Courriel
à Alexis Kohler, dimanche 9 décembre 2018, 21 heures 54 :
d’ici demain soir
Monsieur le Secrétaire
général,
pouvez-vous donner ce
message au Président, aussi tôt que cela sera possible.
citation
Monsieur le Président de la
République,
les Français ne savent rien
de vous, malgré dix-huit mois d'images, de phrases, de décisions.
Ce qui a cristallisé avec les "gilets jaunes", mais aurait
pu l'être avec les agriculteurs et les élèves, mais le "tout
venant" des gilets est le plus éloquent, c'est la rencontre
avec vous, refusée de part et d'autre. L'impossible compréhension
entre vous et eux, alors que votre conception de l'exercice du
pouvoir en direct sur tous les sujets et avec tous, suppose cette
compréhension mutuelle (synonyme d'estime).
C'est cela qu'il faut
établir et qui s'est de plus en plus manqué depuis votre élection.
Solution pour la vie des
années à venir, et pour ce que vous allez donner de vous-même
demain soir. Ne consultez plus personne, pensez par vous-même, pas
en fonction de ce qui est commenté : recul, votre projet initial à
sauvegarder, que lâcher ? tout est hors sujet, c'est technique,
c'est politique, c'est crise avec des issues très pratiques, la
dissolution de l'Assemblée nationale, votre démission car bien
d'autres avenirs vous sont possibles. La question est psychologique.
Que commence quelque chose entre vous et les Français.
Faire ressentir aux
Français, nous faire ressentir qui vous êtes, ce que vous voulez
faire et vivre avec nous qui vous avons confié le pouvoir, et en ce
moment-ci de l'évolution mondiale, notre destin pour peut-être
longtemps, en conséquence de votre exercice du pouvoir, rien à voir
avec votre longévité politique. Faire ressentir ce que vous vivez,
comprenez de la France en tant que telle, oui : votre idée de la
France. Le bien commun, notre bien commun, notre ambition à tous, le
faire sentir vous-même.
Demain, ne lisez plus, ne
consultez plus, laissez-vous envahir par ce moment où il vous faut
nous rencontrer. La haine comme l'amour en politique, et il y a
beaucoup de haine envers vous, ces jours-ci, bâtit une réelle
intimité entre "ennemis". Que cette intimité devienne
positive. Le général de Gaulle : le début de ses mémoires, une
certaine idée de la France. Sa manière parfois d'une halte en
silence, sans audiences, sans papier, immobile à sa table, le bureau
devenant obscur avec la nuit venant à l'Elysée.
Dites et écrivez brièvement
ce qui vous viendra. L'envie, l'ambition d'être et de faire avec
nous. En conclusion accessoire, laissez au Premier ministre l'annonce
détaillée de mesures immédiates qui alourdirait votre moment avec
nous, mais que vous lui aurez demandé de prendre, ce qui est et
devrait être le processus de vous à lui. L'âme, demain soir.
L'exécution ensuite, toutes délibérations à quelques niveaux que
ce soient ou dans quelques formes que ce soient, ne sera possible que
si - demain soir - enfin nous commençons de vous connaître et
comprendre. En bien, en humain.
fin de citation
Chaleureuses pensées à
vous, cher Monsieur le Secrétaire général, et voeux pour le
Président. Organisez sa paix, sa solitude demain : ce seront son
inspiration.
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