dimanche 23 juillet 2017

le ressenti des débuts du quinquennat



Le 22 juillet 2017 à 08:33, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :

Je crois que nous sommes dans une situation très grave, pas tant économique et sociale, mais psychologique, mentale, institutionnelle de fait. Mais je veux être sûr que je ne m'abuse pas.
Je vous ai tenu au courant de ma tentative d'être candidat à la présidentielle précisément pour pouvoir parler, rencontrer et donner au pouvoir qui se mettrait en place, qui est en place aujourd'hui, le ressenti du pays, du bon sens, et sans grands mots : de la démocratie, et tout autant de l'imagination : le souhaitable est possible, je le crois de naissance. Je n'ai pu accéder à la campagne officielle et à ce qu'elle produit d'ouverture médiatiques bien plus que pour quelques heures d'antenne et semaines de référence - seul ou à peu près, y compris pour constituer des listes et faire du publipostage, si tant est que ce soit un moyen d'atteindre celles et ceux qui peuvent multiplier propos et propositions.

Maintenant... Comment voyez-vous, sentez-vous notre situation, la situation de notre pays, les débuts du quinquennat Macron ?

Aidez-moi à voir... aidons-nous mutuellement à voir.

En confiance.

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Le 22/07/2017 à 08:59, Jean a écrit :

C'est l'inquiétude qui domine, une peur.

Les actes de Macron, font plus que jamais bouillir les idées extrêmes des nationalistes, en effet j'assiste depuis quelques mois, à une recrudescence de la violence, à une radicalisation des doctrines, ce quinquennat est un "fumier" propice au développement de ces idées chez les classe inférieures. Combien de lettres de retraités, d'ouvriers ont été adressées en lettres ouvertes à l'Elysée. 

Le FN est en pleine perte de vitesse que ce soit à cause de leur défaites (présidentielle et législatives) ou de leur programme qui est jugé trop peux engagé par de plus en plus de français. Ainsi, les plus ardents militants de la cause nationaliste autrefois membres du FN, se tournent vers des partis qui passent au-dessus de la frontière du raisonnable. D'autres se désintéressent de cette politique qui ne convient plus à leurs idées. Le gouvernement n'a pas l'appui des classes inférieures, car pour eux c'est soit FI ou FN (et les variantes).

Ce qui m'avait frappé lors de la victoire de Macron, était le triomphalisme avec lequel il avait célébré sa victoire, symptomatique d'un manque de confiance ( selon moi), et, par les déclarations que ce soit au général de Villiers ou même à sa directrice de campagne, ce sentiment ne s'est qu'amplifié. 
Macron c'est le Robespierre de la V rep, ceux qui s'opposent à sa politique ou à sont pouvoir sont mis de côté.

J'ai peur que cet homme, profiteur et faux ne s'en prenne à nôtre démocratie. 

Pendant mes vacances j'ai rencontré Pierre Sidos à Paris et hier même Jacques Bompard, deux rencontres très intéressantes.

Je vous ferais un autre mail plus tard dans la semaine.

Fraternellement Jean

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Le 22/07/2017 à 10:36, Yann . . . a écrit :

Cher Bertrand,

Tu sais que mon candidat n'était pas Macron mais Fillon. Macron est passé de justesse au 1er tour et le second tour à éliminé Marine Le Pen. Compte tenu des taux d'abstention au 1er tour, on peut considérer que Macron a été choisi par seulement 10 à 15% des Français. Le mode de scrutin des législatives lui a donné une majorité absolue qui ne reflète pas le paysage politique réel. Aujourd'hui, Macron est l'imperator qui se permet de décider de tout en étant sûr que ses députés LRM le suivront en bloc, ce qui ne me paraît pas certain dans la durée.

J'ai regardé les faits et gestes de Macron depuis son élection. Il est certainement très astucieux et a bien pigé ce qui était reproché à Sarkozy et à Hollande, donc un sans faute médiatique les premières semaines et un succès apparent dans ses rencontres internationales. Il se trouve maintenant devant les problèmes intérieurs beaucoup plus difficiles à régler. Il y a conflit entre ses promesses électorales démagogiques, en particulier sur la taxe d'habitation, et les contraintes budgétaires. Il est évident que la raison était de différer la suppression de cette taxe. Machine arrière obligeant le premier ministre à revenir sur ce qu'il a dit le 4 juillet et il donne la priorité à sa posture électorale  en rognant le budget de La Défense. L'épisode de l'éviction du CEMA est la preuve d'un autoritarisme d'un très mauvais effet et je pense que sa cote de popularité en a pris un coup cette semaine. Le général Le Cointre sera très certainement un très bon CEMA mais avec des moyens insuffisants. Je pense aussi que Macron revisite l'histoire de France à sa façon en décidant ce qu'elle doit être plutôt que ce qu'elle est en réalité.

Bref, j'ai eu au début un regard intéressé et plutôt favorable à notre nouveau président mais je suis beaucoup plus réservé aujourd'hui et inquiet sur les perspectives de l'automne avec la CGT en embuscade. On risque de voir des affrontements coriaces.

Enfin le choix d'augmenter la CSG plutôt que la TVA n'est pas, me semble-t-il, le meilleur. A titre personnel, je sais que je fais partie des Français dont le pouvoir d'achat va encore sérieusement diminuer, après les 70% d'augmentation de mon impôt sur le revenu déjà constaté pendant le quinquennat de Hollande...

Haut les cœurs ! Je suis heureux d'avoir la possibilité de penser à d'autres choses avec la tournée d'été de Paul Kuentz commencée depuis 3 jours et qui se poursuit jusqu'à mardi prochain (Gloria de Vivaldi et Requiem de Camille Saint-Saens) que l'on chantera ce soir à Auray, puis à Moellan, Etel, et La Baule.

Fraternellement,

Yann

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Le 22/07/2017 à 09:37, Geneviève a écrit :
C‌her Bertrand
navrée d'avoir été si longtemps  silencieuse;i
pour en revenir à la situation de notre pays;comme tu le sais Macron n'est pas notre 1e choix;mais quelle autre issue que la réussite de Macron (tout ne sera pas parfait et loin de là,mais assez des critques permanentes inconstructives)laissons le avancer,donnons nous le temps de juger)
Affections
Geneviève
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Le 22/07/2017 à 11:04, Mohamed . . . a écrit :

Ses particularités,de mon point de vue,seront 
-1- une fin de mandat très différente de son début. L'homme a été élu suite à un ras bol des Fr un dégoût et une anxiété qui les a conduits à se regrouper autour de l'inconnu ,le connu ayant déçu. 
Le consensus actuel ne perdura pas 

2-un duel entre la rue  les syndicats, les corporations,d'une part et le gouvernement au lieu du débat politique,  d'une politique. 

3- un président qui aura des succès médiatiques,quelques succès et qui risque de  commettre dans le feu des événements de grandes gaffes qui le transformeraient en baudruche- genre accrochage public  avec le chef d'état major des armées.
Malheureureusement l France est conditionnée par deux phénomènes horribles : le terrorisme et le chômage. 

Le terrorisme va reculer définitivement. Les revers actuels vont indure des querelles internes en leur sein et des démissions,Mais il risque fort de s'attaquer de manière encore plus  à la
France cette année et les années à venir. Espérons que pas Et que si cela arrive les Fr garderaient leur dignité et leurs sang froid et Marine LEPEN ,leur alliée n'en profite outre mesure. 

Je complète

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Le 22/07/2017 à 12:38, Michel … a écrit :

   Je n'ai jamais eu foi dans votre tentative de recueillir les 500 signatures d'élus répartis sur 40 départements. C'est déjà la croix et la bannière pour des formations solides ayant des relais d'élus et de sympathisants à travers le pays, comme les écologistes ou le FN. Quant aux "indépendants" Asselineau ou Cheminade, ils disposent d'une structure de sympathisants et de petits élus sans étiquette qu'ils financent à longueur d'année. Ils mouillent la chemise et tiennent des réunions partout en France pour recueillir leurs signatures. De plus votre profession de foi est trop compliquée pour retenir vraiment l'attention d'un élu local peu politisé.

   Je comprends votre soif d'être reconnu à hauteur de votre talent de commentateur politique et de force de proposition. Mais cela repose beaucoup sur une volonté de revanche par rapport à la carrière que vous auriez manqué. Mitterrand, qui adorait les intellectuels catholiques, vous a installé quelque temps sur un trône lointain mais les autres présidents vous ont royalement ignoré. 

   Vous menez une vie de noble catholique, ruiné dans sa province, regrettant et fustigeant les souverains et leur cour, diffusant la pensée religieuse à vos nombreux amis. Je dois dire que je ne lis pas les méditations bibliques trop ancrées dan le Nouveau Testament, que je ne 'attarde guère sur la description de votre quotidien familial. En revanche, j'aime découvrir au sein de vos développements souvent trop longs des commentaires décalés sur l'action quotidienne de nos princes. De plus en plus décalés d'ailleurs comme si vous refusiez d'entrer dans la logique de l'élection de Macron et des son armée de députés. 

     Macron est le résultat d'une volonté, d'une situation et d'un alignement stellaire. 

   Volonté d'un garçon hyper intelligents qui, durant son travail pour la commission Attali, s'est doté un corpus de compréhension des maux de la France et des remèdes à y prodiguer dans le cadre d'une idéologie libérale européenne. De la fréquentation intime du premier cercle du pouvoir exécutif durant le quinquennat Hollande, il a compris comment mieux présider.

    Constatant qu'Hollande n'était plus en situation de solliciter un second mandat, voyant en Valls son seul rival à gauche, il a tenté et réussi une échappée en solitaire, "ringardisant" au passage tous les prétendants d'une droite qui, constellation stellaire oblige, s'est prise elle-même les pieds dans le tapis en propulsant Fillon et en ne le destituant pas malgré sa mise en examen sur une affaire d'enrichissement personnel. 

   Le dégagisme, la jeunesse du candidat, son talent, lui ont permis de gagner la bataille, tel un Bonaparte en Italie. 

    Le voici maintenant sur le trône, disposant d'un Parlement à sa dévotion. Et déjà, les polémiques si françaises ! 

     Il bien fait de virer le CEMA qui rallait pour 850 millions d'euros retirés aux 33 milliards du budget de la Défense. Il s'agissait de montrer urbi et orbi que quand la France s'engage à rentrer d'ici un an dans les clous du déficit budgétaire de 3%, elle tiendrait son engagement. Qu'on se le dise à la santé, à l'Education nationale, partout : chacun devra resserrer sa ceinture d'un cran cette année. A bon entendeur...

    Il a raison de réformer le droit du travail sur la question de l'embauche et du licenciement. C'est la pilule libérale qui placera le pays en situation de relance économique. Le volet social, c'est la suppression de la taxe d'habitation pour les classes modestes et moyennes.

    Il a bien fiait de replacer dans la perspective historique la force de l'antisémitisme en France depuis l'affaire Dreyfus. 
    Il prend place dans le concert des nations en recevant les dirigeants étrangers, dans une tournure gaullienne qui veut que la France soit au cœur des grandes questions mondiales. Il aide Trump à revenir sur ses pas dans l'affaire du Climat, Poutine à retenir ses alliés en Ukraine. Il faudrait qu'il aille en Iran. De Gaulle l'aurait fait. 

   Il y aura des tensions sociales, des erreurs de communication, des patacaisses parlementaires, des reculs et des avancées économiques, mais cela ne disqualifie pas d'entrée le pilote.

   Nous vivons une époque formidable !  

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Le 23/07/2017 à 01:36, Frédéric … a écrit :

Et bien, en tant que nouveau Président de la 5eme République, Macron a endossé des responsabilités, et beaucoup semblent penser que ces responsabilités sont  trop lourdes pour ses épaules. 
Il a été énormément médiatisé depuis son investiture, il donne l'image d'un Président occupé, d'un Président désireux de faire au plus vite. 

C'est justement ce qui m'effraie, il va un peu trop vite à mon goût, dans son désir d'être un président qui va vite j'ai peur qu'il oublie de bien faire. Je ne me suis jamais vraiment intéressé à la politique, mais je sais que c'est quelque chose qui demande du temps. 

Conscient des critiques qui lui sont adressées, ils tente de prouver qu'il mérite de s'asseoir dans le bureau présidentiel, en d'autres termes il veut garder la face. Mais son visage ne lui appartient plus, c'est désormais celui de la France.

Mais son mandat dure 5 ans, et si jusqu'à maintenant il tient le rythme, je pense que si il continue dans sa lancée il ne tiendra pas sur la longueur et ses efforts des "premieres heures" pourraient être détruit par sa fatigue dans la dernier ligne droite. 5 années c'est long pour quelqu'un avec autant de responsabilités.Et quand il perdra la face devant les français, la France perdra la face devant les autres pays. 


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Le 23/07/2017 à 01:41, Michel  . . . a écrit :

   Je conserve un souvenir ébloui de vos papiers dans Le Monde publiés durant mes années d'étudiant. C'était autre chose que Duverger le radoteur ! J'étais enthousiaste à l'idée que vous alliez faire surgir des archives de l'AFP un ouvrage documentaire de référence sur de Gaulle. Et furibard qu'après mon départ, une conjuration de mesquines ait fait capoter le projet. Puis très reconnaissant de votre relecture actif du De Gaulle in love qui reste mon meilleur livre ! 

   D'accord avec vous sur les deux piliers démocratie et Europe. Je ne discerne pas la venue d'une dictature. Que Macron rétablisse la bonne distance avec les journalistes me paraît de salubrité publique. Imaginez si Favier et moi avions publié les propos "off" de Mitterrand ! 

   Je vous lis tous les jours, parfois un peu trop vite mais souvent j'accroche sur vos démonstrations qui me sont le pus souvent très stimulantes. 


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Le 23/07/2017 à 08:31, Pierre …  a écrit :

Les réformes qu'il faut faire doivent être voulues donc comprises par toute la population. Il faut arrêter d' attiser les peurs par une présentation dramatique artificielle. Exemple 1) la baisse demandée de 13 milliards sur 5 ans des dépenses des collectivités locales, c'est en fait 40€ par personne et par an: facile à trouver en mobilisant chacun et en écoutant  les idées du terrain; exemple 2 : la baisse de 5€ de l'APL, c'est 10 cigarettes au futur tarif, ou un verre d'apéritif : facile à économiser.
Autres chiffres: le retour à une croissance de 3,3% pendant 3 ans par la relance de la production en France , c'est 450 milliards de richesse nouvelle à partager; ramener le chômage de 10 à 6%, c'est économiser 40 milliards d'€ par an.
Arrêtons de croire et de faire croire que l'obstacle du retour au plein emploi et de l'équilibre budgétaire est insurmontable : si 100% de la population fait un effort adapté, il y en a pour moins de 3 ans, ce sera presqu'indolore et on ira tellement mieux après, qu'il est impératif de bien montrer au pouvoir en place que c'est cela qu'on veut.
 
Amitiés. Pierre
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Le 23/07/2017 à 18:28, Guillaume … a écrit :

Bonjour M. Fessard de Foucault,
J'espère que vous allez bien.

Pour répondre à votre précédente missive, je crois que nous assistons là à quelque chose d'intéressant.
Loin de nous concentrer sur la seule forme de la parole présidentielle, devenue rare, tentons d'aborder le fond, dont le pouvoir médiatique ne parle que peu.
Sur le plan des affaires diplomatiques, vu de l'étranger et des retours que j'en ai eu dernièrement, la France semble être redevenu un acteur qui compte. Retour à la realpolitik pour mieux servir de point d'équilibre entre Washington et Moscou, pragmatisme sur le dossier syrien (il était temps, nous sommes loin des rodomontades de Fabius au quai d'Orsay en 2013...) et plus intéressant encore sur le dossier du climat, prochain vecteur d'influence. Conjoncture favorable également pour la France, avec le retrait des Britanniques à terme du processus européen dont ils bloquaient toute intégration supplémentaire depuis 15 ans et un isolationnisme américain croissant (doublé d'un certain discrédit de la présidence Trump après les années de soft power façon Obama). Reste le front européen... et l'Allemagne...

Front européen, sur lequel nous ne retrouverons notre influence qu'en respectant enfin la règle des 3%. Loin d'être une politique à courte vue, respecter enfin une règle que nos voisins respectent depuis plusieurs années, permettrait enfin à la France de retrouver un semblant de crédibilité. Cela suppose des réformes de structures que nos voisins ont déjà mené depuis de nombreuses années. Avec une ardoise non budgétée de 8 milliards d'euros laissée par Michel Sapin et Christian Eckert, cette volonté de retrouver une soutenabilité budgétaire n'en ait pas seulement louable mais revêt un caractère d'urgence pour qui veut réinstaurer un semblant de crédibilité.

Sur le front social, avec la réforme annoncée du code du travail, cela tanguera mais il tiendra. Certains n'ont pas encore compris que nous ne sommes plus à l'époque de l'économie de production des Trente Glorieuses. Dans un environnement compétitif, rigidifier des licenciements pour maintenir des secteurs économiques sous perfusion ne font pas une politique économique et ne relance en aucune façon l'emploi. A l'inverse, faciliter, simplifier, baisser les prélèvements obligatoires (d'un niveau écrasant pour une classe moyenne et une jeunesse qualifiée qui n'aspire qu'à partir) sont les marqueurs d'un pragmatisme économique créateur à moyen terme d'emploi et donc de croissance, synonyme de rentrées fiscales. Enfin une politique économique qui arrête de gérer la pénurie d'emploi ("la fin du travail" chère à l'utopique Hamon) et la taxation écrasante de ceux qui investissent pour enfin permettre un souffle. Dernier exemple en date, l'annonce de création de bourses de recherche pour attirer les chercheurs américains du climat en France. En 3 semaines, 184 chercheurs américains ont répondu à l'appel de Macron. Attirer les talents et les expertises dans un chaine de création de valeur, une action qui n'aurait pas déplu à Cosme de Médicis, lui qui a procédé de la même manière dans la Florence du XVe lorsqu'il attirait savants et lettrés.

Deux bémol cependant. La tentation du césarisme, peu goutée des Français. Et un tropisme économique uniquement centré sur les start-ups au détriment de l'industrie de pointe qui reste à la France. De ce point de vue, une intégration plus poussée des industries défense et aérospatiale entre la France et l'Allemagne me fait craindre que ne ce reproduisent les erreurs d'EADS dont les Allemands se sont peu à peu appropriés la gouvernance (et donc les choix d'investissement). N'oublions pas ces industries dans lesquelles la France a su rester compétitive (aérospatiale, défense, transport, pharma, télécoms et agro-alimentaire).

A vous lire

Bien à vous,

Guillaume

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