dimanche 24 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 24 juillet 2011


Dimanche 24 Juillet 2011


Prier… le jour du Seigneur ! le dimanche. L’émission de télévision, sur la 2. Œcuménique même si et surtout parce qu’elle donne les ambiances et les dires en succession et non en discussion ou en échange. La communion est éminemment possible – elle est même invitante – à entendre ainsi deux Juifs échanger et se compléter sur Moïse, qui jette la couronne à terre de son père adoptif le Pharaon, et aller à Jésus et Hérode. Enigme grandissante : ces passants, ces touristes devant la petite église de ce bourg dont la population décuple en été : bord de mer, devbant la petite église, les portes ouvertes, le carillon, et qui n’y entrent pas... Quel est le sens de cette structure hebdomadaire, et plus largement d’une vie qui, même sans foi explicite, sans rite ni liturgie, sans lecture ni réflexion, n’aurait aucun repère que de vivre au rythme inconscient de sa propre respiration physiologique. Or, dans les pays riches, c’est l’immense, écrasante majorité. Curieusement, cela ne se voit pas dans les regards, pas plus vides (ni plus denses) que celui du chrétien au sortir de la messe dominicale. Mais alors ? quel est le plus distrait, l’incroyant d’habitude ou le chrétien d’habitude ? et moi-même, la plupart du temps, machinal, demandeur de ce qui n’est pas vital et qui au contraire peut gêner autrui ou me disperser ?


Bossuet et sa politique tirée de l’Ecriture sainte, son auditoire au premier rang duquel…. L’équilibre de notre Ancien Régime, la conscience du roi d’être comptable devant Dieu en conscience. La Cinquième République, le président n’ayant de prérogatives fondamentales que selon la confiance et le concours populaires suscités systématiquement, avec en sanction, le départ faute de confiance. Aujourd’hui, ni devant Dieu ni devant le peuple, pas devant l’histoire non plus. Au mieux, le souci du bien commun au coup par coup, ce qui est une légitimation très bienveillante de ma part. – Au départ, la relation à ce qui dépasse : Salomon exemplaire. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal… Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. [1] La leçon n’est pourtant pas directement ni politique ni philosophique, elle est celle du choix et de l’échelle des valeurs. Combien dans mes dialogues d’adolescence avec ce moine que j’ai aimé et qui m’aimait, qui me rudoya à mes commencements et que je rudoyais au soir de sa propre existence, l’amour fraternel et d’esprit tellement plus efficace et cohérent que les jugements a priori entre frères et sœurs ne conservant plus de commun entre eux que des jugements et des droits supposés les uns sur les autres… combien me répétait-il que je manquais d’échelle de valeurs : je ne le comprenais et ne le comprends qu’en en ayant enfin reçue une par la responsabilité qui m’est échue d’une femme et d’un enfant. Chemin à Dieu que l’échelle de Jacob, des valeurs. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. … On s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Choisir. Et selon précisément ces choix, être choisi. Les disciples désarmants de gentillesse : avez-vous compris tout cela ? – Oui, lui répondirent-ils. Voire… eux, nous, moi… Clé, la prière. Toi qui m’as fait roi à la place de David mon père (n’invoquer ni l’hérédité ni l’élection, lois humaines, mais Toi qui… Dieu intime et personnel). Or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger… donne à ton serviteur un cœur attentif…

à développer

Fin d’après-midi dans la correspondance Kergorlay-Tocqueville à la recherche de la référence exacte d’une réflexion du second sur ce qui fait que soudain un peuple se soulève, quel est le ressort d’une révolution ? Et Tocqueville sent que c’est essentiel comme question mais il n’en trouve pas la réponse. Dilemme aujourd’hui. L’Europe ne se révolte pas.

[1] - 1er Rois III 5 à 12 ; psaume CXIX ; Paul aux Romains VIII 28 à 30 ;évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 52

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