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Le discours d'Emmanuel Macron à l'ONU a été "l'un des plus fermes d'un président de la République française", selon un géopoliticien
Pour Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po, "les choses ont été clarifiées" sur la position de la France "vis-à-vis de Moscou".
Article rédigé par
Radio France
Publié le 20/09/2022 22:38 Mis à jour le 21/09/2022 07:01
Temps de lecture : 3 min.
Emmanuel Macron à la tribune de l'Assemblée Générale des Nations Unies, le 20 septembre 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)
"On a assisté à l'un des discours les plus fermes d'un point de vue historique d'un président de la République française à l'Assemblée générale des Nations unies", a affirmé mardi 20 septembre sur franceinfo Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po, docteur en géopolitique, alors que le chef de l'Etat a accusé, à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, la Russie d'avoir provoqué un "retour des impérialismes" en ayant envahi l'Ukraine fin février.
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Emmanuel Macron a notamment "clarifié les choses" vis-à-vis de certains Etats. Mais Frédéric Encel "doute" que cela suffise à infléchir leurs positions.
franceinfo : Est-ce que le discours d'Emmanuel Macron a été clair ?
Frédéric Encel : Je pense que l'on a assisté à l'un des discours les plus fermes, non seulement d'un point de vue historique d'un président de la République française à l'Assemblée générale des Nations unies devant 192 autres Etats, et d'autre part, cela a été le discours le plus ferme depuis l'invasion russe en Ukraine. Et je pense que cette fermeté, dans le ton et sur le fond, était aussi liée à un certain nombre d'accusations d'États, et notamment d'Etats d'Europe orientale, trouvant jusqu'à présent l'Elysée insuffisamment ferme vis-à-vis de Moscou. Donc je pense que les choses ont été clarifiées.
Quels pays étaient dans le viseur du président de la République, en dehors de la Russie ?
Ce sont ces Etats qui se sont abstenus à plusieurs reprises à l'Assemblée générale, où un Etat compte pour une voix. Et on a bien vu qu'à partir du 24 février et à plusieurs reprises, que la Russie était extrêmement seule. Quatre États seulement avaient voté pour elle, mais plusieurs dizaines d'autres s'étaient abstenus. Et je pense qu'une partie importante du discours d'Emmanuel Macron a porté sur le choix nécessaire de ces États entre ce qu'il a appelé de manière extrêmement manichéenne, mais juste au regard de la situation, la paix et la guerre.
Est-ce que la fermeté dans un discours signifie l'efficacité ?
C'est la question centrale. Si vous entendez par efficacité l'infléchissement de certaines politiques d'un certain nombre d'Etats proches de la France, notamment d'Afrique subsaharienne, j'en doute un peu. Parce que l'on a affaire à des États souverains et la France d'aujourd'hui n'est plus la France des années 1960-1970, et c'est tant mieux. Ils sont réellement souverains. Et surtout, ils attendent de voir ce qui va se passer. Talleyrand disait : "La victoire a beaucoup de parrains, la défaite est orpheline". Et là, je pense que ce n'est pas parce que Paris dit ceci ou cela sur la crise ukrainienne que les États d'Afrique subsaharienne ou les États arabes vont nécessairement suivre Paris.
"En revanche, cela signifie quand même que la France, la première puissance militaire de l'Union européenne et de l'OTAN sur le continent européen, dit quelque chose d'extrêmement clair. Et elle le dit non seulement sur le plan diplomatique, mais aussi sur le plan militaire."
Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-PoFrédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po
à franceinfo
Il ne vous aura pas échappé que dans le même temps, l'ambassadeur de France à Moscou a été convoqué et que les Russes sont tout à fait mécontents de la poursuite des livraisons françaises à l'Ukraine. Pourquoi ? Parce que nous avons affaire à des livraisons d'armes extrêmement efficaces. Pour résumer, je vous dirais que cela ne va pas changer, me semble-t-il pour l'essentiel, les politiques de ces abstentionnistes. En revanche, cela va dire quelque chose d'assez nouveau de la politique de la France et notamment en Europe.
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- La Rédaction, Mis à jour le 13 Octobre 2022 11:01
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DISCOURS MACRON. Emmanuel Macron était le premier invité de la nouvelle émission politique de France 2, L'Événement, le 12 octobre 2022. Il s'est longuement exprimé sur la guerre en Ukraine et a eu un mot sur la pénurie d'essence.
Sommaire
[Mis à jour le 13 octobre 2022 à 11h01] Après plusieurs semaines de discrétion, Emmanuel Macron a renoué avec les longs entretiens qu'il affectionne tant. Pendant une heure d'interview, le mercredi 12 octobre, le président de la République a répondu aux questions de Caroline Roux dans le premier numéro de l'émission politique de France 2, L'Événement. Le chef de l'Etat a fait le tour des sujets internationaux en se penchant longuement sur la guerre en Ukraine. Le conflit qui secoue l'est de l'Europe depuis plus de sept mois était annoncé comme le sujet principal des discussions et pour cause, Emmanuel Macron n'avait pas explicité sa pensée ou sa politique vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine depuis quelques semaines. C'est chose faite puisque le chef de l'Etat a accusé son homologue russe d'avoir "déclenché une guerre de manière unilatérale contre un pays voisin [et] mis en danger tout un peuple et le continent". Mais celui qui s'est positionné durant les premiers mois de la guerre comme un médiateur entre Kiev et Moscou n'a pas pu se contenter de rejeter la faute sur l'un des belligérants et a appelé, une nouvelle fois, son Vladimir Poutine à "cesser cette guerre, respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et revenir autour de la table des discussions." A noter qu'à cette table aussi bien la Russie que l'Ukraine refusent de s'asseoir. Emmanuel Macron n'a pas pu s'étendre sur le conflit en Ukraine sans être interrogé sur l'épineuse question de la menace nucléaire. Sujet sur lequel il a préféré botter en touche tout en ajoutant une pincée de dissuasion dans son discours.
Si l'interview d'Emmanuel Macron sur France 2 était essentiellement dédiée à l'Ukraine, d'autres sujets de l'actualité internationale se sont invités dans les échanges notamment les manifestations qui continuent de gonfler en Iran ou le soutien de la France à l'Arménie dans ses affrontements contre l'Azerbaïdjan. Mais ce sont surtout les déclarations du chef de l'Etat sur la pénurie d'essence, hors du cadre prévu par l'interview, qui ont retenu l'attention.
Face à la pénurie d'essence, Macron appelle à la "responsabilité" des syndicats
Emmanuel Macron s'est bien gardé de faire des annonces sur le sujet brûlant des grèves dans les raffineries et de la pénurie d'essence mais il a estimé que des améliorations dans les stations-service seraient visibles "dans le courant de la semaine qui vient" grâce à la réquisition d'employés pour faire tourner une raffinerie d'Esso. Le président de la République a toutefois pris le parti des automobilistes qui subissent de plein fouet les conséquences de la grève et a critiqué le comportement des syndicats : "Que la CGT permette au pays de fonctionner". Il a appelé à la "responsabilité" des syndicats mais aussi des dirigeants des sociétés pétrolières, les invitants à se remettre autour de la table : "Je suis pour la négociation, pas pour le blocage." Reste que si le dialogue, déjà difficile, n'aboutit pas Emmanuel Macron n'exclut pas de recourir à de nouvelles réquisitions.
Emmanuel Macron face à Vladimir Poutine
Vladimir Poutine est responsable du conflit militaire en Ukraine selon Emmanuel Macron qui a dénoncé durant l'entretien sur France 2 les récentes salves de frappes aériennes lancées sur Kiev et leur but : "L'objectif de la Russie, ces derniers jours, très clairement, c'est de [...] briser la résistance ukrainienne." Une volonté de guerre que le chef de l'Etat pointe du doigt mais à laquelle il veut répondre par le dialogue. "À chaque fois que ce sera nécessaire, je parlerai à Vladimir Poutine", a-t-il réaffirmé malgré les critiques que ses précédents échanges avec le maître du Kremlin lui ont valu. Le président de la République défend encore le dialogue entre les deux pays : "À un moment donné, j'espère le plus tôt possible, il faudra que toutes les parties prenantes reviennent à une table de discussions" ajoutant que "négocier, ça ne veut pas dire renoncer" à l'adresse de l'Ukraine.
Macron s'essaye à la dissuasion nucléaire
Emmanuel Macron a aussi mis son homologue russe en garde à propos de l'arme nucléaire dans les premières minutes de l'entretien. Face à Moscou qui a brandi son arsenal nucléaire à tire-larigot, le chef d'Etat a rappelé que la France est aussi dotée de l'arme atomique et a prévenu qu'en la matière : "Moins on en parle, plus on est crédibles". "On doit faire que ce conflit ne s'étende ni géographiquement, ni verticalement, par l'emploi d'armes chimiques ou nucléaires qui en changeraient la nature", a-t-il pris soin d'ajouter.
Emmanuel Macron confirme le soutien militaire français à l'Ukraine
Après avoir invité les deux pays à privilégier les négociations aux escalades militaires, Emmanuel Macron a confirmé le positionnement français dans ce conflit : "On va continuer et intensifier la même logique [...] Nous soutenons l'Ukraine dans sa résistance sans participer à la guerre." Cette aide passe par l'envoi d'équipements défensifs comme "des radars et des systèmes avec des missiles antiaériens" qui serviront à la protection contre "des attaques de drones et des attaques de missiles" et dont la réception par Kiev est prévue "dans les prochaines semaines". Le chef des armées a aussi confirmé la prochaine livraison de six canons d'artillerie Caesar supplémentaires normalement destinés au Danemark.
Macron prend position sur l'Iran et l'Arménie
Derniers sujets au volet international : les manifestations en Iran et les affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. En ce qui concerne la révolution qui semble se préparer en Iran après le décès de Mahsa Amini, Emmanuel Macron a assuré que "la France condamne les répressions menées par le régime iranien et nous nous tenons aux côtés de ces femmes" qui militent pour leur droit et leur liberté. Il explique toutefois que la France ne peut et ne doit intervenir dans les événements iraniens : "Aujourd'hui, ce qui se passe en Iran, il faut le défendre, le dire, le soutenir. Nous ne pouvons pas nous y substituer".
Quant à l'Arménie où les affrontements avec l'Azerbaïdjan pour la région du Haut-Karabagh font toujours rage, le chef de l'Etat a promis que "nous ne lâcherons pas les Arméniennes et les Arméniens" en rappelant la participation de la France dans les négociations entre les deux belligérants à Prague. Il a aussi pointé le rôle de la Russie dans ce conflit aux côtés de l'Azerbaïdjan et dénoncé une "manœuvre de déstabilisation qui, dans le Caucase, cherche à créer le désordre pour tous nous affaiblir et nous diviser".
Une autre interview le 26 octobre prochain
Le 26 octobre 2022, Emmanuel Macron sera à nouveau l'invité de l'émission L'Évènement. Cette fois-ci, la direction de la télévision publique a indiqué que l'interview portera sur "les grands enjeux de politique intérieure". Face à Caroline Roux, le président de la République reviendra sur tous les sujets brûlants de la rentrée politique. Le chef de l'État devrait aborder les questions des réformes engagées par le gouvernement, et notamment celle des retraites. La réforme de l'assurance-chômage, adoptée en première lecture par les députés ce mardi 11 octobre 2022, sera également au programme de cette émission attendue le 26 octobre prochain.
Emmanuel Macron pourrait également être interrogé sur une potentielle utilisation de l'article 49.3 pour faire passer, sans passer par le vote, le budget de l'année 2023 à l'Assemblée nationale. La majorité se prépare, de son côté cette éventualité. Après Emmanuel Macron, les principaux leaders politiques devraient participer à ce nouveau format dans les prochaines semaines.
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lemonde.fr
France 2030 : revivez le discours et les annonces d’Emmanuel Macron
Le plan d’investissement a détaillé par le chef de l’Etat s’élève à 30 milliards d’euros sur cinq ans et contient dix objectifs pour « mieux produire, mieux vivre, mieux comprendre le monde en servant un humanisme français et européen ».
Le 12/10 à 12:20 L’essentiel
Pour le président, le plan France 2030 « doit commencer vite, dès le 1er janvier 2022 »
Alors que le chef de l’Etat a annoncé un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur cinq ans, il souhaite que tout ceci « commence vite ». « C’est pourquoi, dès le 1er janvier 2022, les premiers crédits seront budgétés avec une cible de 3 à 4 milliards d’euros, a-t-il fait savoir. C’est ce qui permet de pouvoir enclencher une dynamique. »
On doit absolument garder ce que vous me permettrez d’appeler un “esprit commando”. Le grand risque que nous avons une fois qu’un tel plan est donné par la République, c’est que les acteurs en place se disent “l’argent est là pour moi”, qu’il ne finance pas la rupture, mais qu’il finance les habitudes.
Le 12/10 à 12:11 L’essentiel
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Emmnanuel Macron annonce « près de 6 milliards d’euros » d’investissements dans les composants électroniques
Le chef de l’Etat a annoncé « près de 6 milliards d’euros » d’investissements pour « doubler » la production électronique de la France d’ici à 2030 et « sécuriser » l’approvisionnement en puces. « Nous voulons être en capacité de doubler notre production électronique d’ici 2030 et de construire une feuille de route vers des puces électroniques de plus petite taille pour rester un des leaders du domaine », a-t-il déclaré, rappelant que la France « a perdu une part importante de son autonomie sur plusieurs équipements de robotique et de numérique ».
Le 12/10 à 11:35 L’essentiel
Produire en France « près de 2 millions de véhicules électriques à l’horizon 2030 » et engranger « un changement culturel »
Le quatrième objectif avancé par Emmanuel Macron est « de pouvoir produire en France, à l’horizon 2030, près de 2 millions de véhicules électriques ».
« On doit pour cela continuer de convertir ce qu’on appelle notre parc automobile et donc à faire que les vieux véhicules polluants soient remplacés par des nouveaux véhicules électriques ou hybrides », ajoute-t-il. Il affirme : « Ce que nous ne voulons pas, nous, nation de l’automobile, c’est devenir la nation qui roulera le plus vert avec des voitures qui ne seront pas produites chez nous. Ça n’a aucun sens de faire ça. »
Le changement, c’est aussi un changement de culture. On a besoin d’aller sur les technologies de rupture, d’innovation. On a commencé à le faire sur les batteries. On doit continuer à le faire sur, justement, les nouveaux véhicules. Mais tout cela ne sert que s’il y a une vraie stratégie coopérative, en particulier de nos grands constructeurs. Si les constructeurs français ne jouent pas le jeu, je le dis ici par ce qu’ils ont leur part, cette affaire ne réussira pas.
Le 12/10 à 11:21 L’essentiel
« Devenir le leader de l’hydrogène vert en 2030 » avec « au moins deux Gigafactory d’électrolyseurs » sur le territoire français
Le président de la République affirme sa volonté que la France devienne « le leader de l’hydrogène vert » d’ici à 2030. « Cela fait partie vraiment d’un des secteurs où nous pouvons être leader. C’est vraiment une filière dans l’énergie où nous pouvons le faire parce que nous avons des atouts. On a la possibilité de faire de l’électrolyse très décarbonée, c’est une énorme chance. C’est ce qui nous permettra d’être en leader », explicite-t-il.
Ce que nous devons faire absolument pour l’hydrogène, c’est ne pas répéter les erreurs que nous avons faites sur les énergies renouvelables. On a trop peu investi sur l’offre et la capacité à développer notre filière. On doit développer notre offre industrielle dans l’hydrogène et donc investir massivement dans cette filière.
D’ici à 2030, le Emmanuel Macron fixe un objectif pour le territoire français de compter « au moins deux Gigafactory d’électrolyseurs et produire massivement de l’hydrogène et l’ensemble des technologies utiles à son utilisation ».
Le 12/10 à 11:17 L’essentiel
Le chef de l’Etat souhaite « des réacteurs nucléaires de petite taille innovants »
Emmanuel Macron annonce que « l’objectif numéro un, c’est de faire émerger en France d’ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets ». « Les 200 000 Françaises et Français qui travaillent dans le secteur du nucléaire, c’est une chance, parce que c’est ce qui nous permet d’être le pays en Europe qui est parmi ceux émettent le moins de tonnes par CO2 par l’électricité produite », poursuit-il.
Pour « nous préparer à des technologies de rupture et de formation profondes sur le nucléaire », Emmnuel Macron souhaite le développement des « small modular réacteurs (SMR), qui sont les petits réacteurs beaucoup plus modulaires et beaucoup plus sûrs, parce que la sûreté est un point-clé du débat sur le nucléaire ». Le chef de l’Etat souhaitent également investir dans « les technologies pour mieux gérer nos déchets, certaines sur lesquelles nous commençons à avancer ». Il annonce qu’un milliard d’euros sera dévolu à cette partie sur le nucléaire.
Le 12/10 à 11:07 L’essentiel
Emmanuel Macron annonce un investissement de 30 milliards d’euros pour le plan France 2030
« La stratégie pour 2030 doit nous conduire à investir 30 milliards d’euros pour répondre justement à ce déficit », annonce Emmanuel Macron.
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Il est temps désormais de clôturer ce direct consacré au discours et aux annonces d’Emmanuel Macron sur le plan d’investissement France 2030. Nous nous retrouvons cet après-midi à l’occasion d’un tchat avec la journaliste du Monde, spécialiste de ces questions, Audrey Tonnelier, qui répondra à toutes vos interrogations. A tout à l’heure !
Le 12/10 à 14:06 Pour approfondir
France 2030 : ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Lire aussi : France 2030 : ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron pour refaire de la France une « grande nation d’innovation »
Le 12/10 à 13:58
WWF France « salue les efforts supplémentaires » mais « reste inquiet »
Dans un communiqué, l’ONG écologiste WWF France « salue les efforts supplémentaires favorables à la transition des mobilités et des énergies renouvelables » après la présentation du plan France 2030 d’Emmanuel Macron. Mais l’organisation se dit « inquiète sur le soutien à de fausses solutions, comme les agrocarburants, le nucléaire ou une agriculture “numérique”. »
« A quoi sert d’investir 30 milliards d’euros sur cinq ans, si sur le même laps de temps plus du double est dépensé en subventions néfastes à la biodiversité et au climat ?, poursuit le texte. Nous appelons donc le gouvernement à faire preuve de cohérence en adoptant un plan d’action dès le projet de loi des finances 2022. Un cadre de durabilité robuste doit aussi être développé afin d’encadrer les appels d’offres et les appels à manifestation d’intérêt de ce plan. »
Le 12/10 à 13:48
Marine Le Pen raille le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a rapidement critiqué sur Twitter le plan, estimant qu’« à quelques mois de la fin de son mandat, le président sortant engage l’argent des Français pour redorer son blason électoral avec des promesses qui n’engagent que son successeur ».
« C’est le “quoi qu’il en coûte, je veux être réélu !” », a raillé la candidate à l’élection présidentielle.
Le 12/10 à 13:33
L’ONG Greenpeace critique un « festival de fausses solutions et de vœux pieux »
Après les annonces d’Emmanuel Macron, Greenpeace a réagi mardi midi à travers un communiqué. « Le président illustre à nouveau son incapacité à engager le pays vers des solutions résilientes face à la crise climatique et écologique », tacle l’ONG environnementale.
Après un plan de relance prétendument “vert” et des chèques en blanc aux industries polluantes présentés pendant la crise du Covid, de nouvelles enveloppes sont dédiées à des industries polluantes sans contreparties sociales et écologiques solides.
Pour Greenpeace France, « la course à l’innovation et au productivisme ne doit pas servir de prétexte pour imposer des fausses solutions, certaines n’étant qu’au stade de projet, sans réel impact sur la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre ».
« Qu’il s’agisse des “small modular reactor”, de l’avion vert, de la captation de carbone, ou de l’hydrogène à base de nucléaire, toutes ces fausses solutions suivent une même logique : repousser sans cesse la vraie transition et continuer à produire comme si les ressources de la planète étaient illimitées. La technologie seule ne nous sauvera pas », dénonce Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
Où sont les investissements pour le ferroviaire, les économies d’énergie, la rénovation des bâtiments, la reconversion des salariés des secteurs polluants etc ? En faisant l’impasse sur ces enjeux, le président prouve une fois de plus son obsession pour la croissance au détriment de l’urgence climatique.
Le 12/10 à 13:03
Matthieu Orphelin, député et membre d’EELV, fustige « un pari du productivisme et du mythe de la technologie seule peut nous sauver »
Dans un tweet et un communiqué de presse, le député écologiste Matthieu Orphelin, ex-député LRM, dénonce le « pari » du président autour du « productivisme et du mythe de la technologie [qui] seule peut nous sauver ». Il dénonce le fait que « le président de la République dessine un modèle dépassé qui nous rappelle les années 1970 ».
Le 12/10 à 12:51
Jean-Luc Mélenchon dénonce « une nouvelle journée de propagande macroniste »
Sur son compte Twitter, le candidat de La France inoumise à la présidentielle dénonce le fait que les sommes annoncées par Emmanuel Macron – 30 milliards d’euros sur cinq ans – étaient « déjà prévues ». Il regrette également que « Macron décide toute seul ».
Le 12/10 à 12:44
Bonjour à toutes et tous ! Y-a-t-il des perspectives ennoncées par le président concernant l'EPR ?
bob
Bonjour ! Non, aucune annonce spécifique sur les réacteurs EPR n’a été faite durant le discours du président de la République. Toutefois, le plan prévoit un milliard d’euros qui seront investis autour du développement et l’entretien de l’énergie atomique. Il n’est donc pas exclu que soient détaillés des investissements pour le développement d’EPR de troisième génération (comme celui en cours de construction à Flamanville).
Le 12/10 à 12:35 Pour approfondir
Emmanuel Macron dégage 30 milliards d’euros pour son plan d’investissement
Lire aussi : France 2030 : Emmanuel Macron dégage 30 milliards d’euros pour son plan d’investissement
Le 12/10 à 12:32
Ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Lors de son discours de présentation de France 2030, le chef de l’Etat a annoncé un plan de 30 milliards d’euros sur cinq ans :
8 milliards d’euros consacrés à l’énergie et la décarbonation de l’économie (secteurs du nucléaire, de l’hydrogène, de l’électrification de l’industrie). Parmi cette somme, 2 milliards d’euros seront spécifquement consacrés à l’hydrogène et 1 milliard au nucléaire.
4 milliards d’euros sont destinés pour leur part aux transports (batteries pour véhicule électriques, développement d’un avion bas carbone).
2 milliards d’euros seront consacrés au développement d’une « alimentation saine, durable et traçable » et à l’accélération de la « révolution du système agroalimentaire » (dont 500 millions d’euros en fonds propres).
3 milliards d’euros seront eux destinés à la recherche et l’industrie de la santé, dans le but de produire en France vingt biomédicaments (contre les cancers, les maladies chroniques) d’ici à 2030 et de développer les « dispositifs médicaux de demain ».
2 milliards d’euros au total se répartiront entre le secteur de l’innovation dans la culture, le domaine spatial et l’exploration des fonds marins.
Seront en outre investis 1 milliard (500 millions en fonds propres) pour « sécuriser l’accès aux matières premières stratégiques ».
6 milliards d'euros seront aussi investis dans l’électronique et la robotique.
2,5 milliards d’euros seront fléchés vers la formation pour accompagner ces nouvelles filières industrielles.
5 milliards d’euros seront également investis dans les start-up (2 milliards de subventions, 3 milliards de fonds propres).
Le 12/10 à 12:28
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Emmanuel Macron, France 2030 et « le rêve possible »
En clôture de son discours qui aura duré près de deux heures, Emmanuel Macron déclare que ce plan France 2030 n’est pas « un rêve impossible ». « Je suis en train de vous parler d’un rêve faisable, en se donnant les moyens d’y arriver, clame-t-il. C’est parce que je crois profondément dans le moment que vit le pays en sortie de crise ».
Je pense que nous ne devons céder ni à un court termisme qui fait perdre tout sens à l’action publique, ni à une vision de long terme qui est en quelque sorte nourriraient une forme de défaitisme. Je crois dans un volontarisme lucide.
Avant de conclure :
On commençait avec des défis qui pouvaient avoir quelque chose d’accablant. Nous pouvons terminer avec quelque chose qui relève du rêve possible, de l’ambition faisable. Je veux que collectivement nous nous donnions à nous-mêmes pour notre nation. Je vous remercie, vive la République et vive la France.
Le 12/10 à 12:24
« La prise de risque, nous devons l’accepter »
Pour aller vite dans le déploiement de ce plan d’investissement, M. Macron souhaite « la simplification de l’organisation, des procédures et du pilotage de France 2030 ». Le chef de l’Etat prône également « la coopération entre les acteurs d’un même écosystème ». « La coopération entre les acteurs, ce n’est pas de la naïveté, c’est de l’intérêt bien compris, tient-il à rappeler. Et donc, pour moi, le troisième principe-clé, c’est cette confiance dans l’émergence et la confiance dans les acheteurs. »
Dernier élément, c’est la prise de risque que nous devons accepter. Il y aura beaucoup d’échecs derrière les dix objectifs que j’ai donnés, il faut qu’il y ait beaucoup d’échecs. La seule chose qui est nécessaire, c’est que, à chaque fois qu’il y a un échec, il puisse être le plus rapide et le moins coûteux possible. C’est ça ce que nous devons réussir.
Le 12/10 à 12:20 L’essentiel
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Pour le président, le plan France 2030 « doit commencer vite, dès le 1er janvier 2022 »
Alors que le chef de l’Etat a annoncé un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur cinq ans, il souhaite que tout ceci « commence vite ». « C’est pourquoi, dès le 1er janvier 2022, les premiers crédits seront budgétés avec une cible de 3 à 4 milliards d’euros, a-t-il fait savoir. C’est ce qui permet de pouvoir enclencher une dynamique. »
On doit absolument garder ce que vous me permettrez d’appeler un “esprit commando”. Le grand risque que nous avons une fois qu’un tel plan est donné par la République, c’est que les acteurs en place se disent “l’argent est là pour moi”, qu’il ne finance pas la rupture, mais qu’il finance les habitudes.
Le 12/10 à 12:16
Macron souhaite « l’émergence de cent sites industriels » par an
Le chef de l’Etat annonce également « un investissement massif de 2 milliards et demi d’euros pour nos talents ». « L’objectif que nous devons avoir en 2030 est d’avoir au moins cent sites par an, cent sites industriels qui émergeront ainsi dans le cadre de cette “deep-tech”, a-t-il fait savoir. Au total, ce sont près de 5 milliards d’euros, dont 3 milliards en fonds propres, que nous sommes prêts à injecter pour la croissance de nos écosystèmes de recherche et d’innovation en la matière. »
Le 12/10 à 12:13
Cinq conditions pour atteindre les dix objectifs de France 2030
Pour Emmanuel Macron, « pour réussir les dix objectifs » qu’il a donnés à son plan France 2030 « il y a aussi des conditions de réussite » à remplir de la part des différentes filières industrielles ».
« On ne réussira pas tout ça, si dans le même temps nous n’avons pas sécurisé cinq grandes conditions, prévient-il, avant de les lister « l’accès à nos matières, sécuriser nos composants – en partie électroniques –, maîtriser les technologies numériques souveraines, sécuriser nos talents, et le capital ».
Le 12/10 à 12:11 L’essentiel
Emmnanuel Macron annonce « près de 6 milliards d’euros » d’investissements dans les composants électroniques
Le chef de l’Etat a annoncé « près de 6 milliards d’euros » d’investissements pour « doubler » la production électronique de la France d’ici à 2030 et « sécuriser » l’approvisionnement en puces. « Nous voulons être en capacité de doubler notre production électronique d’ici 2030 et de construire une feuille de route vers des puces électroniques de plus petite taille pour rester un des leaders du domaine », a-t-il déclaré, rappelant que la France « a perdu une part importante de son autonomie sur plusieurs équipements de robotique et de numérique ».
Le 12/10 à 12:06
Dernier objectif du plan d’investissement France 2030 : investir « pour mieux comprendre et connaître les grands fonds marins »
Rappelant que la France est « la deuxième puissance maritime au monde », le président Macron fixe le dernier et dixième objectif du plan à l’horizon 2030 : l’investissement dans les grands fonds marins.
« Pour comprendre, connaître les grands fonds marins, des innovations de rupture sont à conduire. Notre volonté pour cette France de 2030, c’est d’assumer un investissement de la nation dans le champ des grands fonds marins qui soient la clé là aussi, pour ensuite évaluer les applications possibles et conduire ce cheminement », insiste M. Macron.
Le 12/10 à 12:03
Le chef de l’Etat souhaite investir dans la conquête spatiale
Emmanuel Macron aborde désormais les deux derniers objectifs de son plan France 2030 : l’espace et les fonds marins.Sur la conquête spatiale, le chef de l’Etat souhaite que la France « prenne sa part à la nouvelle aventure ». « Il y a ce qu’on appelle un “new space” qui est en train de se construire. De nouveaux acteurs ont émergé beaucoup plus vite qu’on ne pensait ces dernières années », explique-t-il.
La France, en assumant de travailler avec les acteurs établis, mais aussi avec des acteurs qui peuvent innover, peut changer la donne dans ce domaine. C’est le mariage que nous devons réussir culturellement ensemble. Que la France réussisse à innover dans les nouvelles explorations spatiales, les nouveaux usages et tout ce qui redéfinit les nouveaux termes de la souveraineté.
Il a rappelé que la France avait « plusieurs objectifs à court terme : les mini-lanceurs réutilisables, qui est un objectif qu’on doit pouvoir atteindre d’ici 2026. Mais aussi, les micro-satellites, les constellations de demain et l’ensemble des innovations technologiques et de services ».
Le 12/10 à 11:59
8e objectif : « placer la France en tête de la production des contenus culturels »
Emmanuel Macron présente ensuite le 8e objectif du plan France 2030 : « Placer la France en tête de la production des contenus culturels. »
Il avance : « Mieux vivre, c’est mieux nous nourrir, mieux gagner et pouvoir avoir l’imaginaire qui correspond à cet humanisme français. (...) Cette bataille est une bataille aussi d’innovations et de ruptures. »
Si notre jeunesse en 2030, n’a le choix qu’entre des contenus qui sont produits par d’autres puissances, que nos histoires sont perdues, que les fictions que nous regardons ne sont plus celles qui sont produites en France, notre patrimoine culturel comme notre création contemporaine, (...) nous changeons de monde drastiquement.
Le président souligne : « C’est un combat qui est à la fois civilisationnel et créateur de valeur. Ce n’est pas un combat nostalgique du tout. C’est un combat très conquérant , une vraie compétition avec des vrais chiffres. Aujourd’hui, les industries culturelles et créatives, ce sont 640 000 emplois, 91 milliards d’euros de chiffre d’affaires et d’industrie qui exportent. »
Ainsi, pour l’Elysée, l’objectif est, avec les acteurs du secteur, de « déployer et investir massivement pour nos studios, la formation de nos professionnels et les investissements dans le développement, justement, de nos contenus ».
Le 12/10 à 11:49
Le chef de l’Etat aborde désormais son ambition pour le domaine de la santé
Dans son discours, Emmanuel Macron regrette que la France, sur le secteur de la santé, « était au premier rang de la production européenne il y a vingt ans. Nous sommes aujourd’hui au quatrième rang ». « C’est une réalité, regrette-t-il. C’est le fruit de la désindustrialisation que j’évoquais tout à l’heure et de mauvais choix. » Il en profite pour rappeler son « plan Santé Innovation 2030 » dôté de 7 milliards d’euros, qu'il avait annoncé en juin dernier.
M. Macron souhaite également que « d’ici à 2030 » la France puisse produire « au moins vingt biomédicaments contre les cancers, les maladies émergentes et les maladies chroniques, dont celles liées à l’âge ».
Lire aussi : Innovation dans la santé : un plan à 7 milliards d’euros pour rattraper vingt ans de retards
Pour le président, le plan France 2030 « doit commencer vite, dès le 1er janvier 2022 »
Emmnanuel Macron annonce « près de 6 milliards d’euros » d’investissements dans les composants électroniques
Produire en France « près de 2 millions de véhicules électriques à l’horizon 2030 » et engranger « un changement culturel »
« Devenir le leader de l’hydrogène vert en 2030 » avec « au moins deux Gigafactory d’électrolyseurs » sur le territoire français
Le chef de l’Etat souhaite « des réacteurs nucléaires de petite taille innovants »
Emmanuel Macron annonce un investissement de 30 milliards d’euros pour le plan France 2030
Le contexte
Live animé par Marie Pouzadoux, Brice Laemle et Jérémie Lamothe
Image de couverture : Emmanuel Macron lors de la présentation du plan France 2030 à l’Elysée à Paris, le 12 octobre 2021. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »
Emmanuel Macron a présenté le plan d’investissement France 2030. Lors de son discours, le chef de l’Etat a annoncé un plan de 30 milliards d’euros sur cinq ans :
8 milliards d’euros consacrés à l’énergie et la décarbonation de l’économie (secteurs du nucléaire, de l’hydrogène, de l’électrification de l’industrie). Parmi cette somme, 2 milliards d’euros seront spécifquement consacrés à l’hydrogène et 1 milliard au nucléaire.
4 milliards d’euros sont destinés pour leur part aux transports (batteries pour véhicule électriques, développement d’un avion bas carbone).
2 milliards d’euros seront consacrés au développement d’une « alimentation saine, durable et traçable » et à l’accélération de la « révolution du système agroalimentaire » (dont 500 millions d’euros en fonds propres).
3 milliards d’euros seront eux destinés à la recherche et l’industrie de la santé, dans le but de produire en France vingt biomédicaments (contre les cancers, les maladies chroniques) d’ici à 2030 et de développer les « dispositifs médicaux de demain ».
2 milliards d’euros au total se répartiront entre le secteur de l’innovation dans la culture, le domaine spatial et l’exploration des fonds marins.
Seront en outre investis 1 milliard (500 millions en fonds propres) pour « sécuriser l’accès aux matières premières stratégiques ».
6 milliards d’euros seront aussi investis dans l’électronique et la robotique.
2,5 milliards d’euros seront fléchés vers la formation pour accompagner ces nouvelles filières industrielles.
5 milliards d’euros seront également investis dans les start-up (2 milliards de subventions, 3 milliards de fonds propres).
Ce projet doit concilier le court terme – pour aider les grandes filières industrielles fragilisées par les bouleversements liés à la transition climatique et les pénuries – et le long terme, pour se positionner sur les innovations de rupture et créer de toutes pièces de nouvelles filières industrielles en France.
Présenté à six mois de l’élection présidentielle, ce plan vise également à réconcilier la France des start-up et la France industrielle, faisait savoir M. Macron le 7 octobre au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG).
Pour en savoir plus :
Nucléaire : les minicentrales, un projet d’exportation pour la France
Le dernier budget du quinquennat Macron arrive à l’Assemblée nationale
Pour le président, le plan France 2030 « doit commencer vite, dès le 1er janvier 2022 »
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Produire en France « près de 2 millions de véhicules électriques à l’horizon 2030 » et engranger « un changement culturel »
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huffingtonpost.fr
14/10/2022 14:15 Actualisé le 14/10/2022 16:09
Dissuasion nucléaire : Macron en a-t-il trop dit sur la stratégie française ?
Le président français a évoqué, mercredi sur France 2, ce que pourrait être – ou ne pas être – une riposte française à une frappe nucléaire russe en Ukraine. Une erreur stratégique ?
Par Anthony Berthelier
FRED TANNEAU / AFP
Macron (ici le 4 juillet 2017 à bord du sous-marin « le terrible ») en a-t-il trop dit sur la dissuasion nucléaire française ?
POLITIQUE - « Trop de gens » en parlent. Cet avertissement d’Emmanuel Macron sur le nucléaire doit-il s’appliquer aussi à Emmanuel Macron ? Sur France 2, mercredi 12 octobre au soir, le président de la République a critiqué les dirigeants qui s’épanchent trop, à son goût, sur les risques d’une guerre nucléaire… Avant d’en faire de même.
Invité à s’exprimer sur les questions internationales, le chef de l’État a effectivement évoqué ce que pourrait être - ou ne pas être - une riposte française à une frappe nucléaire russe en Ukraine. « Notre doctrine repose sur ce qu’on appelle les intérêts fondamentaux de la nation, et ils sont définis de manière très claire. Ce n’est pas du tout cela qui serait en cause s’il y avait une attaque balistique nucléaire en Ukraine ou dans la région », a-t-il ainsi expliqué face à Caroline Roux, quitte à dévoiler – un peu – son jeu.
Car cette réponse, certes alambiquée, a de quoi surprendre selon plusieurs observateurs et autres spécialistes de ces questions ultrasensibles. Le chef de l’État aurait-il dû écouter son propre conseil et se montrer moins bavard sur la dissuasion nucléaire ?
Une « ambiguïté nécessaire », dit l’Élysée
C’est en tout cas l’avis de François Hollande, son prédécesseur à l’Élysée. « Sur la force de dissuasion, la crédibilité c’est ne rien dire de ce que nous aurons à faire (...). Il faut s’arrêter là », a ainsi intimé le socialiste sur franceinfo, jeudi, au lendemain de l’intervention du chef de l’État sur France 2. Selon lui, « nous devons avoir cette précaution de ne rien dire à celui qui pourrait justement déclencher l’arme ». En somme : un président ne devrait pas dire ça s’il souhaite préserver la capacité de dissuasion de la France.
D’autant que l’ancien locataire de l’Élysée – et ex-chef des armées —, jamais avare de critique à l’égard du personnel politique actuel, n’est pas le seul à s’inquiéter de la sortie du chef de l’État. Plusieurs spécialistes français des questions de défense s’interrogent, eux aussi à haute voix. « Il a à la fois été trop précis et pas assez précis, en évoquant la réponse française à une frappe nucléaire en Ukraine, mais également une frappe dans la région », juge par exemple Héloïse Fayet auprès de 20 Minutes. La chercheuse au centre des études de sécurité de l’Ifri se dit surprise d’entendre le chef de l’État parler « d’intérêts fondamentaux » très clairs, alors que la doctrine mentionne des « intérêts vitaux », qui doivent rester flous par essence.
Emmanuel Macron a « poussé très loin, trop à mon sens, le curseur vers la clarté », estime pour sa part Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). « Tout excès de précision permet à l’adversaire de calculer trop précisément les risques de telle ou telle initiative », estime le spécialiste des questions géopolitiques dans les colonnes du Figaro.
Dans ce contexte, l’Élysée se défend de toute imprudence. On loue, au contraire, la position d’équilibriste d’Emmanuel Macron… sans trop entrer dans le détail de ses déclarations et de sa doctrine en la matière. Un flou artistique assumé dans l’entourage du chef de l’État, selon qui ce dernier a maintenu « toute l’ambiguïté qui va autour de la dissuasion. » « Une ambiguïté nécessaire », a expliqué l’Élysée, ce jeudi soir, au cours d’un échange avec plusieurs médias, dont Le HuffPost, pour « qu’elle soit parfaitement opérationnelle ». Et sans doute évolutive.
Macron, seul maître à bord
Il n’empêche, les commentaires du chef de l’État mercredi soir soulèvent plusieurs enjeux concrets. À quoi correspond, par exemple, la « région » considérée comme hors de nos intérêts fondamentaux ? Les questions, « qui n’appellent à aucun commentaire supplémentaire », sont restées sans réponse du côté de l’Élysée. Une volonté, sans doute, de ré-épaissir le flou que le principal intéressé a contribué à lever.
Au-delà de ces débats stratégiques concrets, la présidence a voulu insister sur le fait que seul Emmanuel Macron (qui est aussi le chef des armées) a la main sur ce sujet. « La dissuasion relève du chef de l’État, de son appréciation à l’instant T de ce qui est nécessaire pour la sauvegarde de nos intérêts vitaux », précise l’Élysée, en faisant référence, entre autres, au discours du président de la République du mois de février 2020 à l’école de guerre. En d’autres termes : c’est lui qui définit tout ce qu’est la dissuasion nucléaire, de sa doctrine à son utilisation. Son pré-carré.
Mais à l’heure où les menaces de Vladimir Poutine s’intensifient, la polémique liée aux déclarations d’Emmanuel Macron ne s’arrête pas aux frontières de la France. Selon le quotidien outre-Manche The Telegraph, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a regretté la sortie du président français, ce jeudi, en marge d’une réunion des ministres de l’OTAN à Bruxelles. Ses commentaires « révèlent sa main », estime ainsi le dirigeant britannique. Comme si, au poker, Emmanuel Macron montrait son jeu à son adversaire.
Reste que le président de la République, critiqué pour ses mots, n’est pas le seul à éloigner, sur le fond, la possibilité d’un recours à l’arme atomique. « Toute attaque nucléaire contre l’Ukraine entraînera une réponse militaire », certes, « si puissante que l’armée russe sera anéantie », a expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jeudi soir, au sortir de la réunion bruxelloise. Mais cette riposte ne sera « pas nucléaire », a-t-il pris soin de préciser.
Même chose ou presque du côté de l’Otan, qui juge « extrêmement éloignées » « les circonstances dans lesquelles l’organisation pourrait avoir à utiliser des armes nucléaires ». « La dissuasion nucléaire de l’Otan a pour objectif de dissuader toute attaque contre les alliés », a ainsi souligné le secrétaire général Jens Stoltenberg. Ce que l’Ukraine, formellement, n’est pas.
Guerre en Ukraine : Pourquoi les frappes russes ne changent pas la « nature » du conflit
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