Lundi 14 Septembre 2009
Prier… [1] tout le christianisme est commémoration d’une crucifixion. Déjà, Dieu est impossible ou au moins douteux et illogique humainement pour l’agnostique et le distrait ou l’accaparé. La crucifixion et la mort de Dieu parce qu’Il s’est fait homme est inacceptable et impossible, au second degré, pour les autres monothéistes. Nous sommes donc ici au cœur, et c’est probablement le seul point de la religion chrétienne où il n’y a strictement aucun mystère, qu’un fait. Un homme est crucifié et meurt pour s’être prétendu Dieu, fils de Dieu, venu du Père avant tous les siècle, et principe de salut non seulement pour ses contemporains mais pour l’ensemble de la création. Tout le reste concernant le Christ est affaire de foi de la conception virginale à la résurrection, mais cette mort, ce procès étrange et bâclé, ces engouements et ces haines sont historiquement incontestables (et généralement pas contestés, sauf la théorie du jumeau pour pallier la résurrection consécutive à la mort). Comment prier ce fait : quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie. Récit tiré de l’Exode… il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, enseignement apostolique… afin que tout homme qui croit, obtienne la vie éternelle, explication du témoin oculaire de cette mort en croix. Il s’agit de vie et non de mort, et le fait appelle la foi. Il la fonde même. Paradoxalement. Car un prêchi-prêcha, même s’il s’agit des Béatitudes, et toutes les apologétiques peuvent remuer ou séduire, mais qu’en reste-t-il dans une vie humaine ? sans doute, d’autres expériences intérieures, données par Dieu, autant que l’Incarnation de son Fils peuvent-elles mener à lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour. Le chrétien n’est pas plus avancé en termes de connaissance de Dieu ou en difficulté de foi que son frère juif et que son frère musulman. Il bénéficie seulement de la révélation du mode opératoire du salut : Dieu fait homme, mort et ressuscité. Ce qui n’est pas pour le chrétien une supériorité, mais une responsabilité. Un accompagnement à donner à Dieu, le Seigneur, pour mener à bien l’ensemble de l’histoire, du salut et de notre accomplissement à tous.
matin
Cafard… autant de suicidés chez France-Télécom. que de tués français en Afghanistan. Même politique et manière, la décision d’un seul envers et contre tous, et contre le bon sens. Il est acquis que les dirigeants actuels de France-Télécom. – privatisation d’une partie des P T T, la partie poste étant actuellement en cours de traitement, malgré tout le monde, élus compris – cherchent à collant la déprime aux agents, à contourner leur inamovbilité statutaire. Le suicide de cette assistante maternelle soupçonnée en garde à vue de dix-huit heures de rouer de coups l’enfant dont elle dénonçait la maltrautante. C’est après sa mort – bravo la police ! – que l’on comprend que le boureau de l’enfant était son père. La petite Marina, rouée, elle aussi de coups, transportée à la cave, survivant sans doute vingt-quatre heures : père et mère !
Strauss-Kahan, dans Le Monde à la fin de la semaine dernière, à France-Infos. ce matin… le jeu certainement convenu des questions qu’on pose et auxquelles il ne répond pas : la crise du PS et sa candidature présidentielle, de manière à ce que personne n’oublie ce qui lui importe. Mais il se trahit, la logorrhée sur la crise, le décalage entre la reprise de la croissance et la reprise des embauches, n’est que du vent, mais soudain animé sur les bonus et autres, il n’a à la bouche que « le président de la République». Le directeur général du FMI aurait dû dire la France, ou les autorités françaises. Dans le face à face pour le second tour de 2012, il sera soudainement tutoyé comme le fit Cohn-Bendit pour Bayrou, ce qui mit l’autre à terre, et Sarkozy donnera le KO en évoquant leur « travail main dans la main » pour la refondation du capitalisme. Bravo, le candidat socialiste. – Incapable dans l’instant de raisonner sur la spéculation et les produits dérivés, les engagements sans couverture, la politique de risque, c’est cela et non la rémunération des agents qui les pratiquent, qui devrait être interdit. Les Etats-Unis strangulent déjà Obama : la santé et demain la réglementation financière. Pittsburgh est un trompe-l’œil ; l’Allemagne y arrivera paisible, la chancelière en place pour survivre politiquement à Sarkozy et à Obama qui vont ramer pour leur réélection, elle aura deux ans d’avance.
Stiegglitz pas regardant pique à l’indien, prix Nobel d’une cuvée postérieure, l’indicateur de bien-être et pour servir tout le monde propose qu’on abandonne comme mesure de performance économique, le PIB à remplacer par du bien-être. C’est – dire qu’il n’y y aura plus avant longtemps le moindre effet de série. Les noms propres de société ont tous changé en dix ans, plus de traces dans l’opinion publique d’un passé soit calamiteux soit dont la comparaison éclairerait défavorablement l’actualité. Cela, les privatisations, le bling-bling plus moderne que la jet-set. Stiegglitz, contre Greenspan lucide et vompétent, cf ses mémoires peu répandus en France, avait affirmé l’an dernier à pareille époque que la crise ne serait ni profonde ni longue, quelques semaines de chahut. C’est une caution, ce n’est ni une sincérité ni une compétence.
Le péril n’est pas le changement climatique, il est la propension inviduelle au suicide. En pharmacie, aucun vaccin contre les grippes quelles qu’elles soient. Autre manière d’aller à la fin du monde. Cynisme, égoïsme des gens en place ou possédants, cécité générale, tolérance partout.
[1] - Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; Nombres XXI 4 à 09 ; psaume LXXVIII ;évangile selon saint Jean III 13 à 17
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