lundi 15 avril 2019

adressé au secrétaire général de la présidence de la République, Alexis Kohler : thèmes et moments des initiatives du président de la République



Monsieur le Secrétaire général,

permettez-moi d'observer que

1° le mouvement des "gilets jaunes" ne cessera pas selon  la seule allocution et la rencontre de presse du Président ce soir et mercredi. Il est profond thématiquement et sociologiquement, son inorganisation est de nature, prouvant s'il est besoin, son authenticité. L'amalgame avec les "casseurs" a fait long feu mais maintenant le Président et les responsables concernés doivent répondre de violences "gratuites" à l'encontre de manifestants quittant les lieux (Toulouse), tranquilles dans une brasserie (Paris en Décembre, avec témoignage des personnels et des autres consommateurs), toutes disproportionnés. Un détournement patent de procédure quand l'enquête sur la militante septuagénaire mise au sol, est confiée à l'épouse, elle-même policière, du fonctionnaire qui a commis l'excès. L'enquête multiple, très calme et documentée, donnée hier soir, par BFM/TV, ne peut être éludée. Un "dialogue" étonnant d'un policier avec un "gilet" : nous avons 500 euros par samedi, et vous n'avez même pas cela...

2° le "grand débat national" auquel beaucoup se sont dévoués en organisation et animation, ou en contributions et participation à des réunions, était - en soi - un bon écho au mouvement des "gilets jaunes". Les questionnaires et leurs quatre thèmes, cependant, présageaient davantage des réformes déjà voulues par le gouvernement (réduction drastique du nombre d'élus nationaux et locaux, des collectivités locales aussi) qu'une ouverture à des souhaits populaires forts : ISF, referendum d'initiative citoyenne, justice sociale et - plus gravement - n'imposaient pas une pause aux projets de lois : réforme judiciaire, réforme de la santé, loi Blanquer, ni aux perspectives de régime unique pour les retraites. Il est singulier que le dépouillement ne soit pas encore publié, que le  commentaire n'en soit pas fait par ces quatre arbitres à la nomination très médiatisée, et qu'en somme après une "préface" du Premier ministre la semaine dernière, ce soit le Président qui en donne le résultat avec - par lui seul et apparemment sans délibération gouvernementale - le parti qui en sera tiré. Beaucoup de nos compatriotes estiment que nous sommes en dictature. le terme est fort mais répandu.


Il y a donc bien des contraires à prouver.

3° l'urgence absolue est - bien sûr - l'Europe. Sa "renaissance" ne sera pas le fruit d'un concours national contre Marine Le Pen, ni la dénonciation d'Orban. Elle est de répondre au "brexit", les Anglais ont été les porte-paroles d'une majorité d'Européens. Le Vieux Monde ne peut plus continuer comme ces temps-ci et au rebours des espérances de 1950 et des grandes oeuvres des années 1960 à 1990. Il faut la novation d'écrire avec les Anglais une autre Loi fondamentale de l'Europe dont l'arrête sera de disposer désormais l'élection d'une présidente ou d'un président de l'Union directement par l'ensemble des citoyens européens - je le répète depuis que je me permets de m'adresser au Président, grâce à vous. A cette tête et à cette expression européenne uniques, la dévolution - en cas de nécessité - des forces nucléaires stratégiques britannique et française (la nécessité de "garder" l'Angleterre avec nous, est celle-là). Sans doute aussi, un service national militaire et dédié en seconde année au développement (chez les autres, Afrique sub-saharienne notamment) et à l'environnement (chez nous) dont nous donnerons l'exemple, universel filles et garçons, qu'adopteront, au besoin selon la Loi fondamentale, nos partenaires de l'Union : cohésion et brassage sociaux, ethniques, linguistiques... et manifeste esprit de défense à noter par Américains, Chinois et Russes. - C'est autre chose que de "placer l'immigration au coeur de la campagne européenne".

Sincérité et perspectives. Rôle de la France, comme toujours.


Chaleureusement et attentivement, cher Monsieur le Secrétaire général, et en espérant que ces lignes pourront être lues par le Président d'ici ses enregistrements et réunions, tels qu'annoncés.

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