Couriellé à l’Elysée, lundi 17 décembre 2018 à 06 heures 51 : sincérité Cher Monsieur le Secrétaire général, un gage décisif de sincérité sera donné - après les promesses d'ajustements fiscaux et autres pour le niveau de vie - en retirant tout projet de loi de révision constitutionnelle ainsi que de lois organiques touchant l'organisation des pouvoirs publics, en sorte que "le grand débat national" soit - entre autres le début d'une vraie compréhension par nous tous de la Cinquième République (telle que voulue et pratiquée par le général de Gaulle) et donc d'une nouvelle adoption par les Français de leur Constitution, rendue à elle-même. Ce retrait signifiera que ce sont les Français qui vont avoir, sur le fond et dans la forme, l'initiative de la prochaine révision. Celle-ci à l'évidence de toutes les réclamations - notamment des gilets jaunes à qui nous devons la reconnaissance qu'une question sociale ne se tranche que par la politique - aura pour pièce maîtresse l'initiative populaire (nous disons maintenant : citoyenne) du referendum. Son inscription dans la révision de 2008 a été mensongère : aucun texte d'application, et surtout esquive possible par une auto-saisine du Parlement. Le vote blanc et donc un quorum de participation pour que tout scrutin dans toute instance publique soit valable, est du même tonneau. Ce qui se vit maintenant est un retour à beaucoup de vérités. Le jeu de masques depuis des années - accentué par la manière d'exercer le pouvoir depuis le printemps de 2017 - aura été la responsabilité de tous, pas seulement des acteurs politiques, mais des médias, des commentateurs et des "corps intermédiaires" encadrant de fait une tolérance populaire qui n'a pas de précédent chez nous. Ce retour la vérité s'il est, de coeur et d'esprit, totalement assumé et garanti par le Président de la République, donnera à M. Emmanuel Macron une stature et une place dans notre Histoire qu'il avait cherchées autrement et par un chemin qui s'est avéré une dangereuse impasse. Viendra ensuite la nécessaire cause européenne qui attend d'urgence notre initiative. Je me permets par un prochain courrier postal de vous confier une lettre pour le Président, et vous remercie par avance pour votre amical truchement. Chaleureusement. N B D'un ami d'enfance, je viens de recevoir ceci :
Le 15/12/2018 à 17:38, Jean-Claude Caillaux a écrit :
Un homme providentiel : non seulement une utopie mais une illusion. davantage même : un mensonge.
Toute la tradition juive (dont nous sommes les hôtes, ne l'oublions pas) nous enseigne le refus des idoles. Jésus, lui-même, s'est présenté comme celui-là qui s'efface, laissant vide la place du pouvoir qu'il aurait pu prendre (cf. Ph 2, 7, et aussi les récits de la Nativité et de La Croix).
Il est urgent de dire à tous qu'il n'y a personne à attendre comme le messie..., sinon certains mettront, à la place qui devrait rester vide (occupée cependant certes pour la nécessité de gouverner, mais occupée d'une manière telle qu'elle est libre de toute idolâtrie), des non-serviteurs qui nous conduiront vers des terres sans droits de l'homme et sans liberté, sans égalité ni fraternité. Le règne de l'idole en place du service.
La seule légitimité de celui qui gouverne, qui qu'il soit, c'est de rendre possible au plus faible de vivre dans la dignité humaine. Si cela était réalisé nous aurions à la tête des pays des serviteurs, ne cherchant rien d'autre que la vie pour tous dans la justice. "Justice et paix s'embrasse", dit magnifiquement le psaume, et même un gouvernement mondial deviendrait possible. (Je rêve et ne suis pas raisonnable, bien sûr je sais...).
Notre démocratie (dont l'origine est l'Evangile et non pas la cité grecque, comme on le dit sans trop réfléchir...) nous enseigne le service, c'est-à-dire la place laissée aux plus pauvres, comme centre et coeur du monde commun.
Comment pouvons-nous imaginer un seul instant une société vivant dans la liberté et la justice si nous ne consentons pas, enfin !, à donner leur place à ceux qui ne sont pas habilités à penser ni à construire l'avenir et le présent ?
Le père Joseph Wresinski écrivait que "les instruits finissent toujours pas penser à a Pace des autres" !
Amicalement.
Jean-Claude
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