vendredi 7 décembre 2018

courriel au secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler – vendredi 7 décembre 2018 à 15 heures : après-demain et ensuite … ce sera trop tard




Cher Monsieur le Secrétaire général,

tous ces derniers jours ne sont donnés - par le gouvernement et indirectement selon des propos dits par le Président - que des signaux de peur.

Il est maintenant indiqué que le Président s'adressera aux Français au début de la semaine prochaine, comme si ce qu'il doit nous dire dépend de " l'acte IV ", c'est à dire de ce qui se sera passé demain.

Je souhaite que le président de la République s'adresse à nous dès ce soir, quelques minutes, à la de Gaulle - la référence vaut en méthode et en succès. Pour simplement affirmer ce qui doit être : l'ordre est une responsabilité de l'Etat, le Président est chef de l'Etat. La responsabilité du maintien de l'ordre ne se délègue pas aux manifestants, à leur sagesse, et encore moins aux "casseurs".  Cela affirmé clairement et en justifiant ainsi les moyens et les précautions mis en oeuvre par l'Etat partout et par les collectivités territoriales, le Président - sans rien aborder du fonde des revendications et des réponses déjà données ou allant être données, peut affirmer son voeu chaleureux et ardent de la réconciliation entre Français et tous habitants de France, spécialement entre les Français et leurs dirigeants, dont il est le seul élu nationalement. Voeux de compréhension et écoûte mutuelle, et pour la réalisation, il sait ce qui lui incombe et va désormais tout faire pour incarner cette attente, y contribuer par lui-même et très personnellement.

" Surtout quand les temps sont difficiles et pressants, le pouvoir s'apprend et se réapprend - je le comprend plus fortement maintenant que jamais quand vous me souteniez bien davantage - et la paix, l'élan civils se veulent et se structurent. Je dissous donc l'Assemblée nationale pour que fond et forme soient librement discutés et exposés, à l'épreuve et à l'expérience de ces dix-huit mois, et que s'adoptent ou se ré-adoptent par nous tous nos ambitions et nos moyens de les atteindre. A premier rang, notre jeunesse  - je n'en suis pas encore très éloigné, moi-même ... - doit elle surtout contribuer à la décision, au débat pour que nos perspectives ainsi choisies soient d'abord les leurs. Elle aura, pour cette élection et toutes celles à venir, désormais le droit de voter dès seize ans. Il était anormal qu'à seize ans on soit pénalement responsable, mais pas politiquement.

Je suis à votre écoute, à votre disposition. Les médias d'aujourd'hui nous permettent de nous regarder mutuellement, d'échanger : continuons de ne pas nous en priver ".

Voilà ce que pourra dire le Président, d'ici quelques heures, ce soir. Et l'acte IV sera une heureuse tombée du rideau.

Voeux et pensées, le Président, vous-même qui en êtes si proche et voulez bien lui communiquer cela.

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