jeudi 7 septembre 2017

dos au Parthénon, symbole de la démocratie, Macron a exposé son projet. - Huffington Post


POLITIQUE

"Je n'ai pas choisi la Grèce par hasard": Macron lance son projet de refondation de l'Europe

07/09/2017 22:22 CEST | Actualisé 08/09/2017 12:04 CEST
Alkis Konstantinidis / Reuters
"Je n'ai pas choisi la Grèce par hasard", Macron lance son projet de refondation de l'Europe.
EUROPE - Un lieu hautement symbolique pour un discours qui l'est tout autant. Sur la colline de la Pnyx, face au Panthéon, Emmanuel Macron a lancé ce jeudi 7 septembre au soir à Athènes un appel à "refonder l'Europe". Dans un discours solennel, il a appelé à restaurer "la souveraineté, la démocratie, la confiance", notamment par des réformes comme la création d'un parlement de la zone euro.
"Aujourd'hui la souveraineté, la démocratie, la confiance sont en danger", a-t-il affirmé, s'exprimant dos au Parthénon, symbole de la démocratie, à la nuit tombante, au premier jour de sa visite d'Etat à Athènes. "L'Acropole d'Athènes est un miroir tendu de notre identité européenne", a lancé le président français.
Si Athènes est considérée comme le berceau de la démocratie, c'est parce que les premières expériences d'un régime politique démocratique ont eu lieu dans la cité grecque pendant l'Antiquité. Le terme "démocratie" vient du grec ancien "dêmos", qui signifie "peuple", et de "kratos", qui fait référence au "pouvoir". Au sens littéral, la démocratie est donc le "pouvoir du peuple".
À Athènes, mon discours sur la démocratie européenne. #Demokratiahttps://t.co/DWHRMEvBnh
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 septembre 2017
"Ce soir je veux que collectivement nous retrouvions la force de refonder notre Europe, en commençant par l'examen critique sans concession de ces dernières années", a-t-il annoncé aux côtés du Premier ministre grec Alexis Tsipras, avant de lancer une mise en garde: "Le démantèlement de l'Europe serait un genre de suicide politique et historique". Il a notamment insisté sur la nécessité de "retrouver la force d'une souveraineté qui ne soit pas que nationale", ce qui passera par "des réformes institutionnelles". Il faudra selon lui "retrouver le sel de la zone euro, inventer une gouvernance forte, un budget de la zone euro, un responsable exécutif et un Parlement pour cette dernière".
Toutefois, le président a reconnu que "de multiples erreurs ont été commis lors des premières années de la crise". "On a fait croire qu'on pouvait vivre à Athènes comme à Berlin, ce n'était pas vrai, c'est le peuple grec qui a payé le coût", a-t-il regretté.
Nous nous sommes perdus dans des conflits internes entre des pays qui ne se faisaient plus confiance. #Demokratia
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 septembre 2017
"Souveraineté, démocratie, culture, l'avenir des jeunes est là"
Emmanuel Macron souhaite faire progresser le débat par "une méthode nouvelle", dont les grandes lignes seront tracées d'ici à la fin de l'année pour les "soumettre aux peuples l'an prochain", avec "six mois de consultations, de conventions démocratiques". Au passage, il a annoncé qu'il "défendrait des listes transnationales pour les élections européennes".
"Nos amis britanniques décident de nous quitter. N'essayons pas de nous réattribuer nation par nation les quelques places qu'ils libèrent au parlement européen. Non. Considérons qu'enfin nous pouvons avoir un débat européen, une vraie démocratie européenne", a-t-il lancé. "Et demain si nous voulons une zone euro plus intégrée, donnons lui une force démocratique, mettons en place un parlement de la zone euro qui permettra de construire les règles d'une responsabilité démocratique de celles et ceux qui prendront une décision".
Dans 10 ans, 15 ans, 20 ans : quelle Europe nous laisserons-vous ?
Je veux que la jeunesse européenne ait la possibilité de le choisir.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 septembre 2017
"Souveraineté, démocratie, culture, l'avenir des jeunes est là (...) Devons-nous avoir peur de cette ambition extrême? Il y a trente ans on évoquait la folie de ceux qui voulaient une monnaie commune", a relevé le président. "Ayez l'ambition folle à nouveau de vouloir une Europe plus forte", s'est-il exclamé en conclusion, avant d'aller se mêler à la foule des jeunes spectateurs.
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