mercredi 27 janvier 2016

la gauche, la République, la France, l'Europe



Désolé de vous encombrer tant depuis Avril 2014...

je me le suis permis et continue encore selon ce que je comprenais de vous aux Affaires européennes il y aura bientôt neuf ans, puis à l'Autorité des marchés financiers : ouverture et écoute, compréhension des systèmes, des psychologies au haut de notre Etat,

cher ami, Monsieur le Secrétaire général.



C'est beaucoup d'avoir contre soi Martine Aubry et Christiane Taubira, la gauche, la République, pourrait-on dire, et plus encore de l'avoir cherché par tant d'initiatives non concertées, parfois très mal fondées (la binationalité inconnue en droit positif français) et par la sensation obstinément donnée à la plupart des Français que des idéaux et des legs sont trahis... sans même qu'il y ait ^des résultats. Chevènement a fait tomber Lionel Jospin, Christiane Taubira peut entamer encore plus un capital électoral bien plus douteux que celui de 1997-2002.

Quoique ce soit, chaque jour, plus difficile et demande de plus en plus un retour du Président au tréfonds de sa conscience, il est toujours possible de réparer. En l'occurence, il s'agit de faire savoir factuellement et donc publiquement à la garde des Sceaux démissionnaire qu'elle a eu raison de s'opposer ab initio au projet présidentiel hâtif et improvisé. Donc retirer le projet, proposer à Christiane Taubira de revenir, sans insister cependant.

Droit du travail. Robert Badinter, entre son livre avec Lyon-Caen et son travail de maintenant, du paragraphe de gauche à celui de droite à la une du Monde auquel il donne sa profession de foi... il ne faut pas prendre les Français dans leur ensemble, salariés ou non de grandes entreprises, pour des... S'il s'agit de remplacer le code du travail par celui des entrepreneurs, il faut le dire, ce sera revenir à la loi Le Chapelier et à ce qu'abolit intelligemment et pour notre prospérité Napoléon III. Sinon, il faut peut-être simplifier mais il est des acquis qui sont devenus le droit naturel des Français pour le travail avec ce qui va avec, les retraites, la pénibilité, etc... . Laisser à la négociation ce qui fait droit dans l'entreprise, c'est abolir la loi. Chacun sait, subit, craint depuis dix-quinze ans le chantage au plan social, qui d'ailleurs est seulement retardé... Il n'y a pas à négocier, il y a à concerter d'éventuelles mises à jour de la loi, ou son retour aux sources de l'équiter et de la participation de tout être humain à ce qui encadre sa vie quotidienne, puis à faire respecter les textes dans la lettre et dans l'esprit.

La gauche, la République, l'espérance, le droit.


Robert Schuman, de Gaulle, Mitterrand et tant d'autres parmi nous voulaient et pensaient l'Europe pour l'indépendance (y compris vis-à-vis de l'Amérique), pour la solidarité, pour la prospérité. L'Europe n'est pas démocratique (un président directement élu par l'ensemble des citoyens de l'Union et ayant prérogative d'appeler au referendum dans les matières du traité), elle n'est pas solidaire, cf. la manière dont nous traitons depuis 2012 la Grèce (malgré la confiance qu'elle eut l'élection française de la même année) en finances, alors qu'elle a été trompée par Goldman Sachs, et dont nous prétendrions la traiter en l'excluant de Schengen. Ce qui est deux fois ignoble, la discrimination d'un Etat membre, capitale Athènes (Démosthène, Platon, Aristote, Homère et Eschyle, et d'autres à qui l'intelligence et le prestige de l'Europe doivent à peu près tout. Et l'Europe n'est pas la prospérité : délocalisation et nivellement des salaires par le bas. Et d'autre part, c'est boucher, fermer partout les huis, sas et faufilades des persécutés cherchant nos portes et nos coeurs. Même si nos opinions sont réticentes ; elles peuvent redevenir généreuses si la République et la démocratie le leur demandent. Pas si c'est le fait de combinards et de menteurs. Nous sommes capables de nous serrer dans le convoi de l'Histoire si celui-ci n'est pas à l'arrêt mais au contraire prend de la vitesse.

Le Président exigeant le respect de chacun des Etats-membres par les autres, donnant l'exemple de la démocratie chez nous et appelant à ce que cette confiance des gouvernants dans les gouvernés régisse l'Europe, peut reprendre encore la main.

Pensées et espérance.

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