Couriellé à
l’Elysée et à Matignon
chère Madame,
ne nous faites pas manquer cette chance historique pour notre République - qui, faussement sous le n° 5 qu'elle a en pratique perdu depuis l'instauration du quinquennat, est de moins en moins comprise, puisqu'il en est abusé, et de moins en moins aimée... Ce " grand débat national ", oui ! pas seulement les cahiers de doléance d'antan, mais l'imagination collective, la dialectique des échanges (tout ce qui devrait naturellement être déjà la manière en conseil des ministres) et entre gens se connaissant. Le volontariat pour des réunions en mairie. Sans doute une proposition gouvernementale de points à traiter obligatoirement et au minimum, mais "le gros" à la discrétion des participants. Seul "cadrage", la date de remise des copies. Dans l'intervalle, aucun projet de loi concernant nos institutions ou les grandes structures de nos acquis nationaux (fiscalité, retraites... comprises). Un arrêt sur image - national, sérieux - pour qu'une autre désastreuse mais criant le déclin de notre démocratie : les Champs-Elysées en feu, l'Arc-de-Triomphe profané, se voit substituer celle de notre concorde.
L'exploitation des contributions se fera ensuite, elle aussi organisée d'une manière ouverte.
Or, il a été dit hier après-midi que ce ne serait que des réunions, au seul niveau régional, de cent personnes par région, et tirées au sort.
Il est temps, pendant cette trêve des confiseurs, de faire mentir l'adage : chassez le naturel, il revient au galop.
Le Président et le gouvernement ont un intérêt vital à faire confiance au pays et à réapprendre la sincérité de la démocratie.
Voeux chaleureux et déférents en ce sens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire