vendredi 4 septembre 2009

Inquiétude & Certitudes - vendredi 4 septembre 2009



Vendredi 4 Septembre 2009


Prier…[1] ces correspondances avec des amis musulmans, pendant leur Ramadan. L’évidence qu’il y a tout à reprendre dans nos soi-disant dialogues inter-religieux, bien trop officiels et absolument pas vêcus par tout un chacun, à reprendre non en échanges de réflexions sur les dogmes et textes respectifs – chacun splendide – mais en découvrant la prière de l’autre et comment elle s’adresse à Dieu et se reçoit de Lui. A partir de là, on fondera, on réunira et il se peut qu’on commence à écrire l’histoire vraiment ensemble – y compris économique et politique – car la prière est aussi société, commencement qui n’a guère eu, je crois, que des précédents très locaux, je ne sais où ni quand, mais certainement cependant. Le Christ est l’image du Dieu invisible… Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Eglise… Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Epoux est avec eux ? Jésus et Paul, son apôtre, disent la même chose. Le chemin à Dieu est une personne, parcourir et vivre ce chemin avec cette personne est joie et décision, liberté et émancipation. Tout le reste est argutie. Tes disciples mangent et boivent, constatent et interrogent les pharisiens, alors que les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières. Fort bien… mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. … Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge, mais combien à lui demander, à lui recommander. Le prier pour ceux que j’aime, ceux avec qui je corresponds, ceux qui me sont confiés, ceux à qui je suis confié, ceux… celles… et tant de besoins et d’urgence pour le monde et pour moi. A genoux, dans ce petit matin encore noir, tout de silence, sauf le murmure des cœurs de Dieu et de son enfant… reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits et nous sommes à lui. Musulman, chrétien, juif et tout être vivant peuvent entendre et prier cela. Reconnaissez…

matin

L’état de nos « gouvernances ».

Le Gabon à feu et à sang, la chasse aux « Blancs » ou bien si le calme revient, la dictature pure et simple. Les éditorialistes et commentateurs, quasi-muets pendant quarante ans, sortent maintenant leur jugement : Bongo senior a confondu sa poche et celle de ses compatriotes, aucun progrès en équipement et bien-être collectif du pays.

Nous sommes encore à deux ans et demi de la prochaine élection présidentielle, et Sarkozy qui en début de semaine a déployé ses troupes pour les régionales de l’an prochain (en écartant son émule déclaré, Jean-François Copé, de toutre réunion : ledit Copé, du même acabit que lui en encore plus laid, et avocat de complaisance encore plus nettement que le président régnantratant, est le seul que ne puisse dégommer l’Elysée, avec Acoyer aussi, les deux sont là pour la durée de la législature) et s’occupe maintenant de 2012… tandis que la rumeur d’une « mission » confiée à Ségolène Royal par les Nations Unies est confirmée : concurrencer la « carrure internationale » de DSK. Tout cela d’une transparence de cour de récréation en grande section de maternelle.

Le tribunal d’instance de Ploërmel en voie de disparition, sauf miracle en Conseil d’Etat. Quatre heures d’audience pour soutenir un ami qui « passe » en dernier. Les avocats font la roue entre eux irrespectueux du suspense ou/et de la souffrance des clients dans les bas bancs. Une présidente, fine et jolie, qui reporte à un mois les débats entre banques et autres, et des clients plumés et découragés, et qui sait écouter le même truc entre bailleurs et locataires, entre prestataires et emménageants dans la maison de rêves. Les mauvaises fois sont le plus souvent éclatante. Mais le besoin de législation, de justice et de force publique se voit et se vit là. Quant à appeler cela la justice proximité, tout en la fermant pour la fusionner avec une formation plus grande à cinquante kilomètres de là, en faisant plus de dépenses et de dettes pour les cinq ans à venir que l’on ne fait d’économies dans l’instant, c’est acclmaer Gribouille, ridicule sous les règnes précédents, dictatiorial et guignolesque depuis le 6 Mai 2007.

[1] - Paul aux Colossiens I 15 à 20 ; psaume C ; évangile selon saint Luc V 33 à 39

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