Cher Monsieur le Secrétaire général,
permettez-moi d'insister : la dissolution.
Une décision de tous les Français en connaissance de cause : ces
dix-huit mois en fond et en forme, ainsi que la manière par le Président
d'exercer le pouvoir. C'est ce que lui-même sent bien : nous ne
détricoterons pas ce que nous avons fait pendant ces dix-huit mois.
Communication...
1° le maintien de l'ordre et la sécurité des
personnes comme des biens est la responsabilité de l'Etat, du
gouvernement. Une responsabilité qui ne se délègue pas aux fauteurs de
troubles, aux casseurs, ni surtout à ceux qui manifestent, dans la
certitude qu'ils ne sont pas écoutés autrement
2° l'Etat et le gouvernement n'ont à afficher ni peur ni satisfaction : ils font leur devoir
3° évoquer une prime (de risque ?) pour les
fonctionnaires du maintien de l'ordre samedi, serait les traiter en
mercenaires et non en citoyens des plus exemplaires
4° le Président de son élection à son
retour dimanche de Buenos-Aires avait habitué les Français à une
communication très fréquente et directe. Depuis dimanche, sont
distillées des phrases ou des indications attribuées au Président et
dont sont attributaires tel média ou tel organe de presse, comme si le
Président redoutait maintenant la "scène", les projecteurs, le regard
5° quand le Premier ministre mardi a annoncé
ce que le gouvernement lâchait en lest, la rumeur a été dite que le
Président aurait voulu davantage : donner le moindre sentiment d'une
divergence, en ce moment, serait catastrophique. Il sera temps pour
l'Histoire et après le dénouement quel qu'il soit, de les dire ou
commenter
L'épreuve...
le Président a su discerner le champ libre
de l'élection présidentielle. Il n'a pas su dire (encore) aux Françaises
et aux Français les perspectives qu'ouvraient les réformes de ces
dix-huit mois ni celles à venir immédiatement, et de tous ordres. Il a
su rendre désert le champ politique français en fascinant les médias et
commentateurs, ses soutiens sans s'interroger si ce serait ou bénéfique à
terme. Il est maintenant - seul - en question devant l'opinion publique
française et devant l'étranger. Le vrai savoir-faire politique :
dénouer une crise et en faire un rebond, est maintenant à démontrer.
Il y a plus de points communs que de
différences entre les "événements de Mai" et ceux que nous vivons à
présent. Et il y a l'exemple - la jurisprudence du général de Gaulle. En
pièce jointe, son discours du 30 Mai 1968 : abattu de tristesse depuis
trois semaines, "mon" grand homme vaincu, je suis allé place de la
Concorde, dès que s'est achevé le discours radiodiffusé improviste atour
de 14 heures. Je n'habitai pas loin. L'"amphi-corps" pour la sortie de
ma promotion de l'E.N.A. avait lieu le lendemain. J'ai choisi de
redoubler la dernière année, n'obtenant pas ce que je souhaitais. Joie,
bonheur, profondeur qui m'ont déterminé jusqu'à ce jour. Scenario se
répétant pour la non-dévaluation le 25 Novembre 1968. Savez-vous ? qu'il
est facile de faire comme de Gaulle : répondre à ce que l'on ressent
des Français.
Françaises, Français,
Étant le détenteur de la légitimité nationale
et républicaine
j’ai envisagé depuis vingt-quatre heures toutes les éventualités sans
exception qui me permettraient de la maintenir. J’ai pris mes
résolutions. Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas.
J’ai un mandat du peuple, je le remplirai. Je ne changerai pas le
premier ministre ... Je dissous aujourd’hui l’assemblée nationale...
aux citoyens l’occasion de prescrire une réforme profonde de notre
économie et de notre université et en même temps de dire s’ils me
gardaient leur confiance ou non par la seule voie acceptable, celle de
la démocratie...
N'ayez pas peur, ne prêchez pas la peur,
risquez une tout autre suite pour le mandat décerné, trop
circonstanciellement en Mai 2017.
Sentiments attentifs et déférents. Surtout
très reconnaissant que vous mettiez ce message comme les trois
précédents que je vous redonne, sous les yeux du président de la
République.
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