jacques Chirac – comme
l’éditorialiste du Monde
(daté du 11 Février) a su le rappeler – avait promis en campagne
de 1995 un referendum sur l’école. Considérant les résultats
négatifs des consultations de 1969 et de 2005, sans pourtant
afficher une préférence pour le comportement démocratique du
général de Gaulle, fondant et justifiant ainsi la responsabilité
poltiique du président de la République et sa sanction possible,
Nicolas Sarkozy et François Fillon, faisant ensemble campagne pour
2007, s’étaient donné le mot dans leurs livres respectifs pour ne
pas évoquer la procédure référendaire, le second cependfant
assortissant le droit présidentiel de dissoudre l’Assemblée
nationale d’une obligation de démission en cas de désaveu 9
: Jacques Chirac s’étant maintenu à l’Elysée aussi bien après
sa « dissolution manquée » de 1997 qu’à la suite du
referendum négatif de 2005. De fait, ils se sont – ensemble aussi
– bien gardé d’y recourir, à telle enseigne que la révision du
23 Juillet 2008 revient sur l’engagement de soumettre au referendum
toute adhésion nouvelle à l’Union européenne (inscrit par
Jacques Chirac dans l’article 88 de la Constitution en Mars 1995)
de la même manière qu’il rend morte-née l’initiative populaire
pour cette consultation directe : dans les deux cas, le
Parlement se saisissant du sujet dans l’année où il se prédente,
permet par sa votation au fond d’éviter le referendum… Ni le
traité de Lisbonne se substituant à tous les actes et projets
européens qui s’étaient cumulés depuis 1950, ni aucun de nos
engagements guerriers à l’extérieur (Afghanistan redoublé, Côte
d’Ivoire intensifié, Libye…), ni le statut de La Poste pour
lequel près de trois millions de signatures avaient été
recueillies, il est vrai sans contrôle ni qualification, ni la
révision constitutionnelle n’ont été oumis au referendum.
Systématiquement, il lui a été préféré la « logorrhée
législative » 10
juqu’au dernier jour de l’Assemblée nationale sortante.
Nos deux textes fondamentaux –
énumérant nos valeurs en tant que collectivité nationale (c’est
« le peuple français » qui s’exprime le 27 Octobre
1946, ce sont « les représentants du peuple français,
constitués en Assemblée nationale » qui déclaraient les
droits de l’homme et du citoyen en 1789) – permettent d’ailleurs
de qualifier bien des errements du quinquennat finissant : « la
garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force
publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de
tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle
est confiée »,
voilà pour la réorganisation des services dits de sécurité et les
diverses recherches de la source de certains journalistes 11.
Démocratie irréprochable, programme de campaagne présidentielle en
2007 et exposé des motifs de la révision constitutionnelle de
2008 : « toute
société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée,
ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de
constitution »
(articles 12 et 16 de la déclaration de 1789). Sans compter tant
d’opinions personnelles exprimées publiquement sur la culpabilité
de prévenus notoires, ainsi à propos d’Yvan Colonna et de
Dominique de Villepin, avant que s’ouvrent leurs procès
respectifs : contravention à l’article 9 de notre
déclaration.
De ces valeurs clairement
définies et n’appelant que leur respect et leur application, non
leur remise en question, le président de la République, dans
l’exercice de son mandat quinquennal est évidemment responsable.
Le candidat, précisément quand il est le président sortant, ne
saurait se les attribuer : elles sont bien commun. Le parti et
la majorité le soutenant – qui se sont étonnés que le
compétiteur socialiste évoque la laïcité dans ses soixante points
de programme et veuille inscrire la loi de 1905 dans notre
Constitution – ont eu l’impudence d’ouvrir un débat sur le
sujet, au même titre qu’aura été nourri par petites phrases du
ministre de l’Intérieur le débat sur l’identité nationale,
voire la hiérarchie des civilisations : la conférence des
responsables de culte en France, dans une tribune publiée le 30 Mars
2011, a énoncé tout ce qu’il y avait à répliquer. L’article
1er
de la Constitution énonce d’ailleurs que notre République est
laïque. De Gaulle, chef d’Etat chrétien 12
s’il en fût un chez nous, ne communiait jamais en public, mais
responsable de la continuité historique et morale de notre pays
« fille aînée de l’Eglise » ne manquait pas s’il se
trouvait en visite officielle à l’étranger un dimanche,
d’assister à la messe à Saint-Louis des Français, ainsi à
Moscou en 1966… Il lui manqua pourtant pour sa réélection bien
des voix catholiques, selon des études post-électorales, du fait de
Vichy, de l’Algérie française et de la candidature de Jean
Lecanuet, du M.R.P. présenté comme l’analogue français des
partis chrétiens-démocrates ailleurs.
Certes l’Eglise ajoute à
l’humanisme « et
en ce qui concerne l’avenir de notre pays, rien ne lui interdit de
s’adresser également à tous nos concitoyens »
13.
Elle est même un pôle de vigilance comme plusieurs évêques l’ont
manifesté à propos du traitement des Roms 14,
des sans-papiers, des immigrés ou de législations sur les tests
ADN, selon la déclaration de l’épiscopat français :
« Qu’as-tu
fait de ton frère ? ». « Je
dis aux candidats : attention, l’homme est fragile ! »
résumait il y a cinq ans le cardinal Barbarin. La pratique des
valeurs l’emporte évidemment sur leur seul énoncé, ce qui
devrait déterminer tout chrétien lors du futur scrutin s’il sait
distinguer un candidat d’intentions plus ou moins bien rapportées
ou déclarées d’un candidat qui a déjà posé des actes de
gouvernement pendant cinq ans.
Reste que l’élection
présidentielle n’est pas de portée législative et ne décide par
elle-même l’adoption de normes, encore moins ne saurait-elle
départager des valeurs ou des non-valeurs, même si la présente
élection présidentielle est vécue comme un referendum : les
Français ne voteront pas pour un candidat mais contre un autre
candidat. Ceux qui sont déterminés pour François Hollande le sont
à 63%, pas pour qu’il soit élu mais pour que soient battus
Nicolas Sarkozy 15,
ce qu’il est, ce qu’il représente, ce qui est ressenti comme un
système 16.
Rendre à l’élection son sens premier : un choix de personne,
de mandataire, de représentant sans que ce choix crée une inégalité
désormais de nature et des privilèges autres que ceux nécessités
pour le bon accomplissement de fonctions en vue du bien commun. « Au
nom des valeurs démocratiques, l’idée que l’élection entraine
une différence entre les représentants et les représentés – qui
fondait la transcendance républicaine –est mal acceptée, sinon
refusée. Si les notables, dans une première phase, les responsables
et militants des partis politiques, dans une seconde, ont pu être
considérés par les individus-citoyens comme leurs représentants
légitimes, c’est de moins en moins le cas ».
17
Reste aussi que la
responsabilité du président de la République – si souvent
revendiquée par Nicolas Sarkozy en termes d’exclusivité et
d’accaparement de la décision – n’a toujours pas sa sanction
sauf si la personnalité en place s’y prête. Le général de
Gaulle ne considérait pas comme implicites la confiance et
l’assentiment populaires. Il les voyait comme l’outil décisif de
tout gouvernement, le répétait avant chaque consultation nationale
qu’elle fût un referendum, le renouvellement de l’Assemblée
nationale ou sa propre réélection. Aujourd’hui, faute même
qu’existent des structures constitutionnelles faisant évaluer le
bilan d’un mandat et en donner ou en refuser quitus, la seule
sanction qui se puisse infliger à un président défaillant ou ayant
mis à mal l’honneur du pays et transgressé ses valeurs nationales
– précisément – est qu’il ne soit pas réélu. Pis :
quand intervient enfin une décision de justice – longtemps
entravée par l’élaboration ad hoc d’un statut pénal du chef de
l’Etat, ce dont la République en cent trente ans n’avait jamais
eu besoin, puis vidée de son objet par une entente hors prétoire de
la principale partie civile avec l’ancien édile, enfin amoindrie
dans sa procédure par la dispense médicale d’une comparution
personnelle du prévenu – elle se trouve, une fois rendue le 15
Décembre dernier, contestée 18
par « trente-six
personnaliéts de tous horizons »
en ce qu’elle contreviendrait à la gratitude nationale envers
Jacques Chirac et à l’admiration générale pour les valeurs
humanistes et les principes qui furent les siens « en
quarante années d’engagement public à Paris et à la tête du
pays ».
La révérence qui déborde
depuis cinq ans, non pour la fonction publique mais pour la personne
privée du président de la République, son épouse comprise
gratifiée d’un titre 19
(« première dame de France ») nous étant venu
d’outre-Atlantique et n’ayant aucun fondement juridique, n’est
pas pour peu dans la tolérance qui a permis un exercice du pouvoir
souvent extravagant et malheureusement peu efficace. C’était la
principale valeur – mais non écrite – de la République que sa
modestie et son intransigeance pour la légalité. La monarchie de
notre Ancien Régime avait ses « lois fondamentales » et
s’appuyait consensuellement sur la responsabilité du roi, en
conscience, devant Dieu, responsabilité telle qu’elle a pu
justifier le régicide pour certains théologiens, dont Thomas
d’Aquin. Le président manque à la République et se rend coupable
du recel d’en abuser s’il divise les Français et obscurcit, par
son propre accaparement, leur discernement des valeurs qui nous
constituent autant nationalement qu’individuellement. S’adresser
aux Français selon leurs catégories, les communautariser comme la
diversification de vœux officiels l’a manifesté ces six dernières
semaines, les catholiques étant les derniers servis à présent,
n’illustre pas des valeurs mais au contraire les instrumentalise.
Comment ne pas s’en
scandaliser ? sans compter l’anticipation qu’a commise la
présidente du soi-disant parti chrétien-démocrate de la décision
attendue du Conseil constitutionnel s’agissant de la publication ou
non des parrainages qu’elle n’obtenait pas, sans compter non plus
la présomption qu’elle a donc des préférences politiques intimes
de ses sympathisants et militants, selon des références
chrétiennes. A l’instar du président sortant, elle s’est
approprié beaucoup du bien commun.
Bertrand Fessard de
Foucault – mardi 14 . jeudi 16 Février 2012
1
- Le Figaro Magazine du samedi 11 Février 2012 :
entretien exclusif – Nicolas Sarkozy « Mes valeurs pour
la France » Travail, éducation, famille, laïcité… Le
Président s’engage
2
- communiqué du 13 Février 2012, se référant au journal télévisé
de 20 heures sur TF1 :
-----
Original Message -----
Sent:
Monday, February 13, 2012 9:52 PM
Subject:
Je fais alliance avec Nicolas Sarkozy pour la France
Chers
amis,
Depuis
9 mois je fais campagne pour porter notre projet pour la France. Le
Président de la République a récemment pris des engagements forts
vis-à-vis des chrétiens-démocrates et de nos idées. J’ai donc
choisi de faire alliance avec Nicolas Sarkozy, pour la France et
contre le projet démagogique et dangereux de François Hollande.
3
- « Etre né
pour faire ce que l’on fait : on peut l’intituler ’’appel’’
ou ‘’vocation’’, c’est égal. Il est ainsi des évidences
qui s’imposent. On ne vit pas un engagement politique sans être
porté par une vocation. Mais pourquoi cette vocation ? D’où
vient-elle ? Comment s’explique-t-elle ? Je ne sais. On
ne vit pas non plus toute une vie en s’attachant à la création
d’une entreprise sans être porté par une volonté. On ne monte
pas sur les planches pour jouer sans être habité. On peut être
‘’habité’’ sans se situer exclusivement dans le domaine du
spirituel. On peut être appelé, on peut vivre une vocation sans
que celle-ci appartienne forcément au registre de la foi stricto
sensu. S’imaginer
avoir un destin ou un rôle à jouer, c’est, en soi, un appel,
lui-même prometteur et constructif pour la société. »
Nicolas
Sarkozy, La
République, les religions, l’espérance
- entretiens avec Thibaud Collin philosophe, Philippe Verdin
dominicain – (Le Cerf
Novembre 2005 éd. Pocket . 209 pages),
p. 39
4
- Le nouvel Observateur du 2 au 8 Février 2012 : Les
confessions de Sarkozy . ce qu’il dit en privé . Sa peur de la
défaite . Pourquoi il y croit quand même . Sa hargne contre
Hollande
6
- « Ce ministère dont je parle s’est appelé : de
l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale…
Voudrait-on dire aux Français, à travers ce titre, non pas ce
qu’ils sont mais ce qu’ils devraient être ? Aurait-on
oublié que ce sont les peuples eux-mêmes qui forgent leur
ideentité à partir des diverses migrations qu’ils sont eu à
connaître ? Faut-il substituer à l’enseignement de
l’histoire (dont, je le rappelle, un ministère a déjà la
charge) un concept identitatire livré à la peur comme une sorte
d’otage ? Concept sans doute le plus flou qui soit, le plus
chargé de fantasmes, de réécritures et d’impasses diverses.
Aller dans ce sens, c’est ouvrir la voie à toutes les ‘’puretés
nationales’’ dont on sait le mal qu’elles ont pu faire au
siècle dernier. La vraie lecture de Renan (Qu’est-ce qu’une
nation ?), c’est une question posée à toutes les
nations. » François Léotard, çà va mal
finir (Grasset . Mars
2008 . 137 pages) p. 86
7
- « Quitte à paraître naïf aux yeux des cyniques, je
crois à la nécessité de conserver, dincarner et de défendre nos
valeurs dans le débat international. Autrement dit, je n’adhrère
pas à cette ‘’realpolitik’’ qui voudrait qu’au nom
d’intérêts économiques supérieurs, on devrait oublier ses
principes ». Témoignage. op. cit. p. 263
8
- Travail et protection sociale : un droit malmené,
Esprit . Janvier 2009
9
- François Fillon, La France peut supporter la vérité
(Albin Michel . Octobre 2006 . 268 pages) p. 161
10
- que promettait de contenir Témoignage. op. cit. p.
172
11
- Olivier
Recassens, Didier Hassoux & Christophe Labbé –
L’espion du
président
(Robert Laffont . Janvier 2012 . 284 pages)
12
- colloque organisé par la Fondation Charles de Gaulle, Charles
de Gaulle, chrétien, homme d’Etat (Cerf
histoire . Août 2011 . 433 pages)
13
- cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des
Gaules, à la veille du second tour de l’élection présidentielle
… de 2007 – Famille chrétienne n° 1529 du 5 au 11 Mai
2007 … hebdomadaire qui avait pris parti en interrogeant avant le
premier tour Nicolas Sarkozy sur la part du christianisme dans
l’identité nationale : « Il nous a légué un
immense patrimoine de valeurs culturelles, morales, spirituelles »
14
- communiqué de NNSS Raymond Centène, évêque de Vannes, et
Claude Schokert, évêque de Belfort-Montbéliard,
en charge du Service national de la pastorale des migrants et des
personnes itinérantes (SNPMPI) – AFP 29 Juillet 2008
15
- sondage BVA . Orange . Express . France Inter du 13 Février 2012
16
- Qu’est-ce que le sarkozysme ? Esprit .
Novembre 2007
17
- Dominique Schnapper, La démocratie providentielle .
Essai sur l’égalité contemporaine (Gallimard
Essais . Février 2002. . 325 pages). p. 244
18
- Le Monde du 14 Février 2012, p. 18
19
- il ne commença d’être fréquent qu’à la fin du second
mandat de Jacques Chirac ; aujourd’hui ressassé, il désigne
un véritable rôle auquel se préparer si l’on a pour mari un
candidat et a pu être attribué à deux personnalités
successivement pendant un même quinquennat, celui qui s’achève ;
Nogent-sur-Marne (AFP 12 Février 2012) projette même d’ériger
une statue à l’effigie de Carla Bruni-Sarkozy
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