jeudi 6 décembre 2018

de Gaulle, le 30 Mai 1968 et le début du dénouement d'événements et de complexités ayant leur analogie avec ce que nous vivons en ce moment

Cher Monsieur le Secrétaire général,

permettez-moi d'insister : la dissolution. Une décision de tous les Français en connaissance de cause : ces dix-huit mois en fond et en forme, ainsi que la manière par le Président d'exercer le pouvoir. C'est ce que lui-même sent bien : nous ne détricoterons pas ce que nous avons fait pendant ces dix-huit mois.

Communication...
1° le maintien de l'ordre et la sécurité des personnes comme des biens est la responsabilité de l'Etat, du gouvernement. Une responsabilité qui ne se délègue pas aux fauteurs de troubles, aux casseurs, ni surtout à ceux qui manifestent, dans la certitude qu'ils ne sont pas écoutés autrement
2° l'Etat et le gouvernement n'ont à afficher ni peur ni satisfaction : ils font leur devoir
3° évoquer une prime (de risque ?) pour les fonctionnaires du maintien de l'ordre samedi, serait les traiter en mercenaires et non en citoyens des plus exemplaires
4° le Président de son  élection à son retour dimanche de Buenos-Aires avait habitué les Français à une communication très fréquente et directe. Depuis dimanche, sont distillées des phrases ou des indications attribuées au Président et dont sont attributaires tel média ou tel organe de presse, comme si le Président redoutait maintenant la "scène", les projecteurs, le regard
5° quand le Premier ministre mardi a annoncé ce que le gouvernement lâchait en lest, la rumeur a été dite que le Président aurait voulu davantage : donner le moindre sentiment d'une divergence, en ce moment, serait catastrophique. Il sera temps pour l'Histoire et après le dénouement quel qu'il soit, de les dire ou commenter

L'épreuve...
le Président a su discerner le champ libre de l'élection présidentielle. Il n'a pas su dire (encore) aux Françaises et aux Français les perspectives qu'ouvraient les réformes de ces dix-huit mois ni celles à venir immédiatement, et de tous ordres. Il a su rendre désert le champ politique français en fascinant les médias et commentateurs, ses soutiens sans s'interroger si ce serait ou bénéfique à terme. Il est maintenant - seul - en question devant l'opinion publique française et devant l'étranger. Le vrai savoir-faire politique : dénouer une crise et en faire un rebond, est maintenant à démontrer.

Il y a plus de points communs que de différences entre les "événements de Mai" et ceux que nous vivons à présent. Et il y a l'exemple - la jurisprudence du général de Gaulle. En pièce jointe, son discours du 30 Mai 1968 : abattu de tristesse depuis trois semaines, "mon" grand homme vaincu, je suis allé place de la Concorde, dès que s'est achevé le discours radiodiffusé improviste atour de 14 heures. Je n'habitai pas loin. L'"amphi-corps" pour la sortie de ma promotion de l'E.N.A. avait lieu le lendemain. J'ai choisi de redoubler la dernière année, n'obtenant pas ce que je souhaitais. Joie, bonheur, profondeur qui m'ont déterminé jusqu'à ce jour. Scenario se répétant pour la non-dévaluation le 25 Novembre 1968. Savez-vous ? qu'il est facile de faire comme de Gaulle : répondre à ce que l'on ressent des Français.

Françaises, Français,
Étant le détenteur de la légitimité nationale et républicaine j’ai envisagé depuis vingt-quatre heures toutes les éventualités sans exception qui me permettraient de la maintenir. J’ai pris mes résolutions. Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas. J’ai un mandat du peuple, je le remplirai. Je ne changerai pas le premier ministre ...  Je dissous aujourd’hui l’assemblée nationale... aux citoyens l’occasion de prescrire une réforme profonde de notre économie et de notre université et en même temps de dire s’ils me gardaient leur confiance ou non par la seule voie acceptable, celle de la démocratie...


N'ayez pas peur, ne prêchez pas la peur, risquez une tout autre suite pour le mandat décerné, trop circonstanciellement en Mai 2017.

Sentiments attentifs et déférents. Surtout très reconnaissant que vous mettiez ce message comme les trois précédents que je vous redonne, sous les yeux du président de la République.

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