Combien c'est grand ! combien c'est beau ! combien c'est généreux la France ! Cher Monsieur le Secrétaire général, quand l'Aquarius s'est trouvé privé de pavillon, je vous ai suggéré que nous lui accordions le nôtre. Ce devient d'autant plus urgent que d'autres bateaux de moindre renom sont repoussés de toute part.Il y a un droit international pour le sauvetage en mer et pour la conduite e des ports sûrs. Certes des ambiguïtés sur la notion d'accueil : embarcation ? fret ? passagers ? A nous de proposer les éclaircissements de ce droit, mais à nous aussi de disposer un outil emblématique. Notre pavillon sera une prise de parti. A notre honneur, et un exemple. Il n'est pas possible d'avoir laissé un de nos ressortissants détenu à l'étranger dans des conditions physiques dégradantes et cruelles, doublement déshonorantes* pour le Japon qu'on croyait civilisé et respectueux des droits de l'homme... depuis 1945, déshonorantes pour nous. Cela depuis le 19 Novembre dernier, bientôt deux mois. Encore moins de le laisser lyncher moralement et peut-être physiquement lors d'un procès dont les Français et lui-même ne savent pas grand chose, qu'il ait été ou non sympathique (sa cupidité, la fausse accusation d'espionnage contre certains de ses cadres) alors qu'il nous avait ramené au premier rang mondial que Renault avait déjà occupé antan. Je m'interroge aussi sur notre ambassade à Tokyo qui n'a pas su prévenir Carlos Ghosn de ce qui l'attendait en arrivant au Japon. Et si elle n'était pas elle-même renseignée ce serait encore pire. Il n'a pas non plus été publié que notre ambassadeur ait pu le visiter loisir dans sa prison. Ces deux questions d'honneur donnent intérêt pour agir devant le Conseil d'Etat selon une jurisprudence des années 1930 qui a été confirmée et même étendue dans l'affaire Pétrella (projet de François Fillon de l'extrader vers l'Italie en dépit des promesses publiques de François Mitterrand, quand il présidait notre République). J'avais été admis à agir. Je compte adresser au ministre des Affaires Etrangères deux recours "citoyens", recours gracieux faisant courir les délais légaux valant refus implicite./ Bien entendu, déclarations et interventions sur ces deux points donnant satisfaction, pas seulement à moi mais à tant de Françaises et de Français tenant à notre honneur, me feront me désister. Vous le devinez, j'ai bien des voeux à adresser, par vous au président de la République. La chance est là d'une démocratie sincère. Pensées chaleureuses.
mardi 8 janvier 2019
Courriel au secrétaire général de l’Elysée : l'honneur du drapeau
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire