lundi 14 septembre 2015

les réfugiés - Hongrie et Serbie . selon Euractiv. 10 & 14 septembre 2015





 

14 sep 2015 - 10:24



Des réfugiés en Hongrie  [Index.hu]

Un journaliste hongrois a révélé les plans du gouvernement pour créer un système hermétique destiné à empêcher les demandeurs d’asile d’entrer dans le pays. Les mesures doivent entrer en vigueur le 15 septembre.
Dans le journal Index, Kata Janecskó explique les détails choquants d'un nouveau projet de Victor Orbán, le premier ministre hongrois que le président Juncker qualifie volontiers de "dictateur". Le site Refugee crisis in Hungary [la crise des réfugiés en Hongrie] a traduit son article.
Selon Kata Janecskó, le Premier ministre, Victor Orbán, va mettre deux mesures en place cette semaine,et continuera à appliquer son projet une fois que la construction de la clôture frontalière entre la Hongrie et la Serbie sera terminée.
Victor Orbán a prévu de déclarer l’état d’urgence. Puis, à partir du 15 septembre, des modifications apportées au Code pénal et au droit de la procédure pénale autoriseront les actions suivantes :
-si les réfugiés essayent d’entrer en Hongrie par un passage frontalier officiel et que les autorités qui les arrêtent réalisent qu’ils ne détiennent pas de visa Schengen, ils seront renvoyés en Serbie.
-si les immigrants demandent l’asile à un point de passage frontalier, ils seront aussi renvoyés en Serbie sous prétexte que c’est là-bas qu’ils doivent demander l’asile. Les autorités hongroises sont ravies que la Commission ait déclaré la Serbie « pays sûr » et partent du principe que Belgrade est obligée d’accueillir des réfugiés pour ne pas perdre son statut de candidat à l’UE.
>> Lire : La Serbie s'organise face à l'afflux de réfugiés avec le soutien de l’UE
Dans le cas où les réfugiés entrent illégalement en Hongrie, cet acte sera criminalisé. Escalader la clôture, l’abimer ou bloquer l’avancée des travaux donnera lieu à des poursuites criminelles.
Par conséquent, les réfugiés sans adresse en Hongrie seront assignés à résidence dans des camps de détention, puis présentés devant un tribunal d’exception qui rendra un verdict sous 8 jours (s’ils sont arrêtés à la frontière) ou sous 15 jours (s’ils sont arrêtés à l’intérieur du pays).
Tribunaux-conteneurs
Selon le nouveau droit procédural, qui, du reste, enfreint le droit européen, ces réfugiés devront comparaitre en procès sans l’aide d’un interprète. Leurs documents juridiques ne seront pas traduits et ils ne recevront pas de traduction du verdict du procureur et des charges retenues contre eux.
Selon l’information obtenue par Index.hu, des conteneurs seront placés à la frontière et feront office de tribunaux temporaires pour les affaires de passage de frontière.
Les jeunes ne bénéficieront pas d’un traitement spécial. Les voies de recours seront presque automatiquement rejetées.
Avec ce nouveau système, le gouvernement s’assurera que les réfugiés aient un casier judiciaire; ils seront expulsés de Hongrie avec une note dans le système d’information Schengen (SIS) qui signalera qu’ils ont commis un crime. Cela bloquera automatiquement leur entrée dans l’espace Schengen pendant 10 ans.
En tant que membre de Schengen, la Hongrie peut ajouter des informations au SIS, mais y ajouter les demandeurs d’asile constituerait un abus flagrant de cet instrument.
Victor Orbán a imaginé une procédure qui risque de violer le droit international. Selon lui, d’autres dirigeants en auront bientôt ras-le-bol des réfugiés et feront la même chose que lui.

 LIENS EXTERNES



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La Serbie s'organise face à l'afflux de réfugiés avec le soutien de l’UE

11 sep 2015 - 09:50
Tentes abritant des réfugiés près de la gare de Belgrade. [BETA, partenaire serbe d'EurActiv]
Soutenue financièrement par l'UE, la Serbie prévoit la construction de camps d'hébergements temporaires pour les réfugiés, dont seul un petit nombre déposent une demande de statut auprès de Belgrade. Un article d’EurActiv Serbie.
La Serbie ne mettra pas en place un grand camp de réfugiés, mais pourrait installer des refuges temporaires afin de faire face à l'afflux de personnes tentant de rejoindre l'Europe.
Selon les données de l'ONU, plus de 7 720 réfugiés sont entrés en Serbie via la Macédoine durant la première semaine de septembre. Depuis le début de l’année, 120 000 réfugiés sont arrivés en Serbie. L’économie du pays, qui compte 7 millions d’habitants, est pourtant fragile et le chômage avoisine les 20 %, indique le ministre de l'Intérieur, Nebojša Stefanović.
Le 8 septembre, l'UNICEF a annoncé que plus de 7 700 réfugiés venant de Macédoine avaient été enregistrés dans la ville serbe de Preševo, mais que ce chiffre double certainement si l’on compte les réfugiés qui entrent dans le pays sans se déclarer.
Selon Nebojša Stefanović, seuls 500 réfugiés ont demandé l'asile en Serbie, et 250 réfugiés sont restés. Toutefois, plusieurs villes serbes ont signalé l'arrivée régulière d'un grand nombre de migrants.
La ville de Preševo abrite par exemple un camp de réfugiés et à Belgrade, un grand nombre de réfugiés se concentrent dans le parc du centre-ville, près des stations de bus et de trains. Seule une minorité d’entre eux peut se permettre de payer des hôtels, des auberges ou des appartements.
Dans un tel contexte, le besoin de centres d'accueil devient urgent. Les températures en Serbie ayant déjà beaucoup baissées par rapport à l'été.
L'UE alloue 3,2 millions d'euros pour la mise en place de nouveaux centres d’accueil
L'UE va attribuer à la Serbie 3,2 millions d'euros pour la création de nouveaux centres, mais aucun plan concret n'a encore été défini, ou du moins présenté publiquement. Il semblerait qu'aucune grande structure, et permanente, ne sera construite.
Le quotidien Blic rapporte que lors de sa rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, à Berlin, le 7 septembre, le Premier ministre serbe, Aleksandar Vučić, a mentionné la possibilité d'établir des centres temporaires au sud du pays et à la périphérie de Belgrade.
La délégation de l'UE en Serbie a annoncé le 8 septembre qu'elle octroierait 400 000 euros d'aide pour loger temporairement les réfugiés à Belgrade. La délégation attribue aussi 240 000 euros du programme européen pour le progrès pour les migrants de Preševo. Cette aide permettra de répondre à des besoins tels que l'élimination des déchets, l'eau et les installations sanitaires, entre autres.
Il n'existe aucune information officielle sur des projets de réinstallations de réfugiés en Serbie. Toutefois, une hypothèse circule sur la création d’un centre pour 400 000 réfugiés. Celle-ci est alimentée par l’accueil favorable que le gouvernement serbe a jusqu’à présent réservé aux migrants, comparé à l’accueil glacial que ces derniers connaissent dans les pays d'Europe centrale, d'Europe de l'Est et du Royaume-Uni.
Les autorités serbes ont même interdit les manifestations anti-réfugiés organisées par l'extrême droite. À l'intérieur du pays, les organisations d'aide internationale ont également aidé à la mise en place de bureaux d'information pour les réfugiés dans le centre-ville de Belgrade, cofinancé par l'ADRA allemande et le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Toutefois, tout le monde n'est pas satisfait du comportement de la Serbie. La Hongrie, par exemple, a reproché à Belgrade de laisser des migrants entrer librement au niveau de leur frontière commune. Des rumeurs laissent entendre que la Serbie encouragerait les réfugiés à se déplacer vers la Hongrie.
À cela, le gouvernement serbe a répondu que les réfugiés ne voulaient pas rester en Serbie et que les forcer à rester reviendrait à violer leurs droits.
Un programme régional d'une valeur de 8 millions d'euros est également en cours de préparation. Surtout associé à la Serbie et à l'ancienne République yougoslave de Macédoine, il aura pour but de gérer les réfugiés dans les Balkans occidentaux et en Turquie. Le programme se penchera principalement sur les questions d'identification et de retour des migrants.

Contexte

Des dizaines de milliers de migrants du Moyen-Orient et d'Afrique empruntent la route des Balkans pour entrer dans l'UE. Ils passent par la Grèce, par la Macédoine, et par la Serbie avant d'entrer en Hongrie, qui est dans l'espace Schengen.


1 commentaire:

PlanetaTerra a dit…

TROIS DROITS IMPORTANTS


Trois Droits qui, à mon avis, devrait être préservés:
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1 - Le droit à la Monoparentalité dans les Sociétés Traditionnellement Monogames: voir blog "The Origin Of Sex-Taboo". [en anglais]
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2 - Le droit au veto de qui paie (le contribuable) - Démocratie Semi-Directe: voir blog "Fim-da-Cidadania-Infantil". [en portugais]
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3 - Le droit à la survie des identités autochtones: voir blog "SEPARATISM-50-50". [en français]
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P.S.
Les séparatistes-50-50 ne cherchait pas des prétextes pour refuser le droit à la survie des autres ... les séparatistes-50-50 revendiquent seulement le droit à la survie des Identités Autochtones (lire: les 'globalization-lovers' doit respecter les droits des autres ... et vice versa!)


F.R.A.R.